Elections dans la Fonction Publique : les vidéos de campagne de la CTGM , Santé, Municipaux...
Rapport introductif du Secrétaire général à la Commission exécutive Confédérale du Mardi 8 novembre 2022
CAMARADES
La situation sociale générale mondiale est toujours marquée par les guerres et crises qui plus que jamais se développent dans la société capitaliste. La guerre russo-ukrainienne, entretenue également par les puissances impérialistes et sa tête de file, l’impérialisme américain, continue de faire planer une nouvelle guerre mondiale. Et pour mener leur sale politique, les gouvernants voudraient que les travailleurs acceptent de se ranger derrière eux.
Dans ce contexte, lors de notre dernière CE, nous faisions le constat de la dégradation les conditions de vie des travailleurs, des retraités, de la jeunesse et des privés d’emploi. En effet, les hausses des prix continuent de faire des ravages, obligeant les classes populaires à s’imposer des restrictions pour tenir le coup. Depuis, la tendance ne s’est pas inversée et on assiste de plus en plus à un double mouvement que provoque la crise.
D’un côté, les prix augmentent Les services officiels disent que les prix ont augmenté de 6,5 à 8%. Mais il s’agit là d’une moyenne. Car en faisant ses courses, il est possible de constater des augmentations vertigineuses. Ainsi, dans un établissement dit discount, une boite de biscuits qui coutait 0,65 euro est aujourd’hui vendu 0,95 euro, soit une augmentation de … 46%. Et une caissière de ce même établissement confirmait que sur l’ensemble des produits, les augmentations étaient la règle.
Côté produits pétroliers et énergétiques, c’est la même tendance.
Ainsi, au mois de novembre, on aura droit à deux augmentations concernant les carburants. Une première qui ira du 1er au 15 novembre, et une seconde qui ira du 16 au 30 novembre. En effet, la remise que l’Etat accordait diminue et s’arrêtera en décembre 2022. Et comme il a déclaré que le « quoi qu’il en coûte » est terminé, il lâche donc la bride. Ce qui permettra aux profiteurs de crise et de guerre d’engranger des profits encore plus colossaux.
D’un autre, Les profits s’envolent.
Les grandesentreprises affichent une santé financière comme on ne l’avait jamais vu. Citons quelques chiffres.
Sur l'ensemble de l’année 2021, TOTAL a réalisé un bénéfice net de 16 milliards. Au cours des six premiers mois de 2022 (janvier à juin), TOTAL a déclaré avoir réalisé un bénéfice de 18,8 milliards.
Pour le 3ème trimestre 2022 (juillet à septembre), Total a fait 6,6 milliards de bénéfice, soit 43% de plus par rapport à la même période en 2021. Vu ses bons chiffres, Total a décidé de distribuer, en plus des milliards de dividendes déjà prévus, un bonus supplémentaire de 2 milliards 620 millions à ses actionnaires. Le PDG s’est augmenté en 2022 de … 52%. C’est la même tendance chez toutes les compagnies pétrolières et gazières (Rubis qui exploite les stations VITO, SOL qui exploite les stations ESSO, etc.).
Côté CMA-CGM, entreprise spécialisée dans le transport de marchandises, le ciel est totalement dégagé. Un article du 25 octobre 2022 consacré à la situation de cette entreprise titrait : « CMA CGM, le nouveau géant du capitalisme français. Porté par les superprofits engrangés depuis la crise du Covid-19, l’armateur marseillais investit à tout va, surtout dans la logistique. Le signe d’un secteur en pleine transformation ». Et un peu plus loin : «Alors que le groupe perdait de l’argent en 2019 et affichait des bénéfices de quelques dizaines de millions de dollars en 2018, le résultat net du groupe a grimpé à 1,7 milliard en 2020, puis à 17,9 milliards en 2021. Ce record devrait être battu cette année, puisque sur les six premiers mois de 2022, l’armateur a déjà enregistré un résultat net de 14 milliards de dollars ».
Mais les salaires, pensions et allocations, eux restent bloqués Alors que les riches se gavent et affichent de manière insolente et provocatrice leurs « bons » résultats, les revenus (salaires, pensions de retraite et minima sociaux) des classes populaires sont bloqués. Seul, le SMIC a connu trois « augmentations légales » qui n’ont pas compensé les hausses de prix antérieures. Pire, là où des travailleurs bénéficiaient de salaires à peine supérieurs au SMIC, ce dernier les a rattrapés, si bien que, quelle que soit l’ancienneté, très nombreux sont les travailleurs qui ont pour salaire de base le SMIC.
Et ce ne sont pas les quelques mesurettes comme le chèque inflation ou le chèque énergie de 100 euros, ou encore le « Bouclier Qualité Prix » (BQP) qui viendront compenser la hausse des prix.
Il s’agit là d’une situation entretenue par Macron et son gouvernement.
Sur France Télévisions récemment, Macron s’est employé à se présenter comme le défenseur des petits. Or la politique qu’il mène montre tout le contraire.
C’est d’abord la réforme des régimes de retraite. Alors qu’il est établi que les régimes de retraites sont excédentaires et n’ont pas de problème de trésorerie, il persiste à vouloir les démanteler.
Côté indemnités versées aux privés d’employés, il est également à l’offensive, avec cette modulation du montant des allocations chômage qu’il veut mettre en place en fonction du niveau du chômage. Une manière de pousser les chômeurs à accepter n’importe quel emploi pour un salaire de misère. Dans le secteur public, c’est la soi-disant réforme de l’enseignement professionnel sous statut scolaire qu’il a annoncée le 13 septembre dernier. Une manière de livrer au patronat des jeunes sous prétexte que la formation dispensée dans les établissements scolaires ne serait pas adaptée. Ce qui a conduit les personnels exerçant en lycée professionnel à se mobiliser le 18 octobre dernier.
Ce que ne disent pas Macron et son ministre de l’Education nationale, Pap N’Diaye, c’est que ce changement laisserait la formation professionnelle initiale sous la tutelle de l’Education nationale certes, mais la placerait aussi sous la coupe du ministre du travail. L’autre conséquence, que le gouvernement ne reconnait pas, ce sera la suppression de centaines de postes, puisque les lycéens passeraient moins de temps dans les établissements scolaires et plus dans les entreprises.
Face à cette situation, les travailleurs ont les moyens de se faire entendre Face à la dégradation de leurs conditions de vie, de travail, à la politique du gouvernement et de ses soutiens, les travailleurs disposent de moyens de se faire entendre.
Ainsi, en France, les travailleurs des raffineries sont entrés en grève pour exiger des augmentations significatives de salaires. Ils ont tenu plusieurs jours, voire de semaines dans certains cas. Le gouvernement a montré sa faiblesse en recourant aux forces de répression (gendarmes et CRS) par le biais des réquisitions décidées par les préfets pour voler aux secours de TOTAL et autres profiteurs de crise. Mais en dépit de cette aide, les travailleurs en lutte ont pu les contraindre à concéder des augmentations. Sans ces luttes, rien n’aurait été obtenu. Ils ont ainsi montré la voie, mais surtout la force des travailleurs. En Martinique, un appel à la grève le 29 septembre 2022 pour exiger de véritables augmentations de salaire a réuni environ 300 manifestants. Il s’agissait là d’un premier rendez-vous. Il faut exiger un revenu qui ne soit pas inférieur à moins de 2000 € nets par mois !
Mais ce qu’il faudra exiger par-dessus tout, c’est l’indexation des salaires sur le coût réel de la vie : les salaires, les pensions, les allocations doivent augmenter dans les mêmes proportions que les prix !
La grève est la meilleure voie pour obtenir satisfaction. C’est ce qu’ont montré les agents de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) en octobre en obtenant 122 postes (22 contractuels et 100 agents sous contrat PEC (Parcours Emploi Compétences). Certes, il ne s’agit pas de postes définitifs. Mais c’est la lutte qui a permis d’obtenir ce résultat.
En Guadeloupe, après 15 jours de grève, du 12 au 27 octobre, les salariés de Datex, une société de restauration collective connue également en Martinique et qui travaille essentiellement pour des cantines scolaires, ont obtenu 150 € net d’augmentation de salaire pour tous ! Autre exemple à suivre. Ils ont aussi obtenu le paiement des jours de grève
Les élections professionnelles
Du 1er au 8 décembre, près de 5 millions d’agents, titulaires et non-titulaires de la fonction publique (Hospitalière, Territoriale et Etat) seront amenés à désigner celles et ceux qui les représenteront au sein de diverses instances consultatives. Bien entendu, la CGTM sera présente et appelle à voter pour les listes CGTM au plan local, mais également pour la CGT France pour la partie nationale.
S’agissant de la fonction publique territoriale, et plus précisément de la CSCTM, (Chambre Syndicale des Collectivités Territoriales de Martinique), nous avons constaté la présence de listes portant un sigle « Cgtm-Fsm » du fait de la décision de certains camarades de ne pas respecter les statuts de la CSCTM et de la CGTM. Ce sigle n’est pas celui de la CGTM. Sur ce sujet, La CGTM a rédigé un tract soumis à cette CE.
Le Congrès de la CGTM
Ce point a été abordé lors de notre dernière CE. La date doit être discutée et arrêtée. Ce Congrès constitue un moment important dans vie de notre organisation syndicale. Sa préparation doit être l’occasion de discuter de tous les aspects de la situation des travailleurs.
Comme je l’ai dit lors de notre dernière CE, « J’appelle tous les militants et toutes les militantes de la CGTM à se saisir de ce rendez-vous pour discuter autant de son organisation pratique que du redressement et du renforcement indispensables de notre syndicat ».
Enfin, je ne saurais terminer sans parler de la situation en Haïti.
En Haïti, l’épidémie de choléra prend de l’ampleur. Au 28 octobre le ministère de la santé recensait plus de 2900 cas suspects et 56 décès pour le mois d’octobre.
Les quartiers populaires sont les plus touchés avec des pénuries de nourriture, l’absence d’eau et d’eau potable, les mesures d’hygiène impossibles à appliquer. L’hôpital est dépassé, les centres de traitement du choléra mis en place par des ONG sont insuffisants et le risque d’une flambée épidémique est permanent. La population pauvre est confrontée à l’insécurité et la vie chère et les gangs armés continuent leurs activités criminelles. Face à cette situation, les travailleurs notamment de la zone industrielle manifestent en dépit des pressions qu’ils subissent. Nous saluons leur courage et leur témoignons de notre solidarité.
Voilà camarades ce que je tenais à vous dire en ouverture de cette CE.
Appel à la grève le 29 septembre pour l’augmentation des salaires, pensions et minimas sociaux !
Depuis plus d’un an, les prix des produits courants ne cessent d’augmenter.
Cela a d’abord été le cas des prix des produits pétroliers et gazeux qui ont véritablement flambé. Puis, les denrées alimentaires ont suivi avec des taux d’augmentation allant jusqu’à 50%. En général, pas un secteur n’a été épargné.La guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022 a constitué un accélarateur de la hausse des prix,à cause de la spéculation effrénée des profiteurs de guerre : financiers et capitalistes.
En Martinique, cette situation plonge des dizaines de milliers de personnes, dans une grande détresse. Les chiffres officiels, qui disent que les prix des produits alimentaires auraient grimpé de 5,8 % en Martinique sont en fait en deçà de la réalité. De l’importante dégradation de la situation, ce sont les travailleurs, les retraités, les jeunes, l’ensemble des classes populaires qui font les frais. Elles sont contraintes de jongler avec de maigres revenus, se privent ou se rationnent sur tout : alimentation, soins, loisirs, etc.
En même temps, des sociétés comme TOTAL Energies, CMA-CGM, pour ne citer que ces deux là ont multiplié leurs bénéfices réalisés en 2021 au cours du seul premier semestre 2022. Total Energies a multiplié ses bénéfices par trois au premier semestre par rapport à 2021 avec 18,8 milliards d’euros de bénéfices. Et CMA-CGM a réalisé 15 milliards de profits sur les six derniers mois. Les entreprises françaises du CAC 400 ont réalisé plus de 174 milliards d’euros de profits et distribué 44milliards d’euros de dividendes aux actionnaires au cours du dernier semestre.
La réduction temporaire de quelques centimes des prix des carburants, les chèques énergies, les trois faibles augmentations du Smic et les 4% sur les pensions et allocations depuis le début de l’année ne sont que des rustines qui
n’empêchent pas l’inflation d’appauvrir chaque jour un peu plus les classes populaires.
Face à cette réalité insupportable pour des milliers de familles, Macron accentue attaques et provocations.
• Poursuite du projet de démantèlement des régimes de retraites en en supprimant les régimes spéciaux et en reculant l’âge de départ à la retraite.
• Conditionner le versement de l’allocation aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) à une reprise d’activités.
Ultime provocation : l’annonce de« la fin de l’abondance et de l’insouciance » et l’appel à la « sobriété ». Bien entendu, il ne s’adressait pas à ceux qui s’enrichissent chaque jour un peu plus, mais à ceux qui justement sont victimes de la crise et vivent dans la privation.
Face à cette situation, nous travailleurs devons réagir. La CGTM appelle les travailleurs à se mobiliser :
CONTRE :
• La hausse des prix et ceux qui en tirent profit
• La précarité imposée à la population laborieuse
• Les attaques gouvernementales et patronales visant les chômeurs et bénéficiaires de minima sociaux
• Le démantèlement des régimes de retraite
• L’insuffisance des moyens pour les services publics
POUR :
• des augmentations portant salaires, pensions de retraite et minima sociaux au moins à 2000 euros nets.
• L’arrêt des attaques contre les bénéficiaires du RSA et les chômeurs
• La création massive d’emplois dans le secteur public
• L’embauche des enseignants qui veulent travailler au pays
La CGTM Santé appelle à la mobilisation pour la défense du système de santé
Des moyens, pour rendre l’hôpital à sa la population !
Depuis des mois et des mois le Centre Hospitalier PZQ, avec à sa tête Jérôme Le Brière directeur général, attire l’attention sur ses difficultés. La crise sanitaire qui continue à sévir, met la lumière sur les besoins de l’hôpital, et la misère de ses moyens, tant de fois soulevées par le personnel hospitalier en lutte.
Aujourd’hui, aux problèmes du personnel, s’ajoute l’inquiétude de la population qui est nourrit quotidiennement, par des annonces qui témoignent des dysfonctionnements de l’hôpital. D’ailleurs, il est admis, que la pandémie n’a fait que révéler au plus grand nombre que le système de santé en Martinique est exsangue et anémié depuis des années.
Les problèmes qui sont évoqués et qui se répètent sont, la fermeture de lits, le manque de personnel soignants ou encore de manière inédite l’évocation probable de «la fermeture des urgences».
C’est bien l’image d’un Hôpital public qui craque de partout et son corollaire funeste qui n’est plus supportable. De plus, le directeur actuel ne semble pas vouloir prendre les bonnes décisions, pour freiner l’angoisse grandissante de la population, qui voit se dégrader l’outil de soins. Car rien de sérieux n’est fait pour stopper cette marche en direction du chaos !
Bien au contraire, Le Brière, le gouvernement et l’ARS mettent régulièrement en place des mesures du style relance du Plan Blanc ou encore l’installation éphémère de tentes sur le parking du CHU, pour désengorger les urgences.
Aujourd’hui, faire que les malades soient pris en charge, par des bénévoles de la protection civile, est révélateur du manque cruel de moyens financiers et humains.
Et pendant ce temps, la souffrance ravage des familles entières de soignants. C’est le cas pour tous les suspendus, pour tous les inscrits de la plateforme CRSA, pour tous ceux et celles qui ont été contraints d’accepter les ruptures conventionnelles.
Car c’est ce même personnel qu’il n’y a pas bien longtemps, soit au plus fort de la pandémie était considéré comme des premiers de cordée. Quoi de plus naturel, qu’ils exigent de retrouver leurs droits. Il est donc grand temps de stopper cette maltraitance !
Aujourd’hui à PZQ, se mène dans l’ombre, une expérimentation nourrit que de mauvaises intentions. Au démantèlement rampant du service public de santé, la direction associe une modification structurelle du contrat de travail. C’est ainsi que dans certains services, tel que « les soins critiques » la direction procède à la mise en place une organisation du travail, une nouvelle forme de répartition de la durée du travail à l’intérieur du cycle, permet de pallier en partie au manque de personnel
Bien entendu À l'intérieur d'un cycle, la durée hebdomadaire moyenne de travail est de 35 heures. Et les heures qui seraient susceptibles d’être considérées comme des heures supplémentaires, seront tout simplement absorbées par des repos compensateurs.
Il est certain que toutes ces demi-mesures continueront d’être anxiogènes pour les hospitaliers déjà à bout de souffle et exténués. Mais il faut se persuader qu’au lieu de prendre des mesures d’urgences pour recruter du personnel, Macron au contraire continuera sa politique de suspensions, de culpabilisation et de privation à la population de l’accès aux soins en milieu hospitalier.
Deux questions se posent, cette politique publique Macroniène, ne sert-elle pas à ouvrir, la voie à une « privatisation insidieuse et rampante » de l'hôpital public ? Les mesures d’austérité sur le secteur de la santé, ne seraient-elles pas là, pour fragiliser l’hôpital public et sa capacité de résistance ? Poser ces questions, c’est y répondre.
Il faut donc arrêter cette politique, qui supprime les emplois, qui crée la souffrance, qui met la population en danger et qui remet en cause le service public. La mobilisation des agents hospitaliers avec à ses cotés la population est indispensable et doit continuer dans les établissements, dans la rue, dans les hémicycles et autres lieus publics, car c’est l’hôpital public qui est en danger !
le 20-06-2022
La CGTM appelle au rassemblement du 28 mai, pour dénoncer les fossoyeurs de la santé et soutenir la population victime des pesticides
La CGTM et d’autres associations, syndicats et mouvements politiques ont prévu une manifestation au Lamentin le samedi 28 mai 2022. Le peuple, les ouvriers, les jeunes sont invités à s'unir et faire front dans la lutte.
Le samedi 28 mai, la manifestation partira de la place du Neg Mawon à Place d’Armes au Lamentin, à partir de 9h. Ce rassemblement a pour objectif de contester un probable non-lieu de la justice, dans le dossier de l'empoisonnement au chlordécone.
Pour une énième fois, la population appelée à manifester, dénoncera cet usage intensif des pesticides dans la production agricole, à l’origine de l’empoisonnement d’une bonne partie de la population. Mais ce sera l’occasion également de mettre au grand jour les outrages commis, par ce mode de production capitaliste, avide de profit, et ce, au détriment de la santé de la population et des ouvriers agricoles des bananeraies.
Il n’est pas possible d’accepter le non-lieu de Paris, sans rien dire.
Aussi, la CGTM et les organisations participantes diront dans les rues du Lamentin, leur condamnation de la classe des producteurs, à l’origine de ces exactions, et affirmeront leur soutien aux victimes pour que soit respecté le droit à la santé de la population et des travailleurs agricoles.
le 20/05/2022
Emmanuel Macron continu effrontément, à nous asséner ses …promesses !
Alors que toutes ces dernières années, Emmanuel MACRON a passé son temps à piétiner les droits acquis des travailleurs: la Sécurité Sociale, le Droit du Travail, l’Assurance Chômage, le revoilà en partance pour de nouvelles tromperies.
Sa nouvelle cible, annoncée, depuis sa campagne électorale, s'il est réélu, c’est porter l'âge de la retraite à 65 ans et supprimer les régimes spéciaux en utilisant le fallacieux prétexte de la faillite financière du système.
Ceci alors que le Conseil d'Orientation des Retraites (COR) a expliqué récemment qu'il était tout à fait possible de financer les départs en retraite à 62 ans après 43 annuités, comme c'est la règle actuellement.
Et, mesurant la difficulté, qu’il aura à faire passer cette pilule, voilà qu’il sort de son sac, un nouveau subterfuge, il promet des concertations sur les carrières longues et l’usure professionnelle et la pénibilité.
C’est complétement, se moquer du monde, quand on sait qu’en Martinique, selon Pôle Emploi, parler d’allongement de la vie active est malaisé, car c’est ignorer que la proportion des seniors en demande d’emploi locale représente environ, 36% de la population des demandeurs d’emploi.
Mais c’est ignorer que l’allongement de la vie n’est pas toujours assorti d’une bonne santé. Car de plus en plus la question de l’usure professionnelle en fait témoignage. Et à pour point d'orgue, en Martinique la question de la prise en charge des personnes victimes du chlordécone et des pesticides, question qui n’est toujours pas résolue !
Et que compte tenu du constat de cet empoisonnement, une personne sur trois arrivant à l’âge de la retraite n’est plus en emploi, et ce, principalement pour des raisons de santé !
Et quant à aborder la question de la pénibilité au travail, Macron chercherait-il à nous faire oublier que c’est lui qui est à l’origine de la remise en cause du compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P).
Ce faisant, sur les dix facteurs de risques qui permettaient au salarié de cumuler des points afin de financer un départ anticipé, il en a supprimé quatre facteurs. Et comme par hasard, les quatre risques qui ont été retirés de la circulation par ses soins sont: les produits toxiques, les vibrations mécaniques, le port de charges et les postures pénibles. Ceux-là même qui représentent de manière manifeste la « pénibilité » dans le secteur de la production bananière en Martinique ?
Car selon les termes du rapport de la Sécurité Sociale de Martinique pour Les activités agricoles, il est précisé que le développement de Troubles Musculosquelettiques (TMS touchant les muscles, les tendons et articulations) est l’une des particularités de la production agricole qui conduit à ces risques professionnels élevés.
Ainsi il est indiqué que si les ouvriers agricoles ne représentent que 4% des effectifs salariés en Martinique, en retour ils sont 15% à être atteint par les maladies professionnelles douloureuses.
le 20/05/2022
22 mai 1848 - 22 mai 2022 Le salariat, nouvelle forme d'esclavage à abolir
Déclaration de la CGTM : Qu’en est-il et quel choix, pour une politique de la sécurité et de la santé au travail en Martinique ?
Les Nations Unies ont décrété que le 28 avril prochain sera la Journée Mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Un vaste programme, mais gageons, que le quotidien des travailleurs dans les entreprises en Martinique, ne s’en trouvera pas changer pour autant !
Le fait est qu’il existe de nombreuses résolutions et intentions proclamées dans les séminaires et forums officiels, dans les documents administratifs tels que les Plans Santé Travail Martinique, Les Plan Chlordécone 1 ; 2 ; 3 ; 4, sans négliger l’action des institutions ou Associations tels que: la Sécurité Sociale ; la DEETS ; l’ARACT-Martinique ; la Médecine du Travail.
Pourtant la dénonciation des effets du travail sur la santé constitue l’une des premières préoccupations lors des mobilisations syndicales.
La responsabilité sociétale des entreprises
Au cœur de cette préoccupation de sécurité et de la santé au travail, se trouvent les entreprises. La loi, la règlementation, les nombreux décrets, mais également la RSE, qui n’est pas qu’un simple concept, puisque devenu une obligation légale, depuis 2019 avec l’adoption de la loi Pacte, tous ces textes précisent que : « toutes les entreprises françaises sans exception, doivent "prendre en considération" les enjeux environnementaux et sociaux dans la gestion de leurs activités ».
Chlordécone pesticides et cancers
Dès lors, comment expliquer l’absence de mesures pour protéger les travailleurs de la production agricole notamment du risque de cancers. Pourtant, dans ses préconisations, le Plan Santé Travail de Martinique depuis 2015 tire la conclusion suivante : « La problématique des cancers professionnels devrait faire l’objet d’une étude à elle seule. Du fait des délais d’apparition, ces cancers peuvent être sous-déclarés. A ce titre un suivi post-professionnel des salariés des secteurs les plus à risque est à envisager ».
De bonnes intentions ont été également évoquées dans les différents Plans chlordécone. En effet, depuis 2002, et particulièrement au travers les plans chlordécone, l’État et ses opérateurs ont mobilisé d’importants moyens d’études, qui devaient conduire à la sensibilisation et à la protection de la population et notamment des travailleurs.
Dans son Plan d’action contre la pollution par la chlordécone en Guadeloupe et en Martinique (Synthèse et Etat d’Avancement 2014-2018), il avait été prévu d’implanter un centre régional de pathologies professionnelles et environnementales aux Antilles, afin de renforcer l’expertise sur la chlordécone et des produits phytopharmaceutiques dans le contexte d’expositions professionnelles et environnementales.
Ce même Plan avait envisagé, de mettre en place un suivi médical des salariés de la banane exposés, et d’instaurer une surveillance médicale. Tout cela faisait sens, puisque l’essentiel était d’accompagner les personnes exposées à la chlordécone, lors de leurs activités professionnelles, et de les informer sur leurs droits.
L’ambiguïté des choix de l’état
Santé publique France, a réalisé pour la période allant de 1960 à 2015, une étude sur les effets nocifs avérés des pesticides. Les résultats montrent qu’en 1989 (année de référence), 12 735 travailleurs agricoles permanents travaillaient dans les bananeraies, par ailleurs, l’étude montre que tous les travailleurs de la banane sont ou ont été exposés à au moins un pesticide cancérigène, mutagène, reprotoxique ou potentiellement perturbateur endocrinien.
Alors comment expliquer, que le décret du 19 avril 2022, instaurant un tableau de maladie professionnel des travailleurs exposés aux pesticides, limite le bénéfice de la reconnaissance de la maladie, uniquement « aux travaux exposants à la manipulation ou l'emploi de ces produits, par contact ou par inhalation » ? Déjà l’infamie de la durée d’exposition de 10 années ou encore de l’indemnisation forfaitaire, avait écœuré tout le monde, alors que des organismes comme l’INSERM, l’ANSES, AGRICAN et de nombreuses études avaient déjà affirmé les liens entre pesticides et santé et qu’un consensus avait été trouvé pour une durée d’exposition de 5 années.
Et puisque cette durée d’exposition de 10 ans ne correspond à aucune donnée scientifique, il devient claire que pour des raisons purement financières, cette décision, va écarter des milliers de travailleurs de la reconnaissance de la maladie et de leur indemnisation en tant que des victimes.
L’explosion des facteurs de risques psychosociaux
Aujourd’hui, les facteurs de risques psychosociaux et leurs effets sur la santé et la sécurité des salariés sont de plus en plus lourd de conséquences. C’est la multiplication des accidents de travail, accompagnés d’handicaps, ou parfois mortels, de maladies professionnelles, et des séquelles et traumatismes, liés à l’organisation du travail, aux conditions dégradées de travail, à l’absence de l’relations sociales équilibrés, une situation, soumise également à l’influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral.
Certes, c’est un phénomène qui n'épargne aucun secteur d'activité, mais il se répand aujourd’hui, surtout dans l’activité de production bananière. La polyvalence grandissante des tâches dans le secteur du hangar notamment est source des TMS, le port de charge, l’optimisation de l’espace de travail par la flexibilité. La réduction des temps de repos, l’individualisation du travail ou encore les exigences de production accrues des employeurs Ces contraintes de la production sont souvent actionnées par la violence du commandement ou encore par les menaces notamment de licenciement. Ce qui génère des processus internes de harcèlement moral ou de conflits exacerbés mais souvent conditionnés organisées et voulues entre les salariés.
En l’absence des mesures de prévention, ce climat délétère, aggrave largement la dégradation de l’état de santé des salariés. Ceci, bien que le droit de la santé au travail est irrigué par neuf principes généraux de prévention affirmés par l’article L. 4121-2 du Code du travail.
Alors que faire ?
Force est de constater que de plus en plus, les pirouettes et les reniements des autorités, contribuent à construire l’impunité des entreprises. D’ailleurs, en partie, la loi du 4 aout 2021 sur la santé au travailne participe-t-elle pas à défausser l’entreprise de ses responsabilités, en déportant la médecine du travail vers la médecine de ville ? Ou encore par la création d’un passeport prévention pour les salariés et apprentis, n’est-ce pas là, donner à l’entreprise un moyen de se débarrasser de ses obligations ?
Dès lors, la question se pose, cette nouvelle célébration ne devrait-elle pas à conduire à dénoncer cette forme d’impuissance collective, qui fait que les problèmes demeurent, tant ils semblent freinés par la volonté de ne pas voir changer les choses !
A force de pirouettes, et de faux semblants, les autorités ne contribuent-elles pas à leur manière, à l’envoi aux calendes grecs, des préoccupations sérieuses, qui à force d’être ignorées, ouvrent la voie à d’autres formes d’action ?
Parce qu’il n’est plus à prouver, que les politiques de santé au travail menées en Martinique sont défaillantes et n’abordent que superficiellement les mécanismes de prévention et de réparation des risques professionnels, et c’est signe que l’action publique s’en désintéresse.
Pourtant au cours des débats concernant de la loi du 4 aout 2021, l’intérêt semblait se manifester autour de la question de la santé et sécurité au travail dans le cadre de la santé publique ? Alors, ne faut-il pas constater que les initiatives sont bien modestes, quant aux propos tenus, quant aux risques encourus et aux promesses sans cesse renouvelées, lors des moments de pseudo-concertation ?
Quels constats, quels choix ?
Au jour d’aujourd’hui, les salariés restent toujours confrontés aux sempiternelles contestations des patrons qui dénigrent la lourdeur des procédures d’évaluation et refusent de les mettre en œuvre. De manière récurrente, et surtout dans le secteur de production agricole, les employeurs se livrent une chasse permanente aux représentants syndicaux qui ne font que demander des comptes. Du côté de l’administration du travail, il est manifeste que de plus en plus on observe un manque d’intérêt, une absence d’intervention dans les entreprises, comme si les inspecteurs et contrôleurs du travail de terrain, étaient tenus par une consigne venue d’en haut.
Quant à la Caisse Générale de Sécurité Sociale et son service de Risques professionnels, elle n’est souvent pas en mesure de publier des statistiques cohérentes, notamment sur les accidents de travail. D’ailleurs, la pauvreté de ses publications, montre, qu’elle pas en mesure non plus, d’analyser les risques professionnels leurs conséquences et de mettre en évidence les dangers afin de suggérer des politiques pour la santé et la sécurité des salariés.
Les Associations de Médecine du travail chargé de la mise en œuvre des politiques de prévention de la santé, se plaignent du manque de moyen humain et matériel notamment pour leurs investigations. Interpellés, ils se limitent, dans la plus part des cas, à faire barrage à la sollicitation des salariés en difficultés. D’ailleurs, que sera, demain, le bilan de leur action en regard de la nouvelle loi santé du 04 aout 2021 ?
Alors, pour cette Journée Mondiale de la sécurité et de la santé au travail, il ne suffira pas de dire que la santé au travail est une question de santé publique, comme le fait la loi du 4 aout 2021. Car au-delà du slogan, cela devra être un choix déterminant pour les priorités de l’intervention publique. Et pour aboutir, il faudra convenir, par le biais d’accords dans les entreprises et les branches professionnelles, la formalisation des grandes priorités dans le domaine de la prévention des risques professionnels.
Cependant et dans l’attente, sans faire l’apologie du plus court chemin, envisager tous les moyens pouvant accélérer la manœuvre. Et vu l’urgence, pallier l’absence d’initiative des branches professionnelles et des entreprises, en dotant la Martinique, d’une Commission Paritaire Régionale Interprofessionnelle dédiée à la santé et à la sécurité au travail.
Rapport introductif de laCommission exécutive de la CGTM du Mardi 8 mars 2022
Depuis notre dernière CE, la situation mondiale a changé. Vous voyez comme en si peu de temps, les choses peuvent beaucoup évolué.
Lors de notre dernière CE le 11 janvier, le rapport introductif se terminais ainsi : « … notre lutte s’inscrit objectivement dans une lutte plus large pour les travailleurs et les pauvres et pour un autre monde débarrassé du système capitaliste qui nous mène toujours plus à des catastrophes : guerre, crises économiques. L’état du monde aujourd’hui doit nous renforcer dans la poursuite de la lutte. Regardons Haïti aux mains des gangs sanguinaires pendant qu’une poignée de capitalistes s’engraissent en suçant le sang des travailleurs d’Haïti. Regardons le Kazakhstan dont la population en colère a été massacrée par centaines par les troupes, avec la bénédiction et le soutien des états chinois et russe !
La presse parle de plus en plus de risques de guerre du côté de l’Iran, de Taiwan, de la Chine et de l’Ukraine dont la frontière est parsemée de chars russes. Les grandes puissances font planer des catastrophes sur la planète.
Mais ce sont les maitres du monde, les milliardaires, les conseils d’administration du grand capital qui décideront du moment, lorsque la défense de leurs intérêts leur commandera que la meilleure solution sera la guerre ». Oui, depuis, a éclaté la guerre en Ukraine (24 février 2022).
L’invasion militaire russe a été exécutée par Poutine et la bureaucratie dirigeante russe. La guerre fait rage. Des milliers de morts, bombardements des villes, prise de plusieurs villes importantes. Kiev, la capitale est maintenant menacée. La résistance populaire Ukrainienne est grande.
Le monde est au bord de la guerre mondiale. Le danger de risque nucléaire est brandi par la Russie. Et même si la guerre mondiale et nucléaire n’arrivera pas immédiatement, nous sommes au bord du gouffre.
Les grandes puissances font donc payer cette situation à tous les peuples, y compris celui de la puissance agressive, le peuple russe lui-même. Les puissances occidentales européennes le font pour les intérêts du grand capital et de la bourgeoisie. La Russie le fait pour les intérêts des oligarques et d’une bureaucratie qui veut défendre sa richesse ou ses privilèges en pillant les caisses de l’état.
Si Poutine et la Russie sont les agresseurs évidents et coupables d’horribles crimes, les puissances occidentales sont aussi responsables de cette situation. L’OTAN est une organisation militaire qui a gagné plusieurs pays qui, autrefois, étaient des satellites de l’URSS : les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), la Pologne, la Roumanie et d’autres. L’impérialisme américain a installé depuis longtemps des missiles en Pologne pointés sur la Russie. Alors, en envahissant l’Ukraine, Poutine et la Russie disent « STOP ». Cela n’excuse pas la guerre qu’ils mènent en Ukraine. Mais cela montre la responsabilité des puissances impérialistes.
Les conséquences pour les travailleurs et les classes populaires se font déjà sentir économiquement par l’augmentation des prix encore plus importante qu’il y a quelques mois. L’essence, le gaz, le pain, et bien des produits de première nécessité augmentent. La vie devient plus dure pour des milliers de petits salariés et pour les bas revenus. Les salaires n’augmentent pas et par rapport à la hausse de prix ils baissent mécaniquement. En Martinique, nous sommes triplement victimes de la cherté de la vie. Premièrement par l’augmentation naturelle des prix, deuxièmement par les marges abusives de ceux qui profitent de notre éloignement (parfois plus de 50% par rapport aux prix de l’hexagone), et maintenant de la guerre en Ukraine. Alors cette guerre n’est pas la nôtre. On ne doit pas se laisser embrigader même moralement par la propagande anti poutine de l’impérialisme français. « Pas en notre nom »
Maintenant camarades, sur le plan local, eh bien la lutte des camarades soignants se poursuit avec le soutien des confédérations. La CGTM et la CDMT ont, ces dernières semaines, organisé des rassemblements, conférences de presse et actions. Il faut continuer, on ne doit pas baisser la garde. Tous les travailleurs suspendus doivent être repris. On peut saluer la détermination des camarades de la santé qui, quasi quotidiennement, mènent des actions de protestation. Mais nous tous, nous devons partager le même état d’esprit, ce même état d’esprit de combat acharné, que nous soyons 10 ou 10.000. La CGTM confédérale doit se positionner clairement sur un plan d’actions multiformes pour soutenir les camarades soignants licenciés parce que non vaccinés. A la longue, nous gagnerons. Si nous ne pouvons gagner une bataille frontale, nous serons alors en permanence le caillou dans la chaussure du gouvernement. Et il finira bien par céder.
Saisissons-nous de cette période électorale pour exercer une pression sur ce gouvernement et ses supplétifs locaux.
Les luttes et les mouvements dans les entreprises doivent être soutenus, notamment sur la question des salaires.
Et certains travailleurs ont donné l’exemple en se mobilisant en février dernier.
Cela a été le cas des chauffeurs de la zone centre qui ont exigé que des rappels de salaires et de primes alloués à certains soient attribués à tous les chauffeurs, qu’ils soient dans une entreprise sous-traitante ou pas. C’est actuellement le cas des employés de l’entreprise Carrefour Market au François qui sont en grève depuis le 16 février pour obtenir des augmentations de salaire. C’est encore le cas des agents de la CACEM qui ont déposé un préavis de grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et exiger des solutions.
Nous sommes en période électorale de nouveau jusqu’à la mi-juin, avec d’abord l’élection présidentielle en avril 2022, puis les élections législatives ensuite en juin.
Evidemment, comme d’habitude, la CGTM ne peut donner aucune consigne de vote. Nous respectons scrupuleusement l’opinion de chacun de nos membres. Je dois quand même dire que pour être en accord avec nos principes de lutte contre l’exploitation capitaliste, un membre de la CGTM ne devrait pas voter, même si cela est son droit, pour les partis les plus ouvertement pro capitalistes ou ouvertement racistes ou même racistes masqués. Ils en ont le droit de fait. Mais ils n’en ont pas le droit moral.
La CGTM est une organisation du mouvement ouvrier de Martinique qui a joué un rôle historique capital dans les luttes ouvrières depuis la fin de la première guerre mondiale.
Aujourd’hui où les partis d’extrême droite prennent de l’importance, y compris parmi les travailleurs, où la conscience de classe est en recul, et les luttes offensives aussi, nous à la direction de la CGTM nous devons jouer notre rôle de défenseurs acharnés des idées d’émancipation du monde du travail. C’est-à-dire principalement la lutte acharnée contre l’exploitation capitaliste, et ses variants colonialistes et impérialistes. Chacun aura donc à voter selon sa conscience, en toute dignité et honneur envers lui-même et ses camarades de lutte.
Camarades, il semble que nous sortions progressivement de la pandémie. Cette crise sanitaire mondiale a été néfaste pour la CGTM. Réduction de la présence en réunion, confinement total et partiel, tout cela a fait croitre une certaine démoralisation et plus, de laisser-aller dans la conduite des affaires syndicales. Nous aurons à recoller les parties abimées de notre syndicat, à travailler dur en interne pour redresser les structures et le présentiel. Il faudra notamment un gros effort de syndicalisation pour retrouver le nombre d’adhérents perdus.
En externe maintenant nous devons, je l’ai dit poursuivre la lutte avec les soignants, mais aussi dans les entreprises, renouer avec les luttes notamment pour l‘augmentation des salaires et pour des embauches massives.
Voilà camarades ce que je voulais souligner aujourd’hui. Je souhaite à tous un état d’esprit combatif pour renforcer la CGTM, renforcer les luttes, ne pas faiblir et aller de l’avant, le regard vers les sommets. le 08-03-2022
Contre l’obligation vaccinale, et les suspensions de contrats, la mobilisation continue au CHUM.
Le combat des personnels de santé se poursuit avec d’autres foyers de lutte qui s’allument. A la Blanchisserie, le ton a été donné et la mobilisation se réactive. Le personnel est mobilisé depuis plusieurs semaines déjà, contre la menace de ne pas voir renouveler les contrats. Aujourd’hui, les salariés font le siège des locaux, et exige la fin du chantage à la suspension du personnel ne présentant pas un schéma vaccinal.
