A l’Habitation Monvert, les candidats de la CGTM ont été élus |
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Sur l’exploitation bananière de Montvert située sur la Route du Vert-Pré, les ouvriers ont été appelés aux urnes pour désigner les membres du CSE. Déterminés, dès le premier tour ils ont voté pour désigner les candidats présentés par la CGTM.
Cette exploitation dont le gérant est Guillaume LAGARRIGUE DE MEILLAC, est une entreprise où tout ne va pas comme cela se devrait. Bien que la production soit très rentable financièrement, les conditions de travail, par contre, se dégradent de jour en jour et les sanctions dissimulées ou ostensibles sont le quotidien des salariés.
Dans cette entreprise, la direction à très souvent la gâchette facile, lorsqu’il s’agit de sanctionner les salariés. D’ailleurs, dans un passé récent, cet excès d’autorité qu’affiche le directeur passa très mal auprès de ouvriers. Surtout un jour, où l’un d’entre eux, fut déclassé de son poste de travail après avoir été accusé «d’abimer » le matériel. Il n’en fallu pas plus, ce jour-là, pour que l’ensemble des salariés se mobilise et exigea du directeur, que l’ouvrier retourne au volant de son tracteur ! Ce qui fut fait, pour ramener le calme.
C’est dire, que le prétexte fallacieux, est monnaie courante, à Monvert, mais plus généralement dans les entreprises de production bananière, parce qu’en réalité, il s’agit pour les patrons de mettre la pression sur les ouvriers, afin qu’ils acceptent les pires conditions d’exploitation sans dire un mot.
Alors, le vote massif pour les candidats de la CGTM, traduit sans aucun doute, cette volonté des salariés de rester sur leur garde, face à un patron qui a trop souvent tendance à faire, selon son bon plaisir. le 21-05-2021 |
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Les élections des membres de la Chambre d’Agriculture de Martinique : la CGTM première organisation syndicale ! |
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Les élections à la Chambre d’Agriculture ont donné leur verdict. C’est très tard dans la nuit du mercredi, jour de dépouillement, que les urnes ont livré les résultats. La faible participation des ouvriers au vote (16,82%), si elle fait jaser, elle n’est pas sans explication. Il est évident que ce n’est pas là le signe d’une aversion des salariés pour la désignation de leurs représentants à la Chambre. Il faut plutôt analyser cette défection à l’aune de la défaillance de la préparation et de l’organisation du vote dont la charge était confiée aux acteurs que sont la Chambre d’Agriculture et la Préfecture de la Martinique. Ainsi, aucune publicité n’a été faite sur l’avis annonçant la révision des listes électorales, alors que la date limite d’affichage se situait avant le 1er juillet 2012. Cette opération avait été placée sous la responsabilité du Préfet par la circulaire DGPAAT/SDG/C2012-3055 du 28 juin 2012. Les maires quant à eux qui avaient la charge du contrôle et de l’affichage des listes électorales provisoires, (rapprochement des listes électorales provisoires, des listes électorales établies pour les élections générales) n’ont fait valoir aucunes anomalies concernant l’inscription des personnes, alors que lors du dépouillement des centaines de bulletins ont été rejetés du fait d’anomalies d’adresses. Le directeur de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (DAAF), qui sous l’autorité du Préfet, à la charge de la commission d’organisation des opérations électorales, n’a pas respecté la prescription de la circulaire DGPAAT/SDG/C2012-3055, qui contraignait l’expédition, dans une même enveloppe fermée, une circulaire et un bulletin de vote de chaque liste à tous les électeurs concernés ainsi que les instruments nécessaires au vote par correspondance, au plus tard 10 jours avant la date de clôture du scrutin (le 31 janvier) n’a pas été respecté puisque bon nombre d’ouvriers n’ayant pas reçu ces documents, n’ont pas pu voter. La chambre d’agriculture à qui a été confiée l’exécution des tâches matérielles et notamment les travaux de mise sous plis, d’affranchissement et de remise des enveloppes au bureau de poste, est directement responsable des incidents liés à l’expédition du matériel de vote aux ouvriers (insuffisance de main d’œuvre, délais trop courts etc..). D’ailleurs comment interpréter la forte participation (25,11%) des chefs d’exploitations et assimilés (1er collège), sinon par la planification des taches d’expédition ordonnée par la Chambre elle-même, qui a vraisemblablement octroyée une préférence à cette catégorie de votant à la Chambre d’Agriculture ? Mais tout cela était prévisible, car la CGTM avait déjà tiré la sonnette d’alarme et avait saisi la commission des opérations électorales sur les fausses notes du déroulement des opérations, bien avant l’échéance du 31. D’ailleurs c’est après nos observations que la Préfecture a mis rapidement en place (avouant au passage sa défaillance) la possibilité pour les salariés que soit retirée le matériel de vote qui leur est destiné, en se présentant à la préfecture au bureau des élections avec une pièce d'identité. Mais dans le même temps, personne n’a mesuré les conséquences pour un salarié, même armé de sa meilleure volonté, de quitter son exploitation de Basse Pointe ou Sainte-Marie pour se rendre en Préfecture (autorisation d’absence, salaire, frais de déplacement…). C’était donc peine perdue ! En fait, ce qui est frappant c’est d’observer que c’est le même scénario qui s’est répété lors des élections de représentativité des organisations syndicales de salariés dans les très petites entreprises (TPE), du mois dernier. Ainsi la véritable leçon de ces élections est, c’est peut-être parce que ces résultats d’élections permettent de déterminer la représentativité des organisations syndicales pour la profession agricole, que tout ce beau monde patrons et administration confondus affichent leur mépris de voir les ouvriers s’organiser et décider pleinement du choix de leurs représentants ? En agissant ainsi, ils cherchent d'une part à amoindrir la signification du vote et d’autre part, ils manifestent leur volonté de se retrouver à la Chambre « entre amis » et de pouvoir continuer à décider des choix pour l’agriculture en Martinique en utilisant les prérogatives de la chambre d'agriculture pour imposer leurs choix et satisfaire leurs intérêts égoïstes et capitalistes. Et ceci, sans que s’exprime de voix légitime pour assurer la défense de la protection de la santé des ouvriers agricoles ni non plus, sur le fonctionnement de la production, un approvisionnement stable des populations en produits agricoles et alimentaires à des prix socialement acceptables. C’est pour ces raisons qu’ en consacrant une fois de plus le Syndicat CGTM des ouvriers Agricoles de Martinique à la première place des syndicats représentatifs à la Chambre, les ouvriers agricoles déclarent avoir d’autres intérêts que ceux des patrons et qu’ils entendent fonder leurs espérances dans les combats qu’ils engageront pour la défense de leurs droits et des intérêts du monde des ouvriers agricoles. Résultat du vote : CGTM: 52,50% 3 élus UGTM: 33,25% 1 élu CGTM-FSM : 11,25% 0 élu
09-02-2013 |
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