Dans ce combat, c’est plus de la moitié du personnel au statut de contractuel, qui attend une réponse de la direction.
L’animation est aussi au service Informatique (DSI), le personnel s’est mis en grève le 2 février et a constitué un Comité de grève, dès que des agents ont reçu leur courrier de suspension.
La Direction sans les concerter comme le statut le prévoit, a décidé unitéralement de changer le service minimum. Ce service était initialement prévu avec un effectif de dimanche et jours fériés soit 2 personnes. Pour afficher son mépris des règles, la direction n’a rien trouvé de mieux, sinon à assigner 25 salariés, (sur les 48 que compte l’effectif) soit plus de la moitié du personnel.
Pour s’opposer à cette décision unilatérale, mais aussi à son refus de rendez-vous avec le personnel, ces derniers par le biais du référé liberté, se sont constitués devant le tribunal de Fort de France, pour contester cet abus de pouvoir.
Aux dernières nouvelles, il semblerait que la direction veuille recevoir les grévistes. C’est un signe révélateur de ces dernières mobilisations. Et par ailleurs, la preuve que la solidarité de l’ensemble du personnel du CHUM, qui vit les pressions et les menaces, n’est pas un vain mot.
le 09-02-2022
Liquidation de l’ADARPA, la menace plane sur le maintien des emplois
Pour une dernière fois, l’ADARPA (Association Départementale d'Aide Aux Retraités et Personnes Agées), s’est retrouvée lors de l'audience du 25 janvier dernier, devant le tribunal judiciaire de Fort de France. Et cette fois, il ne fut ni question de plan de redressement, ni non plus de plan de continuation pour apurer les dettes, cette fois, le tribunal a décidé de la mise en liquidation de l’Association, parce que confrontée aujourd’hui à une dette démesurée, qui atteint aujourd’hui la somme de 8 millions d’euros.
Bien entendu, cette nouvelle situation qui frappe l’Association, est le pire des scénarios possibles, car elle met en cause l’existence de 157 emplois salariés.
Mais pour les salariés qui se posent de nombreuses questions, cette situation n’est que bis répétita. En effet, déjà en 2017 l’Association Départementale d’Aide aux Retraités et Personnes Âgées (ADARPA) était déjà confrontée à une situation identique et ses gestionnaires engagés dans un plan de redressement.
Il était question il y a 5 ans, d’une dette 3 millions d’euros (dettes fiscales et sociales) qui n’avait cessé de gonflé sans doute à cause de la gestion hasardeuse de l’Association.
Mais là également, la solution trouvée pour faire face à cette situation à l’époque était un plan effroyable, de 30 licenciements secs, plan mis en œuvre par l’employeur en évoquant, pour dissimuler sa responsabilité, de vagues raisons économiques….
D’ailleurs, la facture payée par les salariés, pour ces errements de gestion, ne s’arrêta pas là, puisque s’en suivi, un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi). Et là, l’employeur n’a pas hésité à cibler de manière ostentatoire : le gel des salaires, la suppression de la subrogation santé, et une nouvelle réduction de l’effectif salarié, par la mise en œuvre d’un plan de départs volontaires à la retraite.
Ainsi, les travailleurs de l’ADARPA quoique n’étant pour rien dans les imprécisions de gestion de l’association se sont trouvées les premiers menacés jusqu’à perdre leur emploi. Aujourd’hui l’équation est la même, mais il se di,t que l’emploi sera défendu.
Le ton a changé car les salariés semblent être déterminés à ne pas se laisser jeter à la rue avec simplement des paroles de consolation après des années de travail.
Alors; les Pouvoirs publics, la justice, la direction de l’ADARPA, tout ce petit monde doit se préparer à faire face à la détermination des travailleurs de l’association, qui envisagent de ne pas laisser filer l’occasion de défendre leurs emplois.
Une semaine durant et sur plusieurs jours, les militants du mouvement de grève générale du 22 octobre, organisés sur les barrages, ont eu à faire face aux gendarmes, aux tractopelles, ainsi qu’à une noria de camions, venus démolir les barrages de la contestation ouvrière et populaire.
Dans le même temps, l’état, profitant de l’accalmie, a mis en place l’accord de méthode envisagé pour ouvrir les négociations, avec les syndicats de travailleurs, les jeunes, les professions libérales de la santé, les artisans camionneurs, marins-pêcheurs et taxis.
Cependant, la colère continue de gronder. Car les questions: de l’obligation vaccinale, du passe sanitaire, de la vie chère, de la chlordéconémie, ainsi que la situation catastrophique de la jeunesse en chômage ou en précarité restent posées.
D’autre part, dans les différents « ateliers » les discussions laissent entrevoir les réticences de l’état. C’est le cas de « l’atelier Santé » où par exemple le Préfet refuse d’aborder la question des salariés qui ont perdu leur emploi, pour certains, depuis le 15 novembre dernier.
Concernant « l’atelier vie chère », les patrons de hypermarchés, ne sont pas venus à la négociation, sans doute plus préoccupés à vendre leurs marchandises de noël.
Eh bien, réuni en Assemblée générale, les grévistes ne l’ont pas entendu de cette oreille. Ils ont pris la résolution d’organiser des prises de paroles dans les Supers et Hyper marchés des grandes villes. Ce fut le cas à Fort de France, au François, au Lamentin, ceci, pour que viennent à la table des négociations les patrons, mais également pour appeler les travailleurs à rejoindre le mouvement, et ce, malgré l’ouverture des « ateliers » de discussions.
C’est clair pour tous les « combattants » qu’il faut maintenir la pression ! Cette mobilisation, doit faire en sorte que l’Etat français ravale son mépris, ses pratiques de violence, et de répression. Et dite au patronat que non seulement ils doivent suspendre leurs sanctions, mais qu’ils s’occupent à régler les problèmes des conditions de travail, des salaires, et des droits syndicaux bafoués dans les entreprises.
Alors, renforçons la lutte et exigeons !:
-la réintégration sans perte de salaire de tous les travailleurs suspendus.
-l’ouverture d’une vrai discussion sur la suspension de l’obligation vaccinale et du passe sanitaire
-l’octroi de moyens financiers pour un bon fonctionnement des établissements hospitalières
-la mise sous contrôle de la politique de vie chère
-un plan Marshall pour l’emploi des jeunes
-l’amélioration des salaires et des conditions de vie
VIVE LA LUTTE DES TRAVAILLEURS ET DES PAUVRES !
le 15 décembre 2021
Le directeur du port demande au tribunal d’ordonner la levée du barrage.
Voici la décision du tribunal suite à l'audience du 4 décembre 2021: le tribunal a ordonné une médiation et a acté l'accord des parties concernant la désignation de médiateurs.Ainsi,les médiateurs retenus sont Gilles Marthe et Daniel Robin.
La première rencontre se tiendra entre les organisations syndicales de l'intersyndicale et les Médiateurs à 10H00 à la DEETS , s'ensuivra une rencontre entre les médiateurs et la direction du grand port. L'objet de la médiation portera sur le déblocage de l' accès au port. Il s'agit de parvenir,si possible , à un accord amiable entre les parties.
L'UGTM et la CGTM ont demandé que le préfet ainsi que le syndicat des salariés du grand port soient entendus dans le cadre de cette médiation. La méditation a commencé dimanche 05 décembre 2021 et les médiateurs devront remettre un rapport avant l 'audience en référé renvoyée au 7 décembre 2021.
TOUS EN GREVE contre les attaques de MACRON et du patronat : LUNDI 22 Novembre 2021 Rendez-vous 8.00 Maison des syndicats
Mardi 09 novembre, Macron a confirmé ses attaques annoncées lundi 12 juillet 2021 sous prétexte de lutte contre la pandémie : instauration d'une obligation vaccinale, d'un passe sanitaire et des sanctions attachées à ces mesures, nouvelles modalités de calcul des indemnités versées aux chomeurs depuis le 1er octobre. Non annulation du démantèlement des régimes de retraite. Pire il les a aggravées.
C'est une Provocation supplémentaire qui ne peut que conduire à une réaction collective.
MOBILISONS-NOUS LUNDI 25 OCTOBRE 2021 Rendez-vous 8.00 Maison des syndicats
POUR L’ABANDON PUR ET SIMPLE DE L’OBLIGATION VACCINALE
DU PASSE SANITAIRE ET DES SANCTIONS ATTACHEES
POUR LE RETRAIT DES FORCES DE REPRESSION
Lundi 18 octobre 2021, plusieurs centaines de soignants et autres personnels se sont rassemblés sur le site de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman. Objectifs : dénoncer les brutalités commises par les forces de répression le vendredi 15 octobre et exiger de pouvoir accéder à leur poste de travail sans passe sanitaire. L’ampleur de ce rassemblement a contraint direction du CHUM, préfet et ARS, à reculer malgré une décision de justice qu’ils avaient sollicité et qui leur est favorable.
Les soutiens reçus de la population, mais aussi des agents de l’EDF, du Port, des artisans taxi ou encore de motards ont montré que leur lutte ne laisse pas indifférent. IL FAUT MAINTENIR ET ELARGIR CE COURANT.
Macron, Catex, Véran, le préfet, le directeur de l’ARS et celui du CHUM sont des incendiaires. En recourant à la répression judiciaire, militaire et policière, leur objectif vise à mettre au pas les travailleurs. C’est à la fois une provocation et une attaque. NE NOUS TROMPONS PAS !
Les centaines de vies humaines perdues et la pagaille dans la gestion de cette crise sanitaire ne sont pas le fait des soignants. C’est le résultat de choix précédents faits par les gouvernants. LES SOIGNANTS N’ONT DONC PAS A PAYER LES CONSEQUENCES DE LEURS CHOIX ET DE LEUR AVEUGLEMENT.
La CGTM salue la détermination des personnels en lutte et leur apporte son soutien. La CGTM appelle, travailleurs actifs ou retraités, privés d’emploi, jeunes, à renforcer la lutte pour dire :
Ø Non à la répression judiciaire, militaire et policière Ø Non à l’obligation vaccinale Ø Non au pass sanitaire Ø Non aux sanctions assorties en cas de non adhésion à ces mesures. MOBILISONS-NOUS LUNDI 25 OCTOBRE 2021 Rendez-vous 8.00 Maison des syndicats
VIVE LA LUTTE DES SOIGNANTS CONTRE LA REPRESSION POLICIERE !
LA PROTESTATION DOIT SELARGIR A L’ENSEMBLE DES TRAVAILLEURS ET DE LA POPULATION DE MARTINIQUE
Lundi 18 octobre dès 6 heures 30, plusieurs centaines de soignants et autres personnels ont répondu à l’appel des syndicats et montré leur détermination. Leur position reste constante : - Non à l’obligation vaccinale - Non au pass sanitaire - Non aux sanctions assorties en cas de non adhésion à ces mesures.
La décision du tribunal, publiée lundi 18 en fin de journée, ne constitue pas une surprise, ni pour les soignants, ni pour leurs syndicats, au vu des demandes des juges durant la procédure et lors des plaidoiries. En fait, la surprise est dans le camp de la direction du CHUM et de ceux qui la soutiennent.
La direction du CHUM n’a pas d’autre choix que de négocier son recul face à la situation qu’elle a créée. Aujourd’hui, elle prétend vouloir trouver une solution en invitant les responsables syndicaux à la rencontrer. Mais en même temps, elle fait la justice condamner les représentants des travailleurs en lutte !
La CGTM salue la détermination des personnels en lutte pour le respect de leurs droits et leur renouvelle son soutien.
D’ores et déjà, la CGTM appelle ses adhérents à se réunir dans leurs entreprises pour débattre en assemblée générale de la lutte sans faille des travailleurs de la santé et par delà des attaques ainsi portées contre l’ensemble des travailleurs.
Elle les appelle aussi à se tenir prêts à réagir si le CHUM refuse de trouver une solution préservant les droits des soignants et de la population.
CANCER DE LA PROSTATE ET PESTICIDES – Le gouvernement doit statuer en faveur des victimes des pesticides
Le 12 octobre dernier les membres de la COSMAP (Commission Supérieur des Maladies Professionnelles, a rendu un avis favorable à la création d’un tableau de maladie professionnelle pour le cancer de la prostate en lien avec les pesticides.
Ainsi, les victimes de l’épandage de la chlordécone ou de d’autres pesticides dans les bananeraies, qui souffrent d’un cancer de la prostate, vont désormais pouvoir bénéficier d’une reconnaissance, après plusieurs années de combat des syndicats ouvriers.
Cependant, l’avis de la COSMAP n’étant que consultatif, il appartient au gouvernement de signer le plus rapidement possible les décrets pour la création du tableau.
Bien qu’en apparence le combat semble toucher à sa fin, ce n’est pas pour autant que cette décision répond complètement aux réclamations des syndicats ouvriers. Le risque est que, seules les études de l’INSERM et de l’ANSES détermineront la portée réelle de la décision que prendra le gouvernement. On peut donc s’interroger, sur que sera le spectre de couverture et prendra-t-il en compte des différentes pathologies, concernées par les ravages des pesticides sur la santé.?
Car au-delà des conséquences évoquées autour du cancer de la prostate, d’autres cancers sont également concernés par l’effet des pesticides sur la santé.
Des observations cliniques de la population ont souligné des cas d’obésité, d’hyperprolactinémie, de cancers du sein, des troubles thyroîdiens, rénaux,surrénaux endocriniens, hormonaux….
Alors oui, l’état doit sortir de son immobilisme et rapidement publier les décrets. Et pour s’en préoccuper, il faut juste se rappeler que l’état, lorsqu’il s’est agi de reconnaitre le tableau 101, du régime général concernant le cancer du rein, il lui a fallu 4 ans après que les experts scientifiques de l’ANSES et du groupe spécialisé du COCT, aient donné un avis favorable.
le 21-10-2021
En route pour le 15e Congrès Confédéral
Le 15e congrès de la CGTM se tiendra les 25 et 26 novembre prochain. Ce Congrès, sera l’occasion pour les syndiqué.es et notre Confédération de débattre de l’état actuel de notre organisation, sa stratégie, sa démarche, ses points forts et faiblesses.
Le Congrès devra être, ce moment privilégié, où, les organisations affiliées exposeront leurs difficultés mais également leurs opportunités en débattant avec conscience et rigueur.
Ce sera donc un grand moment d’échange, de démocratie et de fraternité et ce malgré cette situation sanitaire défavorable qui nous plombe l’ambiance.
Nombreuses seront les questions qui alimenteront nos échanges: Comment être plus efficace et utile aux salariés ? Comment porter un syndicalisme de transformation sociale ? Quelle démarche pour y parvenir ?
D’ores et déjà, en prémisse, les débats préparatoires devront s’animer dans toutes les bases de la CGTM.
Car n’en doutons pas, c’est cette action militante qui sera force d’analyse et de propositions pour répondre aux urgences sociales qui nous interpellent.
le 21-09-2021
Rapport introductif du Secrétaire général à la CE du 14 septembre 2021
Il est de coutume à cette période de l’année de parler de rentrée, après les mois de juillet et d’août, période dite des grandes vacances. Mais avons-nous pris du recul et cessé depuis plus d’un an de nous mobiliser ?
D’abord face à ce virus qui sème la mort sur toute la planète depuis mars 2020. En Martinique, ce sont plus de 500 personnes qui sont mortes et des milliers d’autres qui sont atteintes plus ou moins gravement.
Ensuite parce qu’une des conséquences des méfaits de ce virus a été « l’épidémie » de lois et des dispositions anti-ouvrières pondues par le gouvernement. La dernière en date est la « loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire » annoncée par Macron le 12 juillet 2021. Elle instaure une « Obligation vaccinale », un « passe sanitaire », le tout assorti de sanctions (Suspension du contrat de travail, non versement de salaires, congés imposés, chantage au licenciement).
Pour ces raisons, pourra-t-on parler de rentrée, alors que la CGTM et ses militants ont été constamment sur le pont depuis plus d’un an ? Nos prises de position, lors de réunions intersyndicales, de conférences de presse, de tracts, de visio rencontres, témoignent que nous n’avons jamais abandonné le terrain de la lutte.
Cette CE, la 5ème de l’année, invite les militants de la CGTM à débattre sur deux points principalement :
• La situation sanitaire et sociale • Le prochain congrès de la CGTM
Ces deux points ont en commun justement de permettre de poser les taches immédiates, c’està-dire à court terme, et à venir pour les trois prochaines années, c’est-à-dire à moyen terme, des militants de la CGTM.
La situation sanitaire et sociale
Je ne m’étendrai pas longuement là-dessus dans ce rapport introductif. J’invite tous les membres de la CE à relire les différents tracts que la CGTM a produits et adressés à ses adhérents, mais également à la population via les organes de presse.
Il convient tout de même d’insister sur la responsabilité écrasante des différents gouvernements, gouvernants et de leurs représentants et soutiens locaux de la situation catastrophique que nous connaissons.
Les centaines de morts du Covid-19 sont liés au faible taux de vaccination certes, mais pas seulement. C’est surtout la politique criminelle du gouvernement dans les hôpitaux publics qui en est la cause. Un infirmier du CHU de Tours, venu de la Guadeloupe a décrit le manque cruel de matériel, il n’y a pas de savon pour laver les malades, ils sont dépourvus de masques, de gants, de médicaments. Il disait : « on fait la toilette à l’eau de Cologne, on désinfecte la peau avec ce qu’on avait, on fait les soins d’eau stérile avec l’eau du robinet ». Deux professeurs de médecine ont tenu des propos similaires pour exprimer leur effarement face à la situation de l’hôpital public en Martinique et en Guadeloupe. Et ce ne sont pas des syndicalistes.
Il faudrait des embauches massives, plus de matériel pour soigner les malades. Ce n’est pas la priorité de l’État capitaliste. Sa priorité est de satisfaire les patrons du Medef. La croissance des profits des grandes entreprises du CAC 40 atteint des sommets. Les gros patrons se frottent les mains. Ces sociétés ont dégagé au premier semestre des profits records, entre janvier et juin derniers, elles ont réalisé 57 milliards d’euros de profits, c’est plus qu’en 2019 à la même période (42,7 milliards). Ces profits records ont été facilités par les nombreuses aides et subventions de l’État aux entreprises. Pour continuer à verser des centaines de milliards d’euros aux grandes sociétés, ce gouvernement a sacrifié, tout comme les gouvernements précédents, l’argent public utile à la santé de la population.
Le Congrès de la CGTM
Le 15ème congrès se tiendra les 25 et 26 novembre 2021.
Ce Congrès constitue un moment important dans vie de notre organisation syndicale pour plusieurs raisons. Eu égard aux nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs et aux défis qu’ils devront relever. Dans le contexte actuel, qui voit le gouvernement démanteler les conquêtes ouvrières (Retraites, indemnisation des licenciements, allocations chômage, statut des fonctionnaires, aide au logements, etc.), les travailleurs doivent s’organiser pour défendre leur acquis.
Ce contexte entraîne des répercussions sur la vie de notre syndicat, au premier rang desquelles son fonctionnement. J’appelle tous les militants et toutes les militantes de la CGTM à se saisir de ce rendez-vous pour discuter autant de son organisation pratique que du redressement et du renforcement indispensables de notre syndicat.
Pour conclure
Je veux exprimer une pensée pour celles et ceux qui se sont impliqués dans la lutte des travailleurs, qu’ils furent membres ou pas de notre syndicat, et qui nous ont quittés, emportés par la maladie.
Voilà camarades ce que je tenais à vous dire en ouverture de notre 5ème CE de cette année 2021.
Déclaration du secrétaire générale à la Commission Exécutive Confédérale du 13 juillet
NE NOUS TROMPONS PAS DE CIBLE
Lundi 12 juillet, lors de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a fait des annonces pour gérer la crise sanitaire persistante. Il s’est aussi exprimé sur des mesures économiques et sociales qui ont été presqu’occultées.
S’agissant de la gestion de la crise sanitaire, Macron a donc annoncé qu’il instaure l’obligation vaccinale pour les soignants, sous peine de sanctions graves l’extension du pass sanitaire et la fin de la gratuité des tests de dépistage. L’obligation vaccinale assortie de sanctions est une attaque directe contre une catégorie de travailleurs ayant été au front dès les premiers jours et ayant toujours répondu « Présent » : LES SOIGNANTS.
S’il y a des femmes et des hommes qui ont assumé leurs responsabilités dans cette crise, ce sont bien ceux qui nous ont soignés au péril de leur santé et de leur vie !
S’il y a des femmes et des hommes qui ont dû faire preuve d’imagination pour s’équiper dans les hôpitaux, les EHPAD, etc. en recourant au système D (sacs poubelle de 120 litres en guise de surblouse, fabrication de masques face à la pénurie masquée par les mensonges du gouvernement sur son inutilité, etc.), ce sont bien les soignants. Dévouement et esprit de solidarité : voilà ce qui a caractérisé leur attitude.
Aujourd’hui, face à la persistance d’un virus qui ne cesse de muter, Macron et son gouvernement, aidé par des média amnésiques, désignent à la vindicte populaire celles et ceux qui hier ont assumé pour limiter les dégâts. Ils menacent de les suspendre, de les priver de salaires, de les licencier. Ils exercent une pression psychologique, un chantage, pour imposer sa politique, allant jusqu’à les accuser « d’irresponsabilité professionnelle » ! CES MENACES DE SANCTIONS SONT IGNOBLES ET INACCEPTABLES !
Comme l’a été toute la gestion de cette crise par les gouvernants qui se sont réfugiés dans la communication pour tenter de faire oublier leur manquements et leur incurie. La santé et le bien-être des malades n’ont jamais été pas la priorité du gouvernement : Externalisation de certaines activités, fermetures de lits, économies dans tous les services et dans tous les domaines : voilà les véritables préoccupations du gouvernement qui recourt à la pression, à la menace pour imposer sa politique aujourd’hui.
Une majorité de soignants ont des doutes et des peurs. C’est humain. Mais ce n’est pas en les jetant en pâture que leurs craintes seront levées. Car nous avons tous en mémoire certains scandales retentissants comme celui du Médiator. Oui, des capitalistes ont amassé des centaines de millions au détriment de la santé de malades qui ont fait confiance. Et les organismes de contrôle officiels gouvernementaux ont été incapables d’assurer leur mission de surveillance. C’est la pugnacité d’un médecin, Irène Frachon, par ailleurs fervente défenseure de la vaccination pour combattre le Covid, qui a mis à jour ce scandale.
Cela dit, à la CGTM comme dans toute la population de Martinique et d’ailleurs, il y a des « provaccins » et des « anti-vaccins ». Cependant, chacun doit se sentir libre de son choix personnel. Nous pouvons en discuter librement entre nous, comme nous discutons de tout, chacun avec ses idées. Alors le pire serait la division dans la lutte.
Quelle que soit l’opinion des uns et des autres sur le vaccin, nous devons rester unis sur des objectifs communs à tous les travailleurs et frapper ensemble contre l’état d’esprit répressif du gouvernement et sa politique déjà ancienne de sabotage de la santé publique.
Aujourd'hui, les responsables de cette gestion calamiteuse de cette crise vont sur le terrain de la morale pour s’attribuer le beau rôle. Là encore, c’est ignoble et inacceptable !
Dans les hôpitaux, comme dans beaucoup d’autres secteurs, ce sont les règles de la gestion capitaliste qui sont imposées : on parle de « rentabilité », « d’équilibre des comptes », de « contraintes budgétaires », on ne parle plus de « patients », mais de « clients ». Etc.
Face à cette orientation imposée, face à l’offensive gouvernementale et médiatique, nous travailleurs devons faire preuve de discernement, pour faire le tri entre celles et ceux sur qui repose le fonctionnement du système sanitaire, et ceux et celles qui mentent au quotidien et le sabotent.
Nous travailleurs ne devons pas s’associer à celles et ceux qui veulent faire oublier leur gestion catastrophique de cette crise en jetant l’opprobre sur celles et ceux qui ont tenus la baraque en période de gros vents. S’il y a des comptes à demander, c’est à ceux qui dirigent la société qu’il faut s’adresser. Ne marchons pas dans la manipulation qui vise à dresser une partie des travailleurs contre une autre.
NE NOUS TROMPONS DONC PAS DE CIBLE !
Nous travailleurs unissons-nous pour exiger :
• Le recrutement massif de personnel dans les hôpitaux et autres établissements similaires !
• La mise à la disposition des établissements hospitaliers des équipements indispensables à leur bon fonctionnement
• L’augmentation des salaires !
• La publication des contrats signés et des gains des fabricants de vaccins et de tests !
Retrouvons-nous autour de ces exigences, car nous avons les mêmes intérêts à défendre. Mais aussi, du refus de toutes menaces de sanctions pour défaut de vaccination qui seraient appliquées aux soignants et plus largement à tous les travailleurs. PARTICIPONS MASSIVEMENT AUX MOBILISATIONS DESTINEES A DENONCER CETTE ORIENTATION REPRESSIVE DU GOUVERNEMENT. ET NOTAMMENT CELLE DU MERCREDI 21 JUILLET 2021 APPELEE PAR LES SYNDICATS DE LA SANTE
Communiqué de presse des organisations syndicales de la Santé
Les organisations syndicales de la Santé : CDMT – CGTM – FO – USAM – UGTM Le Syndicat Convergence Infirmière 972 OFFENSIVE CONTRE LES MESURES ANNONCEES Les organisations syndicales : CDMT – CGTM – FO – USAM – UGTM, Le Syndicat Convergence Infirmière 972 réunies ce mardi 13 juillet 2021 à Fort de-France ont décidé :
1) De préparer l’offensive contre les mesures annoncées :
- Obligation de vaccination
- Libre circulation des personnes
- Attaques contre les droits fondamentaux individuels et collectifs
- Stigmatisation des personnels de santé
- 2) D’appeler à une mobilisation massive le mercredi 21 juillet 2021
Déclaration du secrétaire général à la Commission Exécutive Confédérale.
Camarades
Dans la période électorale qui s’ouvre, je rappelle les principes généraux de la CGTM à ce sujet : c’est d’abord la liberté totale de nos camarades en ce qui concerne leurs choix politiques et leurs votes.
Cependant, moralement, chaque syndiqué devrait être tenu de respecter les grands principes contenus dans nos statuts et devrait être guidé par ces principes lors de son vote aux élections politiques. Je rappelle qu’en préambule de nos statuts il est dit :
« Considérant que l’émancipation des travailleurs ne peut être que l’œuvre des travailleurs eux-mêmes »,
Puis, dans l’article Premier de nos statuts il est écrit : La confédération a pour but de lutter pour :
• La suppression de l’exploitation capitaliste
• La suppression de toute forme de colonialisme, néocolonialisme et impérialisme.
• L’accession de la Martinique à un statut permettant aux travailleurs et aux masses populaires de diriger réellement les affaires de leur pays.
• La construction du socialisme dans la démocratie. »
A chaque camarade donc de savoir si tel ou tel candidat, tel ou tel parti pourrait respecter ces grands principes de nos statuts ! Je demande donc aux camarades, lors de leurs choix électoraux de réfléchir en fonction des grands principes de nos statuts.
Et il ne saurait être question pour la CGTM de prendre parti pour tel ou tel candidat ou parti politique. Evidemment, à moins que la majorité des membres de notre syndicat en décide autrement,
A ce niveau, l’indépendance de la CGTM doit être sacrée. Et les choix politiques doivent rester individuels.
Mais cela ne devrait pas occulter, loin de là, les débats entre camarades de différentes sensibilités politiques, culturelles, confessionnelles.
L’expression des opinions, les débats ne peuvent être qu’enrichissants pour tous au sein de notre confédération. Et je souhaite personnellement qu’il y en ait plus souvent entre nous
********************************************
La crise sanitaire actuelle est un bon révélateur du fonctionnement du système capitaliste. A propos des vaccins par exemple : ils rapportent des milliards aux laboratoires et trusts pharmaceutiques. Alors que ces entreprises bénéficient d’argent public à foison. Un nouveau riche français qui dirige l’entreprise du vaccin « MODERNA » est « SUBITEMENT » devenu milliardaire en raison de la vente de son vaccin. De même « PFIZER » et les autres sociétés qui vendent ces vaccins. On sait qu’il en manque pour faire reculer l’épidémie à l’échelle mondiale. Mais ce sont ces gros laboratoires et ces trusts qui les fabriquent et les commercialisent. Macron, et même Biden, ont demandé de lever la propriété des brevets. Il y a eu un tollé de la part de ces capitalistes, et notamment du patron français de MODERNA. Et on ne pourra pas les obliger à abandonner leur brevet afin de rendre les vaccins gratuits et disponibles pour l’ensemble de l’humanité. A moins que de grandes luttes sociales les y contraignent.
Dans une société socialiste, dirigée par les travailleurs, nous aurions réquisitionné les laboratoires et mis les vaccins à la disposition de l’humanité. Aujourd’hui, les pays pauvres d’Afrique noire et bien d’autres, Haïti par exemple, ne bénéficient pas de vaccins.
Mais aujourd’hui, les capitalistes réalisent des milliards grâce à une maladie qui frappe l’humanité entière. Et pendant qu’ils réalisent ces milliards de profits, des centaines de milliers de gens meurent chaque jour du COVID. C’est abominable
De manière générale, la situation reste marquée par la crise du système capitaliste aggravée par la crise sanitaire. Cette crise génère notamment une baisse générale des salaires et des revenus des travailleurs et des couches populaires. Chômage partiel induisant une baisse des salaires, licenciements, chômage et précarité accrus.
Mais il y en qui s’enrichissent énormément pendant la crise. On l’a vu, les grosses entreprises productrices de vaccins. Mais aussi les grosses sociétés et en particulier l’industrie du luxe. Le champion de cette industrie du luxe est Bernard Arnault. En 2020, sa fortune a dépassé les 100 milliards d’euros. Pour l'année 2020, Arnault touchera 1,5 milliard de dividendes rapportés par ses actions dans LVMH (Louis Vuitton, Moët Hennessy), soit quatre millions pour chaque jour de l'année.
Les entreprises du CAC 40 ont réalisé 39 milliards de bénéfice en 2020. Le groupe Bernard Hayot, GBH, est un groupe florissant. Il a bénéficié d’un prêt garanti par l’état de 115 millions l’année dernière. Or, ce prêt ne lui était pas indispensable.
Toute la politique de l’Etat est de profiter de la crise sanitaire pour verser des milliards d’argent public aux capitalistes, aux possédants. Ces quatre derniers mois, le montant mondial des fusions-acquisitions a atteint 1770 milliards de dollars, un record historique. Ces sommes sont mobilisées par les capitalistes pour se racheter les uns les autres. Cela réduit les emplois, alors que les chômeurs n’ont jamais été aussi nombreux.
Au moment où l’humanité s’enfonce dans la crise économique, les capitalistes dansent sur un volcan. Exproprier ces parasites est une nécessité vitale pour toute la population.
****************************
La situation d’extrême précarité et de pauvreté dans les quartiers notamment a provoqué récemment la réaction de généraux d’extrême droite à la retraite et d’officiers d‘active laissant planer une réaction de l’armée française du genre putsch ou dictature militaire.
En France la CGT déclarait, je cite: « Menaces publiques de coup d'État militaire : la CGT appelle à la vigilance et exige une enquête approfondie ». Fin de citation Certains d’entre nous peuvent penser, que cette situation est très éloignée de nos réalités martiniquaises quotidiennes. Nos liens, même coloniaux avec la France, et avec nos frères et sœurs, travailleurs de France, sont aussi une réalité. Il est important pour nous de la comprendre et d’avoir une position claire sur la question.
A ce propos, je vous citerai un extrait du journal Lutte ouvrière : « Dans cette période de crise sanitaire, économique et sociale, grosse de colère et de révoltes, la tribune de ces généraux rappelle à la classe capitaliste qu’elle a des chiens de garde prêts à mordre. Elle lui rappelle que, si les politiques sont incapables d’assurer l’ordre, eux le sont ! Pour l’heure, les mots et la salive sont les seules armes qu’ils utilisent. Mais cela peut changer demain. Et ne comptons pas sur le monde politicien pour nous protéger !
À gauche, tout ce que les dirigeants ont trouvé à faire a été de demander à Macron de condamner ces propos factieux. Mais Macron est du même côté de la barricade que ces généraux ! Pour lui, comme pour tous ceux qui dirigent, le danger vient d’abord des travailleurs, des pauvres, des opprimés qui pourraient ne plus accepter la situation qu’on leur impose.
Le gouvernement, par la voix de la ministre des Armées, a tenté de minimiser la chose. Il n’y aurait pas de souci à se faire, puisque l’armée aurait un devoir de « neutralité et de loyauté » vis-à-vis du pouvoir politique ! Comme si ce prétendu devoir avait empêché les coups d’État ! Les militaires sont bien placés pour savoir que le pouvoir appartient à ceux qui sont armés.
Quant à Le Pen, malgré ses multiples professions de foi démocratiques et républicaines et sa stratégie de dédiabolisation, elle a chaleureusement salué la déclaration de ces apprentis factieux et les a appelés à la rejoindre !
Il nous faut prendre conscience du danger qui nous menace. La grande bourgeoisie sait ce qu’elle veut : elle continuera d’imposer son parasitisme malgré la crise et même si cela la conduit à faire reculer le monde du travail des décennies en arrière. Pour cela, elle peut être amenée à s’appuyer sur l’armée ou sur les forces politiques les plus réactionnaires, si ce n’est sur les deux en même temps.
Cela doit nous convaincre que notre sort dépend de nous-mêmes. Il nous appartient de nous battre pour sauver nos droits élémentaires, à commencer par celui à l’existence. Nous en avons la force en nous organisant collectivement sur la base de nos intérêts de classe. » fin de citation.
--------------------------------
La crise sanitaire et les restrictions ont un impact assez négatif sur l’ensemble de la société, et donc forcément sur notre syndicat et sur toutes les organisations du mouvement ouvrier.
C’est ainsi que le premier mai, cette année aura été surtout symbolique. L’année dernière en raison du confinement strict, nous n‘avions pu rien organiser lors du premier mai. Seulement des manifestations, vidéos et textes sur les réseaux sociaux.
Le 1er mai en France a été marqué par une attaque contre nos camarades de la CGT. Le matériel et les militants CGT ont été pris pour cible à l’issue de la manifestation parisienne, le cortège de la CGT a subi une attaque odieuse à coups de barres et jets de projectiles, entraînant 21 blessés dont quatre graves parmi les militants CGT.
Ces agresseurs, proférant des insultes homophobes et racistes, ont mené une attaque qui ressemble en tout point à une manœuvre de nervis anti-ouvriers, qu’ils soient d’extrême droite ou pas. Quant aux forces de police, elles en ont été complices puisqu’elles ont bloqué les véhicules de la CGT, les empêchant d’échapper à l’agression.
Les travailleurs qui veulent faire vivre le mouvement ouvrier et sa perspective d’en finir avec le pouvoir de la bourgeoisie, doivent se préparer à se défendre euxmêmes.
Nous avons préparé une déclaration en soutien à la CGT que nous soumettons à cette CE et qui sera envoyée une fois adoptée.
-------------
Ici, la grande manifestation du 27 février de cette année a permis de démontrer qu’il était possible de mobiliser plus de 10000 personnes pour combattre l’empoisonnement au chlordécone et pour des indemnisations.
En revanche, la manifestation similaire qui devait être organisée le 24 avril n’a pu avoir lieu. Les mêmes organisations dont la CGTM ont pu malgré tout organiser une plus modeste manifestation. La presse a souligné perfidement que nous n’avions pas pu mobiliser sans préciser qu’il s’agissait délibérément d’une décision collective d’organiser un autre genre de manifestation, en baisse en raison de la pandémie.
Malgré les consignes sécuritaires liées au confinement, nous avons tenu, avec d’autres syndicats, à marquer dignement et avec force, le 1er mai, Journée Internationale de Lutte des Travailleurs. Nous avons fait un bref défilé sur le boulevard de Gaulle, puis une manifestation avec prises de parole en direction des salariés du CHUM de la Meynard.
Concernant les élections aux TPE, cette année, encore, la CGTM arrive en tête des élections TPE. Cependant, nous avons obtenu un score en baisse par rapport aux élections TPE de 2017. Nous obtenons 21,92% des suffrages exprimés (cadre et non cadre) alors qu’en 2017, nous obtenions 24,67%. Nous perdons 2,75 points.
En voix nous obtenons 276 alors qu’en 2017 nous obtenions 371 voix. Nous perdons donc 95 voix. La CDMT en perd 137 ; C’est l’UNSA qui fait la plus forte progression en arrivant en deuxième position avant la CDMT en 3eme position. L’UNSA gagne 119 voix. Ces élections connaissent un taux de participation très faible, beaucoup trop faibles : 4,53 % en Martinique. Un peu plus de 5 à l’échelle nationale. La plupart des travailleurs ne sont pas informés. Il n’y a presque pas d’information aux salariés dans les médias. Nous devons réagir contre cette mascarade électorale, d’autant que l’Etat s’en sert pour mesurer la représentativité des syndicats. A part ça, voilà maintenant quelques rappels de nos interventions
La CGTM a condamné les répressions policière et judiciaire qui s’abattent sur des militants qui ont eu le courage de dénoncer la bienveillance dont bénéficient les empoisonneurs aux pesticides, dont la chlordécone. De même, nous avons protesté contre les attaques envers des militants et responsables syndicaux, qu’ils soient du Public (Education nationale, Centre Pénitentiaire de Ducos, Odyssi) ou du Privé (ONF, Martinique Catering, Bamaryl,), et nous avons réaffirmé notre soutien aux ouvriers agricoles en lutte pour le respect de leurs droits.
A Odyssi, les camarades ont déposé un préavis de grève, le 30 avril dernier pour le lundi 10 mai. Leurs revendications sont les suivantes :
• -Respect des accords NAO • -Respect du protocole de fin de conflit de janvier 2020 • -Fin des dysfonctionnements multiples • -Gestion de la situation de M Janny Barru • -Changement de gouvernance
*******************************************
Nous avons, par la voix de Marie Hélène Surelly, lors d’une bonne interview à France info dénoncé une nouvelle fois l’empoisonnement des ouvriers agricoles par le chlordécone et les pesticides.
La grève à l’ONF pour des embauches réelles était nécessaire même si les camarades n’ont pu obtenir entièrement gain de cause. Mais elle était exemplaire pour montrer la nécessité de se battre pour des embauches ; Car, camarades, un plan d’embauches de masse est nécessaire, et même vital pour les travailleurs. Mais cela, il faudra l’imposer par des luttes collectives d’envergure. Nous devons toujours nous y préparer mentalement.
Le prix de l’essence reste globalement stable en mai, mais avait fortement augmenté ces derniers mois jusqu’en avril.
Les salaires doivent être augmentés en fonction de l’augmentation du cout de la vie. Nous devons nous préparer à engager des luttes collectives pour l’augmentation générale et uniforme des salaires, des pensions, des minima sociaux.
Pour conclure, j’ajouterai que nous pourrions profiter des grandes dates historiques pour montrer notre mécontentement et notre volonté de changement du sort des travailleurs. La prochaine date est le 22 mai. Je pense qu’une nouvelle mobilisation s’impose ce jour-là. Discutons-en, débattons-en entre nous.
Je rappelle également qu’en cette année 2021, nous commémorons le 150ème anniversaire de « la Commune de Paris » commencée le 18 mars 1871 et qui se termina le 28 mai 1871 par une répression sanglante.
La CGTM, selon moi, devrait appeler à un rassemblement, ou un défilé ce jourlà, ou trouver une formule originale. Toutes les idées et suggestions seront bonnes à discuter.
Voilà camarades ce que je tenais à vous dire en ouverture de notre CE
Le directeur de l’exploitation Bamaryl, s’attaque à une déléguée du syndicat CGTM !
Le directeur G.AGNELY, de l’Habitation Bamaryl, exploitation agricole du François qui est propriété de monsieur Bernard HAYOT, attaque de nouveau une représentante du personnel, élue du Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles.
C’est la seconde fois, en moins de 6 mois, que la représentante du personnel, élue par ses camarades de travail, fait l’objet de coup montés, de petits traquenards, de mensonges éhontés, et de tentatives d’intimidations, parfois même, en l’invitant à venir seule, dans son bureau.
Il est clair, que le seul motif apparent de cet acharnement, du directeur contre la déléguée, c’est la combativité de la salariée. Certains ouvriers n’hésitent d’ailleurs pas à dire, qu’AGNELY récidive, du fait que sa tentative d’il y a 6 mois ait échoué.
En effet, ce qui se passa, c’est que face à la mobilisation des ouvriers, AGNELY le directeur a dû ravaler sa salive. Et dans l’accord qui conclut le conflit, l’ignoble directeur a dû renoncer aux sanctions de mise à pied sans salaire des 3 salariés, en le convertissant par un simple avertissement.
Par ailleurs, les grévistes avaient obtenus que des négociations soient engagées pour l’amélioration des conditions de travail et le respect de l’application de la Convention Collective des Exploitations Bananières, sur la question des congés et sur la revalorisation financière du travail. Mais c’était mal connaitre AGNELY car passé le temps de la mobilisation, il n’a plus rien voulu entendre, concernant la discussion sur les conditions de travail.
Et c’est parce que la déléguée menacée, remet le couvert sur la table et dénonce quotidiennement la dégradation des conditions de travail, qu’AGNELY a décidé de lui faire la peau.
Pour mettre en place son traquenard, AGNELY va engager très vite les services d’un huissier de justice. Et ce dernier, en rusant, réussira à extorquer des témoignages de salarié (5 dit-il sur un effectif 48 ouvriers), à la version d’AGNELY, qui va sans cesse chercher à faire dire, que la déléguée l’aurait menacé, de mots violents et insultants.
Pressé d’en finir, il poursuit en saisissant dès le 6 mai, un CSE extraordinaire sur son projet de licenciement. A cette réunion du CSE extraordinaire, tous les délégués ouvriers ont contesté le bien fondé d’un licenciement qu’ils ont qualifié sans cause réelle et sérieuse, donc abusif. Ils ont par ailleurs, en appui à leur déclaration, fait savoir à l’employeur qu’ils disposaient de nombreux témoignages écrits des ouvriers, accordant du coup, toute leur confiance à la déléguée qu’ils avaient élue. Les représentants du personnel, ont rappelé à monsieur AGNELY, qu’a sa dernière tentative de licenciement, il avait également, longuement menti quant aux griefs qu’il avait retenu contre la salariée. En prenant à témoins des travailleurs qui ne reconnaissaient pas la représentativité de la déléguée.
Mais mal lui a pris; puisqu’en cherchant à utiliser les ouvriers dans sa démarche, ces derniers pour affirmer leur soutien à la déléguée, ont massivement signé une pétition en sa faveur, infirmant ainsi les mensonges que le directeur a voulu à charge.
Aujourd’hui, c’est le même film que propose AGNELY, un flot de mensonges en guises de griefs pour tenter son sal coup contre le syndicat.
Une chose est certaine, c’est que du côté des salariés, la colère gronde car ils disent que trop c’est trop. Une procédure d’autorisation de licenciement a été déposée par AGNELY sur le bureau de l’inspection du travail, qui devra donner un avis.
Certes au vue de son bilan sur la question des conditions de travail, la situation lui est plutôt défavorable. Et pour cause, ses infractions au droit du travail sont si nombreuses. Cependant, pour garantir le respect de leur déléguée, par cet employeur arrogant, les ouvriers se doivent de compter que sur leur propre détermination pour se faire respecter. Aussi, seule la réussite d’une bonne mobilisation, une fois encore obligera ce directeur vindicatif à reculer à nouveau.
le 21-05-2021
Mobilisation des salariés d’Odyssi
Un préavis de greve illimité des salariés d'odyssi a été déposé le 30 avril 2021. Il demande principalement le respect des accords et la fin de plusieurs dysfonctionnements...
SAMEDI 1ER MAI : JOURNEE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS !
Cette année encore, le 1er mai, Journée Internationale de Lutte des Travailleurs se déroulera sous le signe du confinement. En effet, la pandémie qui sévit depuis mars 2020 n’a pas encore été vaincue. Mais les raisons de se faire entendre sont réelles et ne peuvent pas être confinées. Nous travailleurs avons donc intérêt à le faire entendre en nous adaptant à la situation.Les attaques se sont accélérées :
Contre les travailleurs : les congés, les conditions de travail, régimes de retraite,
Contre les chômeurs : les allocations chômage.
Dans le secteur de la Santé, les soignants souffrent de l’insuffisance des moyens matériels et humains, particulièrement dans les services de réanimation et autres services de soins et de logistiques. Les usagers non impactés par la COVID, mais par d’autres pathologies sont tributaires de fermetures de lits, de salle de bloc et d’imagerie dans le seul CHUM.
Il y a aussi les répressions policière et judiciaire qui s’abattent sur des militants qui ont eu le courage de dénoncer la bienveillance dont bénéficient les empoisonneurs aux pesticides, dont la chlordécone.
Ce sera également l’occasion de condamner les attaques contre des militants et responsables syndicaux, qu’ils soient du Public (Education nationale, Centre Pénitentiaire de Ducos, Odyssi) ou du Privé (ONF, Martinique Catering, Bamaryl,), de réaffirmer notre soutien aux ouvriers agricoles en lutte pour le respect de leurs droits.
La crise économique et la crise sociale ont été aggravées par la pandémie. Mais il n’y a aucune raison de subir cette situation alors que l’argent public coule à flot pour les entreprises.
SIGNIFIONS-LE EN NOUS RETROUVANT A LA MAISON DES SYNDICATS
SAMEDI 1ER MAI A 8.30,
PUIS SUR LE PARKING PRINCIPAL DU CHUM DE LA MEYNARD
CDMT, CGTM, CSTM, FO appellent à se retrouver à la Maison des Syndicats à partir de 8.30
Manifestation sur un circuit court sur le Bd de Gaulle, puis rendez-vous sur le parking du CHUM de la Meynard en soutien aux soignants.
Plan chlordécone IV, les questions de la CGTM à Edwige DUCLAY
Notre courrier de mise au point d’aujourd’hui, fait suite à l’entretien que vous nous avez accordé, au mois de mars dernier, en présence de monsieur JAKUBOWSKI Sébastien, chargé de mission chlordécone à la Préfecture de Fort de France.
Lors de notre rencontre, nous vous avions faire part de nos inquiétudes en regard des nombreux problèmes auxquels sont confrontés les salariés en activité, de la production bananière.
Nous avons tout d’abord, évoqué nos doutes légitimes, quant à la volonté qui anime ce IVè Plan chlordécone dont vous êtes la directrice de projet
En effet, pour exprimer notre doute, nous vous avions signalé que malgré le fait que les plans 1 et 2-(2008-2013) ont tous deux évoqué la mise en place de la surveillance médicale renforcée pour les travailleurs exposés aux produits phytopharmaceutique, rien n’a été mise en œuvre !
Question : pourquoi rien n’a été fait et surtout que comptez-vous faire, quand et comment ?
Nous avons évoqué, en présence du docteur Macni, la méconnaissance des médecins de ville sur ces questions de risques professionnels, questions pour lesquelles, les médecins avouent n’avoir ni connaissances, ni formations. Pourtant nous n’avons cessé d’interpeller les pouvoir publics, sur l’absence en Martinique d’un Centre de Consultations de Pathologies Professionnelles, à l’instar des 30 unités de CCPP qui existent dans l’Hexagone.
Question : pourquoi nous avons eu à subir ce désintérêt des services de Santé Publique ?
Comment vous comptez faire, où sera implanté le CCPP, quelles seront les équipes professionnelles, comment s’organisera l’aide au médecin traitant ou du travail ?
Nous avons dénoncé, l’inertie des services de contrôle de l’administration du travail (et nous pouvons illustrer allègrement notre propos). Inertie qui garantit l’impunité à l’entreprise, poussant quotidiennement à fond les pratiques de production. L’entreprise est considérée comme un lieu où on doit subir et se taire ! D'après les données Evrest aux Antilles 28,9 % des salariés interrogés par les médecins du travail estiment être exposés à une pression psychologique dans leur travail.
Question : comment compter vous agir pour faire valoir le respect des lois, des conventions, des règlements et des accords en milieu de travail ?
Qu’envisagez-vous de faire pour que soit mobilisé les services de l’inspection du travail ?
Nous vous avons rappelé, qu’il n’y a pas de pratiques de prévention sur les exploitations agricoles. Aucune affiche de l’INRS, aucune information des salariés sur les produits dangereux. Qui plus est, il nous a même été permis de lire dans un procès-verbal de la Commission de Contrôle de la Médecine du Travail, que les médecins, malgré leurs demandes répétées, avaient des difficultés pour obtenir des entreprises les fiche de données de sécurité.
Questions: sur cette réalité d’absence d’information et de sensibilisation, sur ces infractions à la surveillance médicale spécifique et afin de mettre fin à ces situations qui mettent en jeu la vie des salariés, envisagez-vous la mise en place d’une commission d’enquête sanitaire, afin que soit prise en charge les présomptions de contamination (de l’eau, surveillance de l’air) ?
Ainsi que la prise en charge des hommes, par le canal des associations de médecine du travail ?,
Comment et quand ?
Nous vous avons fait part de notre point de vue sur la question de la pollution en vous indiquant que pour nous CGTM, il ne s’agit pas seulement d’une exposition au chlordécone, mais également d’une exposition à un cocktail de pesticides utilisé dans les bananeraies.
Pourtant dans votre interview accordée à France-Culture le 7 avril, vous avez indiqué que la discussion des experts interrogeait sur la survenue d’un cancer de la prostate en parlant du nouveau tableau de maladie professionnelle comme pouvant être ou non, le résultat d’une exposition au chlordécone.
Au cours de ce même interview, vous avez évoquez la démarche du Président de la république qui aurait déclaré à l’ile de la Réunion, son intention de mettre en place, pour l’Outre-Mer un nouveau mode de production.
Question 1 : nous vous demandons, ainsi que nous l’avons demandé aux scientifiques de l’ANSES, qu’il soit établit, que le nouveau tableau de maladie professionnel, fasse le lien aux pesticides (chlordécone et divers pesticides) utilisés dans le milieu professionnel. Le lien devra être fait à la suite des dosages sanguins, recherchant les molécules concernés.
Question 2 : sur les questions d’emploi : la décision « d’un nouveau mode de production » impactera d’abord l’emploi des ouvriers agricoles comme première conséquence d’une telle orientation, aussi, le plan chlordécone envisage-t-il la prise en compte des politiques de reclassements professionnels des ouvriers agricoles ?
Car il serait souhaitable que cette nouvellerestructuration de la filière banane, comporte un volet dédié à l’accompagnement social des salariés victimes des fermetures des exploitations. Ceci, pour éviter le scénario catastrophe du « Contrat de Progrès» signé le 23 juin 2004 par madame GIRARDIN du Ministère de l’Outre-Mer pour restructuration de la filière banane. Ce « Contrat », n’a comporté aucun volet d'aide au départ: préretraite, retraite, reclassement, reconversion dédié à l’accompagnement social des salariés victimes des fermetures des exploitations.
Liste non exhaustive des maladies : les Cancers de la Prostate, du Sein, Thyroïde ; Colon, Pancréas, Ovaires, mais aussi avec l’Onychophagie, les Troubles du rythme cardiaque, les Troubles psychiatriques avec variabilité de l’humeur et bipolarité, le Syndrome anxio-dépressif, l’Endométriose, le Syndrome bipolaire,, la Stérilité, l’Insuffisance rénale toxique, le Goitre et nodules thyroïdiens, le Dosage de la prolactine, , les malformations congénitales les Anomalies de la reproduction.
Voici la liste des pesticides utilisés sur les exploitations agricoles : ROUND-UP, KARATE VERT, REGLONE Z, R.BIX, BULLIT, OURAGAN, TEMIK, CURLONE, GESAPAX AUTOSUSPENSIBLE, MIRAL 109, VYDATE L,ROUND-UP BIO FORCE, FUSILLADE XZ, EXTRAVON, TEXALO, REGENT, FUNGAFLOR. MOCAP, BASTA, COUNTER, NEMACUR, TOUCHDOWN, BANOL, TECTO 500 SC, SICO, LUNA PRIVILEGE, CONSIST, SERENADE MAX, TOUCHDOWN SYSTEME 4, ORTIVA, FIELDOR MAX, GARLON PRO Herbicide, GARLON ™ star herbicide; ENGRAIS MPK; JADE BLOC; GIBSON.
Nous considérons que trop de rendez-vous ont été manqués, trop d’engagement oubliés. Aujourd’hui, nous vous demandons de tout faire pour mettre en place une enquête exhaustive pour identifier les travailleurs de la banane qui étaient en activité et qui le sont encore, la recherche devant couvrir la période d’utilisation du chlordécone et des autres pesticides couvrant les années de 1973 à 2021. Nous ne pouvons conclure notre courrier, sans évoquer la pauvreté du budget alloué pour la mise en œuvre de la partie du plan : « santé travail », consacré aux problèmes de santé des ouvriers agricoles
En effet, selon les dispositions du plan chlordécone IV, telles que vous les avez présentées, le budget semble plus qu’insuffisant. Le montant visé, est à hauteur de 92 millions d’euros. Cela reviendrait à un montant de 100.000 euros environ par an pour l’application du plan en Martinique. Alors que, selon des chiffres d’experts, il aurait fallu chiffrer ce plan autour du milliard d’euros.
Est-ce là, un nouveau pied de nez que nous fait l’état français, par votre entremise ? Vos réponses nous le diront, nous souhaitons vous rencontrer dans les meilleurs délais afin de faire le point sur les initiatives engagées ou à venir !
le 11/04/2021
Appel à la mobilisation du 24 avril
Le Collectif des organisations qui rejettent la prescription envisagée par les juges et exigent la tenue d’un procès a décidé de reporter la manifestation initialement prévue samedi 10 avril 2021 au samedi 24 avril 2021. Cette décision résulte de l’évolution de la crise sanitaire en Martinique et des dispositions arrêtées par les pouvoirs publics.
MAIS REPORT NE SIGNIFIE PAS ANNULATION.
Car les raisons qui ont conduit diverses organisations à s’unir n’ont pas disparu. Pour preuve, d’autres associations ont rejoint le Collectif. Ce qui signifie que l’indignation et la colère gagnent de plus en plus de personnes.
Pour tenter d’éteindre l’incendie créé par l’annonce des juges, le procureur de la république de Paris, où le dossier a été dépaysé, a tenté de persuader que la cause était perdue et que les manifestations étaient inutiles. Selon lui, les protestations ne peuvent pas primer sur le droit.
L’Etat, ainsi que tous ceux qui le représentent, protège les capitalistes békés responsables du scandale de la pollution des terres et des zones de pêche côtière, et de l’empoisonnement de plus de 90% de la population. La conséquence en est sur les graves troubles de santé dont souffrent des centaines de personnes, dont une grande fraction d’ouvriers agricoles.
Face à cette justice de classe visant à sauvegarder les intérêts des riches possédants, la réponse doit être claire : AUCUN RÉPIT POUR CEUX QUI ONT TRANSFORMÉ UNE GRANDE PARTIE DE CE PAYS EN ZONE CONTAMINÉE. ILS DOIVENT ÊTRE JUGÉS, CONDAMNÉS ET DOIVENT DÉDOMMAGER TOUTES LES VICTIMES.
Travailleurs, chômeurs, retraités, jeunes : Nous sommes TOUS CONCERNES
Tenons des assemblées générales partout (lieu de travail, quartier, etc.) pour organiser la riposte et montrer que nous ne sommes pas des victimes consentantes.
Et retrouvons-nous massivement à la Maison des Syndicats dès 8.30
Déclaration du secrétaire générale à la Commission Exécutive Confédérale du 9 mars.
La CGTM réunie en Commission Exécutive ce mardi 9 mars s’élève avec force contre les persécutions judiciaires et contre l’escalade actuelle de la répression.
La Commission Exécutive CGTM affirme sa condamnation de ces pratiques d’intimidations qui ne visent qu’à réduire au silence les militants.
Aussi, elle appelle ses adhérents à faire front pour exiger l’arrêt des poursuites et la libération des emprisonnés.
La CGTM dénonce l’acharnement judiciaire contre les militants.
La CGTM dénonce l’acharnement judiciaire contre les militants qui dénoncent l’apologie du crime de l’esclavage
Plusieurs militants, par décision des juges de Fort de France, sont actuellement poursuivis ou sont emprisonnés au centre pénitentiaire de Ducos.
Cet acharnement contre, entre autres, les militants qui dénoncent l’apologie du crime de l’esclavage (Rhum JM) est la traduction d’une volonté de l’appareil d’état de réduire au silence, ceux qui dénoncent l’exploitation, sous quelque forme que ce soit.
le 11-03-2021
Mobilisons nous massivement le Samedi 27 Février 2021
Les juges en charge de l’instruction des plaintes déposées il y a plus de 14 ans suite à la contamination à la chlordécone ont clairement annoncé que ce dossier pourrait se solder par un non-lieu. Autrement dit, un enterrement purement et simplement de cette affaire qui réjouirait toutes les personnes qui ont été à divers titres responsables de l’empoisonnement massif de la population de Martinique, mais aussi de Guadeloupe.
Une telle issue constituerait un nouveau scandale. Une telle éventualité est clairement inacceptable.
Plusieurs associations et syndicats de Martinique dont la CGTM se sont regroupés et ont lancé un appel pour exiger que ce dossier ne soit pas classé sans suite. Elles ont appelé à une manifestation qui se déroulera samedi 27 février 2021 à Fort-de-France.
Selon les statistiques, 92 % de la population de la Martinique a été contaminée par la chlordécone. Si les ouvriers agricoles ont été les plus exposés directement en procédant à l’épandage, plusieurs autres activités sont impactées, dont les pêcheurs et les petits agriculteurs par exemple.
La CGTM s’est engagée dans le combat pour exiger le respect des droits liés à la prévention et à la protection des salariés de la production agricole exposé à l’usage des pesticides, mais aussi la prise en charge gratuite du suivi médical des ouvriers agricoles et leur indemnisation quant aux séquelles et à la maladie. L’annonce de l’éventualité d’un non-lieu constitue une raison supplémentaire de ne pas abandonner ce combat.
• Patrons békés et ministres responsablesdoivent être poursuivis, jugés et condamnés.
• Ceux (élus, fonctionnaires) qui les ont couverts doivent répondre de leur complicité.
• Les travailleurs de la production agricole doivent être protégés
• Toute utilisation de ces produits doit être abandonnée
• Les victimes doivent être prises en charge et indemnisées.
La CGTM appelle donc tous ses adhérents à s’engager pleinement dans la lutte pour qu’aboutissent ces exigences en tenant des assemblées générales pour en débattre et préparer la riposte
SAMEDI 27 FEVRIER 2021 8H30 MAISON DES SYNDICATS - PARTICIPONS MASSIVEMENT A LA MANIFESTATION
- ENVOYONS UNE REPONSE CLAIRE ET SANS AMBIGUÏTE AUX GROS PATRONS BEKES ET A LEURS PROTECTEURS (en France et en Martinique).
Jeudi 4 février 2021 , 8h30 à la Maison des Syndicats TOUS MOBILISES, TOUS EN GREVE
Retrouvons-nous autour de nos revendications communes
La CGTM appelle à la mobilisation :
• Pour l’arrêt des licenciements • Pour l’arrêt des suppressions de postes dans les services publics utiles et vitaux pour la population, du démantèlement des services utiles à la population : Sécu, EDF, • Pour l’embauche massive de travailleurs • Pour imposer une revalorisation significative des salaires et des pensions en garantissant leur pouvoir d’achat • Pour l’arrêt des attaques antisyndicales à la Poste, à l’ONF, à Martinique Catering, notamment • Pour la condamnation de tous les responsables de l’empoisonnement de la population par l’usage des pesticides...
Commission Exécutive Confédérale du 12 janvier rapport introductif
Cher-e-s Camarades, Bonjour
Notre dernière CE le 10 novembre s’est tenue en visioconférence. Aujourd’hui, nous nous retrouvons comme nous le faisions avant et nous devons nous en réjouir.
Il est d’usage en janvier, premier mois d’une nouvelle année, de se souhaiter la bonne année. Nous garderons donc cette tradition. Mais nous nous souhaiterons une meilleure année.
En effet, la pandémie du coronavirus qui sévit encore, a bouleversé la vie sociale, la vie économique, la vie culturelle. Elle a conduit le gouvernement, responsable de graves pénuries dans le système hospitalier, à instaurer un premier confinement dès le mois de mars 2020. Aujourd’hui encore, elle persiste dans certaines parties du territoire et peut encore rebondir. Elle a provoqué plus d’un million de morts dans le monde, dont plus de 64000 en France et quarante en Martinique. La campagne de vaccination qui a débuté à la fin du mois de décembre 2020 laisse entrevoir la possibilité de porter un coup d’arrêt à la propagation de cette maladie avant d’arriver à son éradication complète.
Pour nous militants, une meilleure année que la précédente doit correspondre à la reprise d’une vie « normale », c’est-à-dire au moins débarrassée de la préoccupation permanente d’éviter toute contamination. Mais cela signifie aussi retrouver les conditions nécessaires pour mener à bien nos activités militantes, notamment avec nos camarades sur nos lieux de travail.
Avant d’en venir aux préoccupations locales, jetons un œil sur un fait d’actualité qui capte l’attention du monde.
Les élections aux USA
Ces élections se sont soldées par la victoire des démocrates. En effet, c’est l’ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden, qui l’a remportée face à Trump, le président sortant. Ce dernier s’est singularisé par son attitude consistant à contester les résultats devant les tribunaux. Sans succès. Il a alors eu recours à un autre moyen en appelant ses partisans fanatiques à prendre d’assaut le Capitole, lieu qualifié de « temple de la démocratie » et où se déroulait la réunion destinée à ratifier l’élection de Biden.
Lors de notre dernière CE le 10 novembre, nous avions dit que, bien que « ne participant pas à ces élections, nous ne devions pas perdre de vue que ce pays est le chef de file des pays capitalistes et impérialistes. Il influence de nombreux dirigeants, fait la pluie et le beau temps dans de nombreux pays ». Eh bien Trump, président des USA, pays est supposé être le leader du monde libre et démocratique et modèle, est en train de montrer ce qu’il entend concrètement par démocratie et comment il s’en sert.
Pour nous travailleurs, la démocratie, le droit de vote, de réunion et de grève, représente des droits conquis souvent au prix de luttes importantes. Mais il nous faut aussi intégrer que les capitalistes et ceux qui les représentent n’ont que faire de ces notions. Ils en ont juste besoin pour asseoir et maintenir leur domination sur les travailleurs, les exploités. Ceux du camp de la bourgeoisie, qu’ils soient aux USA ou ailleurs, en France par exemple, condamnent l’attitude de Trump car il étale au grand jour la vraie conception de la démocratie par les capitalistes et leurs serviteurs : Un mot creux.
En fait, Trump surfe sur une base sociale qui est de la graine de fasciste. Demain, ces gens-là peuvent être le bras armé de la bourgeoisie ou d'une fraction d'elle contre la classe ouvrière. Si demain il leur était demandé de créer des milices contre les ouvriers, ils pourrait le faire. Et ce phénomène est latent dans le monde entier. Ce sont les mêmes qu’on voit apparaitre dans un certain nombre de pays : en France, en Autriche, en Allemagne et ailleurs. C'est un des signes de la crise actuelle, une fascisation potentielle des milieux populaires et petit-bourgeois. S’il devait y avoir demain une montée ouvrière, Trump pourrait armer ces gens-là contre les travailleurs. Cela fait plusieurs fois depuis quelques années que Trump a monté ces gens contre les travailleurs, y compris contre les noirs.
Trump n'est pas du tout fou, contrairement à ce que tente de faire croire Pelosi, la cheffe des démocrates. Il surfe sur une base réelle. Il a quand même fait un score phénoménale, même s'il a perdu. Et c'est le premier président qui ose mettre sa base sociale en mouvement, en se moquant totalement du politiquement correct. Il l’a fait de manière délibérée et assumée. C'est ce que sa base attendait. Il est important de le souligner et de comprendre cela.
Situation économique
Depuis notre dernière CE, le principal changement intervenu est la levée du confinement.
La situation sanitaire a déréglé la vie économique. Confinements, couvre-feu, restrictions des déplacements ont rythmé l’activité économique et sociale.
Tout cela a entrainé une situation catastrophique pour les travailleurs dans le monde : licenciements, donc perte de revenus, conditions de vie aggravées, accroissement de la misère. C’est dans ses rangs que les dégâts ont été les plus importants.
En outre, la crise sanitaire a constitué une formidable aubaine pour le patronat pour prendre des dispositions qui réduisent sur les droits des travailleurs. Des entreprises ferment ou imposent des baisses de salaire. Des contrats ne sont pas reconduits.
Ainsi, la loi d’urgence économique qui s’attaque aux congés, pour ne citer que cet exemple. Il est à noter que certaines dispositions sont toujours applicables. De plus la loi d’urgence sanitaire a été reconduite et est applicable jusqu’au 16 février 2021. Cette prorogation a d’ailleurs conduit le gouvernement à repousser les élections prévues au mois de mars 2021.
A l’opposé, les mesures accompagnant le confinement ont choyé les capitalistes. Qu’elles viennent du gouvernement ou de la CTM. Ce sont des centaines de milliards qu’ils ont perçus. Et ce n’est pas terminé. C’est ainsi qu’on a entendu, il y a quelques jours Roux de Bézieux, le patron du Médef France, dire qu’il faudrait que le gouvernement allonge quelques milliards de plus. C’est le même discours que tiennent le patron de Médef et le président de la CCI de Martinique.
Dans le secteur du tourisme, les professionnels disent avoir retrouvé le sourire. En effet, le gouvernement, maintenant les interdictions de se rendre dans les stations de ski, des dizaines de milliers de touristes se sont rabattus sur la Martinique et la Guadeloupe depuis le mois de décembre. Le préfet est intervenu pour tenter de rassurer la population face à l’inquiétude exprimée.
Situation des luttes
Depuis notre dernière CE, nous n’avons pas connu de luttes importantes lancées par des travailleurs. Cela ne signifie pas que des motifs de se mobiliser n’existaient pas.
Tout récemment (vendredi 8 janvier), deux mobilisations sont venues rappeler que la sécurité des travailleurs ne constituent pas la première préoccupation des patrons, mais que les travailleurs n’ont pas l’intention de se laisser faire .
Il s’agit du mouvement en soutien à notre camarade Zobal, employé de « La Poste ». Cette dernière lui a notifié son licenciement pour soi-disant un abandon de poste. En fait, ce camarade adhérent de la CGTM-PTT avait fait valoir son droit de retrait après que « La Poste » a mis à la disposition des travailleurs des masques périmés, puisque fabriqués en … 2009.
Il est évident que dans ce cas, la direction de « La Poste » a délibérément choisi de faire de notre camarade un exemple et ainsi d’envoyer un message aux autres travailleurs.
L’autre mouvement concerne les employés de la station-service VITO Lareinty au lamentin.
Depuis le vendredi 8 également, les employés ont fait valoir leur droit de retrait.
En effet, des accidents intervenus dans l’enceinte de la station-service auraient pu causer des dommages corporels (morts ou blessures). Face à l’attitude du gérant qui est resté sourd aux demandes des employés concernant leur sécurité, ces derniers ont décidé de faire valoir leur droit de retrait.
Dans ces deux situations, la CGTM apporte son soutien à ces deux mouvements et doit le faire savoir largement, tant à ses propres adhérents qu’à l’ensemble des travailleurs.
Signalons aussi la situation du secrétaire général du syndicat CGTM du Commerce qui fait toujours l’objet d’une procédure de licenciement par la direction de Servair. Encore une attaque anti-ouvrière inadmissible. En France, plusieurs appels à la mobilisation contre divers aspects de la politique gouvernementale et patronale anti-ouvrière et anti-sociale, ont été programmés entre janvier et février 2021.
Ainsi, les 16 et 30 janvier, un appel a été lancé pour exiger le retrait du projet de loi dite de « sécurité globale », avec le fameux article 24, (sanction contre toute personne qui filmerait et diffuserait les images des forces de répression (police, gendarmerie) en action mais également ces nouvelles dispositions qui permettent d’inclure dans un fichier les informations concernant l’appartenance syndicale, religieuse, etc. des personnes.
Le 21 janvier, ce sont les personnels de santé qui manifesteront pour dénoncer leurs conditions de travail.
Le 26 janvier, ce sont personnels de l’Education nationale qui sont appelés à se mobiliser, notamment pour exiger des augmentations de salaire et contre les suppressions de poste.
Le 4 février, la CGT appelle l’ensemble des travailleurs, public-privé, à se mobiliser.
Nous avons-nous CGTM, l’opportunité d’en discuter aujourd’hui et dans les jours à venir quant à notre implication dans ces luttes. Car les attaques du gouvernement visent tous les travailleurs et le plus souvent elles se manifestent encore plus durement en Martinique.
L’année 2020 a été une année particulière à cause de la pandémie du corona virus et de la manière dont elle a été gérée par les gouvernants. En instaurant le confinement en mars, Emmanuel Macron avait justifié sa décision de tout fermer avec cette formule : « Quoi qu’il en coûte ».
Alors que l’Etat répète qu’il n’y a pas d’argent, il a pu trouver des milliards pour maintenir les profits des patrons. Plus de 200 milliards. Mais il ne faut pas se faire d’illusion. Il a l’intention d’en faire supporter la facture par les travailleurs, sous forme d’économies : Education, Santé, abandon de programmes sociaux, etc.
La crise économique que nous connaissions déjà ne peut donc que s’aggraver et sans doute de façon importante pour des pans entiers de salariés, mais aussi de petits travailleurs indépendants. Les militants de la CGTM doivent se préparer à réagir face aux attaques qui sont en cours et iront en s’accroissant. Le gouvernement n’a pas seulement lancé la guerre contre le virus. Le gouvernement et le patronat se servent de ce virus pour mener une guerre sociale contre les travailleurs.
Nous devons en être conscients et nous préparer pour ne pas la subir.
Communiqué de la CGTM à propos de la répression syndicale
La CGTM a réuni ses délégués en Commission Exécutive mardi 12 janvier 2021.
L’examen de la situation sociale a mis en lumière les actes de harcèlement ou de répression antisyndicale dont sont victimes des responsables syndicaux CGTM de la part de leurs employeurs respectifs.
Ainsi :
• A l’Office National des Forêts (ONF), le délégué syndical CGTM a écopé d’un avertissement alors qu’il assistait un agent face à la direction. Cette dernière a trouvé comme prétexte le …timbre de sa voix pour le sanctionner !
• A La Poste, un représentant du personnel a été licencié pour … abandon de poste, après avoir été privé de salaire depuis plusieurs mois. En mai 2020, la direction lui avait fourni des masques fabriqués en 2009, donc périmés. il avait Alors fait valoir son droit de retrait et demandé à être placé en télétravail, ce qui était parfaitement possible.
• Chez Martinique Catering (Servair), depuis plusieurs années, la direction s’acharne pour se débarrasser du délégué syndical. Et ce malgré les refus constants de la Direction du travail, du ministère et des Prud’hommes.
TOUS LES TROIS ONT EN COMMUN D’ETRE DES MILITANTS ACTIFS.
La CE de la CGTM observe que les militants et représentants CGTM sont ainsi la cible de patrons voyous qui ont décidé de s’en prendre à eux. La CE de la CGTM condamne fermement les agissements de ces employeurs. Elle demande aux pouvoirs publics d’intervenir dans les plus brefs délais afin de rappeler les employeurs leurs obligations de respecter la mission des délégués syndicaux.
D’ores et déjà, la CE de la CGTM appelle ses militants à la plus grande vigilance et à se préparer à apporter une riposte à la hauteur des attaques patronales.
Déclaration de la CGTM: Face aux attaques anti-ouvrières et sociales, imposons nos propres revendications
Face aux attaques anti-ouvrières et sociales, nous, travailleurs, en activité ou non, devrons imposer nos propres revendications et exiger que l’argent soit pris sur les profits pour répartir le travail entre tous sans perte de salaire.
Non à la politique du patronat et de l’Etat exploiteurs. Solidarité avec les salariés qui sont attaqués car ils ne se laissent pas faire ! C’est le cas aujourd’hui de notre camarade Kevin de la Poste !
Depuis plusieurs mois, la crise sanitaire a aggravé la crise du capitalisme. D’un côté, l’Etat intervient encore plus massivement au service du grand capital. De l’autre, il profite pour prendre des mesures anti ouvrières de grande ampleur et brutales. Le gouvernement continue à en appeler à la responsabilité de chacun en rappelant notamment la nécessité des gestes barrières. En Martinique, un reconfinement allégé est en place depuis un mois. Il provoque la colère d’une partie des petits commerçants, petits artisans, artistes. Des milliers de petites gens, travailleurs précaires, djobeurs, petites marchandes, chômeurs, sont aussi durement frappés par ces contraintes.
La réalité est que les leçons de morale sanitaire, les contraintes, contrôles et amendes s’arrêtent aux portes des lieux de travail. Ces mesures de confinement préventif viennent surtout de la dégradation du système hospitalier, du manque de moyens persistant !
Macron, Castex et Véran persistent et signent ! Le prochain budget de l’hôpital public a été voté en baisse de 4 milliards d’euros par rapport au précédent ! C’est tout simplement criminel lorsqu’on connait les conséquences du manque de moyens dans les hôpitaux, augmentées en période de pandémie.
Pour les salariés, la situation s’aggrave : baisses des salaires, conditions de travail dégradées et chômage accru !
Depuis la loi n°2020-734 du 17 juin 2020, de nouvelles mesures anti-ouvrières ont été mises en place :
• -assouplissement du recours aux contrats précaires.
• -incitation à l’allongement du temps de travail. - suppression des jours de congés et des RTT en les mettant dans un fond de solidarité ! De nouveaux types « d’accords » favorables au patronat sont apparus et souvent les patrons cherchent à les imposer aux salariés.
• -Accords dits de performance collective (APC), incluant une garantie d’emploi (le temps de l’accord !) Il permet au patron d’amputer les salaires et d’aggraver les conditions de travail. Car en baissant les salaires, en supprimant les RTT et une partie de la 5ème semaines de congé on aggrave les conditions de vie. Cela a été le cas pour les salariés d’Air Caraïbe.
• -Accord APLD (accords d’activité partielle de longue durée) salaires payés par l’Etat. Le salarié ne perçoit plus que 84% de son salaire. C’est la solution proposée aux salariés par le patron des Vedettes Tropicales. Les salariés ne l’ont pas acceptée.
Alors pour nous, travailleurs
La meilleure réponse aux pressions pour travailler plus, c’est de proposer l’inverse, c’est à dire la baisse de la durée du temps de travail, sans diminution de salaire, la répartition du travail entre tous, et l’embauche massive des chômeurs.
Les ouvriers agricoles, attendent des mesures efficaces et urgentes, pas de la poudre aux yeux
Aux ouvriers agricoles de Martinique,
Les dernières informations, qui ressortent des conclusions du Comité de Pilotage du Plan Chlordécone 4, laissent entendre que tout sera mise en œuvre pour juguler et réparer les conséquences de l’exposition professionnelle au chlordécone et aux pesticides.
Ce plan parle de mettre en place une politique de prévention des risques professionnels dans les entreprises, dont les lieux de travail sont pollués à la chlordécone et aux autres pesticides. A ce titre le plan envisage, la mise en place d’un suivi médical des ouvriers agricoles, et la prise en charge au titre des maladies professionnelles, des travailleurs ayant été exposés aux pesticides, quel que soit l’origine de ces produits.
Serait-ce là, de belles paroles ? Veulent-ils nous faire prendre des vessies pour des lanternes ? C’est possible, puisque dès le premier « plan d’action Chlordécone 2008-2010 », ils avaient à charge la mise en place du suivi des travailleurs agricoles de la banane, et ils n’ont rien fait ! C’est parce que ces responsables locaux de l’état, sont convaincus de devoir « soutiré », les patrons, ceux-là mêmes qui ont pollué et empoisonné sans mesure, pour leurs seuls intérêts ?
C’est pour ces raisons, que nous n’avons pas une grande confiance, de voir se réaliser ces décisions. Restons persuadé, que si nous n’agissons pas, ces idées de Plan, resteront lettre morte, sans calendrier d’exécution, sans rendez-vous, sans engagement formel de ceux qui décident.
Car ce plan chlordécone 4, nous dit haut et fort ses insuffisances !
Où sont les mesures qui fixent à la mise en application des règles de protection que prévoient la législation en vigueur ? L’administration du travail doit agir pour que soient respecter les lois, les conventions, les règlements et les accords ?
Où sont les mesures de protection des médecins du travail ? Pourtant, les services de santé au travail sont investis des fonctions requises pour établir et maintenir un milieu de travail sûr et salubre, propre à favoriser une santé physique et mentale optimale en relation avec le travail ?
Où sont les mesures, de contrôle des services des risques professionnels de la Sécurité Sociale, pour contraindre les entreprises à mettre en place des règles, pour la réduction des facteurs de risques ou pour éviter les surexpositions des salariés aux produits dangereux ?
Où se trouve la date de publication du tableau de maladie professionnelle, promis en septembre 2018 par Macron pour la réparation des dommages qui ont été commis ?
La CGTM exige des mesures concrètes, pour faire face à ce scandale sanitaire du chlordécone et des pesticides. Elle assure qu’elle poursuivra son action pour une juste réparation et mettra tout en œuvre pour prévenir et faire réparer les risques professionnels et sanitaires.
Déclaration du Secrétaire Général à la Commision Exécutive
Préambule Cette CE se déroule dans des conditions particulières. Déjà, lors de notre dernière CE le 8 septembre, nous avions souligné les « conséquences de la continuation de la crise sanitaire du Covid 19 ». Or nous étions sortis de l’état d’urgence sanitaire depuis le 11 juillet. Depuis le 30 octobre 2020 et le discours de Macron deux jours plus tard décrétant un confinement partiel, nous revoilà plongé dans une situation de limitation de tous nos mouvements, sauf celui d’aller travailler. C’est dans ce contexte que nous nous réunissons aujourd’hui. Quelle situation depuis notre dernière CE Début septembre, la réouverture des établissements scolaires, avec toutes ses incertitudes, constituait un gros point d’interrogation. Celle-ci a eu lieu dans des conditions difficiles, personnels et usagers faisant au mieux. Ici et là il y a eu quelques situations inquiétantes (élèves et personnels contaminés). Mais sans issues graves pour autant. D’un point de vue sanitaire global, la situation ne s’est pas améliorée. La Martinique a été incluse par le gouvernement Castex dans les territoires soumis au confinement, avec toutes les restrictions qui vont avec. Cette circulation active est corroborée par les prises en charge plus nombreuses de personnes contaminées au CHUM. Cette situation entraine une activité plus importante et plus stressante pour le personnel hospitalier. Il est à noter que pour ces agents toujours en 1ere ligne il n’y a pas eu d’amélioration des conditions de travail – recrutement, matériel suffisant- ’entre les 2 vagues de contamination. Ce coronavirus n’épargne personne, et j’en profite pour faire un petit clin d’œil à une de nos camarades qui l’a connu. On assiste depuis quelques jours à la montée de protestations contre le port du masque. Des personnes venant d’horizons divers, y compris médical, critiquent la consigne de porter le masque. Au moment où nous parlons, aucun médicament et encore moins vaccin ne sont prêts. Nous ne pouvons qu’inciter tout un chacun à respecter scrupuleusement les consignes sanitaires en attendant que le débat soit définitivement tranché.
Situation économique Compte tenu de la situation sanitaire, le gouvernement avait prescrit des consignes pour une reprise dans des conditions optimales pour le patronat, mais qui n’ont pas satisfait tout le monde. La plupart des entreprises les ont respectées afin de se donner les moyens de poursuivre leur activité. La décision de confiner la Martinique avec tout ce que cela entraine comme contraintes (activités ditesessentielles et non essentielles) a de nouveau crisper le monde des affaires. On a ainsi vu tout ce que le monde patronal compte comme syndicats de patrons (MEDEF, CPME, CAM, collectif d’artistes indépendants, etc.) monter à l’assaut du préfet pour demander, soit un assouplissement, soit une sortie de certains secteurs de la liste des activités interdites. Chose exceptionnelle : l’archevêque de Martinique Macaire, a pris la tête d’une action avec d’autres responsables religieux devant le Conseil d’état pour contester la fermeture des lieux de culte. De nombreux élus politiques, de tous bords, ont également imploré le préfet de revoir sa copie. Ce dernier s’est dit inflexible. Il a donné rendez-vous à tout ce petit monde trois semaines après l’entrée en vigueur de la décision gouvernementale pour une évaluation et voir quels changements pourraient être apportés. Signalons toutefois que le gouvernement a continué de mettre en place des moyens pour soutenir financièrement les entreprises dans des conditions plus avantageuses par rapport au précédent confinement du mois de mars dernier
Du côté des salariés Il convient de rappeler que si la loi d’urgence sanitaire a été suspendue en juillet avant de revenir en octobre, la loi d’urgence économique, elle, n’a jamais été suspendue. Elle est en application jusqu’en décembre, voire en Février. Donc, les mesures anti-ouvrières qu’elle contient produisent toujours ses effets et les patrons ne se gênent pas. Plus que jamais, la pandémie du coronavirus constitue une aubaine inespérée et qui tombe à point pour rogner sur les droits conquis, mener des procédures de licenciement abusifs, exercer pressions et stress supplémentaires sur les salariés, etc. Les montées au créneau des politiques en faveur des patrons ne se font pas à l’égard des salariés. Au contraire, ces derniers sont appelés à faire preuve de compréhension dans cette période spéciale. Face à cette situation, et malgré une grande appréhension vu la conjoncture, les travailleurs ne s’en laissent pas compter. Ils se défendent et ouvrent même parfois les hostilités. Il y a eu la grève du 17 septembre 2020. Certes, elle n’a pas été suivie par un nombre de salariés important. Mais au moins, elle donnait le ton et signifiait que face à leurs problèmes réels, les travailleurs nedevraient pas se laisser faire Dans diverses entreprises, il y a eu des luttes franches. C’est le cas au SMTVD où les salariés ont affrontés élus politiques arrogants et représentant de l’Etat pendant plus d’un mois. Avec succès. C’est le cas des travailleurs hospitaliers (CHUM de la Meynard, de Trinité, du Lamentin) qui se sont mobilisés ou le sont encore au moment où nous parlons pour obtenir des moyens leur permettant de mener à bien leurs missions. C’est actuellement le cas des ouvriers agricoles de l’exploitation BAMARYL (Groupe Hayot) qui sont en grève depuis le 3 novembre pour obtenir l’annulation de sanctions non justifiées contre une salarié par ailleurs représentante du personnel et ont avancé leur plateforme de revendications. Il y a eu aussi la longue grève menée par des travailleurs de Blue Automobiles (Peugeot) pour dénoncer le licenciement abusif d’un vendeur. Accompagnés par leur syndicat CFDT, pourtant favorable à la politique du gouvernement Macron, ils ont bataillé ferme en utilisant les outils classiques des travailleurs en lutte pour obtenir gain de cause : piquet de grève, appel à la solidarité, etc. De guerre lasse, la direction de Peugeot a été contraint de signer un accord transactionnel avec le commercial licencié et un accord de fin de conflit avec le syndicat CFDT. Autre attaque à laquelle nous CGTM nous devrons répondre, c’est celle menée contre notre camarade Kévin de Orange. Il fait l’objet d’une procédure de licenciement pour faute grave. La faute commise ? Avoir fait valoir son droit de retrait après la distribution de masques périmés (2009) par la direction de Orange. Signalons également qu’aujourd’hui même mardi 10 novembre 2020, plusieurs syndicats de l’Education nationale appellent à un mouvement de grève de 24 heures pour protester contre les conditions de travail dégradées liées aux nouvelles dispositions gouvernementales. La CGTM Education a appelé les personnels à se mobiliser. Autre point qui fait l’actualité, c’est celui du procès jeune militant anti-chlordécone Kéziah Nuissier qui a été victime de violences policières et d’injustices racistes lors des échauffourées lancées par les forces de répression et qui se sont déroulées aux abords du commissariat de Fort de France le 16 juillet dernier. Hier 9 novembre, il était convoqué devant le tribunal correctionnel de Fort de France. La tenue du procès a été renvoyée au mois de mars 2021. Signalons enfin que les élections qui doivent permettre aux salariés des TPE d’élire leurs représentants dans les CPRI ont été repoussées une troisième fois. Aucun élu politique n’est monté au créneau sur ce point. Alors camarades, c’est bien dans cette voie qu’il nous faut continuer d’aller face aux attaques incessantes du patronat et du gouvernement. Résister, mais aussi chercher à mener des luttes d’ensemble et massives car ce sont elles qui pourront faire reculer ces attaques anti-ouvrières insupportables. Les élections aux USA Autre actualité qui mérite notre attention : les élections aux USA et plus spécialement celle du président de la fédération. Certes, nous ne participons pas à ces élections. Mais nous ne devons pas perdre de vue que ce pays est le chef de file des pays capitalistes et impérialistes. Il influence de nombreux dirigeants, fait la pluie et le beau temps dans de nombreux pays. L’actuel président Trump, multimilliardaire, qui vient d’être déclaré perdant, a au cours de son mandat, mener une politique visant à spolier encore plus la classe ouvrière de son pays. Il a également pris des décisions pour écraser des pays comme Cuba, le Venezuela, l’Iran., etc. C’était d’ailleurs aussi le cas de son prédécesseur Obama Donc la politique décidée et menée par les dirigeants des USA ont des répercussions sur les travailleurs de ce pays, mais également sur ceux du monde entier. Les résultats proclamés le 7 novembre ont réjoui beaucoup qui souhaitent que Trump et toute sa vulgarité soient éjectés. Mais malgré l’éviction de Trump, le système vivra encore et peut-être mieux. Trump n’a été qu’un de ses représentants et celui qui devrait le remplacer, Joe BIDEN est un des plus fervents défenseurs de ce système capitaliste et a derrière lui une carrière d’un demi-siècle au service du capitalisme. Un ancien président français, François hollande avait eu ce slogan lors de la campagne présidentielle de 2012 : « le changement, c’est maintenant ». Là, il y a simplement le changement de face d’une même médaille.
En conclusion Camarades, Comme nous le rappelons régulièrement lors de nos CE, la travailleurs doivent se réunir, échanger, s’organiser pour être capables de réagir contre toutes les attaques dont ils seront l’objet. La crise sanitaire que nous vivons depuis le début de l’année constitue un excellent prétexte pour les patrons pour mettre œuvre leurs projets. Ils savent pouvoir compter sur les politiques qui sont à leur disposition. Nous les travailleurs ne pouvons compter que nos propres forces pour la défense de nos intérêts. Ne le perdons jamais de vue.
Face à la répression qui s’abat sur le jeune militant, la CGTM, dénonce la duplicité de l’Etat et son soutien implicite aux empoisonneurs et réclame l’arrêt des procédures engagées contre Kéziah et exige que les poursuites pénales soient dirigées contre ceux qui se sont enrichis en commercialisant ce poison ou se sont tus, alors qu’ils étaient informés des conséquences de leurs pratiques.
La CGTM appelle à Faire face, à la brutalité des attaques gouvernementales et du grand patronat.
Le 17 septembre la CGTM, avait appelé les travailleurs, à se mobiliser contre la casse sociale, la pression sur les salaires, entre autres, et face au Covid, la fermeture de lits dans l'hôpital public , l’insuffisance des effectifs etc…
La crise sanitaire, agit aujourd’hui comme un révélateur de la politique néfaste du gouvernement qui continue sa destruction des services publics et du système social, en mettant en œuvre une série de mesures régressives dans l’intérêt du patronat et des plus riches.
D’ailleurs, pendant que le gouvernement proclame les restrictions tous azimuts, dans le même temps, l’état au profit des capitalistes, met en place un plan de relance de 100 milliards d'euros, sans aucune condition ni contrepartie.
Reste que les hôpitaux connaissent une situation catastrophique avec des pénuries de masques, de tests, de matériels, de médicaments, de personnels soignants… Parce que depuis des décennies les gouvernements successifs ont rogné les budgets destinés à la santé et conduit tout le secteur public hospitalier au bord de l’effondrement.
En Martinique, les représentants du personnel redoutent le pire, car la catastrophe sanitaire qu’annonce le Covid, vient s’ajouter aux problèmes financiers de l’hôpital public. Le CHUM qui accuse un déficit de 120 M€ alors que dans le même temps, il y a un manque d'infirmières, de matériel tels que des respirateurs, (indispensables pour l'oxygénation des patients), des masques chirurgicaux. Et tout cela représente, les effets des économies drastiques effectuées par l’état sur l’hôpital public et la santé en général.
Mais comment pourrait-il en être autrement, puisque la volonté des dirigeants de l’État d’économiser sur la santé publique est même réaffirmée pour mieux servir le grand patronat. Sur les 2,38 milliards du montant du budget de l’outremer pour 2021, 66 % soit 1,57 milliards financeront la compensation des exonérations de cotisations sociales patronales auprès de la Sécurité sociale.
Aujourd’hui, dans toutes les entreprises, les travailleurs doivent se rassembler en assemblée générale pour discuter des actions à mettre en place pour faire face, à la brutalité des attaques gouvernementales et du grand patronat et ainsi faire entendre leurs exigences.
le 12/10/2020
PLFSS 2021 : 4 milliards d'euros d'économie imposés à l'hôpital public (CGT)
Le gouvernement a présenté les principales mesures du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) mercredi 29 septembre. Ce nouveau PLFSS poursuit la même politique libérale de réduction des moyens : 4 milliards d'euros d'économie sont demandés à l'hôpital public.
À l'image de la politique économique gouvernementale, le PLFSS 2021 n'est pas à la hauteur des enjeux posés par la crise sanitaire de la Covid-19.
Alors que la deuxième vague de l'épidémie se profile, le gouvernement a dévoilé un PLFSS à l'image des précédents, ceux-là mêmes ont rendu l'hôpital public exsangue. Avec l'achat des masques, la prise en charge des tests PCR et les arrêts de travail pour garde d'enfant pendant le confinement, le coût de l'épidémie se chiffre à 15 milliards d'euros, soit une hausse de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) de 7,6 % (tandis que le PLFSS 2020 prévoyait un Ondam à 2,45 %).
Fermeture de 3 400 lits en 2019 dans l'hôpital public
Le PLFSS 2021 fixe l'augmentation de l'Ondam à 3,5 %, soit 4 milliards d'euros d'économie demandées. Cette politique de maîtrise des dépenses, qui est à l’origine de l’incapacité de notre système de santé à faire face à la crise tout au long des mois de mars et avril, continue et va se poursuivre dans les mois et les années suivantes. Les services du ministère de la Santé ont confirmé la fermeture de 3 400 lits en 2019 et ces dernières semaines. La presse s’est fait l’écho de fermetures de services dans de nombreux hôpitaux, faute de personnels.
Le PLFSS 2021 entérine les principales mesures du Ségur de la santé, soit 8,2 milliards d’euros pour celles et ceux qui « font notre système de santé », selon les mots du gouvernement :
7,6 milliards d’euros pour les personnels paramédicaux dans les établissements de santé et dans les Ehpad publics et privés ;
450 millions d’euros pour le personnel médical à l’hôpital public.
Face à ces chiffres clinquants, il faut rappeler que le Ségur de la santé n’a répondu ni aux attentes des salariés, ni aux besoins de la population. Si les augmentations de salaires – même insuffisantes - sont toujours bonnes à prendre, la première revendication des salariés, à savoir l’embauche massive de personnels, n’a trouvé de réponses ni dans les hôpitaux, ni dans les Ehpad.
La CGT revendique un véritable plan de formation et de recrutement de personnels à hauteur de 100 000 emplois dans les hôpitaux, 200 000 dans les Ehpad et de 100 000 dans l’aide à domicile.
Parmi les autres mesures que comprend le PLFSS 2021, on peut citer :
- l'allongement du congé paternité ;
- la prise en charge de la téléconsultation ;
- la contribution des assureurs santé à hauteur d'un milliard d'euros, pour compenser le déficit de la Sécurité sociale, qui devrait atteindre 40 milliards d’euros fin 2020, conséquence notamment de la chute des recettes (exonération de cotisations sociales, chômage partiel).
Enfin, le PLFSS entérine la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale pour la perte d'autonomie. Financée uniquement par l’impôt et gérée par la CNSA, cette cinquième branche est une nouvelle étape vers une étatisation de la Sécurité sociale comme dans les pays anglo-saxons, qui n’assurent qu’un minimum pour les plus précaires et ouvrent la porte aux assurances privés.
le 12/10/2020
Déclaration du SG à la Commission Exécutive du 08 septembre 2020
Préambule
Pour nous travailleurs, cette rentrée est marquée essentiellement par les conséquences de la continuation de la crise sanitaire du Covid 19 d’une part. Les attaques anti-ouvrières venant de la politique du gouvernement au profit des plus riches et du grand patronat sont encore plus brutales. Le plan de relance de Castex présenté jeudi dernier en est une illustration :
Nous travailleurs, salariés du public comme du privé, il nous faudra nous préparer sérieusement pour ne pas encaisser les coups, pour protéger nos salaires, nos conditions de travail, protéger nos vies. C’est ce que nous faisons quotidiennement sur notre lieu de travail, dans nos syndicats. C’est ce que certains camarades ont fait en ripostant aux attaques sournoises de certains patrons durant cette période de congés. Citons les camarades de l’Agriculture ou ceux de la Territoriale par exemple. Mais il nous faudra être encore plus efficace en renforçant l’action collective et coordonnée. Dans quelle situation s’effectue la rentrée 2020 ?
Du point de vue sanitaire, la situation ne s’améliore pas.
La pandémie du coronavirus n’a pas régressée. En Martinique, comme dans le reste des Antilles et plusieurs régions de France hexagonale, le virus circule très activement. Il entraine des augmentations importantes de prises en charge dans les hôpitaux.
En l’état actuel des connaissances sur le virus Covid 19, du manque de médicaments spécifiques et appropriés et de vaccins contre le virus, le gouvernement en appelle, certes, à la responsabilité de chacun en rappelant notamment la nécessité des gestes barrières. Mais il ne fait pas ce qu’il faut pour affronter de nouveaux afflux de malades dans les hôpitaux.
Les budgets sont toujours insuffisants. Le matériel arrive toujours au compte-gouttes. Il manque toujours des effectifs. Quant à la situation des agents, elle ne s’est pas améliorée malgré certaines petites avancées arrachées après les nombreuses mobilisations. Après l’opération du « Ségur de la Santé », menée à grand renfort de communication, le gouvernement a montré que la santé publique et les hôpitaux ne sont pas sa priorité, alors qu’il a débloqué des centaines de milliards pour le grand patronat.
Masques obligatoires dans le secondaire mais, à la charge des parents et effectifs insuffisants !
En Martinique, la rentrée scolaire concerne 70 000 élèves. Et plus de 8000 enseignants.et agents. Eh bien ! On constate la même incurie du gouvernement.
II n’y a pas eu d’embauche d’agents de service dans les écoles, les collèges ou les lycées, pour assurer le surcroît de travail notamment lié aux désinfections. Pas d’embauche d’infirmières, ni de médecins scolaires. Pas de recrutement d’enseignants pour dédoubler les classes, ce qui aurait été nécessaire non seulement pour assurer la distanciation physique, mais aussi pour rattraper le retard scolaire.
Au contraire, puisque les personnels et les élèves de plus de onze ans doivent porter le masque, il n’est plus question de cette distanciation, ni d’empêcher le brassage des classes. « Tout peut reprendre normalement », a même dit le ministre.
C’est dans ce contexte, que la municipalité de Schœlcher a déclaré qu’elle n’est pas en mesure d’organiser la garderie dans les écoles primaires. Cela provoque légitimement le désarroi et la colère des parents.
Par ailleurs, les parents sont également confrontés à l’habituelle hausse des prix des diverses fournitures auxquelles vient s’ajouter cette année le coût des masques. En effet, Macron et le gouvernement ont refusé la gratuité du masque pour les élèves, en dehors des distributions faites aux « familles nécessiteuses». Ils ont prétexté que l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire était faite en partie pour cela.
Une mesure discriminante et provocatrice quand on sait qu’en Guadeloupe et en Martinique, trois personnes sur dix vivent avec moins de 950euros par mois contre 1340 euros en France hexagonale, (INSEE première de juillet 2020).
Comme nous le disions lors de notre CE du 16 juillet dernier, la crise sanitaire a aggravé la crise qui existait déjà.*D’un côté, l’Etat intervient encore plus massivement au service du grand capital. De l’autre, il profite pour prendre des mesures antisociales de grande ampleur et brutales Pour les salariés : conditions de travail dégradées et chômage accru !
Ainsi,la loi n°2020-734 du 17 juin 2020, a mis en place de nouvelles mesures anti-ouvrières. Cette loi assouplit le recours aux contrats précaires. Les CDD peuvent être renouvelés jusqu’à une durée de 36 mois, contre dix-huit mois normalement. Elle incite à l’allongement du temps de travail. L’employeur peut imposer aux salariés en activité partielle bénéficiant du maintien de leur rémunération, de mettre leurs jours de repos, RTT ou une partie de leur 5éme semaine de congé dans un fonds de solidarité.
La meilleure réponse aux pressions pour travailler plus, c’est de proposer l’inverse, c’est-à-dire baisser la durée du temps de travail, sans diminution de salaire et d’embaucher, de répartir le travail et le temps de travail entre tous.
En Martinique, le nombre de chômeurs a encore augmenté de 9% sur le 2eme trimestre de l’année 2020. Cela correspond à 3540 personnes nouvelles. En France hexagonale, 850000 nouveaux chômeurs ont été enregistrés jusqu’en mai. Le choc s’aggravera encore dans les prochains mois, notamment quand les plans de suppressions d’emplois annoncés par les grands groupes seront mis en œuvre ainsi que leurs effets sur leurs filiales ou leurs sous-traitants.
Pour les patrons, il y a une prime à l’embauche d’apprentis de 5000 euros pour les mineurs et de 8000 euros pour les majeurs. La mesure est valable pour les entreprises de moins de 250 salariés et avec obligation pour les autres d’atteindre 5% d’apprentis dans leurs effectifs. Il s’agit pratiquement d’une embauche gratuite ou presque gratuite pour les patrons. Ils paient 0 euro pour les apprentis de moins de 20 ans et 175 euros par mois pour les plus âgés.C’est un gros cadeau fait au patronat !
Des emplois sont détruits par dizaines de milliers, les salaires sont amputés avec les accords dits de performance collective (APC)), les conditions de vie aggravées, mais Macron vole au secours des profits des privilégiés !
Toutes ces mesures montrent comment la crise actuelle se manifeste par une intervention de l’Etat au profit du grand capital et du patronat en général d’une part et par des sacrifices imposés aux travailleurs d’autre part.
Le gouvernement continue de verser des aides essentiellement au grand patronat ! Depuis le début de la crise du Covid, l’Etat a déjà mis dans les caisses des patrons.Environ500 milliards d’euros dont plus de 300 milliards de prêts garantis par l’Etat. Il y a aussi les exonérations de recettes fiscales et sociales pour les entreprises autour de plus de 100 milliards. Et plus de 30 milliards pour payer le chômage partiel à la place des patrons.
Pour faire passer ces milliards d’aides, (dire de « cadeaux » serait plus juste) au patronat, l’Etat a versé quelques miettes à la population comme l’aide de 200 euros à 800.000 jeunes, quelques petites aides diverses.
Selon l’Etat, son premier plan était un plan d’urgence destiné a stabilisé l’économie à court terme. 100 milliards pour le patronat et …800 millions pour les plus précaires ! Le Jeudi 3 septembre dernier, le premier ministre Castex a présenté un plan de relance de 100 milliards d’euros, soit 1/3 du budget de l’Etat français ! Ces 100 milliards d’euros sont l’équivalent de 2,7 millions d’emplois payés 1800 euros net mensuels, cotisations sociales incluses. Mais le gouvernement ne crée pas d’emplois directs supplémentaires, ni dans l’éducation, ni dans la Santé pour ne citer que ces secteurs vitaux pour le fonctionnement de la société.
Aucune augmentation sur le pouvoir d’achat des ménages. D’après les économistes aux ordres du pouvoir, le problème serait que l’épargne des ménages serait trop importante. Il faudrait que les ménages consomment plus pour activer la reprise et la pompe à fric. Encore une provocation arrogante quand on sait que le salaire de la plupart des travailleurs a été amputé à cause du chômage partiel sans parler de tous ceux qui vivent à crédit depuis le 15 du mois. Bien évidemment ceux qui dans la période de confinement ont planqué des grosses quantités d’argent ce sont les plus fortunés ! Sur les 100 milliards du plan, 20 milliards sont prévus pour continuer de payer le chômage partiel notamment dans le tourisme ou la culture. Pour le reste, le but annoncé est de permettre une reprise économique en ciblant, nous dit-on, les secteurs d’avenir !Il faudrait présenter des projets écologiques, ou innovants ou encore favorisant l’activité sur le territoire français et la compétitivité. Rien que ça !
Sans surprise, et comme ses prédécesseurs, le gouvernement prétend que ces cadeaux serviront à l’emploi, plutôt …à l’emploi futur à partir de 2021. Mais les patrons, eux, n’en feront qu’à leur tête, et en fonction de leurs intérêts immédiats.
Le MEDEF ne s’y est pas trompé. Il salue d’autant plus vigoureusement le bel effort du gouvernement qu’aucune contrepartie en termes de créations d’emplois n’est demandée aux patrons.
Le MEDEF Martinique se réjouit également. En plus de la manne nationale à laquelle le patronat (plutôt les grosses entreprises) peut avoir accès, 1,5 milliard a été ciblé pour l’ensemble des Dom. Sur ce montant, 5 ou 600 millions seraient prévus pour la formation et les PEC- parcours emploi compétitivité- les emplois précaires qui ont remplacés les emplois aidés). Environ 50 millions seraient ciblés pour l’adduction des réseaux et l’assainissement. –Une goutte d’eau par rapport aux pénuries provoquées par l’incurie des opérateurs actuels ! Viennent ensuite 50 millions pour la mise aux normes des bâtiments publics. Puis une partie des fonds servirait à la modernisation de l’agriculture…
En Martinique, cet argent ne servira à régler, ni la question de l'emploi, ni de l'eau, ni celle de la pollution des terres. L’argent ne servira pas plus à la réparation liée à l'empoisonnement des victimes des pesticides organochlorés. Ce plan de relance sera donc surtout un plan de maintien des profits des gros patrons et non pas un plan dans l’intérêt des travailleurs et des couches populaires.
Durant la dernière période certains travailleurs ont engagé des luttes.
En Martinique des ouvriers agricoles de l’habitation Grand Sud au Vauclin ont fait grève contre 9 licenciements. Il y a le cas de ceux de la plantation Case Paul à Macouba. Ils ont fait grève pendant une semaine en soutien à leur délégué syndical injustement sanctionné par leur patron. Ils en ont profité pour exiger une amélioration de leurs conditions de travail. Et ils ont gagné. Il y a eu aussi une mobilisation des agents territoriaux en soutien à un salarié d’Odyssi à qui la CACEM entendait infliger une double peine. Ces mobilisations vont dans le bon sens. Mais pour contenir les attaques anti-ouvrières, qui sont déjà en cours, pour sauver notre peau en tant que travailleurs, et empêcher de voir nos familles sombrer dans la précarité et même la pauvreté, il faudrait préparer une véritable contre-offensive des travailleurs. Il nous faut aussi renforcer nos organisations syndicales.
Camarades, nous avons à discuter de toutes ces questions entre nous, fraternellement, sérieusement et avec enthousiasme.
La CGTM a ces derniers temps joué son rôle de soutien à ceux qui sont frappés par la répression de type colonialiste.
C’est ainsi que nous avons soutenu les activistes Rouge Vert Noir face aux brutalités policières. Le 22 juillet dernier, l’appel lancé par avec 7 autres centrales syndicales a permis le rassemblement d’un millier de personnes en soutien avec le jeune Keiziah Nuissier.
La CGTM a également appelé les travailleurs à être présents le jeudi 27 août 2020 au Palais de justice de Fort de France pour soutenir les militants injustement poursuivis et dénoncer le deux poids, deux mesures de l’Etat.
Nous avons aussi organisé avec d’autres les manifestations de protestation après le meurtre raciste de Georges Floyd aux USA. C’était aussi un soutien à nos frères noirs de ce pays qui sont frappés par un racisme criminel. La CGTM soutient le mouvement Black Lives Matter qui prend de l’ampleur aux USA après de CRIMES racistes comme celui dont a été victime Jacob Blake frappé de 7 balles dans le dos par des flics blancs et qui reste paralysé du bas du corps.
En conclusion
Camarades, Cette rentrée de septembre 2020 doit être aussi pour nous l’occasion de reprendre nos activités syndicales, nos réunions, dans les sections, pour échanger entre nous et pour nous préparer en vue des prochaines luttes collectives pour faire face à la politique nocive du gouvernement au service des patrons.
Nous aurons aussi à préparer au mieux la prochaine échéance des élections TPE prévues du 25 janvier au 7 Février 2021.
Je terminerai en rappelant le 150e anniversaire de l’Insurrection du Sud de septembre 1870 qui sera commémoré dans quelques jours. Ce fut la première apparition sur la scène politique et sociale de la Martinique de la classe des travailleurs modernes. En effet, en 1870, ce sont les nouveaux salariés, ouvriers agricoles des champs de canne, ouvriers d’usines, aussi paysans pauvres ou travailleurs indépendants, petits artisans pauvres des bourgs qui se sont mis en mouvement contre la férocité du pouvoir colonial et des exploiteurs békés. Comme ceux de septembre 70 et beaucoup d'autres après, nos luttes ont à s'inspirer de la même volonté de s'organiser en force collective et combattante. Gabriel Jean-Marie Secrétaire général
17 septembre journée de mobilisation contre les mesures régressives du gouvernement
Le 17 septembre en nous mobilisant, nous condamnerons, la politique du gouvernement qui s'obstine dans sa politique libérale d’aides et de subventions à guichets ouverts au patronat et aux riches sans aucunes contreparties. Des choix qui ignorent l’autre politique possible qui consisterait à répondre aux intérêts des salariés et de la population pauvre, quant à l’amélioration de leurs conditions de vie.
Dans les entreprises, alors que les patrons continuent à faire la sourde oreille sur les questions touchant aux salaires, aux conditions de travail dans l'hôpital public, alors que nombre d’entre elles ont fait le choix de plans sociaux ou d’accords de performance collective, et parfois pire encore, puisqu’aujourd’hui se vérifie, l’existence d’une fraude massive à l’indemnisation du chômage partiel, le gouvernement avec sa politique de relance de l’économie, ne fait ni plus ni moins que de renflouer leurs caisses.
C'est pour ces raisons, que la CGTM appelle à une journée de mobilisation le jeudi 17 septembre. Car dans l’opinion, les travailleurs disent de plus en plus, y en a marre de voir se mettre en œuvre des mesures régressives en direction des travailleurs et de la population et à l’inverse, des décisions sont prises dans l’intérêt privé du patronat et des plus riches.
Nou ni assé épi sa, le 17 septam nou ka douboutt !
Les organisations syndicales : CDMT, CGTM, CSTM, FO, FSU, UGTM, UNSA, USAM, réunies dans la présente déclaration connaissent les répressions de tous ordres, les confrontations, les gardes à vue, etc. Nous savons que le système ne fait pas de cadeaux. Nous n'avons nul besoin d'énumérer les bavures qui ont jalonné l'histoire de nos combats pour la justice, la liberté et la dignité.
Il est Inutile de dire que nous n’acceptons pas la tournure que prennent les événements depuis plusieurs mois,
S'il s'agit d'une politique délibérée couverte en hauts lieux, il nous appartiendra d'en prendre acte et d'en tirer les conséquences qui s'imposent.
Rapport introductif à la Commission exécutive Jeudi 16 juillet
Macron maintient son cap de soutien au grand capital. Castex le confirme.
Chers camarades,
L’interview de Macron le 14 juillet et le discours de politique générale du nouveau premier ministre, Jean Castex, à l’Assemblée nationale sont très clairs. C’est tout pour les patrons et des mois douloureux comme le dit Macron. Mais ils seront surtout douloureux pour les travailleurs et les classes populaires.
100 milliards de plus pour la relance économique, ce qui porte à près de 600 milliards officiels ce qui ira dans la poche du grand patronat. En fait, les entreprises et le grand patronat utilisent la crise à fond pour licencier (se restructurer), supprimer des postes, et tendre la main à l’Etat pour obtenir l’argent et toutes les exonérations de charges sociales et fiscales. Macron leur a promis encore des exonérations en cas d’embauche des jeunes jusqu’à 1,6 smic.
Il s’est fait le porte-parole du grand patronat en réclamant que les travailleurs acceptent de baisser leur salaire pour permettre au patronat de ne pas licencier. Bien sûr, il a ajouté qu’il faudrait que le patronat « modère » les dividendes accordés aux actionnaires. Mais l’Etat n’a aucun moyen d’obliger le grand patronat à le faire, ni à ne pas licencier. Par exemple, son plan ne marche pas pour sauver les 4600 emplois à Renault, ou les 7600 à Air France.
Les patrons, eux, ont le pouvoir de licencier ou de faire baisser les salaires et ils sont aidés souvent par certaines directions syndicales.
Macron a promis l’embauche de centaines de milliers de jeunes, mais en contrat d’insertion, en contrat d’apprentissage et 100.000 en service civique, ce qui remplace le service militaire. Ce ne sont que des petits boulots parking, mal payés. Pas de vrais emplois donc.
Macron ne fait que du vent. La nomination d’un nouveau premier ministre Castex, d’un nouveau gouvernement avec presque les mêmes ministres, sa conférence de presse : tout est fait pour donner l’illusion d’un changement en faveur de la population. Le voyage de Castex et de deux ministres en Guyane où l’épidémie fait rage est de la même eau.Il s’agit d’entretenir les illusions chez les peuples des outre-mer.
Mais tout cela ne peut faire oublier les 25% de chômeurs aux Antilles-Guyane, les milliers de gens vivant sous le seuil de pauvreté, le manque d’eau dans de nombreux foyers, les milliers souffrant des sargasses, la délinquance, l’insécurité dus à la misère et au chômage. Les travailleurs de la santé à qui on avait promis 300 euros d’augmentation de salaire n’ont pour l’instant que 183 euros et en plus en deux temps.
De même, le gouvernement ne parle plus du redressement des hôpitaux et la santé publique sur lesquels les gouvernements pratiquent une politique d’économies ignobles. Les plus de 30.000 morts de la Covid. ne sont pas seulement dus à la pandémie, mais aussi au sous-équipement des hôpitaux.
En fait, Macron et son nouveau gouvernement maintiennent leur politique d’économies sur le dos des travailleurs et de la population.
Le 14 juillet, des milliers de travailleurs de la santé ont manifesté contre les accords Ségur, et la politique du gouvernement de casse des hôpitaux et de la santé publics. Et cela est très réconfortant pour nous
Autre information de Macron : la taxe d’habitation que Macron avait promis de supprimer n’est plus à l’ordre du jour avant…2023. Voilà, des promesses suivies de rétro pédalages. C’est du Macron pur jus. Les seuls bénéficiaires des mesures gouvernementales sont les gros patrons. Ici, ce sont les riches békés qui dominent la vie économique locale aux Antilles comme Bernard Hayot qui a pu obtenir un prêt de 115 millions d’euros garanti par l’Etat.
Enfin, Macron et Castex confirment le maintien du plan de démantèlement des régimes de retraite qui aboutira en fait la baisse des pensions de retraites. Leur cap, ce sont les attaques anti-ouvrières.
La crise sanitaire a été une aubaine pour l’Etat et le patronat
La crise sanitaire a aggravé la crise qui existait déjà. Elle n’a fait qu’avancer le calendrier. Et l’Etat et les entreprises en profitent pour prendre des mesures anti-ouvrières de grande ampleur et brutales qu’ils n’osaient pas prendre à froid avant la crise sanitaire.
Air France annonce entre 8000 et 10.000 suppressions d’emplois. Les autres compagnies aériennes elles aussi vont licencier. De même, les grandes entreprises automobiles, comme Renault et PSA. Les grands laboratoires Sanofi annoncent 1000 emplois en France. Carrefour annonce 3000 licenciements. Et la série est très longue.
Une autre mesure lancée par le patronat et l’Etat est la baisse des salaires. On exerce un véritable chantage sur les travailleurs : soit vous acceptez que vos salaires baissent, soit on vous licencie.
C’est le cas à Air Caraïbes par exemple. Les patrons utilisent « l’accord de performance collective » qui date des lois travail de 2017. Dans l’accord proposé et apparemment signé par certains syndicats, la direction diminue sur tout : les salaires de base, le 13ème mois, les primes diminuées de 50%, le gel des salaires et des indices. Et tout cela, pendant 28 mois, de septembre 2020 à décembre 2022 ! Cet accord scélérat est fait tout simplement pour baisser les salaires. C’est un accord pour faire admettre des sacrifices aux travailleurs par la négociation. Ce que je viens de dire, c’est un grand conseiller (social) de Sarkozy et de la droite, Raymond Soubie, lui-même qui le dit. Et il le dit pour approuver la mesure, pas pour la critiquer.
L’Etat et le patronat jouent une petite musique qui revient sans cesse pour que les travailleurs soient patriotes économiques. Pour sauver l’économie française, il faut faire des sacrifices, il faut aussi travailler plus !
Travailler plus, c’est la nouvelle rengaine. Le patron des patrons, Roux de Bézieux l’a dit, Macron l’a répété dans l’un de ses derniers discours.
Alors, d’un côté on licencie et d’un autre côté on nous dit qu’il faut travailler plus ! C’est complètement aberrant.
A cela nous devons répondre : baisse du temps de travail et embauche massive ! Répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire !
L’Etat verse une « aide » considérable au patronat
Dans cette crise, l’Etat intervient encore plus massivement au service du grand capital. Une pluie de milliards est déversée dans les coffres-forts du patronat :
· -15 milliards pour le transport aérien, dont 9 milliards pour Air France (alors qu’Air France annonce des licenciements massifs.) ;
· -Plus de 30 milliards pour payer le chômage partiel à la place des patrons,
· 18 milliards pour un plan de soutien au tourisme, c’est-à-dire aux grosses sociétés hôtelières notamment
· -8 milliards pour l’industrie automobile dont 5 milliards pour Renault
La liste est encore très longue. Ce sont en tout 500 milliards que l’Etat a mis dans la caisse des patrons.
Sur ces 500 milliards, il y a plus de 300 milliards de prêts garantis par l’Etat. Et il n’est pas sûr du tout que les entreprises rembourseront leurs prêts. « Garantis par l’Etat », cela veut dire qu’en cas de non-paiement par les entreprises, c’est l’Etat qui paiera.
Il faut aussi ajouter les exonérations de recettes fiscales et sociales pour les entreprises autour de plus de 100 milliards. Et je signale qu’en 2019, alors qu’il n’y avait pas la crise sanitaire, il y a eu 90 milliards d’exonérations fiscales et sociales pour les capitalistes.
Pour faire passer ces milliards d’aide (le terme « cadeaux » serait plus juste) au patronat, l’Etat verse quelques miettes à la population comme une aide de 200 euros à 800.000 jeunes, quelques petites aides diverses. Mais c’est une misère par rapport à tout ce qui est accordé au patronat.
Les gros békés antillais n’ont pas été oubliés. Par exemple, le groupe Bernard Hayot vient d’obtenir un prêt de 115 millions d’euros pour soutenir ses filiales en Martinique, en Guadeloupe et à la Réunion. Il vient d’acheter aussi Vindémia qui est une grosse entreprise de grande distribution à la Réunion et dans l’océan indien.
Les gros possédants ne sont donc pas à plaindre, ni les actionnaires. En 2019, les actionnaires ont perçu 60 milliards de dividendes. Cette année, ils n’en percevront « QUE » 40 MILLIARDS, on ne va pas donc pas pleurer sur leur sort.
D’ailleurs, l’Etat n’a même pas conditionné l’octroi des prêts et des aides aux entreprises à une suspension des dividendes aux actionnaires. Certains capitalistes ont dit qu’ils suspendaient les dividendes cette année mais beaucoup d’autres ont déclaré qu’ils ne les suspendraient pas.
Dans le secteur public et notamment dans la Santé, le gouvernement ne lâche que des miettes aux soignants. Ces derniers n’ont que faire qu’on les traite de héros à longueur de discours et qu’on leur donne des médailles. C’est même méprisant à leur égard.
Le 16 juin dernier, il y a eu une bonne mobilisation des soignants en France. En Martinique nos camarades de la Santé ont aussi tenu à se faire entendre.
Des aides supplémentaires à venir pour le grand patronat
D’autres mesures anti-ouvrières sont prévues dès ce mois-ci. L’état d’urgence sanitaire a pris fin le 10 juillet. Mais la loi d’urgence sera remplacée par diverses dispositions. Le droit des travailleurs et attaqué. Par exemple :
· -La loi assouplit le recours aux contrats précaires. Le texte déclare que « l’accord collectif d’entreprise peut autoriser le recours à des salariés temporaires dans des cas non prévus par le code du travail ». Cela signifie un élargissement considérable du recours à l’intérim.
· -La loi prévoit que certains CDD pourront être renouvelés jusqu’à une durée de 36 mois, contre dix-huit mois normalement
· -La loi va inciter à l’allongement du temps de travail. L’employeur pourra imposer aux salariés en activité partielle bénéficiant du maintien de leur rémunération, de mettre leurs jours de repos, RTT ou une partie de leur 5éme semaine de congé dans un fonds de solidarité. La meilleure réponse aux pressions pour travailler plus, c’est de proposer l’inverse, c’est à dire baisser la durée du temps de travail, sans diminution de salaire et d’embaucher, de répartir le travail et le temps de travail entre tous.
· -Pour les patrons, il y aura une prime à l’embauche d’apprentis de 5000 euros pour les mineurs et de 8000 euros pour les majeurs. Ce sera valable pour les entreprises de moins de 250 salariés et avec obligation pour les autres d’atteindre 5% d’apprentis dans leurs effectifs. Il s’agit pratiquement d’une embauche gratuite ou presque gratuite pour les patrons. Ils paieront 0 euro pour les apprentis de moins de 20 ans et 175 euros par mois pour les plus âgés.
C’est un immense cadeau au patronat.
Et des patrons risquent donc licencier pour embaucher des apprentis
Voilà donc un aperçu de la crise actuelle qui se manifeste par une intervention totale de l’Etat au profit du grand capital et du patronat en général d’une part et par des sacrifices imposés aux travailleurs d’autre part.
La crise a donc entrainé un chômage beaucoup plus important. Il faut signaler par exemple les milliers d’emplois générés par le tourisme, l’hôtellerie, les cafés, les restaurants qui vont disparaître.
Pour l’instant, il n’y a pas de réaction particulièrement forte des travailleurs, ni en France, ni en Guadeloupe. Mais il est sûr qu’il faudrait une contre- offensive de la classe ouvrière pour qu’elle ne sombre pas.
Le confinement, puis le déconfinement progressif ont pesé sur le moral des travailleurs, c’est sûr. Quand on ajoute à cela la période des congés, c’est sans doute tout cela qui explique le manque de combativité actuel. Mais cela peut et devrait changer à la rentrée. En ce qui concerne les problèmes qui génèrent la colère contenue de la population, il faut souligner notamment :
· -les problèmes d’eau.
· -Le racisme et la réaction après le meurtre de Georges Floyd.
La CGTM a participé avec d’autres organisations et syndicats à des mobilisations.
La CGTM est totalement solidaire des manifestants en France contre le racisme et les violences policières.
Conclusion
Au niveau de la Confédération, nous avons utilisé le confinement pour intervenir sur les réseaux sociaux le plus possible.
Pour le premier mai, nous avons fait en sorte d’intervenir sur les médias
Le 22 mai, nous nous sommes aussi manifestés La CGTM est donc sortie du confinement en bon état de marche.
Mais nous ne devons pas relâcher nos efforts. Il faut poursuivre la syndicalisation. Il faut se réunir dans les sections et les syndicats pour se parler, faire des AG. Nous devons parler entre nous, maintenir des liens. Notre Perspective à court terme, ce sont les élections des TPE qui auront du 25 janvier au 7 février 2021 !
Camarades, en conclusion, je terminerai en disant : Préparons-nous pour la rentrée sociale de septembre car les coups seront de plus en plus rudes contre la classe ouvrière et nous devrons rendre coup pour coup. L’état d’esprit général doit être celui de la lutte. Et dans cet état d’esprit, ce sont les luttes collectives, offensives qui seront les mieux payantes. Profitons de la période des congés pour y réfléchir et reprendre des forces.
30 ans après, quelles leçons tirer de la scission du VI ème Congrès de juin 1990 ?
Du 29 au 30 juin 1990, s’est déroulé le VI ème Congrès de la CGTM à la Place Mahault au Lamentin. Un VI ème Congrès Historique, parce qu’il prendra acte d’une scission, qui se produira, par la volonté de quelques syndicats qui auraient fait le choix de la rupture, plutôt que d’engager de débat. Cependant, bien avant cet épilogue, bon nombre de Cégétistes avaient pressenti, que ce VI ème Congrès n’aurait pas un cours normal, tant les crispations se laissaient voir du côté des dirigeants Confédéraux.
Si l’évènement était prévisible pour bon nombres d’adhérents, c’est que lors des débats préparatoires, beaucoup de questions ou d’explications demandées à la direction Confédérale, par les représentants des syndicats, ne trouvaient pas de réponses. Hors, il n’était pas questions, pour plusieurs syndicats membres de la Commission exécutive, de passer sous silence les questions que soulevait, le vote du rapport d’orientation, destiné à l’approbation du VI ème Congrès.
Parmi les questions qui faisaient taches dans le rapport livré à la CE, se trouvait celle concernant les manifestations politiques qui se sont se déroulées en novembre 89 en Allemagne. Ces évènements qui concernaient la chute du mur de Berlin, abattu par les coups de boutoir des manifestants, étaient, selon le rapport présenté à la Commission Exécutive, des fausses informations fabriquées par la presse occidentale, hostile au régime communiste des dirigeants de l’Allemagne de l’Est. Rien que ça !
Autres préoccupations des militants de la CE Confédérale, de natures stratégiques celles-là, concernait la critique faite à la direction qui refusait d’assumer la responsabilité des disfonctionnements des instances, avec les conséquences sur le plan organisationnelle, ou encore la mise en cause de la conception des luttes, conduite de manière inopérante, ce qui avait des conséquences sur la syndicalisation qui périclitait.
Aussi, loin de vouloir débattre sérieusement de toutes ces questions, la direction Confédérale a préféré faire le choix de la manœuvre, pour ne pas se déjuger. C’est ainsi que le Bureau Confédéral, sans raison, ajourna à plusieurs reprises les dates envisagées pour la tenue du Congrès. Reports argumentés par des motifs secondaires.
Les décisions trainant en longueur, il n’en fallu pas plus pour que les points de vue deviennent inconciliables, et que sur ces questions, toutes les discussions inachevées posent de véritables problèmes.
L’organisation du Congrès décidée, plus de 300 membres se pressèrent à la salle Mahault du Lamentin. C’est alors que, débordé par cet engouement, dès l’ouverture du Congrès au premier jour sentant la situation bien compromise, les responsables du Bureau sortant, créèrent un incident, en mettant au vote l’ajournement du VI ème Congrès. Vote, qui bien entendu, se tourna en leur défaveur.
C’est le moment qu’ils choisirent, pour quitter la salle du Congrès de la Place Mahault, pour ensuite se réfugier avec une poignée de militants, à la Maison des Syndicats. Là, esseulés, ils se proclamèrent CGTM-FSM, entouré de quelques fidèles militants, mais bien loin des masses qui étaient restés à la salle Mahault.
30 ans après, loin de ces débats d’orientation, que reste-t-il de cette scission historique, ce choix du moment, a-t-il fait progresser la lutte ouvrière ?
Sans risquer de se tromper on peut dire non. Car outre les évènements de février 2009, voici 10 ans déjà, rien de vraiment significatif n’est venu bouleverser le continuum dans la vie sociale.
L’exploitation capitaliste, la propriété privée des moyens de production, le pouvoir économique reste monopoliste et arrogant.
Tout ceci pour dire que les solutions pour une transformation de la société, ne résident certainement pas dans l’émiettement des forces de la classe ouvrière. Mais bien dans leur addition pour un combat commun de transformation radicale de cette société, basée sur l’exploitation de l’homme et la propriété privée des moyens de production.
C’est pour cet objectif de rassemblement des forces, que se mène également le combat de la CGTM, qui continuera, sans relâche à s’investir pour convaincre les travailleurs !
le 21/06/2020
La vision d’après Covid 19, du patronat de Martinique
C’est par une invitation, à discuter, adressée aux organisations syndicales de Martinique, donc également au Secrétaire général de la CGTM, que le patron de la CCIM, Philippe JOCK, a espéré à cette occasion, concerner les organisations syndicales, quant à sa volonté d’initier, a-t-il dit, une démarche de dialogue social, post-Covid.
Mais, il fallait s’en douter, il s’agissait surtout pour le missionnaire du patronat, de tenter de faire passer, deux préoccupations qui sont dans l’air du temps, 1/ faire accepter sans rien dire les licenciements aux salariés 2/ aller, ensemble, tendre la sébile patronale pour obtenir des fonds publics.
Il faut donc comprendre, que la démarche du représentant des affaires du patronat local, était donc de sonder le terrain pour un possible compromis Capital/Travail. La touche était sans équivoque, pour cette opération qui consistait à embarquer les organisations ouvrières, dans une démarche commune, au nom de l’intérêt général.
Le patron de la CCIM Martinique, pour tenter de convaincre, s’est appuyé sur l’étude publiée par l’ACCIOM (Association des CCI d'outre-mer), qui annonce qu’il faudra que la Martinique, collectivement, puisse faire face à une catastrophe qui concernera la suppression de 10.000 emplois d’ici le 01 septembre.
Et voici campé le décor et l’éternel chantage à l’emploi, brandi comme l’étendard de la cohésion sociale. Comme si les salariés avaient une quelconque responsabilité, dans la gestion irrationnelle des entreprises capitalistes. En d’autres termes, quand ça va, cette bourgeoisie des sociétés, accumule capital et biens de toutes sortes et quand ça va moins bien, c’est le plan chômage qui se met en marche les salariés sont licenciés et l’état finance les dettes des entreprises !
D’ailleurs c’est l’idée développé par Olivier SUDRIE, (l’économiste libéral rédacteur de l’étude) qui comme Geoffroy Roux de Bézieux (Medef France), plaide pour un plan de relance massif et pour la mise en place d’importantes mesures d’aide aux entreprises.
Et puisque la reprise de la croissance en Martinique, apparaît hors de portée, selon SUDRIE, il suggère quelques mesures du style « baisse ciblée de l'impôt sur le revenu et/ou des cotisations sociales à la charge des salariés », «, mais aussi « l'instauration d'un taux d'intérêt négatif sur les dépôts à vue au-delà d'un certain plafond »
D’ailleurs, Yan Monplaisir lui emboite le pas en réclamant à son tour la mise en place par la CTM, d’un certain nombre de mesures d’urgence. Il exige de l’exécutif (donc aux membres de son alliance de gestion), un véritable plan de relance d’un montant de l’ordre de 300 à 400 millions d’euros pour permettre de relancer l’activité économique.
C’est cela le menu après-Covid du patronat. La leçon à retenir est que toutes ces manœuvres témoignent que le grand capital est en ordre de marche, pour faire payer la crise Covid à la classe ouvrière. Par conséquent, les travailleurs, de leur côté, ont tout intérêt à ne pas baisser la garde et à s’organiser pour se défendre bec et ongles afin ne pas faire les frais des mesures scélérates qui ne feront qu’aggraver les difficultés quotidiennes des plus pauvres.
le 21/06/2020
CGTM Appel 9 juin 2020
Depuis lundi 25 mai 2020, c’est une véritable onde choc qui parcourt le monde entier. En effet, aux Etats-Unis, dans la ville de Minneapolis, état du Minnesota, une jeune femme a filmé l’assassinat de sang-froid d’un afro-américain de 46 ans, George Floyd, par un policier blanc sous les yeux de trois autres Il a maintenu son genou sur le cou de FLOYD durant 9 minutes jusqu’à son asphyxie. Cet acte ignoble ne peut être qualifié autrement que d’assassinat.
Depuis, et tous les jours, des centaines de milliers de personnes manifestent dans des dizaines de villes dans tout le pays. Dans plusieurs états, Trump a appelé au déploiement de la Garde nationale. Mais les manifestants ne reculent pas, et ne respectent pas non plus le couvre-feu. Au contraire, ils maintiennent la mobilisation et la pression avec le slogan : « No justice, no Peace » (Pas de justice, pas de paix).
Ce qui est arrivé à George Floyd, de très nombreux de Noirs l’ont subi aux Etats-Unis. Avec la période de la ségrégation et des lynchages bien sûr. Mais aussi même quand la ségrégation a « disparu ». Quand elle a laissé la place à l’esclavage salarié entretenu par une société capitaliste « moderne », les confinant dans les plus mauvais logements, les parquant dans les quartiers les plus pauvres, mais aussi en leur réservant les plus bas salaires et le plus de place dans les prisons.
L’histoire du peuple noir américain aux Etats-Unis aune grande partie commune avec le peuple noir des Amériques. Il y a quelques jours, nous commémorions ici en Martinique la révolte du 22 mai 1848 ayant abouti à la proclamation de l’abolition de l’esclavage. Ici aussi, des hommes capturés sur le continent africain, ont été déportés, mis en esclave, et traités comme des meubles. Ils ont subi, les pires sévices, les pires exactions, les pires humiliations.
Ce capitalisme moderne, s’il a muté dans la forme, n’a rien perdu de sa violence quant au fond, en particulier le racisme et les discriminations qu’il maintient pour justifier l’exploitation féroce d’autres hommes.
Ce capitalisme-là, il sévit encore. Et ce sont les conséquences de ce système qui ont conduit à l’assassinat de cet homme.
Sur le territoire français, il y a des différences avec les États-Unis. Mais il y aussi beaucoup de similitudes. Les violences policières (Adama TRAORE pour ne prendre que cet exemple), le racisme, le chômage massif dont sont victimes de très nombreux jeunes notamment. À la base, il y a le système capitaliste, ce système qui enrichit une minorité de gros possédants par le travail de millions de salariés, qui opprime, qui réprime, qui maintient dans la pauvreté une grande majorité de la population au bénéfice de cette minorité de parasites. Ce système est l’origine de l’édification de nombreuses fortunes en Martinique aussi. La colère provoquée par l’assassinat de George Floyd est légitime. Elle peut être aussi salutaire. Elle permet, à la lumière de cet acte immonde, à tous les travailleurs, à tous les opprimés d’inscrire plus que jamais à l’ordre du jour de leur combat la lutte contre le capitalisme. A BAS LE CAPITALISME QUI ENGENDRE LE RACISME.
APPEL A UNE NOUVELLE MOBILISATION Mardi 9 juin 2020, le jour de l’enterrement de George Floyd à Houston, la CGTM appelle à manifester en même temps que des millions d’Américains noirs, blancs et de toutes origines.
La CGTM appelle tous ses adhérents, tous les travailleurs, toute la population, tous ceux qui sont épris de justice et de dignité humaine, toutes les organisations anti colonialistes, syndicales et politiques du mouvement ouvrier, à participer à cette manifestation Mardi 9 mai à 18h à la Maison des Syndicats.
Le 22 mai 1848, les esclaves de Martinique brisaient leurs chaînes
Depuis des décennies, révoltes, incendies de plantations, marronnage des esclaves révoltés se multipliaient
A Paris, la révolution de Février 1848 renverse le roi Louis-Philippe. Un vent de liberté souffle sur le petit peuple de France. Aux Antilles, colonies françaises, il gagne les ateliers et les habitations où les esclaves ne supportent plus privations de liberté inhumaines, humiliations, sévices cruels.
Le 20 mai 1848, le maitre de l’habitation Duchamp fait arrêter l’esclave Romain pour avoir bravé l’interdiction de jouer du tambour lors de la « grage du manioc ». Le 22 mai, plusieurs groupes d’esclaves et de Noirs libres de Saint Pierre se forment devant la mairie de Saint Pierre pour exiger la libération du tambouyé. Devant la colère qui montait Pory-Papy, adjoint au maire fait libérer l’esclave injustement puni. En rentrant sur leurs habitations tout joyeux, les esclaves vont se trouver face à l’attaque d’une milice du maire du Prêcheur, le béké Huc. L’attaque fait plusieurs morts. Rassemblant des milliers d’esclaves venus de St Pierre, du Prêcheur, mais aussi du Carbet, de Morne-Rouge, la riposte des esclaves à ce nouveau massacre se transformera en une insurrection. Les esclaves armés de coutelas, de gourdins et de piques attaquent maitres et habitations. Une partie de St Pierre est en feu. Les esclaves révoltés exigent l’abolition immédiate de l’esclavage. Le 23 au matin, pressé par le conseil municipal de la ville le gouverneur Rostoland, signe un arrêté dont l’article 1er stipule : L’esclavage est aboli à partir de ce jour à la Martinique.
Cet arrêté municipal devance de plusieurs jours l’arrivée du décret d’abolition adopté le 27 avril 1848 par le gouvernement provisoire français. Par leur lutte les esclaves se sont libérés.
Le 22 mai 2020, 172 années plus tard commémorer l’insurrection de nos ancêtres esclaves, c’est aussi nous préparer pour les luttes d’aujourd’hui et de demain.
En mai 2020, les attaques contre travailleurs et population laborieuse arrivent en rafale. Elles sont menées par les gros patrons, -les actionnaires du CAC 40, mais aussi les gros possédants locaux tels ceux de la banane, de la grande distribution alimentaire, et des autres secteurs. Elles sont aggravées sous prétexte de crise du Covid 19, et de crise économique : chômage massif, bas salaire, allongement de la journée de travail, diminution des droits, licenciements.
La commémoration des journées de lutte et de victoire des 22 et 23 mai 1848, est l’occasion pour nous d’y puiser la force pour engager les prochains combats collectifs. L’esclavage salarié qu’est l’exploitation capitaliste des travailleurs et des peuples opprimés en 2020. Il doit être combattu dans ses effets quotidiens. Mais la conscience ouvrière, la conscience de classe doit s’armer de l’idée que cet esclavage moderne devra être aboli à son tour. Car un système social sans exploitation de l’homme par l’homme est le seul avenir valable pour l’humanité. Ce sera le but des prochaines révolutions historiques des travailleurs et des pauvres.
Pour nous travailleurs, comme en 1848, de cette lutte-là viendra notre émancipation et celle de tous !
Déclaration du Secrétaire général à la Commission exécutive Confédérale
La crise mondiale actuelle due à la pandémie de covid 19 aggrave spectaculairement une crise tout aussi mondiale qui existe depuis longtemps. La crise sanitaire aggrave la crise permanente comme un corps affaibli peut être gravement atteint par n’importe quel microbe ou virus qui passe.
Le système capitaliste fondé sur la recherche du profit individuel maximum est malade et s’enfonçait dans une crise permanente, bien avant le COVID 19. Pour preuve, la dernière crise financière et aussi économique de 2007 2008. Pour preuve le krach boursier de 1987.Et il y en eut d’autres.
Les états interviennent régulièrement massivement au secours des banques et des entreprises pour éviter l’effondrement en cas de crise aigüe comme aujourd’hui. Mais ils interviennent en permanence pour permettre au grand capital de relever son taux de profit.
C’est en ce sens que nous affirmons que l’état est l’état de la classe bourgeoise et des gros possédants. Pour ce faire, les gouvernements au service des classes possédantes et en liaison avec celles-ci, font peser sur les travailleurs et les classes populaires le poids de la crise. Il s’agit de faire payer la facture aux travailleurs et aux couches populaires. Ainsi 140 milliards d’argent public de toute sorte sont siphonnés chaque année des caisses publiques pour être versés aux coffres fort du grand capital.
C’est donc dans le cadre d’une guerre de classe de plus en plus violente qu’il faut situer la crise que nous vivons à l’heure de la pandémie.
Cette crise sert, et servira de plus en plus, de paravent, sous couvert d’union nationale entre toutes les couches sociales, de « guerre » contre le virus, pour faire accepter encore plus de sacrifices aux travailleurs et aux classes populaires.
Oui ! La guerre contre le virus masque mal la guerre sociale qui se poursuit de manière impitoyable contre les travailleurs et les classes populaires.
La loi de finances rectificative a été votée avec 45 milliards d’aides au patronat, 300 milliards de prêts aux entreprises.
Puis ce furent des milliards distribués directement aux grosses entreprises : 7 milliards à Air France qui, malgré cette annonce s’apprête à licencier, 5 milliards à Renault, il y aura sans doute autour de 2 milliards pour la SNCF et à bien d’autres.
Ceux qui en profiteront vraiment ne seront pas les petites entreprises mais comme toujours les plus grosses.
L’état paiera le chômage partiel à la place des patrons mais les travailleurs non-smicards ne percevront que 84% de leur salaire : une perte sèche de pouvoir d’achat de 200 à 300 euros en gros. La loi d’urgence sanitaire veut imposer aux travailleurs qu’ils prennent une partie de leur congé sur les jours d’absence dus au confinement, qu’ils peuvent travailler plus, jusqu’à 60 heures par semaine. Il est possible selon cette loi de leur imposer un choix de congé annuel. Et les patrons se dépêchent de la mettre en application dans les entreprises.
Et quelque temps après, On a entendu M Roux de Bézieux, président du MEDEF déclarer qu’il fallait travailler plus. Puis Macron a fait son discours sur le déconfinement du 11 mai, puis Edouard Philippe, puis Bruno Lemaire le ministre des finances a déclaré qu’il fallait se remettre au travail. Tous ont fait écho aux injonctions de leur maitre, le grand patronat représenté par Roux de Bézieux
La rentrée des classes des petits est prévue par Blanquer, le ministre de l’Education, pour permettre aux parents d’aller travailler. Pour leur permettre d’aller suer le profit ! C’est le seul but.
En Martinique, Marie-Jeanne, le président de la CTM et la plupart des maires, ont tenu compte de la position défavorable des agents, notamment de ceux de l’Education. Ils ont décidé de repousser cette date.
Quoi qu’il en soit, le but de la « rentrée du 11 mai », c’est de refaire partir l’économie. Mais quelle économie ? L’économie capitaliste, c’est-à-dire les profits du grand capital, des Bernard Arnault, Bouygues, Mulliez, Bolloré, et de leurs vassaux, les riches fortunes d’Outre-mer, les Despointes, Hayot et compagnie.
Le gouvernement est soumis aux injonctions du grand capital. Ses maitres exigent plus de sacrifices pour les travailleurs. L’Institut Montaigne une des officines du grand patronat vient de déclarer Qu’il fallait trav ailler plus et se préparer à renoncer à certains jours fériés, comme la Toussaint ou la pentecôte et aussi renoncer à tout ou partie de ses congés annuels. Il faut savoir que l’Institut Montaigne est une création du grand patronat avec des dirigeants d’Axa et autres airbus, Merrill lynch, Michelin par exemple. Ces derniers ont fabriqué Macron l’ont financé et ont fait son élection. Macron est bien l’homme du grand capital.
Notre réponse ferme : « PAS QUESTION DE TRAVAILLER PLUS ET DE SACRIFIER NOS CONGES. » ILS N’ONT QU’A EMBAUCHER !
Déjà, le confinement n’a pas été une obligation pour certains secteurs, pourtant non essentiels. Ce faisant, l’état et le patronat ont fait prendre des risques dangereux aux travailleurs. Dans les plantations de banane par exemple, il a fallu que les travailleurs soient mobilisés pour faire mettre en place les mesures d’hygiène barrières du COVID 19 Sur bon nombre de lieux de travail, comme toujours, les conditions sanitaires ne sont pas respectées La CGTM a été et sera particulièrement attentive à ce que toutes les conditions sanitaires soient respectées sur les lieux de travail. De l’eau, du savon, du gel hydroalcoolique, la distanciation, les masques.
La CGTM appelle les travailleurs à exercer leur propre contrôle dans leur entreprise, sur les mesures anti covid. Mais aussi sur toutes les autres mesures pouvant prévenir la santé, les mutilations, la vie des travailleurs dans l’entreprise, car ce n’est pas d’aujourd’hui que les conditions sanitaires ne sont pas respectées. Les entreprises sont une immense machine à broyer l’être humain physiquement et moralement.
Les camarades de la santé sont particulièrement exposés. Voilà des années qu’ils dénoncent et manifestent pour exiger du matériel, la non-fermeture de lits. Cette pandémie survient dans un état désengagement de l’état de la santé et de l’hôpital publics. Et aujourd’hui, le gouvernement n’accorde que deux petits milliards d’euros aux hôpitaux alors même qu’une pluie de milliards ruisselle sur le privé. Alors même qu’hypocritement Macron parle « des héros en blouse blanche »
Et que n’a-t-on pas entendu comme propos méprisants venus de la bouche de Darmanin, ministre du budget qui a osé dire ceci : « aujourd’hui la meilleure prime qu’on peut donner aux soignants, c’est de respecter les gestes sanitaires, de ne pas faire la fête, de ne pas sortir, de ne pas encombrer inutilement la médecine de ville et les urgences". C’est un innommable mépris !
En conclusion, je terminerai ce propos liminaire en disant que la CGTM, et c’est dans notre tradition, appelle les travailleurs, dès la reprise, :
- à organiser des assemblées générales pour discuter entre eux de la situation, mettre en place un système de contrôle par eux-mêmes des mesures prises par leur employeur
- à discuter aussi entre eux de la question du chômage partiel, des salaires, et de réfléchir aux moyens d’action et de lutte à mettre en acte s’ils le jugent nécessaire
- à réfléchir à toute forme de riposte nécessaire pour ne pas perdre de pouvoir d’achat, car c’est la lutte collective la plus large qui sera la plus efficace pour obtenir.
En tout état de cause, la direction de la Confédération met en garde le patronat contre les licenciements ! La préservation des emplois sera une de nos exigences les plus fortes. Et aussi l’exigence des embauches.
Nous nous organisons au niveau de la direction de la CGTM pour être prêts, si nécessaire à entamer des luttes larges et collectives. Nous le ferons à partir des travailleurs des camarades des entreprises.
Notre état d’esprit actuel est de refuser de payer la facture de la crise alors même que le grand patronat est gorgé de milliards !
Et pour ne pas en être les victimes, il faudra se battre. Et nous appelons l’ensemble des travailleurs à partager cet état s’esprit .
Conférence de presse Mardi 5 mai 2020 DECLARATION LIMINAIRE
La crise mondiale actuelle due à la pandémie de covid 19 aggrave spectaculairement une
crise tout aussi mondiale qui existe depuis longtemps. La crise sanitaire aggrave la crise
permanente comme un corps affaibli peut être gravement atteint par n’importe quel
microbe ou virus qui passe.
Le système capitaliste fondé sur la recherche du profit individuel maximum est malade et
s’enfonçait dans une crise permanente, bien avant le COVID 19.
Pour preuve, la dernière crise financière et aussi économique de 2007 2008. Pour preuve
le krach boursier de 1987.Et il y en eut d’autres.
Les états interviennent régulièrement massivement au secours des banques et des
entreprises pour éviter l’effondrement en cas de crise aigüe comme aujourd’hui. Mais ils
interviennent en permanence pour permettre au grand capital de relever son taux de
profit.
C’est en ce sens que nous affirmons que l’état est l’état de la classe bourgeoise et des
gros possédants.
Pour ce faire, les gouvernements au service des classes possédantes et en liaison avec
celles-ci, font peser sur les travailleurs et les classes populaires le poids de la crise. Il
s’agit de faire payer la facture aux travailleurs et aux couches populaires. Ainsi 140
milliards d’argent public de toute sorte sont siphonnés chaque année des caisses
publiques pour être versés aux coffres fort du grand capital.
C’est donc dans le cadre d’une guerre de classe de plus en plus violente qu’il faut situer la
crise que nous vivons à l’heure de la pandémie.
Cette crise sert, et servira de plus en plus, de paravent, sous couvert d’union nationale
entre toutes les couches sociales, de « guerre » contre le virus, pour faire accepter
encore plus de sacrifices aux travailleurs et aux classes populaires.
Oui ! La guerre contre le virus masque mal la guerre sociale qui se poursuit de manière
impitoyable contre les travailleurs et les classes populaires.
La loi de finances rectificative a été votée avec 45 milliards d’aides au patronat, 300
milliards de prêts aux entreprises.
Puis ce furent des milliards distribués directement aux grosses entreprises : 7 milliards à
Air France qui, malgré cette annonce s’apprête à licencier, 5 milliards à Renault, il y aura
sans doute autour de 2 milliards pour la SNCF et à bien d’autres.
Ceux qui en profiteront vraiment ne seront pas les petites entreprises mais comme
toujours les plus grosses.
L’état paiera le chômage partiel à la place des patrons mais les travailleurs non-smicards
ne percevront que 84% de leur salaire : une perte sèche de pouvoir d’achat de 200 à 300
euros en gros.
La loi d’urgence sanitaire veut imposer aux travailleurs qu’ils prennent une partie de leur
congé sur les jours d’absence dus au confinement, qu’ils peuvent travailler plus, jusqu’à
60 heures par semaine. Il est possible selon cette loi de leur imposer un choix de congé
annuel. Et les patrons se dépêchent de la mettre en application dans les entreprises.
Et quelque temps après, On a entendu M Roux de Bézieux, président du MEDEF déclarer
qu’il fallait travailler plus. Puis Macron a fait son discours sur le déconfinement du 11
mai, puis Edouard Philippe, puis Bruno Lemaire le ministre des finances a déclaré qu’il
fallait se remettre au travail. Tous ont fait écho aux injonctions de leur maitre, le grand
patronat représenté par Roux de Bézieux
La rentrée des classes des petits est prévue par Blanquer, le ministre de l’Education, pour
permettre aux parents d’aller travailler. Pour leur permettre d’aller suer le profit ! C’est
le seul but.
En Martinique, Marie-Jeanne, le président de la CTM et la plupart des maires, ont tenu
compte de la position défavorable des agents, notamment de ceux de l’Education. Ils ont
décidé de repousser cette date.
Quoi qu’il en soit, le but de la « rentrée du 11 mai », c’est de refaire partir l’économie.
Mais quelle économie ? L’économie capitaliste, c’est-à-dire les profits du grand capital,
des Bernard Arnault, Bouygues, Mulliez, Bolloré, et de leurs vassaux, les riches fortunes
d’Outre-mer, les Despointes, Hayot et compagnie.
D’ailleurs le confinement n’a pas été une obligation pour certains secteurs, pourtant non
essentiels ; Comme par exemple les plantations de banane. Et il a fallu que les
travailleurs soient mobilisés pour faire mettre en place les mesures d’hygiène barrières
du COVID 19
Sur bon nombre de lieux de travail, comme toujours, les conditions sanitaires ne sont pas
respectées.
La CGTM a été et sera particulièrement attentive à ce que toutes les conditions sanitaires
soient respectées sur les lieux de travail. De l’eau, du savon, du gel hydroalcoolique, la
distanciation, les masques.
La CGTM appelle les travailleurs à exercer leur propre contrôle dans leur entreprise, sur
les mesures anti covid. Mais aussi sur toutes les autres mesures pouvant prévenir la
santé, les mutilations, la vie des travailleurs dans l’entreprise, car ce n’est pas d’aujourd’hui que les conditions sanitaires ne sont pas respectées. Les entreprises sont
une immense machine à broyer l’être humain physiquement et moralement.
Les camarades de la santé sont particulièrement exposés. Voilà des années qu’ils
dénoncent et manifestent pour exiger du matériel, la non-fermeture de lits. Cette
pandémie survient dans un état désengagement de l’état de la santé et de l’hôpital
publics. Et aujourd’hui, le gouvernement n’accorde que deux petits milliards d’euros aux
hôpitaux alors même qu’une pluie de milliards ruisselle sur le privé. Alors même
qu’hypocritement Macron parle « des héros en blouse blanche »
Et que n’a-t-on pas entendu comme propos méprisants venus de la bouche de Darmanin,
ministre du budget qui a osé dire ceci : « aujourd’hui la meilleure prime qu’on peut
donner aux soignants, c’est de respecter les gestes sanitaires, de ne pas faire la fête, de
ne pas sortir, de ne pas encombrer inutilement la médecine de ville et les urgences". C’est
un innommable mépris !
Pour illustrer ce propos, mes camarades ici présents pourront vous relater quelques
exemples de problèmes dans certaines entreprises.
En conclusion, je terminerai ce propos liminaire en disant que la CGTM et c’est dans
notre tradition, appelle les travailleurs, dès la reprise, :
à organiser des assemblées générales pour discuter entre eux de la situation,
mettre en place un système de contrôle par eux-mêmes des mesures prises par
leur employeur
à discuter aussi entre eux de la question du chômage partiel, des salaires, et de
réfléchir aux moyens d’action et de lutte à mettre en acte s’ils le jugent nécessaire
à réfléchir à toute forme de riposte nécessaire pour non seulement ne pas perdre
de pouvoir d’achat, mais pour en gagner car c’est la lutte collective la plus large
qui sera la plus efficace pour l’obtenir ainsi que toutes nos exigences
En tout état de cause, la direction de la confédération met en garde le patronat
contre les licenciements ! La préservation des emplois sera une de nos exigences
les plus fortes. Et aussi l’exigence des embauches.
Nous nous organisons au niveau de la direction de la CGTM pour être prêts, si nécessaire
à entamer des luttes larges et collectives. Nous le ferons à partir des travailleurs des
camarades des entreprises.
Notre état d’esprit actuel est de refuser de payer la facture de la crise alors même que
le grand patronat est gorgé de milliards !
Et pour ne pas en être les victimes, il faudra se battre. Et nous appelons l’ensemble des
travailleurs à partager cet état s’esprit
Déclaration de la CGTM après l’intervention d’Edouard Philippe
Ce n’est pas au monde de la finance de fixer le calendrier
Edouard Philippe, Premier ministre poursuivant le plan de redémarrage de l’économie, lancé par Macron, le président a communiqué mardi 28 le plan de levée progressive du confinement à compter du 11 mai 2020 Les injonctions du patronat, exprimées notamment le 11 avril par la voix de Roux de Bézieux, le président du Medef, ont été bien exécutées par le gouvernement. Elles sont venues rappeler qui détient le pouvoir et qui commande. Les capitalistes n’ont que faire de la santé des travailleurs. Seule, la santé de leurs profits et de leur coffres-forts compte.
Bruno le maire, ministre des finances, troisième serviteur politique du grand patronat a fait la troisième voix après Macron et Edouard Philippe. Il en a rajouté une couche pour appeler les Français au travail ! La chorale s’élargit Les travailleurs n’ont pas à mettre en jeu leur vie, leur santé, et encore moins celle de leur famille et de leur entourage pour la satisfaction et le bien-être financier du patronat.
C’est donc a eux, dans chaque entreprise, maintenant et à partir du 11mai de se réunir et d’être intransigeant sur les mesures de sécurité sanitaire à prendre dans l’entreprise. A eux de décider si’ls doivent se mettre en droit de retrait ou pas.
Mais surtout il nous faut déjà réfléchir et débattre entre nous de la manière de nous préparer collectivement à refuser de payer la facture de la crise aggravée par la pandémie. Les milliards à gogo qui sont distribués au grand patronat auront leur contrepartie ! C’est à nous qu’on exigera de faire des sacrifices pour rembourser ces milliards. Eh bien c’est non, trois fois non.
Et LA CGTM EXHORTE DORES ET DEJA LES TRAVAILLEURS A SE PREPARER !
Vive le premier mai journée internationale de lutte des travailleurs
Ce premier mai 2020, il n’y aura pas de rassemblement à Fort de France, ni de défilés en raison de la pandémie due au Covid-19. Mais nous devons néanmoins honorer cette journée.
La crise sanitaire provoquée par cette épidémie a mis au grand jour l’état de délabrement dans lequel se trouve le service public de la santé. C’est une situation que dénoncent depuis des années les travailleurs du secteur : mauvaises conditions de travail, salaires bas, cadences infernales, manque de lits, de personnel, pénuries d’équipements, de médicaments, etc.
Mais cette crise sanitaire a aussi constitué pour le gouvernement une occasion inattendue pour accélérer ses attaques contre l’ensemble des travailleurs. Il en a d’abord profité pour faire voter par surprise le projet de réforme controversée des retraites en recourant à l’article 49-3. Puis profitant du confinement, il a poursuivi avec une série d’ordonnances modifiant le Code du travail : RTT, congés payés, durée hebdomadaire du travail, entre autres. Secteur public, secteur privé : tous les travailleurs sont visés.
Enfin, répondant aux injonctions du patronat qui n’entend pas perdre sur ses profits à cause du ralentissement brutal de l’activité, le gouvernement a décidé de lever le confinement le 11 mai en rouvrant les écoles pour permettre aux parents de retourner dans les entreprises.
Cette crise sanitaire, si elle perturbe la vie de millions de travailleurs, de dizaines de milliers en Martinique, ne constitue donc pas un obstacle pour le gouvernement dans la poursuite des attaques contre les travailleurs. Il ne fait pas de pause. Cette journée du Premier mai doit être l’occasion de faire savoir clairement que nous travailleurs n’accepterons pas d’être les victimes pour sauver un système économique moribond et les privilèges de ses défenseurs.
Le gouvernement a annoncé que ses réformes étaient suspendues. Mais il n’a jamais dit qu’elles étaient annulées. Notre lutte ne doit donc pas prendre de pause pendant la crise.
Alors :
- Organisons-nous en fonction de ce contexte pour exprimer notre refus de subir et notre détermination pour faire reculer le gouvernement.
- Préparons-nous pendant cette période particulière en utilisant les moyens pour maintenir le contact : échanges téléphoniques, groupes de discussion en ligne, visio ou audio conférence, etc.
- Exprimons notre refus catégorique des restrictions décidées par le gouvernement et leur retrait.
- Plus que jamais, mettons en avant nos exigences : salaires, embauches, conditions de travail, etc.
- Rejetons les appels à l’unité nationale du gouvernement et construisons l’unité des travailleurs
- Faisons de ce premier mai 2020 un moment essentiel dans notre lutte contre nos exploiteurs et leurs soutiens
Dans ce contexte particulier, plus que jamais, nous travailleurs, nous devons nous regrouper par une pensée commune, par la conscience de classe, que nous faisons tous partie de la même classe des exploités, que rien ne peut marcher sans nous dans cette société, que c’est nous qui produisons toutes les richesses mais que seule en profite vraiment une minorité d’exploiteurs, les capitalistes.
Nous devons aussi prendre pleinement conscience que c’est notre classe seule qui peut changer cet ordre des choses en abolissant le salariat et le capital pour aller vers une société ou seule primera l’intérêt detous.
Plus que jamais,
Vive le 1er mai. Vive la Journée Internationale de Lutte des Travailleurs !
Dénonciations en cascade des syndicats sur les carences de l’état
A lire les tracts et les déclarations de La CGTM-SANTE, de l’intersyndical, la Fédération de l’éducation, la Fédération CGT Santé et Action Sociale, la CGT Pénitentiaire, la CGT Education, la CGTM, la Intersyndicale des Syndicats de Retraité, la SADEM-CGTM, et la SGAFP-CGTM suivants :
Des annonces pour une politique qui reste désastreuse!
Macron aux ordres du patronat : Aux travailleurs de se préparer face à la guerre sociale annoncée ! Lundi 13 avril 2020, Emmanuel Macron a esquissé les conditions de levée du confinement instauré depuis le 17 mars 2020.
Ainsi, iI a annoncé : « A partir du 11 mai, nous rouvrirons progressivement les crèches, les écoles, les collèges et les lycées. Le 11 mai, il s'agira aussi de permettre au plus grand nombre de retourner travailler, redémarrer notre industrie, nos commerces et nos services. Le Gouvernement préparera sans délai ces réouvertures avec les partenaires sociaux pour que des règles soient établies afin de protéger les salariés au travail. C'est la priorité.
L’intervention d’Emmanuel Macron arrive quelques jours après celle de Roux de Bézieux, le président du Medef. Non content d’avoir obtenu des modifications substantielles du Code du travail (60 heures par semaine, RTT et congés payés annulés ou reportés, etc.) le représentant du patronat a exigé la reprise de l’activité économique et le retour des salariés dans les entreprises dans les plus brefs délais. Une véritable déclaration de guerre aux travailleurs.
Tout en cherchant à donner l’impression d’être sensible à la situation matérielle des millions de familles plongées dans les difficultés, Macron a surtout pris acte de l’injonction du patronat.
En d’autres termes, le message du président français est clair : « Les établissements scolaires rouvriraient pour que les personnels y travaillant (enseignants et agents) servent de gardes d’enfants pendant que les parents d’élèves iraient risquer leur vie pour sauver les profits des capitalistes ». En revanche, il n’apporte aucun élément précis concernant la mise à disposition de la population des garanties élémentaires, réclamées largement tels les masques ou les tests de contrôle, ni concernant le maintien de l’emploi et des salaires et petits revenus de la population.
En cette période de crise sanitaire et de confinement, il apparait que derrière la guerre contre le coronavirus, la guerre sociale impitoyable pour les intérêts des capitalistes contre les travailleurs continue.
Depuis près d’une quarantaine d’années, tous les gouvernements ont sacrifié la santé publique, l’hôpital public En détournant l’argent public pour satisfaire des intérêts privés, ceux du grand capital. Le manque de masques, de respirateurs, de lits de réanimation, le manque de soignants est la conséquence de cette politique. Et on sait qu’en France, des milliers de gens sont morts parce qu’il n’y avait pas assez de lits de réanimation, pas assez de respirateurs.
Aujourd’hui comme hier, les dirigeants de l’état français et leurs représentants locaux cherchent à profiter à fond de la crise actuelle pour soutenir encore plus leurs maîtres, les capitalistes, les possédants, les riches.
En plein confinement, des travailleurs sont encouragés à aller travailler dans des secteurs qui ne sont pas vitaux. Des pressions énormes sont exercées par le Ministère du travail en ce sens. Et tout cela, avec le risque que des employeurs mettent en danger des salariés mal protégés.
La CGTM a une pensée fraternelle pour les soignants, les employés des supermarchés, les maraîchers, les pompiers, les secouristes, les travailleurs de l’eau, de l’électricité et pour tous les ceux qui sont obligés de travailler dans les secteurs essentiels. Ils prennent des risques pour nous tous ! Mais nous leur demandons d’être particulièrement vigilants sur les mesures de protection qui doivent être appliquées sur les lieux de travail. Ils doivent les exiger sous peine de se mettre en droit de retrait.
Elle soutient fermement tous les camarades qui, dans certains secteurs jugés essentiels tels que l’agriculture ou les stations-service, par exemple, ont eu à se confronter à des patrons qui entendaient les faire reprendre l’activité au mépris de la mise en œuvre de mesures de sécurité minimales. Aujourd’hui, en raison du confinement, les actions des travailleurs sont réduites. Néanmoins, nous interpelons toutes les autorités sur :
- Le respect strict de l’exercice du droit de retrait ;
- La situation sociale des salariés du transport en général, de l’Hôtellerie, des Cafés et des Restaurants, des Associations… - Les licenciements en cours et à venir ;
-Le maintien des salaires
Mais d’ores et déjà, face à la guerre sociale annoncée, la CGTM appelle l’ensemble des travailleurs à se préparer mentalement pendant ce confinement pour qu’après la levée du confinement nous soyons prêts et en ordre de bataille. Car il faudra se battre, c’est sûr. Et plus les luttes seront collectives, larges et déterminées plus elles auront de chances d’aboutir.
Affrontons le Covid 19 et d'ores et déjà préparons l'après.
Le COVID 19 est l’abréviation anglaise de la maladie provoquée par un coronavirus signifiant coronavirus disease 2019, (desease est le terme anglais signifiant maladie) virus infectant une espèce de chauve souris mais qui, après mutation a pu être transmise à l’homme, non pas directement par la chauve souris mais par un animal qui a servi d’intermédiaire, le pangolin. La maladie que provoque ce virus est apparue en Chine en fin décembre 2019 et s’est répandue dans le monde entier provoquant une pandémie avec des conséquences sanitaires, économiques et sociales.
Pour comprendre la propagation de cette maladie et les moyens de s’en préserver, quelques notions de microbiologies sont nécessaires.
Virus est un mot latin signifiant poison. C’est l’organisme vivant le plus simple et le plus petit connu caractérisé par la présence d’un seul acide nucléique, ARN ou ADN. La présence des deux acides nucléiques est nécessaire pour une reproduction ou une réplication autonome. Dans le domaine de la microbiologie, on parle de réplication et non de reproduction. Car il s’agit d’une reproduction asexuée. C’est le mécanisme par lequel le matériel génétique (et en particulier les acides nucléiques) se reconstruit sous la même forme donnant de nouveaux individus. Le virus est incapable de se répliquer et de synthétiser d’autres substances sans l’aide d’un autre organisme plus complexe. En colonisant un autre organisme il est répliqué de façon exponentielle d’où la rapidité de la propagation des maladies infectieuses qu’il provoque. C’est donc un parasite obligatoire des cellules vivantes. Aujourd’hui, plus de 500 virus différents ont été observés et on sait actuellement qu’ils sont les agents infectieux de nombreuses maladies dont certaines peuvent être prévenues par la vaccination mais pas par les antibiotiques.
L’existence des virus a été mise en évidence en 1892 par un chercheur russe en observant une maladie sur des plants de tabac. Mais il a fallu attendre l’invention du microscope électronique au début des années 1940 pour pouvoir les observer. Ce sont, en effet des organismes vivants microscopiques de très petite taille, de l’ordre du nanomètre (10-9 m ou un milliardième de mètre).
La première étape de la réplication d’un virus est l’absorption. Elle nécessite la fixation du virus sur la cellule hôte. Cela n’est possible que si le virus et la cellule hôte ont des sites récepteurs avec des configurations moléculaires complémentaires. C’est comme une prise de courant et la fiche d’un cordon électrique pour ce qui concerne les caractéristiques physiques. L’utilisation d’une substance appelée lysozyme par le virus détruit une faible surface de la cellule hôte. Si, accidentellement, une surface importante de la paroi de la cellule hôte est détruite, elle éclate et la réplication n’est plus possible. Certaines cellules infectées par un virus sécrètent une substance appelée interféron qui bloque la réplication virale intracellulaire. Les interférons sont sécrétés lorsque la température de l’hôte s’élève, raison pour laquelle il ne faut pas chercher systématiquement à faire baisser la fièvre chez un sujet infecté mais à la contrôler et à la maintenir à un niveau permettant d’éviter la convulsion. Le virus peut tuer la cellule ou l’organisme hôte. Ce faisant, il se condamne lui-même à mourir s’il n’infecte pas une autre cellule ou un autre organisme. Enfin, le virus n’est pas très résistant à l’extérieur d’une autre cellule. De nombreux virus sont tués par les désinfectants courants et par des agents physiques comme la température élevée. Cependant de nombreux virus résistent à de très basses températures.
L’infection au coronavirus provoque chez les sujets fragilisés des maladies du système respiratoire sévères qui engagent leur pronostic vital. Elles se développent dans une population selon 5 phases que l’on peut représenter par une courbe indiquant le nombre de personnes infectées : la phase de latence dans laquelle le virus est présent mais ne se manifeste pas, la phase de démarrage dans laquelle quelques personnes sont infectées. Vient ensuite une phase exponentielle où on observe un développement rapide de la maladie dans la population. Le ralentissement, le plateau et le déclin interviennent quant le virus ne trouve plus les conditions optimales pour son développement. Tous les individus ne réagissent pas de la même façon à l’infection. Certaines personnes ont leur système immunitaire fragilisé par la présence au préalable d’autres pathologies.
Les symptômes d’une infection virale sont en général la fièvre parfois avec sueur et frisson, les maux de tête, une grande fatigue, les courbatures et atteintes aux articulations, la rhinopharyngite. Lorsque la vaccination existe, on peut s’en prémunir. Ce n’est pas le cas pour le coronavirus en cause. Le traitement consiste à lutter contre les symptômes dans la mesure où une antibiothérapie s’avère inefficace contre les virus. On peut cependant prendre des mesures préventives pour empêcher la contamination : se laver souvent les mains, garder la distance dans les conversations, éviter les étreintes, éviter les concentrations de personnes et aussi avoir une attitude responsable pour ne pas contaminer d’autres personnes quand on est soi-même atteint. On peut aussi renforcer sa défense immunitaire par un apport préventif de vitamines. Il est admis que la consommation de certaines espèces animales a été à l’origine de la mutation du coronavirus le rendant réceptif à l’homme et donc il convient de respecter une certaine hygiène alimentaire.
Sur le plan économique et social, le monde entier mesure aujourd’hui les conséquences de certaines politiques et tend tardivement à les remettre en question. La Chine, deuxième puissance économique mondiale est le pays le plus touché par l’infection. De nombreuses productions de tous les domaines de l’industrie ont été délocalisées en Chine et dans d’autres pays asiatiques, dans le but de diminuer les coûts et augmenter les profits. Le secteur industriel chinois, très ralenti en ce moment, ne permet pas la livraison des commandes nécessaires aux industries occidentales. Le virus est le grain de sable qui vient bloquer l’engrenage de la mondialisation du commerce. Plus généralement, le capitalisme mondial est fragilisé et risque de se déstabiliser. Les échanges commerciaux se raréfient, le tourisme balbutie, le système financier s’interroge. Les gouvernements communiquent assidument pour éviter la panique, prélude d’un crash général. Tandis que certains s’accrochent pour soigner et guérir les malades, d’autres ont les yeux rivés sur leur tiroir caisse. L’augmentation du prix de certains produits de prévention est une illustration. Si certains veillent à sauver des vies, d’autres veulent sauver des sous. La « pwofitasyon » émerge à visage découvert.
Les travailleurs s’apprêtent à subir une fois des plus les conséquences de la politique désastreuse des effets non pas d’un virus mais des gouvernances fondées sur le profit. Fermeture d’usines et de commerces, annulations de manifestations culturelles, fermetures d’écoles, d’universités, confinement, chômage partiel puis définitif. Les travailleurs de la santé sont certainement les plus exposés et à leurs difficultés liées aux conditions de travail viennent s’ajouter les incertitudes et l’anxiété pour eux et leur famille. Cette actualité tend à détourner notre attention du problème des retraites. C’est justement ce qu’il ne faut pas faire car on nous répète que la vie doit continuer et notre mobilisation pour faire annuler la réforme Macron est un fondement de cette vie qui doit continuer. Alors, camarades, préparons déjà l’après confinement en réfléchissant à nos luttes collectives à venir.
le 22-03-2020
Coronavirus et rupture du contrat de travail
suis salarié.e en CDI, en CDD, en intérim, l’employeur peut-il rompre mon contrat au motif de l’épidémie de Covid-19 ?
Le Covid-19 est-il un cas de force majeure justifiant la rupture du contrat de travail ?
Un des cas de rupture commun à tout contrat de travail est la force majeure. Il s'agit d'un événement imprévisible, insurmontable, et échappant au contrôle des personnes qu'il concerne (catastrophes climatiques par exemple). Il existe un risque que votre employeur souhaite rompre votre de travail pour force majeur en raison de l’épidémie.
A ce jour, le gouvernement semble considérer que l’épidémie est un cas de force majeure. Cependant, seul un juge pourra décider de la qualification à donner à cette épidémie. Et par définition, aucun juge ne s’est encore penché sur la question. Mais plusieurs raisons laissent penser que, dans la plupart des cas, le Covid-19 ne constitue pas un tel cas de force majeure.
D’une part, la jurisprudence est constante sur la question, pour qu’un évènement puisse être qualifié de force majeure, il faut qu’il soit insurmontable par l’employeur. La jurisprudence précise qu’il faut que la poursuite du contrat de travail soit totalement impossible, et ce, de manière durable. A partir du moment où l’entreprise se porte bien financièrement, ou qu’elle peut mettre ses salariés en chômage partiel, la rupture du contrat n’est pas insurmontable. A fortiori, si l’entreprise continue de tourner, la force majeure ne saurait être caractérisée.
D’autre part, pour qu’un évènement puisse être qualifié de force majeure, il faut qu’il soit également imprévisible. Donc si votre employeur vous a embauché, en CDI ou en contrat court, alors que l’épidémie était déjà clairement déclarée, la rupture du contrat parait encore moins légale, car la condition d’imprévisibilité de l’épidémie n’est pas remplie.
En dehors de la force majeure, si je suis salarié.e en CDD ou en intérim, mon contrat peut-il être rompu à cause de l’épidémie du Covid-19?
Les cas de rupture autorisés du CDD sont strictement limités. Hormis la force majeure, seul un accord entre l’employeur et le salarié, une embauche en CDI, une faute grave d’une des parties ou une inaptitude constatée par le médecin du travail peuvent justifier la rupture du CDD.
Ainsi, si la force majeure n’est pas retenue (dès lors que le Covid-19 sera considéré surmontable par l’entreprise et/ou qu’il était connu, donc prévisible, au moment de l’embauche), aucune rupture du contrat ne peut intervenir (sauf ces cas cités très particuliers et sans relation avec le Covid-19).
Je suis salarié.e. en CDI, l’employeur peut-il me licencier au motif du Covid-19 ?
Non, l’épidémie de Covid-19 n’est pas en soi un motif de licenciement.
D’une part, en dehors de la force majeure (V. question précédente), seul un motif personnel (ex : une faute grave) ou un motif économique peut justifier le licenciement. Ceux-là sont appréciés selon les règles du licenciement habituelles, aucun assouplissement n’est permis du fait de la situation, certes, exceptionnelle.
D’autre part, si un motif personnel ou économique était caractérisé (par exemple si l’employeur invoque les conséquences économiques du Covid-19 sur l’entreprise), tout le droit du licenciement devra s’appliquer : procédure disciplinaire (si le licenciement est pour faute), information et consultation des élus du personnel, procédure spécifique pour les grands licenciements économiques etc.
Par ailleurs, si l’entreprise est en difficulté économique du fait de l’épidémie, l’employeur peut aussi demander à bénéficier des règles de l’activité partielle (communément appelé chômage partiel).
Rappelons en dernier lieu que toute discrimination en raison de l’état de santé du salarié est prohibée. Un salarié ne peut être licencié au motif qu’il est atteint par le virus.
Je suis salarié.e en CDI, l’employeur peut-il me licencier si j’ai décidé de ne pas aller travailler à cause du Covid-19 ?
Vous pouvez exercer votre droit de retrait, autorisé en cas de danger grave et imminent (V. notre fiche sur le droit de retrait). Si vous décidez de ne pas aller travailler en invoquant votre droit de retrait, les conséquences sur votre contrat dépendent de si le droit de retrait est considéré comme justifié ou non :
Si le droit de retrait est reconnu comme justifié : Dès lors que le droit de retrait est justifié,
l’employeur n’est pas autorisé à vous sanctionner du fait que vous l’ayez exercé et choisi de ne pas aller travailler.
Malgré cette interdiction, qu’arrive-t-il si l’employeur vous licencie quand même ?
Le licenciement sera réputé sans cause réelle et sérieuse, c’est-à-dire injustifié et l’employeur devra vous indemniser ; vous pourriez également demander la réintégration dans l’entreprise, mais l’employeur peut la refuser.
Il nous paraît néanmoins très important de faire valoir la légitimité du droit de retrait en amont afin de dissuader l’employeur de prononcer tout licenciement.
Si le droit de retrait est reconnu comme injustifié : Dans ce cas-là, le fait de ne pas être allé travailler pourrait constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement.
Il est toujours conseillé d’exercer son droit de retrait de manière collective, organisé par les représentants du personnel ou le syndicat, les risques de rétorsion par l’employeur sont alors moindres.
Je suis stagiaire ou travailleur. euse en CDD, intérim, apprentissage, saisonnier, est-ce que je peux bénéficier du dispositif d’activité partielle ?
Tous les salariés peuvent être placés en activité partielle quel que soit leur statut (CDI, CDD, intérim, saisonnier, apprentis etc.). En revanche, les stagiaires ne peuvent pas être placés en activité partielle.
C’est en août 1910, lors de la Seconde Conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague au Danemark, que Clara Zetkin, militante du Parti social-démocrate allemand, proposa d’organiser chaque année une journée de lutte pour les droits des femmes, notamment pour le droit de vote mais aussi pour les droits des femmes au travail et l’égalité des salaires.
Clara Zetkin, ce faisant, s’inspire des manifestations d’ouvrières du début du siècle et s’inscrit dans une perspective révolutionnaire.
L’année suivante, en mars 1911, un million de femmes et d’hommes manifestèrent pour l’égalité des droits au travail dans plusieurs pays européens. En Russie, en 1913 et 1914, alors que le prolétariat féminin s’était éveillé à la lutte, des grèves et manifestations d’ouvrières eurent lieu en particulier contre les intoxications dues aux produits chimiques dont elles étaient victimes depuis des années.
La déclaration de guerre mit un coup d’arrêt à cette mobilisation des femmes ouvrières. Mais le 8 mars 1917, alors qu’elles formaient plus de 50 % du prolétariat du fait de la mobilisation des hommes sur le front, les ouvrières russes de Petrograd décidèrent de faire grève et de manifester pour « le pain et la paix », donnant le coup d’envoi de la révolution russe. C’est pour commémorer cette lutte des ouvrières que la Journée internationale des femmes fut fixée le 8 mars par le gouvernement soviétique en 1921.
Aujourd’hui, en Martinique, des organisations féministes, syndicales et associatives appellent à se rassembler et à manifester à Fort de France le samedi 7 mars, dès 8 h, pour rappeler que les travailleuses comme les travailleurs n’ont gagné des droits que grâce à leurs luttes.
Retrouvez-nous le samedi 07 mars 2020 pour une matinée de prise de paroles à Fort-de-France
Soyons toutes et tous en rouge au RDV à 7h45 au parking du marché de la croix-mission à Fort-de-France...
FEUILLE DE ROUTE
– JOURNEE DU 07 MARS 2020
7H45 – Rassemblement parking de la croix-mission 8h00 – Distribution de tracts marché de la croix-mission 8h10 – UFM- prise de parole 8h25 – CGTM – prise de parole 8h40 – Chants FANM ROOTS 8h45 – Direction marché de l’asile par le boulevard Général de Gaulle 9h00 – Distribution de tracts marché de l’asile 9h10 – CGTM – prise de parole 9h25 – UFM – prise de parole 9h40 – Chants FANM ROOTS 9h45 – Direction marché du centre-ville par rues Schoelcher et Antoine SIGER 10h00 – Distribution de tracts 10h10 – UFM – prise de parole 10h15 – CGTM – prise de parole 10h25 – Chants FANM ROOTS 10h30 – Direction place de l’enregistrement par rues Isambert et Moreau de Jones 10h30 – Flash Mob avec le collectif du 08 mars, place de l’enregistrement
le 02-03-2020
lire le tract:
Tract 8 mars 2020 Taille : 403 ko - Dernières modifications : 02/03/2020
En Martinique, l’épidémie du coronavirus ne rassure personne
Depuis l’annonce d’une possible contagion du virus en terre de Martinique, c’est un climat d’inquiétude sinon la panique, qui s’est emparé de la population.
Dans un premier temps, des informations se mirent à circuler en amplifiant l’angoisse chez tout un chacun, et ce, notamment par l’entremise des réseaux sociaux.
A cette situation est venu se greffer le risque de voir accoster un navire qui hébergerait des croisiéristes malades, mais aussi d’un aéroplane qui viendrait d’Italie, donc susceptible de convoyer une population potentiellement atteint du virus. Face à cette situation, c’est l’inertie des responsables des services publics de santé qui fit monter crescendo la colère et il a fallu que des manifestations et des voix se fassent entendre pour que les premières déclarations se fassent entendre.
C’est dans ce contexte, que la direction de l’ARS ainsi que le Préfet, dans une réunion de presse, se voulurent rassurants. Mais visiblement, cela n’a pas suffi pour faire disparaitre l’inquiétude. C’est pourquoi des manifestations d’associations à laquelle se sont joint des syndicats CGTM, tel que le syndicat des Communaux qui occupèrent en guise de protestation le Rond-Point de l’Aéroport au Lamentin ainsi que le débarcadère des bateaux de croisières à Fort de France.
Les mesures de prévention exposées par les responsables de l’administration relève du bon sens et sont censées démontrer la volonté de l’administration locale à faire face à l’épidémie. Mais la vraie question telle qu’elle est évoquée par le docteur Fanon responsable du Collectif "CHUM Douvan Douvan" devant la presse, est que le système hospitalier en Martinique risque bien de ne pas être capable de faire face à un afflux de malades.
« La problématique du manque de moyens de l’hôpital public demeure. Dans un hôpital au bord de la rupture, toute surcharge d’activité a des conséquences. Les moyens dédiés aux services de maladies infectieuses se feront au détriment d’autres services. » En fait la situation créée par l’épidémie risque bien de mettre en évidence toutes les carences qui sont actuellement dénoncées par le collectif de la communauté hospitalière.
Alors, la question n’est pas seulement le virus et sa propagation et le traitement de l’épidémie. La question c’est aussi celle des choix économiques faits par tous les gouvernements depuis bien longtemps, au détriment des établissements hospitaliers de Martinique, qui, au détriment d’une logique de santé publique, sont aujourd’hui gouverné par la rentabilité.
le 02-03-2020
Communiqué de presse de l'intersyndicale 17 fevrier 2020
Malgré la mobilisation historique des acteurs de l’éducation, les réponses faites par l’administration rectorale restent inacceptables. Un calendrier inapproprié pour les E3C, pas de gel des suppressions de postes. Une nouvelle preuve du mépris total avec lequel est traitée notre académie !
L’intersyndicale reste mobilisée pour obtenir gain de cause sur :
- Le retrait de la réforme des retraites pour tous les salariés,
- Le report des E3C selon le calendrier proposé par l’intersyndicale,
- Le gel des suppressions de postes (moratoire) pour septembre 2020.
L’intersyndicale a réitéré sa demande de réponses écrites pour ce lundi 17 février. Nous vous invitons à rester mobilisés, à organiser des AG dans vos établissements et à rejoindre les actions de secteur. Nous appelons à une journée établissements morts ce mardi 18 février.
Ce jeudi 20 février, soyons très nombreux lors de la grande manifestation interprofessionnelle.
Le succès de la manifestation du 13, relance la mobilisation du 20 février.
Cette nouvelle mobilisation des syndicats qui s’annonce, traduit la volonté des grévistes qui depuis le 5 décembre battent le pavé. Cela traduit bien le choix , de ne pas renoncer, mais de renforcer la lutte engagée, pour affirmer l’opposition totale des travailleurs au projet de réforme des retraites d’Emmanuel Macron. Les enseignants, les lycéens et collégiens, les travailleurs des Collectivités, tous vent debout contre la réforme des retraites ont défilés dans les rues de Fort de France, ce 13 février, mais ils se sont également rassemblés devant le Rectorat en lançant des slogans dénonçant le projet. Outre cette revendication centrale, les enseignants revendiquent également : le gel des suppressions de postes dans l’académie de Martinique et le report de la première phase des épreuves du Bac D’ailleurs sur ce sujet, la rencontre entre l'intersyndicale des enseignants et les inspecteurs généraux de l'Education Nationale n'a pas débouché sur une fin de conflit. Car les organisations syndicales considèrent selon Valérie Vertale Loriot que : "Pour l'heure nous considérons que nous n'avons pas de réponse nous avons l'impression qu’on nous ballade", car ni l'annonce de la suspension des suppressions de postes, ni le report des épreuves du bac E3C n'ont été confirmés par le Recteur. Aujourd’hui, le gouvernement Philippe Macron, franchi un nouveau cap,il va jusqu’à soumettre à la représentation nationale un texte tronqué, incomplet sans financement, sans détermination de la valeur du point et critiqué, par ailleurs, par le Conseil d’État, tant sur la forme que le fond. Il n’y a aucune raison sollicitant l’urgence à légiférer de la sorte, surtout lorsqu’une grande majorité de la population exprime un avis défavorable à ce projet de réforme. Ce constat, tous ces faux semblant du gouvernement, sourd aux revendications des grévistes et des manifestants y en a marre et lancent un appel à la grève et au rassemblement pour le jeudi 20 février. La mobilisation se poursuit, car il n’y a pas d’autres choix que le retrait du projet de loi ! Le 20 février, rassemblement à la Maison des Syndicats: Tous en grève !
le 17-02-2020
Mobilisation jeudi 06 février 2020, pour le retrait du projet Macron
Plus que jamais, la CGTM s’oppose à cette réforme du système de retraite et appelle les salariés à rester mobilisés pour continuer la lutte, contre ce projet qui passerait du principe de répartition et de solidarité à celui de la capitalisation et du chacun pour soi.
La volonté du gouvernement Macron Philippe, c’est de construire un système universel de retraites, par points comportant des mécanismes d’ajustement dont seul l’état disposera des leviers. Autrement dit, ces gens nous annoncent clairement qu’ils nous maintiendront en état de risque permanent. Comme annonce, cela suffit largement pour qu’on l’on reste mobilisé.
Leurs arguments nous ont convaincu, car au-delà de cette grossière manipulation qui consiste à nous proposer de choisir entre âge pivot et âge d’équilibre, nous avons bien compris qu’il s’agit en définitif de privatiser le système en son entier. Le piège est actionné et si nous ne faisons pas échec à cette politique mise en œuvre, il se refermera sur tous les travailleurs et surtout laminera les plus pauvres d’entre eux.
Aussi, les futurs retraités de Martinique n’ont rien à attendre de cette réforme inique. Car c’est un leurre que de faire croire que cette réforme puisse nous être favorable. Au contraire si elle s’applique, ce sera une tragédie pour les familles de ce pays. Car à peuvent-ils faire croire, qu’en Martinique un salarié né après le 1er janvier 1975 pourra travailler 516 mois soit 43 ans, pour une entreprise et partir avec tous ses droits à la retraite ?
A qui feront-ils croire que ce salarié trouvera du travail à l’âge de ses 22 ans et de manière ininterrompue pendant 43 années va pouvoir travailler pour arriver à l’âge d’équilibre (sans décote) à 65 ans ?
Voyons plutôt le scénario autrement. La carrière sera, vraisemblablement, bien plus catastrophique qu’une carrière « normale » lorsque ce salarié cumulera tout au long de son parcours professionnel, tous les avatars du contrat qu’imposent les entreprises locales: précarité, carrières incomplètes, temps partiel abusif, bas salaire et non déclaration du salarié….
Alors, qu’est-ce que cela sera, lorsqu’il s’agira de calculer le montant de la pension (en volume de points acquis) sur toute une carrière en forme de gruyère ?
Aujourd’hui, bien que le système soit solidaire avec un mode de calcul sur les 25 meilleures années, sur les 54.000 retraités en Martinique,35810 retraités perçoivent une pension dans une tranche allant de 100 à 800 euros.
Alors, qu’est-ce que cela sera pour le futur misérable qu’ils nous préparent, puisque la pension sera calculée sur la totalité de la carrière ? Ce sera certainement une vie faite de misère, de galère et de pauvreté, soit le pire qu’on ne souhaite à personne !
Alors faisons barrage à ce projet, la lutte doit continuer pour sauver nos conditions de vie et celles de nos enfants !
le 03/02/2020
à lire aussi :
REUNION DEBAT - Vendredi 7 février 2020 -18 heures - Maison des Syndicats
Rapport introductif à la Commission exécutive de la CGTM
A l'occasion de ce début d'année, de cette première CE de l'année, je vous souhaite à tous une très bonne année nouvelle ainsi qu'à la CGTM. Et je vous souhaite aussi une très bonne nouvelle décennie.
Pour nous militants, une bonne année ne peut signifier qu'une bonne année de luttes d'abord. Plus ces luttes sont fréquentes, mieux est la santé de la classe des travailleurs Je souhaite que la CGTM se renforce en audience, en sérieux, en bonne tenue interne de nos structures. J'espère que nous parviendrons à réduire l'absentéisme trop important qui existe au sein de nos structures.
Cela dit, nous avons bien terminé l'année 2019. Les travailleurs de la CFTU ont montré une grande combativité pendant plusieurs jours de grèves et de manifestations. Et il y a quelques jours, ceux d'Odyssi ont gagné leur lutte.
Les différentes manifestations contre la réforme des retraites ont rassemblé entre 2000 et 3000 personnes et les effectifs de la CGTM ont varié de 1600 à 700 personnes dans ces manifestations. Ce sont de bons chiffres.
Il faut souligner le rôle important joué par le syndicat des municipaux qui a su rassembler ses syndiqués et constituer le fer de lance des manifestations. Les barrages et opérations molokoy organisés par la CGTMSOEM ont été utiles pour montrer à l'opinion publique notre détermination.
On remarque aussi, tant en France qu'en Martinique une très bonne mobilisation des enseignants.
Comme en France, ces manifestations ne sont pas suffisantes pour démontrer une montée sociale du type mai 68. Il n'y a pas de grève générale jusqu'à présent. Le privé n'a pas fait grève et ne s'est pas mobilisé. S'il y avait eu une grève générale totale, le gouvernement aurait déjà retiré sa réforme Néanmoins, les grèves et les manifestations actuelles montrent qu'il existe une fraction de la classe ouvrière qui se bat et qui est assez importante pour désorganiser la vie sociale et économique. En France, les cheminots et les travailleurs de la RATP, ceux des raffineries travaillent dans des secteurs vitaux pour l'économie.
C'est cette lutte qui a déjà fait reculer un peu le gouvernement.
Il multiplie les concessions à certaines professions comme les pilotes, la police, les gendarmes, les gardiens de prison, les marins, etc. C’est l’aveu qu’il craint le mouvement, et cela doit encourager à continuer la lutte.
Le gouvernement a reporté d’autres attaques contre les classes populaires, comme la baisse des APL, et une loi destinée à faciliter l’ouverture des commerces jusqu’à minuit. Ces reports sont à mettre au crédit du mouvement, et l’avenir de ces mesures dépend de l’issue de la lutte sur les retraites.
Pour revenir aux retraites, le gouvernement fait mine de retirer l'âge pivot pour faire plaisir à la CFDT et l'UNSA, pour tenter de fissurer l'unité syndicale, pour faire croire à l'opinion publique qu'il a fait un pas et que si cela bloque, c'est de la faute des syndicats et de ceux qui s'entêtent à faire grève.
Mais en réalité, cet « âge pivot » est rebaptisé « âge d'équilibre ». Il sera maintenu pour toutes les générations partant en retraite après 2027. Cet âge pivot de 64 ans ne concerne que ceux qui partiront entre 2022 et 2027.
Il est prévu que les confédérations syndicales et le grand patronat doivent trouver un autre moyen de financement que l'âge pivot sans faire payer le patronat… sans quoi l’âge pivot sera réintroduit. Ce que les médias présentent comme un signe d’ouverture est donc un enfumage de première classe.
Pour empêcher le saccage des retraites, il faut le retrait de tout le projet.
On ne peut accepter un nouveau système qui, sous couvert de justice, réduira les pensions de 20 ou 30 % et nous forcera à retarder notre départ à la retraite.
Le calcul de la retraite sur toute la carrière et non sur les 25 dernières années ou sur les derniers 6 mois, fera automatiquement baisser les retraites.
On ne peut non plus accepter un nouveau système qui prévoit un minimum de 1000 euros de retraite pour les femmes et les plus précaires. C'est une misère, c'est indigne de proposer une telle aumône.
Qui peut vivre décemment avec 1000 euros ? Ici en Martinique beaucoup de gens ont des retraites de 500 à 600 euros, en particulier les ouvriers agricoles. Et le gouvernement croit les flatter en leur proposant 1000 euros de retraite. Mais ces 1000 euros ne seront valables qu'après 43 ans de cotisations : Quel travailleur, avant l'âge de 62 ou 63 ans, peut se prévaloir de 43 ans continus de cotisation retraite ?
Il suffit de remarquer comment Roux de Bézieux, le chef du syndicat patronal MEDEF applaudit à cette réforme pour comprendre qu'elle profitera surtout au patronat. Car tout ce qui est pris dans la poche des travailleurs se retrouve dans les caisses du patronat.
Cette réforme des retraites est un épisode de la lutte de classe impitoyable que livre la bourgeoisie à la classe ouvrière.
Tout comme la casse du code du travail, la diminution de la représentation des travailleurs (CSE), la réforme de la retraite est une manière de satisfaire la grande bourgeoisie, la haute finance. Elle exige d'en finir petit à petit avec la retraite par répartition pour augmenter les retraites par capitalisation.
N'oublions pas que Macron est l'homme du grand capital financier, éduqué et préparé au sein de la banque Rothschild.
Les fonds de pension capitalistes sont à l'affut pour mettre la main sur le pactole des retraites. D'ailleurs cela a déjà commencé. Beaucoup plus de gens prennent de petites assurances privées pour se constituer un petit capital retraite.
Pour assurer l’équilibre des retraites, l’État met aujourd'hui la main à la poche. En 2018, il y a consacré trois milliards. Trois milliards sur 350, mais pour le grand patronat c’est déjà trop ! La bourgeoisie exige des économies sur les hôpitaux, l’éducation ou les retraites parce qu’elle veut que l’État lui réserve cet argent.
En 2019, les entreprises du CAC 40 ont distribué 60 milliards d’euros à leurs actionnaires, un record historique. Il suffirait de prendre 10 % de ces 60 milliards pour assurer le financement des régimes des retraites, mais c’est impensable pour le gouvernement. La seule issue qu’il envisage, c’est de faire payer les travailleurs, leur enlever des droits, les mettre à la diète.
En France au jour d'aujourd'hui, même si la grève faiblit un peu chez les cheminots, il y a des poches de résistance très importantes et des grévistes incroyablement déterminés.
Les médias ressassent que la grève faiblit mais à la RATP les lignes de métros sont encore très perturbées. Et avec le blocage des raffineries, l'essence commence à manquer. Et en Martinique, hier plusieurs lycées étaient en grève.
Philippe Martinez a appelé à la grève générale. Mais dans le privé, ça ne bouge pas encore. Il est trop tôt pour dire si les grèves actuelles vont se généraliser.
Mais ceux qui sont en grève, ceux qui manifestent constituent le fleuron de la classe ouvrière. Au-delà de la retraite, ils sont en lutte pour l'honneur et la dignité des travailleurs.
Nous avons donc intérêt ici en Martinique à ne pas baisser les bras et à préparer encore une ou plusieurs journées de mobilisation en même temps que nos camarades de France. Et la prochaine a été programmée jeudi 16 janvier 2020.
Cette lutte n'est pas seulement une lutte contre la réforme de la retraite. C'est une lutte contre le grand capital, contre la bourgeoisie et ses serviteurs politiques du gouvernement.
C'est une lutte contre la détérioration des pans entiers de notre niveau de vie.
C'est une lutte pour la dignité des travailleurs.
Je terminerai sur l'affaire du chlordécone et des militants inquiétés. Sur ce front-là, la CGTM soutient les protestataires qui ont été interpellés, puis inquiétés par la justice à cause de leurs actions devant les super marchés des gros békés.
Ils ont raison de demander réparation à ceux qui ont introduit le chlordécone ici : gouvernement et riches békés. Ceux-là ont délibérément empoisonné la population.
Hier, la CGTM était présente par l'intermédiaire de plusieurs de nos militants et dirigeants au procès des protestataires anti-chlordécone.
Les jeunes qui s'en sont pris aux grilles du palais de justice et à la police s'en sont pris aux symboles du pouvoir, au pouvoir des békés, au pouvoir bourgeois et colonial.
Cela dit, il serait bon que la CGTM sorte un document sur le chlordécone ou un tract largement distribué afin d'exprimer sa position sur ce problème.
Notamment, les ouvriers agricoles qui sont les premières victimes du chlordécone et des pesticides ont intérêt avec la CGTM à se faire entendre plus fort pour obtenir réparation. Ils devraient aussi mettre en avant ce facteur de pénibilité à prendre en compte pour leur retraite.
Voilà camarade ce que je tenais à vous dire dans ce premier rapport introductif de l'année.
Vous nous avez fait parvenir un courrier, samedi 11 janvier, à l’issue des bilatérales que vous organisiez la veille à Matignon. Comme vous nous y invitez, nous donnons suite à ce courrier bien que vous ayez déjà transmis au Conseil d’Etat une version du projet de loi modifié dont nous n’avons pas connaissance. Les semaines se suivent et le scénario se répète…
La CGT et votre gouvernement portent deux projets de réforme, traduisant des projets de société diamétralement opposés. Pour la CGT, la vie après le travail ne doit pas être une vie au rabais. Les travailleurs doivent donc pouvoir partir à la retraite en bonne santé, et avec une pension qui permet de vivre dignement. Pour garantir cela, depuis deux ans, nous vous soumettons des propositions crédibles, financées et justes.
Votre réforme, Monsieur le Premier Ministre n’est ni juste, ni simple. D’ailleurs, plus les jours passent et plus nous sommes nombreux à mesurer la complexité de vos propositions et à les rejeter. Ainsi, à la simple question de nous donner la définition d’une carrière complète, le Ministre en charge du dossier est incapable d’y apporter une réponse précise. Je profite donc de ce courrier pour vous redemander :
- Qu’est-ce qu’une carrière complète ?
- Comment allez-vous articuler points et durée de cotisation ?
- Pourquoi ne pas avoir déjà mis en place un simulateur ?
Tout aussi inquiétant, à l’issue des deux multilatérales qui se sont tenues avec votre gouvernement, tant sur la pénibilité que sur l’emploi des séniors, le flou persiste. Sur le premier thème, aucune précision ne nous a été apportée sur la notion de pénibilité, la Ministre renvoyant même cette question à une éventuelle négociation ultérieure sur la santé au travail.
Sur l’emploi des seniors, le rapport qui nous a été remis, ne s’interroge jamais sur la stratégie des grands groupes visant à se séparer de salariés âgés de plus de 55 ans dans le cadre de plans de départs volontaires nommés, parfois agilité, parfois mobilité…mais dont l’objectif unique est de faire des économies en réduisant la masse salariale. Par contre, ce rapport met en avant des propositions élaborées par le MEDEF peu coûteuses pour le patronat visant à précariser et à flexibiliser les « fins de carrière » comme alternative au chômage de cette population. …/… …/…
Concernant le financement de la protection sociale et singulièrement celui des retraites nous avons évoqué le sujet, il y a plusieurs mois, avec celui qui était alors en charge du dossier M. DELEVOYE. Nous avions proposé à l’époque d’avoir un débat avec la participation d’experts, d’économistes (pas uniquement choisis par le gouvernement) permettant d’étudier plusieurs pistes de financement y compris pour améliorer le système actuel.
Lors de notre entretien de vendredi, j’ai renouvelé cette proposition en prenant note que cela s’appelait désormais « conférence de financement » pour ne pas polémiquer avec Laurent BERGER ou remettre en cause des engagements que vous auriez pu prendre avec lui.
A cette demande, vous avez répondu que vous n’écartiez pas cette possibilité en la trouvant intéressante. La lecture de votre courrier dès le lendemain, nous démontre que vous cherchez à nous imposer un cadre très restreint en refusant par exemple d’évoquer la hausse des cotisations par le biais du soi-disant « coût du travail » pour le plus grand bonheur du MEDEF. Ainsi à l’exemple de la dernière négociation sur l’assurance chômage, il semble que ce soit un droit à la négociation sous contrôle et sous contrainte qui nous est accordé.
De plus malgré la loi sur la représentativité, vous faites rentrer dans la négociation, une organisation syndicale non représentative.
Les nombreuses incertitudes, imprécisions ou absences de contenus sur différentes modalités que je viens d’évoquer ci-dessus, nous interrogent sur les conditions du vote de la loi au parlement, si vote il y a, puisque nous avons bien noté qu’un certain nombre de choses se décideront par … décrets et ordonnances.
Contrairement à ce vous prétendez, la stratégie du gouvernement, sa conception du dialogue et de l’écoute ne sont pas de nature à apaiser le niveau de mécontentement et de mobilisation qui existe dans notre pays et dont l’opposition à cette contre-réforme est le reflet.
Recevez monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes salutations distinguées.
La CGTM appelle à la mobilisation et à la grève le 9 janvier !
Depuis le 5 décembre 2019, des centaines de milliers de travailleurs, notamment du secteur public, sont mobilisés pour exiger le retrait du projet de réforme des régimes de retraite du gouvernement. En Martinique, nous sommes plusieurs milliers de travailleurs à avoir manifesté pour les mêmes raisons les 5, 10, 17 et 19 décembre 2019.
Face à cette mobilisation, le gouvernement a commencé à effecteur quelques reculs pour tenter de contenir la colère et diviser les travailleurs. Cela a consisté à reconnaitre des « régimes spécifiques » à un certain nombre de profession. D’abord les policiers, puis les gendarmes, les militaires. Puis est venu le tour des contrôleurs aériens, des pompiers, des gardiens de prison. Les routiers, les marins pêcheurs, les pilotes de ligne et le personnel navigant, les salariés de l’Opéra ont également reçu des assurances que leurs systèmes seraient maintenus. Autant de preuves que la mobilisation et la détermination demeurent les seuls moyens efficaces pour contraindre le gouvernement à battre en retraite. Ce dernier ne bénéficie de l’appui que d’un seul syndicat : celui du patronat. Normal, il serait le seul gagnant. Ce projet de réforme n’a qu’un objectif : faire disparaitre le système par répartition au profit d’un système par capitalisation élaboré pour satisfaire les appétits de groupes prédateurs tels que la société BlackRock dont le patron de l’agence française vient d’être décoré de la légion d’honneur. Une vraie provocation !
Deux nouvelles journées de manifestation sont programmées les jeudi 9 et samedi 11 janvier 2020. Certaines catégories comme les professions libérales (expert-comptable, médecins, avocats, kiné, etc.) s’impliqueront. C’est là encore la preuve que ce projet pénalise la très grande majorité de la population.
Travailleurs, actifs et retraités, notamment du secteur privé, mais également les futurs travailleurs que sont les jeunes (lycéens, étudiants, ou non scolarisés) : nous sommes tous concernés. L’abandon de ce projet par le gouvernement fera qu’un perdant : les capitalistes et les spéculateurs.
Alors, Rejoignons et renforçons le camp de tous ceux qui sont déjà mobilisés. Empêchons que le patronat et le gouvernement ne mette en œuvre leur projet scélérat.
Exigeons : v Le retrait pur et simple de ce projet destiné à privilégier la capitalisation v Que les ressources des caisses de retraite par répartition soient garanties et pérennisées v Qu’un salarié parte à la retraite avec la totalité de son dernier salaire. v Que le niveau actuel des pensions de retraite soit revalorisé plus que jamais, battons-nous pour le Retrait pur et simple de ce projet macron rendez-vous 8 heures maison des syndicats
La CGTM (Confédération générale du travail de Martinique) vous présente ses meilleurs vœux pour 2020 !
L'année qui vient de s'écouler a été marquée par de nombreuses luttes contre les réformes touchant : le droit du travail, la pénibilité, la formation professionnelle, l’assurance chômage et aujourd’hui le droit à une retraite décente.
Ceci pour la défense d’un modèle social qui refuse le chômage, la précarité et la misère pour tous. Nous savons déjà que l'année à venir sera placée sous le signe de la poursuite de la mobilisation contre cette réforme des retraites injuste, et cela, dès le 9 janvier !
En restant mobilisés, déterminés et solidaires, nous lutterons, en 2020 encore, contre l’arrogance et les réformes mortifères du gouvernement.
Cette perspective ne doit pas nous empêcher de vous souhaiter de l’optimisme, de la joie et une bonne santé pour passer d'excellentes fêtes de fin d'année !
le 05/01/2020
La CGTM appelle à la mobilisation du 10 décembre 2019
Incontestablement, la journée du 5 décembre a été un succès pour les travailleurs et un message clair face à l’arrogance du gouvernement. Message que Macron et Philippe font semblant d’avoir reçu en promettant le 6 décembre des soi-disant garanties aux enseignants, aux policiers et aux cheminots.
Tout cela est fait pour tenter désamorcer la journée de grèves et de manifestations du 10 décembre qui s’annonce massive.
La réussite de la journée du jeudi 5, mais également la pitoyable manoeuvre de Macron et Philippe pour tenter de diviser les travailleurs, doivent nous donner l’élan nécessaire pour :
Imposer le retrait pur et simple du projet de réforme des retraites,
Mais aussi pour exiger des salaires décents, des embauches, des conditions de travail et de vie dignes de ce nom.
La CGTM appelle l’ensemble des travailleurs (public/privé), actifs et retraités, les chômeurs, les jeunes, à poursuivre et à amplifier la mobilisation à travers la tenue d’assemblées générales dans toutes les entreprises et administrations pour contraindre le gouvernement à remballer son projet et battre en retraite.
TRAVAILLEURS DU PRIVE ET DU PUBLIC, AMPLIFIONS LA MOBILISATION DANS NOS ENTREPRISES ET DANS LA RUE !
PREPARONS-NOUS POUR PORTER UN COUT D’ARRET A L’ATTAQUE DE MACRON CONTRE NOS RETRAITES
Rendez-vous MARDI 10 DECEMBRE 2019 8 heures à la Maison des Syndicats
C’est toujours la même histoire qui se répète depuis 2016 sur l’Habitation Fijo à Sainte-Marie. L’employeur monsieur Félix FIXY, exploitant de l’entreprise bananière, ne paie le salaire des ouvriers, qu’une fois sur deux, et ce, malgré plusieurs protocole d’accord où il s’est, à plusieurs reprises, engagé à respecter la réglementation concernant le paiement des salaires. Le fait est qu’au jour d’aujourd’hui, l’entreprise n’a payé ni les salaires du mois d’octobre ni ceux du mois de novembre.
Comme le ferait la pire des racailles, ces gens de la direction de l’Habitation, se livrent chaque mois à un sinistre manège, qui consiste à délivrer des chèques aux ouvriers, mais qui ne seront jamais mis en paiement, puisque sans provision.
Et c’est sans scrupule, qu’ils pratiquent ces agissements années après années, mois après mois, sans que quiconque ne s’en émeuve. Ni l’administration, ni la banque n’ont jugé bon de porter plainte contre cette infraction à répétition. Pourtant, 23 pères et mères de famille sont concernés. Pourtant l’Habitation Fijo émarge aux fonds Européens et touche chaque année des centaines de milliers d’euros prit dans les poches du contribuable. Cherchez l’erreur !
En tout cas, mobilisés, les ouvriers se sont rendus à l’inspection du travail et cette dernière a fait savoir à l’entreprise qu’elle commettait une infraction passible de sanctions pécuniaires et d’un règlement de dommages intérêts. (Courrier ci-dessous)
Désormais, pour les ouvriers en colère, la solution qui s’impose pour mettre un terme à ce feuilleton odieux, c’est l’assignation devant le tribunal des prud’hommes de For de France de cet employeur malveillant.
En Martinique, comme en Guadeloupe, en France, en Guyane, à la Réunion, plusieurs
syndicats appellent à la grève. Et les raisons de se mobiliser sont nombreuses.
Le projet de réforme des RÉGIMES DE RETRAITE fera encore reculer l'âge de départ et diminuera
les pensions. Le gouvernement parle des régimes spéciaux pour tenter de diviser les travailleurs
en pointant ceux qui seraient « privilégiés ». Avec des pensions calculées, non plus à partir des
25 meilleures années des salariés du privé, ou
des 6 derniers pour les agents de la fonction
publique, mais de toute la carrière, TOUS les
salariés seront perdants. Car dans le système
qu’il propose, seule la durée compte.
Tirer la pension vers le bas et pénaliser
davantage celles et ceux qui ont galéré en
début de carrière et en subissant, des petits
boulots mal payés, des interruptions de
carrière, du temps partiel .
Le 5 décembre 2019, EXIGEONS LE RETRAIT DE
CE PROJET !
Autre secteur où les travailleurs, mais également les patients subissent et pâtissent de la
dégradation des conditions de travail et du système de soins : L'HÔPITAL PUBLIC. Cela fait
plusieurs mois que tous les personnels (infirmières, médecins, techniciens, etc.) sont mobilisés
pour dénoncer la situation et réclamer des moyens : manque d'effectifs et de lits, salaires trop
bas, heures supplémentaires non payées, conditions de travail de plus en plus folles. Le
problème est tellement grave que les hôpitaux peinent à recruter et à garder les médecins ou les
infirmières !
Le gouvernement tente d'éteindre le feu et multiplie les effets d'annonce mais sans répondre à
l'essentiel.
Il y a également les nouvelles conditions de L’INDEMNISATION DES CHÔMEURS dont la
première tranche de modification est entrée en application le 1er novembre 2019
Tout d’abord, la période de référence ouvrant droit à une indemnisation est modifiée. Jusque-là
il fallait avoir travaillé quatre mois sur les 28 derniers ; dorénavant, ce sera six mois sur les 24
derniers. De plus, jusqu’à présent, au bout d’un mois de travail, le salarié pouvait « recharger »
ses droits à raison d’un mois par mois travaillé supplémentaire ; dorénavant, il lui faudra avoir travaillé six mois sans interruption pour commencer à recharger ses droits à indemnisation.
Conséquence, les salariés, ceux qui galèrent de
CDD en intérim avec des embauches de très
petite durée, vont prendre de plein fouet les
conséquences de ces mesures. Des centaines
de milliers d’entre eux vont se retrouver sans
droit à indemnisation. Ils auront au mieux droit
au RSA, et même pas à l’Allocation de
Solidarité Spécifique (ASS), ce qui, du coup, ne
comptera pas dans le calcul de leur retraite. Et
ainsi, ce sont 3,5 milliards d’euros que Le
gouvernement volent aux chômeurs.
Tout comme il piquera au moins 1 milliard d’euros aux bénéficiaires de L’AIDE PERSONNALISÉE
AU LOGEMENT (APL).
Du public comme du privé, nous sommes victimes de cette guerre menée par le patronat et son
bras armé, le gouvernement, ne nous laissons pas faire ! Suppressions d'emplois ou de postes,
jours de repos rognés, gel des salaires, obligations de mobilité et de flexibilité, pression
permanente de devoir en faire toujours plus pour gagner moins: voilà notre lot quotidien.
Seule une explosion sociale généralisée et non limitée dans le temps fera reculer Macron.
FAISONS de cette journée de grève du 5 décembre le prélude d’une offensive pour défendre nos
intérêts !
· NON Au projet de réforme des régimes de retraite du gouvernement
· NON Aux nouvelles conditions de l’indemnisation des chômeurs
· NON À la réduction de l’APL
· NON au plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif
· NON à la remise en cause du statut de la fonction publique et au démantèlement des
statuts particuliers
· NON à toutes les attaques contre les travailleurs, actifs ou retraités, les jeunes, les
chômeurs.
· Oui à la prise en charge des frais de dépistage des travailleurs contaminés
par la chlordécone
· OUI ! À L’AUGMENTATION DES SALAIRES, DES PENSIONS DE
RETRAITE, DES MINIMA SOCIAUX.
Échangeons et organisons-nous partout où nous nous côtoyons, sur notre lieu de
travail (entreprises, administrations, etc.). Donnons l'élan qu'il faut à notre lutte !
A l’île de la Réunion, mobilisation des syndicats le 5 décembre
A la Réunion, tract intersyndical d'appel à la grève 5 décembre 2019
La CGTM prépare la mobilisation du 5 décembre
Réunie ce mardi 12 novembre 2019 à l’Esat de Rivière l’Or, la Commission Exécutive de la CGTM à lancé un appel à l’organisation d’une très forte mobilisation des salariés pour la journée du 5 décembre.
La CGTM demande à toutes ses organisations de mettre en place partout où ce sera possible, des réunions, des prises de parole, des rassemblements de salarié pour que la riposte aux mesures du gouvernement soit à la hauteur des attaques qui sont portées.
Il faut que partout, la contestation soit vigoureuse.
- Pour dénoncer les attaques gouvernementales contre Assurance chômage.
-Pour exiger une véritable politique en matière d’accompagnement des personnes âgées,
-Pour que les droits de la retraite conquis soient préservés
Dès maintenant la CGTM appelle à organiser partout où c’est possible l’unité d’action des travailleurs. Un seul slogan pour mettre la pression : à lire aussi
Bofè-a Bofè-a, le Ministère du travail déboute Martinique Catering
Nouvelle désillusion de l’entreprise Martinique Catering, qui se trouve en échec une nouvelle fois malgré les grands moyens mises en œuvre pour faire sanctionner le représentant syndical CGTM de l’entreprise : Jean Hugues Monphilé.
En effet la décision du Ministère du travail est tombée et est venue confirmer celle de l’inspection du travail qui avait déjà fait savoir à Martinique Catering, qu’elle rejetait les motifs disciplinaires, du fait que ces motifs n’étaient nullement constitutifs d’une faute lourde, donc ne justifiait pas une décision de licenciement.
En fait rien de tout ce qu’a pu dire l’employeur n’était que des propos fabriqués dans le but d’abuser. Tant il est vrai, qu’à deux reprises d’une part l’Inspection du travail et d’autre part le Ministère du Travail ont par décision, débouté Martinique Catering de sa demande.
La vérité dans cette affaire, qui oppose le représentant syndical CGTM à l’entreprise, est que Martinique Catering poursuit sa vindicte, depuis plusieurs années, contre Monphilé en raison de son activité syndicale. Ceci, en initiant des poursuites disciplinaires infondées et portant atteinte au libre exercice de l’activité syndicale du militant et à son droit d’expression.
Cette situation aujourd’hui, établie sans contestation possible, que Jean Hugues Monphilé est victime depuis de longues années d’attitudes discriminatoires et vindicatives de son employeur. D’ailleurs, il se dit de plus en plus, qu’il faut mettre un terme à ce répugnant manège de la direction de Martinique Catering (ex-Servair) et qu’il est temps que ces gens sans scrupules paient les conséquences de leurs actes.
le 09-11-2019
Macron conspué par des manifestants à la Réunion !
C’est aux cris de : « Macron la Réunion n’est pas à vendre » ! Que le chef de l'Etat et sa horde de hauts fonctionnaires ont été accueillis à leur arrivée sur l’ile de la Réunion.
Dans un tract qui appelait à la mobilisation contre la venue de Macron et contre sa politique, la CGTR avait déjà donné le ton.
Le syndicat dénonçait la situation sur l’ile avec son cortège d’inégalités croissantes, de chômage et de son immense pauvreté.
Interpellé sur ses solutions face au triptyque : chômage, vie chère, logement qui reflète la réalité sociale, mais également sur le rachat de Vindémia par le groupe GBH Macron a répondu à coté : « il faut, dit-il, réfléchir à un panier alimentaire réunionnais pour aider la production locale et les plus fragiles à la fois, payé par l'Etat et peut-être la Région afin de réduire la pauvreté ».
Réponse indécente lorsque l’on sait que 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté, le taux de chômage atteint 24%, et même 42% chez les jeunes. Et le coût de la vie pour un budget moyen de ménage réunionnais est majoré de 7,1% par rapport à la métropole, selon l'Insee. Et que les Réunionnais, ce qu’ils demandent, ce n’est pas la charité mais bien travail, respect et dignité ! Mais cette désinvolture du pouvoir face au désarroi des Réunionnais n’a en fait rien arrangé, puisqu’Emmanuel Macron s’est vite trouvé face à des citoyens en colère.
Il ainsi gagné de voir des manifestants brûlant sa photo tout en scandant des "Macron démission !".D’autre de lui adresser des doigts d'honneur. Ou encore hué par des habitants lors de son passage à la Grande Anse. La presse a relaté que des poubelles et des voitures ont été brûlées. Un incendie aurait également eu lieu à la déchetterie de la commune de la Possession. Le quartier du Chaudron à Saint-Denis, n’était pas en reste puisqu’un fast-food a été pris pour cible, assailli par des manifestants en courroux.
En fait, pour retrouver sa tranquillité de visiteur en vadrouille, Macron a du faire intervenir les forces de l'ordre, avec l'utilisation de gaz lacrymogènes et le déploiement de véhicules blindés. Triste fin de tournée où le fakir, en manque d’inspiration, n’a pas pu réaliser son numéro d’illusionniste !
Succès du Meeting du Collectif Lyannaj pou Dépolyé la Martinique
A l’occasion de la Conférence d’information du vendredi 25 octobre qui s’est tenue à la Maison des Syndicats à l’initiative du COLLECTIF LYANNAJ POU DEPOLYE LA MARTINIQUE, c’est un Public d’environ 120 personne qui a répondu présent et qui a suivi attentivement les précisions qui ont été apportées par les différents intervenants, et plus particulièrement de l’avocat au barreau de Paris Christophe LEGUEVAQUES.
Selon l’avocat, la démarche devra concernée une plainte collective déposée contre l'Etat, en vue d'une réparation pour le préjudice moral lié au chlordécone.
L’avocat évoque plusieurs possibilités et notamment la nécessité d'agir contre l'État au tribunal administratif pour faire indemniser le préjudice moral dit d'anxiété. Car dit-il, depuis que cette action a été lancée, l'État n'arrête pas de dire qu'il reconnaît sa responsabilité. Et d’expliquer que c'est sur la mauvaise gestion de l'Etat, de cette catastrophe sanitaire qui s’annonce durant des années, par l’état, que doit etre lancé cette action.
Mais pour cela, conclu-t-il, l'ensemble de la population et des associations doivent se mobiliser et doivent faire entendre leur voix.
le 27-10-2019
A voir aussi:
Intervention de JEAN-MARIE Gabriel
Vieillissement et pauvreté, aucune réponse de l’état
En Martinique, le constat du vieillissement grandissant de la population pose également la question de la pauvreté grandissante, qui touche de plus en plus cette population de personnes âgée qui vit avec de faibles ressources, misérablement et presque sans moyen de faire valoir des droits.
Le système est à la création de la grande pauvreté
Aujourd’hui en Martinique 36.000 retraités perçoivent moins de 800 euros de pension ! Seulement 3 187 des 60.000 pensionnés du régime général touchent plus de 1200€. C’est donc pas moins de 40 000 retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté en Martinique .
Ces chiffres de la pauvreté qui touchent les retraités du régime général sont plus qu’alarmant et fragilise forcément leur avenir si on y ajoute le fléau de la vie chère, d’autant qu’il est démontré que cette situation semble irréversible.
Les démographes disent que ce phénomène, de vieillissement en Martinique, est le résulta de plusieurs facteurs qui se combinent : 1/le recul régulier de la fécondité qui ne permet plus aujourd’hui le renouvellement des générations (conséquence d’une pollution exacerbée de l’environnement) ; 2/ l’arrivée au grand âge des générations nombreuses nées après-guerre, dans les années 1950 et 1960 ; 3/ le retour au pays des désormais retraités des générations BUMIDOM des années 60 ; 4/ le départ vers l’Europe des jeunes générations répondant ainsi aux promesses d’avenir et enfin 5/ l’augmentation de la durée de vie, fruit des progrès sanitaires et de l’amélioration continue des conditions de vie.
La conséquence en chiffres de ce fait démographique, c’est qu’en 2030, les seniors de Martinique de plus de 60 ans représenteront 36 % de la population totale (23 % en France) et 40 % en 2040 soit, si on se projette vers une population globale de 400.000 habitants, les grandes personnes seront au nombre 160.000.
Des prévisions alarmantes
Alors quid des conditions de vie futurs des grands ainés si rien n’est fait ?
Car si on devient vieux c’est bien grâce aux progrès de la médecine. Mais vivre vieux n’est pas synonymes de vivre en bonne santé. Cette sinistre prévision l’est surtout pour la tranche des plus de 70ans qui représenteront environ 64.000 personnes.
Les besoins seront immenses tant du point du vue des conditions de vie, qu’en termes d’infrastructures de prise en charge de soins, d’accueil, de services d’accompagnement à domicile et de disponibilité des établissements tels que les EHPAD, ou encore les projets d’Habitat inclusif.
D’ailleurs, une étude réalisée par l’INSEE et l’ARS Martinique pronostiquait que le nombre de places en institution (essentiellement des EHPAD) devrait passer en 2020 à 1800, pour répondre à une demande grandissante. La situation d’aujourd’hui est loin d’être satisfaisante puisque selon l’ARS dans un document intitulé « Statiss Antilles-Guyane 2015 », concernant les équipements sanitaires, l’ARS indiquait que le nombre de places installées est de 1364, ce qui laisse apparaitre un sérieux déficit de moyens Et on pourrait en dire autant en matière de protection de la santé, ce qui reste la priorité des plus de 75 ans. Car si rien n’est fait, tous les problèmes de santé concernant le grand âge : personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, de la sclérose en plaques, de la maladie de Parkinson ou d'autres maladies neurodégénératives, la situation risque d’être désastreuse.
C’est un drame qui s’annonce, car en Martinique, les besions du grand âge sont sous-estimé par les services de l’Etat et par les politiciens locaux.
Le projet du gouvernement ne répondra pas aux besoins
La question est si particulière en Martinique qu’on peut d’ores et déjà considérer que le Rapport de la concertation Grand âge et autonomie n’apportera pas les réponses qui sont attendues, tant il est vrai que le vieillissement en Martinique s’accompagne de difficultés de santé supérieures à ce que l’on trouve en France. Parce que l’état d’incapacité psychique ou sanitaire est à un point dégradé qu’aucun schéma n’est comparable avec la France.
Déjà qu’en 2007, une personne sur cinq de 75 ans et plus vivant à domicile et trois sur quatre de celles vivant en institution, souffraient de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés ou encore de pathologies chroniques liées à la contaminations aux pesticides à la nutrition (diabète et obésité), ainsi qu’aux maladies cardiovasculaires. Passé 80 ans, le taux de dépendance progresse très largement encore.
Un 5e risque de sécurité sociale, l’assurance-dépendance, c’est le projet de réforme du gouvernement mais voué à ne pas faire grand-chose puisque son financement fixe déjà ses limites dans des transferts de cotisation de branches.
Un plan Marshall pour la prise en charge du vieillissement
En réalité aucun projet ne concerne la mise en chantier d’un plan global. Pourtant des moyens existent pour résoudre la question de l’habitat. La création d’EHPAD public pour les soins et la médicalisation des personnes. La formule de l’Habitat inclusif qui se situe entre l’habitat à domicile et l’hébergement en institution, répondrait également aux besoins des personnes âgées et personnes en situation de handicap, qui sont nombreux.
Il faudrait une véritable politique de prise en charge par les pouvoirs publics de la perte d'autonomie chez les personnes âgées en Martinique. Et cela se traduirait d’abord par une politique d’emploi et de formation pour se donner les moyens de la prise en charge.
Les emplois liés à la dépendance sont multiples, selon l’INSEE-ARS, les besoins en personnel liés à la dépendance pourraient franchir la barre des 8 000 vers 2030 et celle des 10 000emplois à l’horizon 2040.
Pour nous en Martinique selon toute vraisemblance, cette nouvelle loi ne risque pas d’être à la hauteur des enjeux démographiques pour l’horizon 2040 qui se profile déjà. Il faudra plusieurs milliards d’euros pour répondre aux besoins d’infrastructure, d’accueil, de personnels, de professionnels et la prise en charge des soins. On en est donc très loin du projet Macro-nique de l’assurance-dépendance. Il faudra un plan sérieux, un plan Marshall, pour faire face à ce qui s'annonce pour les plus pauvres de ce pays.
le 12-10-2019
Les travailleurs d’ALBIOMA GALION en grève depuis 4 semaines
Les travailleurs d’ALBIOMA GALION en grève depuis 4 semaines La plateforme revendicative des travailleurs d’ALBIOMA GALION ne comprend que 3 points de revendications :
Transposition de l’accord BINO à l’ensemble du personnel,
Arrêt définitif de la prise de quart à 2 agents,
Arrêt du recours à l’astreinte maintenance pour effectuer des remplacements
cependant les négociations n’aboutissent pas.
Ecoutons ce que nous en dit le secrétaire général Harry LEGARES
La mobilisation du 24 septembre nous ouvre la voie
La CGTM, a appelé les travailleurs le mardi 24 septembre à protester contre les attaques anti-ouvrières, dont la dernière en date la réforme des retraites voulu par Macron et son gouvernement, réforme qui prévoit une sévère baisse des pensions pour le secteur privé comme pour le secteur publics ! Pour répondre à l’appel, c’est environ 600 travailleurs, du privé et de la fonction publique, qui , ont manifesté dans les rues de Fort de France. Aux côtés des employés territoriaux présents en nombre, il y avait ceux des Communaux, de l’EDF, de l’Agriculture, des PTT, de la Santé, de la CTM, du batiment, de l’Usine du Galion ou du Commerce et bien d’autres….
Vers la fin du défilé, une délégation de la CGTM s’est rendue en Préfecture pour faire savoir au représentant de l’Etat, que l’expression de la mobilisation entendait mettre un holà à la politique de réforme menée par le gouvernement. C’est ainsi que les représentants de la délégation ont évoqué tour à tour les exigences de la Confédération.
Ø Pour EDF : la suppression du projet Hercule, qui remet en cause de la politique de péréquation du tarif de l’électricité.
Ø Pour l’Agriculture : l’arrêt immédiat de l’usage des pesticides et la prise en charge du dépistage des ouvriers victimes du chlordécone et du cocktail de pesticides en usage dans la production bananière.
Ø Pour la Santé : l’exigence d’une politique d’offre de soins qui soit respectueuse des besoins de la population et non la gestion arbitraire et cavalière de la direction du CHUM.
Ø Pour les retraités : le maintien du régime de retraite par répartition, solidaire et intergénérationnel, mais également, l’exigence d’un financement par l’état, pour la prise en compte du vieillissement grandissant de la population en Martinique.
Mais pour stopper la politique de réforme mortifère de Macron, la CGTM considère que la grève du mardi 24 septembre ne pourra suffire. Elle ne peut être qu’un point de départ pour les prochaines luttes, puisqu’il s’agit de pousser fort, tous ensembles, pour faire reculer ce gouvernement. Le 24 septembre a donc été pour les travailleurs, qu’une première occasion pour ancrer la nécessité des luttes dans les entreprises. Mais c’est également un premier succès qui en appelle d'autres !
le 29/09/2019
Thomas Cook un exemple du désordre capitaliste !
Le voyagiste Thomas Cook annonce une dette estimée à 1,9 milliard d’euros, et se déclare en faillite ! Dans la foulée, il laisse 22000 salariés sur le carreau et 600 000 clients qui se demandent comment ils vont être rapatriés dans leurs pays respectifs.
Faillite nous dit-on ? Mais la bonne question c’est : à qui a profité la disparition de près de deux milliards d’euros, de dettes accumulées ?
D’ailleurs, au lendemain de l’annonce de la, dite, faillite du géant du voyage, l’historique Thomas Cook, la colère s’est tournée contre les patrons de l’entreprise britannique. Les dirigeants sont pointés du doigt par la presse de Londres. Ils ont empoché 53 millions d’euros, dit-on, alors que la société était au bord du gouffre.
Ainsi, même la presse britannique, qui n’a rien d’une presse vertueuse, dénonce “des patrons cupides qui partent avec une fortune alors que 22 000 travailleurs perdent leur emploi et pour certains d’entre eux, c’est leur vie entière qui s’écroule”.
La moralité de ces patrons est sans limite, puisque même si le gouvernement qui a diligenté une enquête sur cette faillite, notamment sur le rôle du management de Thomas Cook rapporte, qu’il n’y a aucune raison de penser qu’une quelconque sanction viendra punir ces gens-là. Car c’est ainsi que fonctionne le capitalisme, c’est le principe même des sociétés anonymes : où lorsqu’elles se déclarent en faillite, les dirigeants de l’entreprise ne sont responsables ni de la dette, pas plus du sort dramatique des milliers de victimes qu’ils laissent sur le carreau.
La leçon de cette arnaque capitaliste, démontre encore une fois, qu’actionnaires et dirigeants auront su tirer les marrons du feu quand il était encore temps alors que les travailleurs, eux , paieront cash l’addition.
le19-09-2019
Pour répondre aux attaques du gouvernement contre les travailleurs, la Commission exécutive de la CGTM appelle à la grève le 24 septembre 2019
Le 24 septembre, la CGTM appelle donc à la grève et à la mobilisation, tout comme la CGT le même jour pour la France afin de commencer à préparer la riposte des travailleurs contre la réforme des retraites et les nombreuses attaques qui n’épargnent aucun secteur.
Dans la fonction publique, c’est la politique de suppressions de milliers de postes, avec l’introduction de la rupture conventionnelle, et le recours au recrutement de contractuels, donc de précaires. C’est le démantèlement du statut général de la fonction publique qui aboutira, entre autres, à affaiblir les compétences des représentants des agents dans les instances. Ainsi, le gouvernement veut dépouiller ses instances consultatives de tout droit de regard sur ses décisions en matière d’affectation et de rémunération.
Dans le secteur privé, le gouvernement est également à l’offensive sur l’indemnisation des travailleurs privés d’emploi. Sous le prétexte fallacieux et hypocrite de remettre tout le monde au travail, le gouvernement entend contraindre les chômeurs à accepter un emploi, quel que soit le salaire.
La réforme des régimes de retraite concerne TOUS les travailleurs, secteur public comme secteur privé. L’objectif avoué est clair : allonger la durée de cotisations et de réduire le montant des pensions de ceux qui choisiraient de partir avant l’âge légal.
Les mesures scélérates du gouvernement qui accablent les travailleurs et protègent les capitalistes défilent à grande vitesse. Ce contexte économique et social entraine et nourrit le mécontentement dans les couches populaires, ici et ailleurs. L’avidité des capitalistes et le parti pris affiché de Macron ne peuvent qu’entrainer la poursuite de la détérioration des conditions de vie et de travail. Face à cette situation, nous travailleurs avons à réagir. Nous représentons une force. C’est une réalité sociale. Tout ce qui fonctionne, toutes les richesses qui sont créées sont le fruit de notre travail. Mais lors de la distribution ou la répartition de ces richesses, nous sommes les derniers et les plus mal servis.
Alors, le 24 septembre faisons un premier pas pour faire reculer le gouvernement : Rendez-vous à 8h à la Maison des Syndicats. Lire le rapport suivant:
C’est au mouvement syndical cégétiste que s’attaque Martinique Catering
Martinique CATERING : L’acharnement continue…… Les responsables de la société Martinique CATERING ont décidé d’aller jusqu’au bout de leur acharnement contre le délégué du personnel et secrétaire général du commerce Jean-Hugues MOMPHILE. Malgré le refus explicite de l’inspecteur du travail et du refus implicite du ministère du travail d’invalider leur demande de licenciement ces dirigeants ont fait jouer leurs relations pour tenter de faire invalider ces deux décisions et continuer la procédure. Cette chasse à l’homme remonte à plusieurs années, le camarade est sur le coup de sa 6eme procédure sans oublier les nombreuses sanctions disciplinaires. Leur but est de se débarrasser de ce camarade gênant qui les empêche de mener par le bout du nez les salariés de cette société. Cependant ne soyons pas dupe car derrière leur persévérance sans faille pour arriver à leur fin avec la complicité d’une organisation syndicale, c’est le syndicat CGTM au sein de cette entreprise qui est visée. Lors de la Commission exécutive du 10 septembre les membres ont manifesté leur soutien aux camarades cégétistes de Martinique Catering par le vote d’une motion.
Soyons solidaires des camarades de Martinique Catering qui mènent ce combat contre cette bande de scélérats !!!
Le 15/09/2019
Lé patwon épi makron ka ataké An nou doubout ! An nou filé zam nou
Le gouvernement Macron poursuit la politique de ceux qui l’ont précédé, en amplifiant les mesures en faveur des capitalistes et donc au détriment des travailleurs : Mise en place par ordonnances du CSE(Comité Social et Economique) qui restreint considérablement la représentation syndicale, protection des patrons pour les aider à licencier sans risque, instauration d’un plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif, loi de janvier 2018 de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 pour mettre sous contrôle les collectivités territoriales. D’autres mesures ne laissant rien augurer de bon pour les travailleurs sont imminentes. Dans la fonction publique, c’est la politique de suppressions de milliers de postes, avec l’introduction de la rupture conventionnelle, et le recours au recrutement de contractuels, donc de précaires. C’est le démantèlement du statut général de la fonction publique qui aboutira, entre autres, à affaiblir les compétences des représentants des agents dans les instances. Ainsi, le gouvernement veut dépouiller ses instances consultatives de tout droit de regard sur ses décisions en matière d’affectation et de rémunération. Dans le secteur privé, le gouvernement est également à l’offensive sur l’indemnisation des travailleurs privés d’emploi. Sous le prétexte fallacieux et hypocrite de remettre tout le monde au travail, le gouvernement entend contraindre les chômeurs à accepter un emploi, quel que soit le salaire,
La réforme des régimes de retraite concerne TOUS les travailleurs, secteur public comme secteur privé. L’objectif avoué est clair : allonger la durée de travail au-delà de 62 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein et réduire le montant des pensions de ceux qui choisiraient de partir à l’âge légal de 62 ans.
« En même temps », des vagues de licenciements ou de suppressions de postes que certains appellent maintenant pudiquement « restructurations » touchent de plus en plus de travailleurs et d’entreprises en France (Carrefour, General Electrics, Alsthom, Conforama, etc…).Des milliers de salariés sont en sursis et inquiets.
En Martinique, citons le cas de ceux de France Antilles dont l’entreprise vient d’être placée en redressement judiciaire, ou encore de la clinique Sainte-Marie dont l’avenir est incertain. Il y a les restructurations à la Sécurité Sociale, à la Caisse d’Allocations Familiales, dans la Santé (hôpitaux), dans les Finances publiques, aux Affaires Sociales (Direction du travail, pôle Emploi) qui s’accompagnent de suppressions de postes et de non remplacements de départ à la retraite. Autant de mesures qui auront pour conséquences la poursuite de la dégradation des conditions d’accueil des usagers ainsi que celle des conditions de travail des agents en activité.
Il y a encore la situation des travailleurs ayant des « Contrats aidés », qui interviennent notamment dans de nombreuses associations et dans l’Education nationale. La poursuite de la politique de non reconduction de ces contrats par le gouvernement à partir de septembre 2019 pour la troisième année consécutive constitue ni plus ni moins un vaste plan social qui ne dit pas son nom. Sans compter les ruptures conventionnelles imposées, véritables licenciements déguisés.
Enfin, il y a ce scandale sanitaire que constitue la contamination de la population, et notamment les ouvriers agricoles par le chlordécone et autres pesticides utilisés sans limite pendant des années. L’Etat, malgré les promesses faites en 2018 par Macron concernant l’ouverture d’un registre des maladies professionnelles pour les ouvriers atteints de cancer, traine les pieds. Et ce n’est pas la récente mise en place d’une commission d’enquête très encadrée qui contraindra le gouvernement à prendre en charge les victimes.
Les mesures scélérates du gouvernement qui accablent les travailleurs et protègent les capitalistes défilent à grande vitesse.Ce contexte économique et social entraine et nourrit le mécontentement dans les couches populaires, ici et ailleurs. L’avidité des capitalistes et le parti pris affiché de Macron ne peuvent qu’entrainer la poursuite de la détérioration des conditions de vie et de travail.
Face à cette situation, nous travailleurs avons à réagir. Nous représentons une force. C’est une réalité sociale. Tout ce qui fonctionne, toutes les richesses qui sont créées sont le fruit de notre travail. Mais lors de la distribution ou la répartition de ces richesses, nous sommes les derniers et les plus mal servis.
Dix ans après les grèves de 2009 en Guyane, en Guadeloupe, en Martinique et à la Réunion, le mouvement des Gilets Jaunes en France, bien que limité, est venu rappeler que ce sont ceux qui se battent qui obtiennent des avancées, si minimes soient elles. Ce mouvementa eu le mérite de montrer que la mobilisation reste le meilleur moyen de faire reculer le gouvernement.
De récentes mobilisations de salariés face à des mesures ou des situations allant à l’encontre de leurs intérêts ont montré que la capacité et la volonté de ne pas subir et de réagir existent : mouvements de grève des travailleurs de la Société Martiniquaise de Distribution et de Services (marché de l’eau), des pompiers territoriaux, des agents du Centre Pénitentiaire de Ducos, des travailleurs des finances publiques, de ceux de la Sécurité Sociale, etc. Mais elles demeurent encore partielles et sectorielles.
Pour défendre nos intérêts, reconsidérons donc cette situation et organisons-nous partout où nous intervenons, et principalement sur notre lieu de travail, dans nos ateliers, dans nos services, sur nos habitations. Prenons conscience de nos formidables capacités en échangeant des informations, en prévoyant ensemble, en établissant des objectifs communs, pour lutter ensemble et ne pas subir ces mesures dégradantes.
Établissons des cahiers de revendications qui collent à nos préoccupations pour les populariser et les défendre partout.
- Arrêt des licenciements et des suppressions de postes, - Arrêt du recours au travail intérimaire au lieu d’embaucher des salariés en contrats à durée indéterminée - Reconduction des salariés sous Contrat à Durée Déterminée exerçant dans les associations et les administrations et dont le travail est indispensable par la pérennisation de leur contrat. - Augmentation uniforme des salaires de 300€ et leur indexation automatique sur la variation des prix, - Salaire minimum de 1800 euros nets, - Semaine de 32h sans perte de salaire. - Reconnaissance de l’empoisonnement par le chloredécone et autres pesticides comme maladie professionnelle - Le traitement des échouages des algues sargasses afin de protéger la population - Affectation de l’argent public pour des dépenses publiques utiles, et non pour la gabegie. - Un réseau de transport public gratuit adapté et couvrant l’intégralité du territoire.
Les capitalistes mènent une guerre sociale contre les travailleurs et les mesures du gouvernement à leur service feront mal à tous les travailleurs
La date du 24 septembre 2019 a été annoncée par la CGT France pour une journée d’actions. On ne déclenche pas une mobilisation, une grève en claquant des doigts, mais on la prépare. Le rapport de force contre le patronat exploiteur et l’Etat-patron doit commencer par se construire dans les têtes. Saisissons donc cette opportunité pour amorcer le débat dans nos rangs et nous prononcer sur la riposte nécessaire contre les mesures annoncées et pour la défense de nos intérêts.
Le groupe Bernard HAYOT achète 209 magasins dans l'Océan Indien
Lorsque Bernard HAYOT, il y a quelques mois de cela, avait déclaré dans l’hémicycle du Conseil Général que « La Martinique n’est pas suffisamment bien gérée, ailleurs c’est mieux», il avait soulevé un tollé de mécontentement, mais au vu de son actualité des affaires, il faut constater que l’homme d’affaire avait de bonnes raisons d’affirmer son point de vue.
Mais c’est qui Bernard Hayot ? C’est le béké de Martinique qui est aujourd’hui à la tête d’un groupe nommé GBH. Ce groupe est présent en Martinique et Guadeloupe, en Guyane, à Sainte-Lucie, en République dominicaine, à Trinidad & Tobago, au Maroc, en Algérie, au Ghana, en Côte d’Ivoire, en Chine, à la Réunion et en Nouvelle-Calédonie, autour de trois principaux pôles d’activité : distribution automobile, grande distribution et activités industrielles. GBH regroupe 8500 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros dont 80% hors de Martinique, où est situé le siège social de GBH.
Comme pour montrer son intention d’étendre son empire du côté de l’Océan Indien, le groupe GBH (groupe Bernard HAYOT) a annoncé le lundi 22 juillet 2019 le rachat de la filiale réunionnaise de Casino appelée Vindémia. Cette filiale gère les enseignes Jumbo et Score ce qui chiffre le total de la transaction à 219 millions d'euros et qui correspond à la prise de contrôle de 209 magasins.
Mais du côté des travailleurs déjà des voix s’élèvent et ils ont raison d’exprimer leurs craintes. Celles de voir, suite à ce rachat de leur entreprise, monsieur HAYOT supprimer des emplois. Ils disent que GBH a racheté Vindémia pour en dégager des bénéfices, alors quid, avec les trois Carrefour à la Réunion, de l’avenir des emplois des salariés des magasins Jumbo Score (Vindémia), qui s’occupe également de distribution de détail de produits agro-alimentaires ?
Alors il vaut mieux croire qu’avec le Groupe Hayot, la situation sera plus compliquée Puisque ces salariés ont en mémoire les conflits à Carrefour ou encore à Décathlon ou là, B.Hayot, face à leur lutte pour de meilleurs salaires, n’a pas hésité à faire intervenir ses huissiers. Et c’est ce même Bernard Hayot qui avait exigé du tribunal que les grévistes soient condamnés à lui verser une provision de 240 000 euros.
C’est bien cet homme que la petite bourgeoisie en Martinique, désigne avec complaisance comme celui qui « a apporté sa contribution au développement moderne d’espaces économiques et d’expression culturelle » (Arlette Bravo Prudent)
Pour nous, il reste un capitaliste, qui tout au long de sa vie, a construit sa fortune à la faveur de l’exploitation du travail des salariés des Antilles. Et en agissant comme il le fait dans l’Océan Indien, il témoigne qu’il ne s’arrêtera pas en si bon chemin.
le 29-07-2019
Les salariés de la SMDS ont gagné la bataille
Il a fallu plusieurs jours d’avertissement, plusieurs assemblées générales, l’appel à la grève et la mobilisation des salariés dans les rues de la ville de Sainte-Marie pour faire reculer dans leurs manœuvres les élus de Cap Nord Martinique (Communauté d’agglomération du pays Nord).
En effet, ces derniers avaient bel et bien voté la décision de transférer la concession du service public de l’eau, de la SMDS (Société martiniquaise de distribution et de services), au bénéfice de la SME (la société martiniquaise des eaux), avec à la clé plusieurs suppressions d’emplois.
Mais que sait-on sur la SMDS et la SME ?
Que l’on parle de la SME ( groupe SUEZ )ou de la SMDS ( groupe SAUR), on parle de sociétés qui sont des filiales de gros groupes financiers français qui interviennent à l’international sur le contrôle du marché de l’eau et de l’assainissement en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique du Sud.
Ce sont des multinationales qui contrôlent les installations d’assainissement collectif ou non collectif, la gestion des clientèles, les études d’installations et la distribution d’eau potable dans les grandes métropoles. Conséquence de cette main mise, récemment, lors d’une enquête sur le contrat liant l'agglomération de Nîmes Métropole et la Saur il a été constaté qu’une marge trop importante avait été effectuée par la société Saur et que les Nîmois payaient donc entre 30 et 40 % leur eau trop chère. D’ailleurs, ce même constat pourrait être fait pour la SME, qui elle se trouve être la filiale d’abord du géant La Lyonnaise des Eaux devenu ensuite le Groupe SUEZ, puisque cette société locale a fait l’objet de moult contestations de factures par les consommateurs d’eau du Sud de la Martinique.
Ces présentations étant faites, on peut donc comprendre la méfiance qui a animé le collectif des salariés syndiqué à la CGTM. Car c’est précisément à l’occasion du transfert de ce marché de l’eau de la région Nord Caraïbes, de la SMDS vers la SME, que les travailleurs se sont rendu compte que c’est à leur détriment que la SME avait raflé le contrat, puisqu’elle avait dans sa transaction envisagée de licencier plusieurs salariés.
Et c’est bien ce marché de dupes qui mit le feu aux poudres. L’intervention du syndicat de salariés fut rapide, la confusion de genre entre la SME et les élus de Cap-Nord, qui envisageaient de supprimer plusieurs emplois à la reprise du marché, a été dénoncée. Et très rapidement les salariés envisageront de donner une suite à leur révélation.
C’est ainsi, qu’une l'assemblée générale du personnel se tiendra au siège social de la société, à Sainte-Marie. Les salariés, refusant de vivre dans une angoisse permanente ont décidé à l'unanimité de lancer un préavis de grève. Avec à la clé, un ultimatum qui consistait à dire que si avant trois jours aucune garantie n'est apportée, concernant le transfert de tout le personnel qui travaille actuellement sur le marché de Cap Nord, vers la SME, rien ne sera plus comme avant, car il n’est pas question que se fasse une transaction sans le maintien de tous les emplois !
Cette résolution à portée ses fruits, car la réaction publique n’a pas trainé puisqu’au lendemain de la mise en œuvre du préavis de grève déposé pour le 18 juin, la décision du tribunal administratif d’annuler la transaction attribué à la SME est tombée le lendemain soit le mercredi 19 juin 2019, il ne fallait pas plus pour satisfaire les salariés mobilisés qui décidèrent, dès lors, de suspendre leur mouvement de grève.
Encore une fois la détermination des travailleurs a payé !
Le 30/06/2019
Les riches coûtent "un pognon de dingue"
La sociologue Monique Pinçon- Charlot et le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, ont évoqué sur le stand confédéral le pillage de l’État par les riches. Suppression de l’ISF, reconduction du CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi), baisse de l’impôt sur les sociétés, création de la flat tax... les cadeaux fiscaux offerts par Emmanuel Macron aux plus riches s’élèvent à des milliards d’euros. Ce sont bien les riches qui coûtent « un pognon de dingue » à l’État.« Avec Emmanuel Macron, on est passé à une dimension qui n’a plus rien à voir avec Nicolas Sarkozy et son bouclier fiscal d’un million d’eu- ros. Là, ce sont 50 milliards d’euros donnés sans condition aux plus riches », rappelle Monique Pinçon-Charlot, qui vient de publier avec Michel Pinçon Le Président des ultras-riches. La sociologue dresse en filigrane le portrait d’un pouvoir au service de la bourgeoisie.
« Une classe de prédateurs » Pour rappel, l’Assemblée nationale est constituée de 0,2 % d’ouvriers alors qu’ils représentent 20 % de la société, tandis que les cadres et les professions intellectuelles supérieures représentent 76 % des députés, contre 18% de la population active.
Sur 32 ministres et secrétaires d’État, 15 sont millionnaires. La ministre du Travail Muriel Pénicaud détient le patrimoine le plus élevé avec notamment 5,9 millions d’euros de valeurs immobilières.« Avec ce pouvoir-là, l’État est pillé “par tous les bouts” par la classe oligarchique. Il faut rappeler que Muriel Pénicaud a fait en une journée 1,7 million de plus-value grâce à la montée des actions de Danone, alors qu’elle venait d’annoncer un plan social.
Ce pouvoir défend les intérêts de l’oligarchie », témoigne Monique Pinçon-Charlot. Orchestré par Emmanuel Macron, ce pillage s’élève à des milliards d’euros, au détriment de l’État :« Pour la première fois, les revenus du capital vont être imposés à un plafond inférieur aux revenus des salariés. Ils ont raconté que la flat tax, c’était un forfait à 30 %. C’est faux, c’est une imposition à 12,8 %. C’est dire la vigilance qu’il faut avoir pour lutter contre une classe de prédateurs. Ce ne sont plus des riches, ce sont des criminels. Ce n’est pas seulement de la délinquance en col blanc. C’est criminel de par les conséquences que ça a pour nous tous. » Après trente ans d’enquête sociologique auprès des dynasties au pouvoir, la sociologue a posé un constat sans concession sur le nouveau visage du capitalisme et ses conséquences pour la démocratie et la planète. « On a vu le capitalisme passer d’un capitalisme paternaliste et national à un capitalisme prédateur et mondialisé. Le dérèglement climatique est très important à prendre en compte, car c’est la synthèse de cette réalité. » Les cadeaux faits aux plus riches se font en parallèle de la casse des services publics. « Aujourd’hui, il n’y a plus de secteur public. Emmanuel Macron essaie de manipuler les “gilets jaunes” en supprimant l’ENA. Mais supprimer l’ENA, c’est son job, c’est ce que lui demande l’oligarchie, car l’ENA forme quand même de petits contre-pouvoirs au sein de l’appareil d’État. Or l’oligarchie veut que l’État soit libre pour que le renard entre dans le poulailler », estime Monique Pinçon-Charlot.
Chaque cadeau fait aux riches se traduit par la casse des droits sociaux : suppression de 120 000 emplois aidés avec la suppression d’un milliard d’euros, la baisse des APL à hauteur de 1,7 milliard d’euros, la ponction de la CSG.« Avec ce livre, on apprend qu’avec les 50 milliards de CICE, on pourrait éradiquer la pauvreté », explique Philippe Martinez. « La première bataille est idéologique : il faut casser l’idée qu’on doit se partager la misère, pendant qu’eux se goinfrent. Il faut un minimum d’éducation politique et économique, pour mobiliser et répondre à l’idée qu’il n’y pas d’argent. Il faut savoir où chercher l’argent. Quand des soignants, parce qu’ils aiment leur métier, doivent aller jusqu’à acheter dans le supermarché d’en face du matériel pour travailler, ça montre qu’il faut éduquer et sensibiliser. »
D’où ce slogan cher aux militants : de l’argent, il y en a, dans les poches du patronat
le 03-06-2019
La FEDOM déjà au taquet pour exiger aides, subventions et exonérations au gouvernement
L’Assemblée générale de la FEDOM (Fédération des entreprises d'Outre-mer) s’est tenue au siège parisien de la BRED, banque qui soit dit en passant, appartient la seconde plus grande institution bancaire coopérative mondiale et c’est là, tout un symbole !
Cette assemblée générale a été l’occasion pour les patrons, de rappeler que le gouvernement Macron a bien répondu à ses injonctions. En effet la FEDOM avait demandé à Macron de pérenniser les « niches fiscales » consacrées à l’Outre-mer, et ça a été fait. L’exigence du jour de la FEDOM, concerne une pressante demande de révision des aides que verse le gouvernement.
Il faut se souvenir que Philibert, ancien conseiller à la Présidence du MEDEF et actuel président de la FEDOM, avait mis en garde le gouvernement, juste à l’ouverture de la campagne des européennes, sur la nécessité de de laisser les« niches fiscales » en l’état. Il faut donc comprendre que Macron n’a fait qu’obéir aux ordres du patronat des entreprises d'Outre-mer.
Et d’ailleurs c’est fort de cela, que d’ores et déjà, Philibert annonce que la FEDOM plaidera pour des "mesures choc" comme : l'exonération totale pendant trois ou cinq ans pour une première embauche, le bénéfice ouvert à tous les secteurs de l'industrie aux abattements supplémentaires accordés aux zones franches d'activités de nouvelle génération, ou encore l'augmentation du crédit d'impôt mécénat pour les entreprises situées en Outre-mer et tout ça, dès le prochain projet de loi de finance 2020.
Pour cette classe capitaliste, c’est bien comme cela que doit fonctionner la société pour permettre aux riches de rester riches malgré la crise, voire de devenir encore plus riches, en exploitant encore plus les travailleurs ! Car c’est bien le travail salarié, qui est la source de toutes les richesses, qu’ils s’accaparent. Les riches plus riches et les travailleurs plus pauvres, c’est là le seul résultat de toutes les politiques d’austérité et de recul social de ces dernières décennies, politique invariablement menée par Macron ou ses prédécesseurs.
Encore une fois, la FEDOM illustre bien tout ce jeu cynique qui montre bien que les cadeaux de toute sorte vont aux patrons et aux actionnaires (1 milliard de profit en niches fiscales) et où à l’inverse, des sacrifices sont imposés aux travailleurs qui les ramènent en arrière, à un rythme de plus en plus effréné.
C’est pourquoi, la seule chose qui les arrêtera, c’est quand les travailleurs à leur tour, défendront leurs intérêts avec la même détermination que les patrons et actionnaires défendent les leurs. Et pour arriver à cela, il faut préparer cette offensive en utilisant toutes les occasions qui se présenteront pour qu’ils fassent entendre leurs propres exigences face à la crise et au désarroi orchestré par la classe capitaliste.
le 03-06-2019
La grève des Sapeurs-Pompiers de Martinique
Lancé le jeudi 2 mai, par 3 organisations syndicales dont la CGTM, la grève des Sapeurs-Pompiers de Martinique s’est conclue le jeudi 16 mai par la signature d’un protocole d'accord signé par les différentes parties. On peut sans hésiter, dire que cette mobilisation des Pompiers de Martinique, qui a duré deux semaines, a été percutante tant les grévistes ont occupé l’espace public (établissement CTM, SDIS, la rue…) par leurs rassemblements et manifestations. Ainsi, la direction du SDIS, de même que le représentant de la CTM n’avaient pas d’autres choix que de venir à la table de négociation pour trouver une issue au conflit. Il faut noter que sur les principales revendications, les parties ont pu trouver un terrain d'entente.
Élu en février 2015 pour son premier mandat, Philippe Martinez vient d’être réélu à l’ occasion du 52è Congrès par le comité confédéral national (CCN) avec 93,4 % des voix, Secrétaire Général de la CGT. Ce Congrès, de l’avis de certains participants, a été traversé par l’expression des soutiens au bilan de l’activité mais également par des points de vue critiques, qui ont porté notamment sur l’organisation des débats qui aurait court-circuité une expression plus large de points de vue des congressistes. Par ailleurs, les échanges ont concernées la construction des luttes, et des chemins pour y parvenir que sont les cahiers revendicatifs, les assemblées générales ou encore la démarche de syndicalisation pour convaincre le salarié à adhérer. Tout ceci, afin qu’émerge au sein de la CGT une réponse des travailleurs à la hauteur des attaques du patronat. Il y eu aussi, la confrontation des avis convergents ou divergents. Dans le besoin bien compris de construire un rapport de forces en faveur des salariés. Ce fut le cas de l’expression de besoin de convergences en faveur du mouvement des gilets jaunes ou encore des jeunes, mobilisés autour de la question du climat. Mais également de divergences exprimées particulièrement sur la question de l’unité syndicale avec FO ou la CFDT. Les échanges autour de ces controverses ont pour toiles de fond, l’actualité sociale de ces derniers mois autour des ordonnances ou encore de la loi travail de 2016. Les débats ont également posé la question de la ré-adhésion de la CGT à la Fédération syndicale mondiale (FSM), affiliation que la CGT avait abandonnée en 1995. Les défenseurs de cette proposition, n’ont pas manqué de rappeler que c’était là une demande qui se légitimait du fait de l’adhésion actuelle de la CGT, à la Confédération Européenne des Syndicats (CES), à la Confédération syndicale internationale (CSI). L’existence des clivages qui se sont exprimés au sein du Congrès, de toute évidence ces expressions n’ont pas eu pour effet d’empêcher l’élection de Philippe MARTINEZ et son équipe. Dès lors, on peut penser que cette légitimité acquise par la nouvelle direction lui permettra de mettre en place son programme. Et puisque le document d’orientation entend durcir le ton contre le gouvernement, et contre le patronat, alors vivement qu’on y soit !. le 18-05-2019
A qui profitent réellement les aides de l’état providence ?
C’est Jean-Pierre Philibert, ancien conseiller à la Présidence du MEDEF et actuel président de la FEDOM (Fédération des Entreprises d'Outre-Mer), qui nous apporte la réponse à cette question, le 23 avril dernier de sa « Lettre d'information » hebdomadaire n°334 de la FEDOM.
C'est suite à l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron où ce dernier évoqua l’excès de générosité des « niches fiscales » consacrées à l’Outre-mer que Jean-Pierre Philibert, explique dans sa Lettre d’information en quoi les déclarations de Macron, si ces annonces devaient voir le jour, seraient préjudiciables aux portefeuilles des patrons de l’outre-Mer.
C’est au bas mot, dit-il, 1 milliard d’euros de dons sous forme d’aides, qui sera supprimé de la cagnotte qui est accordée chaque année aux patrons. L’exercice pour obtenir des avantages fiscaux est bien connu, le motif est presque facile, c’est souvent une aide à l’exonération fiscale ou sociale qui vise, selon les patrons, à soutenir l'investissement outre-mer, développer l’emploi et améliorer la compétitivité des entreprises.
En réalité, ces aides massives servent rarement à ces objectifs de développement de l’emploi, mais sont plutôt destinées pour une bonne part, à grossir les dividendes distribués à leurs actionnaires.
D’ailleurs les résultats des politiques d’emploi en Martinique sont là pour en témoigner. Les statistiques officielles du chômage, démontrent que ce chiffre annuel n’est jamais en baisse. Chaque année le chômage augmente de 1,5%.
Pourtant quel que soit leurs secteurs d’activité d’origine, que cela soit pour l’hôtellerie, le bâtiment, l’industrie ou le commerce, les patrons empochent, dès qu’ils en font la demande, de plusieurs millions de subventions et d’aides de toutes sortes.
Et pour cela, l’argumentaire privilégié est la de dramatisation des difficultés de l’économie Martiniquaise. Cette incantation patronale suffit largement à ce gouvernement de bons domestiques, pour que dans la foulée, une pléthore de mesures se créent, de toute pièce par le gouvernement, uniquement pour leurs besoins, sans que leur soient exigés en retour ni résultats ni contreparties.
Un aperçu du florilège des dispositifs ciblés par les « coups de rabot » Macronien, et que semble tant redouter JP Philibert:
-Baisse du plafond de la défiscalisation Outre-mer -Suppression progressive dès 2009 de la dépense fiscale liée au logement libre et intermédiaire -Réformes des exonérations de charges sociales -Réforme puis la suppression de la « TVA non perçue récupérable -Coups de « rabot » des avantages fiscaux accordés dans le cadre des dispositifs d'aide à l'investissement outre-mer -Suppression de l'avantage fiscal relatif aux investissements réalisés outre-mer dans le domaine de la production d'énergie photovoltaïque -Suppression de l'abattement d'un tiers sur le résultat des exploitations situées dans les DOM -Suppression du « Scellier outre-mer
Avec ce petit coin du voile levé, il est facile de se faire une idée plus précise sur les fortunes que drainent les largesses du gouvernement à ces patrons qui se goinfrent des bonus des « niches fiscales » à longueur d’année ?
Alors, n’est-il pas temps de remettre en cause cette société où c’est seulement un petit groupe d’hommes, qui vit dans l’opulence en détenant toute la fortune produite, quant au même moment, le plus grand nombre est ghettoïsé sans avenir, avec un pouvoir d’achat de misère et des conditions de vie indécentes. le 06-05-2019
La CGTM interpelle la DIECCTE sur son action, quant aux conséquences de l’usage massif des pesticides en Martinique
A l’occasion de la réunion de l’Observatoire d’appui au dialogue social qui s’est tenue à la Dieccte vendredi dernier. La CGTM à cette occasion, n’a pas manqué d’attirer l’attention de la direction de la Dieccte sur la question du Chlordécone et des pesticides en générales. Ceci, tant il apparait que l’administration du travail reste discrète sur l’évaluation du danger et sa prise en compte, dans le cadre des activités professionnelles de la production agricole.
Pourtant, nombre de questions pour évaluer le phénomène, sur la santé des ouvriers agricoles, sont jusqu’ici sans réponses. La CGTM pense qu’il est temps que soit établit les responsabilités et réclame qu’une enquête sérieuse soit mise en œuvre par l’administration pour faire la lumière sur ce scandale.
La demande est légitime car nombre de réponses qui dépendent de l’activité de contrôle de l’administration, elle-même, restent mystérieusement réponses. C’est le cas concernant le Tonnage de pesticides entrée en Martinique de 1973 à 2000 n’a jamais été communiqué pourtant les services de douanes ont les chiffres ? Ou encore d’un bilan de l’activité des inspecteurs des services de contrôle de la Dieccte dans les entreprises comme, l’autorise le Code du travail ! Pourquoi il se fait un secret, de savoir le tonnage de pesticides entré en Martinique, alors que le Chlordécone était commercialisé par l’entreprise Laguarigue en Martinique, et par son ancien directeur général très connu dans le milieu agricole de l’époque, qui était monsieur Yves Hayot, décédé depuis ?
D’ailleurs des documents révèlent que l’entreprise Laguarigue a reconstitué un stock gigantesque de Chlordécone, alors que le produit n’était déjà plus homologué ! Selon une enquête révélée par le journal « Le Monde publié le 07 juin 2018 », 1 560 tonnes « ont bien été dédouanées à leur arrivée aux Antilles » en 1990 et 1991, précisent les enquêteurs du journal.
Pourquoi la Commission des toxiques, qui dépendait du ministère de l’agriculture, a autorisé l’utilisation du Chlordécone en 1972, alors que trois ans plus tôt, cette demande avait pourtant été rejetée en raison de la toxicité de la molécule ?
Comment, s’interroge l’Institut national de la recherche agronomique, que la commission des toxiques a-t-elle pu ignorer les signaux d’alerte concernant les données, sur les risques, publiées dans de nombreux rapports aux Etats-Unis, qui classent le Chlordécone dans le groupe des cancérogènes potentiels ?
D’ailleurs, pourquoi les pesticides sont toujours utilisés alors que le principe de précaution devrait entrainer leurs suppressions. Le gouvernement continu-t-il à privilégier l’économie sur la santé des populations ?
Les questionnements de la CGTM sont rendus d’autant plus sérieux, que le Service Direction de la Santé de la Commission Européenne dans un rapport de mai –juin 2018 a établi que les derniers chiffres de la quantité de pesticides vendus en France (2016), démontrent qu’il y a une augmentation de 12 % de mise en vente des produits par rapport à 2009 !
Et alors concernant la répercussion et les conséquences, de ce triste bilan des ventes que rapporte la Commission européenne, pour la Martinique ?
Le rapport indique que la France a entrepris un certain nombre d’initiatives importantes dans le cadre de la directive, telles que des systèmes de collecte d’informations sur l’empoisonnement chronique et aigu, ou encore ; une série de mesures adoptées dans le cadre de la loi Labbé pour réduire l’utilisation de pesticides, mais aucune information sur cette question, ne transpire non plus !
Aujourd’hui, une chose est certaine, c’est qu’on peut s’appuyer sur la recherche médicale ainsi que sur le niveau des connaissances produites pour évaluer les conséquences de ces produits sur la santé de chacun : la limite maximale résiduelle, la bioaccumulation, l’effet cocktail de plus de 160 molécules toxiques etc…
Pour toutes ces raisons, la CGTM s’appuyant sur la prise de conscience collective des salariés agricoles, à propos de la mise en danger d’autrui:
-Exige que l’administration, questionne plus en avant le modèle agricole productiviste.
-Exige que soit engagé des études statistiques suffisantes, complétées par des études de biologies cellulaires de toxicologie d’éco-toxicologie et surtout de TOXICOGENOMIQUE, pour des réponses pratiques concrètes.
-Exige des réponses aux questions posées mais également que soit rendu publique les raisons qui ont servi de base à l’autorisation de mise sur le marché du CHLORDECONE.
-Exige enfin, la prise en charge complète de toutes les personnes, qui sont aujourd’hui, victimes de cet empoisonnement.
le 06-05-2019
Vive le 1er mai journée de lutte internationaliste !
Vive le 1er mai journée de lutte internationaliste !
Les évènements qui fondèrent le 1er Mai, commenceront à Chicago en 1886. avec la déclaration suivante des ouvriers américains: « A partir d’aujourd’hui, nul ouvrier ne doit travailler plus de 8 heures par jour ! 8 heures de travail ! 8 heures de repos ! 8 heures d’éducation ! »
C’est parce qu’ils étaient durement confrontés à l’exploitation capitaliste, encore exacerbée par la nouvelle crise de 1884. Chômage, misère, conditions de travail et de vie déplorables … que les ouvriers américains accompagnés des organisations ouvrières, regroupées dans l’AmericanFederation of Labor (AFL), décident que cette journée de mobilisation serait fixée au 1er mai. Pourquoi cette date ? Selon l’usage, c’était le «Moving day», le jour des renouvèlements des contrats de travail. L’AFL réclame au patronat que les nouveaux contrats soient fondés sur la journée de 8 heures.
Ce 1er mai 1886, jamais les travailleurs n’avaient été si nombreux à vouloir se mobiliser. Jamais non plus, on avait vu autant de manifestations appelées partout sur le même mot d’ordre unificateur: la journée de 8 h ! Plus de 5000 grèves, 200 000manifestants dans les grandes villes industrielles…
Le 1er Mai, devient un symbole du combat internationaliste qui se perpétue.
le 1er mai 1890, la classe ouvrière se rassemble au grand jour, de Paris à Stockholm, Londres, New-York, à Prague, Barcelone, Vienne L’organisation, la discipline des masses frappent d’effroi la bourgeoisie. A Paris, 100 000 manifestants, se rassemblent sur les revendications : journée de 8 heures, limitation du travail des enfants et des femmes, repos d’un jour par semaine, suppression du travail de nuit….
Le 1er mai 1891, à Fourmies, dans le Nord de la France, la troupe tire sur la foule faisant 9 morts et 35 blessés.
Le 1er mai 1906 la CGT (créée en 1895), lance le mot d’ordre: « A partirdu 1er mai 1906, nous ne travaillerons plus que 8 h parjour » lit-on sur la banderole accrochée à la façade de la Bourse du travail à Paris. Le 1er mai 1919, en France, les travailleurs et leur syndicat, la CGT, fêtent la victoire d’une revendication décidée 30 ans plus tôt : la loi sur la journée de 8 heures et la semaine de 48 h (8 x 6) obtenue en avril. Le 1er mai 1936, le mouvement syndical fête l’unité retrouvée. Les grèves avec occupations d’usine commencentle 11 mai et la victoire électorale du Front populaire n’empêche pas la mobilisation jusqu’aux accords Matignon.
En 1941, le maréchal Pétain récupère le 1er mai pour en faire « la fête du travail », un jour férié, chômé mais non payé tandis que la CGT est dissoute et que s’applique la Chartedu travail (association capital/travail niant la lutte de classe). En 1947, le 1er Mai, est inscrit dans le Code du travail comme jour férié, obligatoirement chômé et payé.
En Martinique pour célébrer dignement ce 1er Mai 2019, la CGTM appelle à manifester pour:
Nos revendications : - Combattre la précarisation des emplois - Augmenter les salaires, pensions et les minimas sociaux - Ouvrir des négociations dans tous les secteurs d’activité - Redistribuer les profits générés par l’exploitation du travail - Indemniser les victimes de la Chlordécone et des pesticides - Favoriser l’emploi des jeunes - Ramener l’âge de départ à la retraite à 60 ans
A l’issue de la manifestation, la CGTM organise son repas de la fraternité à la maison des syndicats. Participation : 5€. Il est utile de réserver en appelant au : Secrétariat : 0596 70 57 17 ou 0696 43 10 43 avant le 24 avril 2019. Vive le 1er mai
Grave accident de travail sur l’Habitation Fijo à Sainte-Marie
Sur l’HabitationFijo, situé au quartier Pain de Sucre à Sainte-Marie, un ouvrier a failli laisser sa vie en tombant sur la route, projeté de l’arrière d’une camionnette qui le transportait vers sa parcelle de travail. Mais cela ne fut possible, que parce que le véhicule, mise en fonction par l’employeur, ne disposait d’aucun dispositif formant garde-corps (siège, dossier, repose-pied, ceinture de sécurité) au passager placé à l’arrière de la camionnette. Pourtant, la réglementation en vigueur relatif aux véhicules assurant le déplacement du personnel des établissements agricoles, définit les mesures à prendre pour assurer la sécurité des travailleurs. L’employeur ne peut prétendre l’ignorer puisque la Convention Collective des Exploitations Bananières de juin 1986, dispose dans ses annexes de textes du ministère du travail sur les conditions de travail qui remontent à juillet 1976 ou encore plus loin mars 1956 . Ces textes disent clairement qu’il est interdit de transporter des travailleurs sur tout véhicule à moteur non aménagé à cet effet. Ainsi l’accident qui s’est produit sur l’habitation Fijo, est donc le résultat d’un mode de transport, instauré par l’employeur, qui contrevient à la réglementation qui veut qu’un véhicule qui transporte des ouvriers, soit muni de siège, équipé de dossier, de repose pied, de ceinture de sécurité, ceci, pour protéger les travailleurs qui encourent le risques d’expulsion, à cause des ornières des chemins de terre des exploitations bananières, qui provoquent le cahotement du véhicule. Sur l’Habitation Fijo, le mépris de la vie du pauvre, veut que les ouvriers soient parqués à l’arrière d’une « bâchée » non équipée, puisqu’aucune disposition relative à la sécurité n’est respectée, comme le voudrait la réglementation. C’est scandaleux que sur cette Habitation de Sainte-Marie, un tel accident se soit produit. Moins dépenser en sécurité c’est la devise de patrons de plus en plus véreux, et qu’importe si cette politique d’économies qui se fait sur le dos des travailleurs, se fait également au détriment de leur vie. Faudra-t-il accepter longtemps encore, qu’il en soit ainsi dans le secteur de la production agricole, où le profit reste le maitre mot d’un patronat sans scrupule? Le 21-04-2019
Les patrons des Stations-Services à l’image du patronat de Martinique, refusent le versement de la Prime Macron
Emmanuel Macron, on se souvient, pris à partie par les gilets jaunes, les retraités et les travailleurs de France en colère, qui lui reprochaient la hausse de la CSG et des taxes sur les carburants et à l’inverse la suppression de l’ISF pour les plus riches, a du faire profil bas en proposant le versement aux salariés d’une prime de pouvoir d’achat..
Cependant, si Macron a donné l’impression de capituler devant la colère affichée de ceux qui vivent des fins de mois difficiles, ce dernier s’est bien gardé d’exiger des patrons le versement de cette prime exceptionnelle de pouvoir, laissant cela à leur appréciation.
Résultat des courses, puisque le versement de la prime était en mode « siouplémissié », au terme de la période limite de paiement, fixée au 31 mars, peu d’entreprises avaient accepté de conduire un accord avec les syndicats.
Pourtant, à regarder de plus près, ce sont ces mêmes patrons qui refusent de verser la prime « cache-misère Macron » qui profitent à longueur de journée, de semaine et de mois, des largesses de l’État. Car c’est bien grâce à la politique de l’état qui consiste à faire des milliards d’économies aux dépens des services publics, à imposer des sacrifices aux travailleurs et à la population, qu’ensuite le pouvoir politique arrose les patrons d’aides, de subventions et de cadeaux fiscaux en tout genre !
Les patrons ont toujours été de tout temps, à des années lumières de l’idée de concéder quoique ce soit aux travailleurs. Par exemple, dans le secteur de la banane, les patrons bien qu’ils réalisent des profits énormes, disent-ils à qui veut l’entendre : « qu’ils n’ont pas cet argent à donner ?» Pareil pour les patrons des stations-services à l’instar d’Ho Hio Hen qui refusent de payer la prime. Ceci, alors que ces patrons des stations-services disposent d’une masse d’argent, que constitue la fameuse « prime de fin de gérance », que tous les consommateurs leurs paient rien qu’en faisant du carburant, et qui se bonifie chaque jour en fonction du volume de d’essence vendu.
C’était donc prévisible, que cette mesure n’étant pas contraignante, rencontre l’hostilité du patronat. Parce qu’en agissant ainsi, ces patrons défendent tout simplement leurs intérêts. C’est bien cela la réalité !
C’est donc au monde du travail de se mobiliser pour son propre compte, en défendant lui aussi ses intérêts et les revendications qui lui sont propres ! Car cette guerre pour les profits, rendue encore plus féroce par l’aggravation de la crise, se mène à coups de CDD, temps partiel, chômage, licenciements, de précarisation des emplois donc d’aggravation de l’exploitation.
Il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en mettant en avant leurs exigences, à commencer par l’augmentation des salaires, des retraites et des allocations et leur alignement automatique sur le coût de la vie. Il n’y a qu’ainsi que le monde du travail se protègera contre l’appauvrissement qui résulte des politiques patronales et gouvernementales. le 07-04-2019
La CGTM appelle à manifester le 11 avril
Avec les déclarations contradictoires des membres du gouvernement Macron, voilà que se joue la cacophonie autour de la question de la réforme des retraites. D’ailleurs, Jean Paul Delevoye le haut-commissaire, lui-même s’y met pour jeter le trouble.
Tout en affirmant qu’il n’est pas question, selon lui, de modifier l’âge légal de départ à la retraite, il indique toutefois, que dans le cadre de sa réforme, l’équilibre financier du système ne serait pas assuré, si tout le monde partait à l’âge de 62 ans. C’est pourquoi il entend travailler à des mécanismes d’incitation à reporter l’âge de départ.
Par ailleurs, le Commissaire envisage de décaler l’âge d’accès à la pension de réversion en imposant une double condition: avoir au minimum 62 ans et être déjà retraité ce qui exclurait de très nombreuses personnes bénéficiaires de cette pension dans le système actuel.
Voilà des prévisions qui nous inquiètent ! Cette réforme en marche, est bien un sale coup porté aux retraités et en particulier aux femmes, concernant la réforme de la réversion, pour la simple raison que l’écart entre les pensions de retraite des femmes et des hommes est de près de 40%. La pension de réversion restait un moyen de diminuer cet écart qui tombait à 25%. avec la réversion, La CGTM propose la mise en place d'une pension de réversion, sans condition d’âge ou de plafond de revenu et ouverte aux couples mariés ou pacsés. La CGTM réaffirme donc son opposition à cette réforme. Elle entend porter ses revendications avec l’objectif de défendre et améliorer le système de retraite par annuités, par répartition et, avec lui, l’ensemble du système de protection sociale assis sur les cotisations sociales Mais pour gagner ces objectifs et faire barrage au projet gouvernemental, la CGTM appelle à grossir les cortèges des manifestations des retraités le 11 avril prochain, pour les retraites d’aujourd’hui et de demain. le 07-04-2019
Coup de colère des ouvriers agricoles face à l’indécence du patronat des exploitations bananières
Le mercredi 20 mars, à l’appel du Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles de Martinique, un mouvement de grève s’est répandu, comme une trainée de poudre, sur plusieurs exploitations bananières du nord au sud de la Martinique.
Cette décision des ouvriers agricoles, d’engager le combat contre le patronat des exploitations bananières, est une réponse au comportement arrogant des patrons de la FDSEA, qui ont quitté la table des négociations de la Commission paritaire du mercredi 13 mars.
Ce que les ouvriers ont retenu, c’est qu’en pleine négociation, les patrons, Hayot, De Reynal, Aubéry suivi des petits planteurs à leur solde, ont quitté la salle de réunion de la Chambre d’agriculture, où se tenait la Commission paritaire. En partant, les patrons ont eu pour seul mots : « qu’il n’est pas question pour eux de discuter de la grille de rémunération proposé par la CGTM », que la « demande du syndicat n’est pas acceptable » et ajoutant « les patrons n’ont pas cet argent » !
Des réponses abusives, pour leur avoir demandé de négocier un salaire de base à hauteur de 10,97 € (Smic : 10,03 €) et le versement de la prime Macron !
Les ouvriers présents à la négociation, on tout de suite condamné ce comportement, à leurs yeux, c’en était trop ! Cette fin de non-recevoir n’est pas passée inaperçue. Pour eux ce départ de la négociation, traduit tout simplement le mépris et l’indécence des grands patrons des exploitations bananières.
Les ouvriers ont donc jugé ce comportement ignoble, et ce, précisément au moment où les chiffres de production augmentent, (plus de 80.000 tonnes en 5 ans), où s’accélère la concentration de la propriété, où la vente de la production représente plus de 200 millions d’euros, où sont versées par paquets les aides européennes, rien que pour le POSEI (Programme d'Options Spécifiques à l'Eloignement et à l'Insularité) : 95.705.575 €(versement 2016), sans parler des subventions et des cadeaux fiscaux, que ce grand patronat engrange.
Et ce sont ceux-là mêmes qui disent « n’avoir pas cet argent-là », en évoquant les 10,97 € de salaire horaire réclamé. Parce que, ces Hayot, De Reynal, Aubéry, De Meillac sont la minorité des patrons qui détient la grande propriété foncière plantée de bananiers. Pour s’en rendre compte, il suffit de comparer. les 12% des exploitations du bas de l’échelle des entreprises bananières qui produisent 10.000 T de banane, au 12% des exploitations du haut du panier (exploitations de 50 hectares et plus) qui ont produit 125.000T de banane en 2016.
Que faut-il comprendre à ce comportement du patronat bananier, qui refuse de négocier ? Sinon que dans leur système de la propriété privée, ils n’ont de compte à rendre à personnes. Alors il est grand temps que soit mise en marche cette force collective des travailleurs, qui leurs imposera de rendre des gorge.
Le 25-03-2019
Rapport introductif du Secrétaire générale à la CE Confédérale
Les attaques contre les travailleurs s’aggravent jour après jour. Cette tendance s’est accélérée, d’abord sous le gouvernement Hollande, puis nettement plus depuis l’arrivée de celui de Macron, par ailleurs ex-conseiller et ex-ministre de Hollande. Elle est due à la crise du capitalisme qui pour maintenir son taux de profit doit faire payer sa crise aux travailleurs toujours plus chèrement. A la lumière des faits, il apparait de manière incontestable que ceux qui gouvernent sont au service des possédants et des riches et que leur cible, ce sont les travailleurs, qu’ils soient du secteur privé ou du secteur public. L’un de ces faits concerne la réaction du gouvernement face à la position de certains Conseils de Prud’hommes qui passent outre la grille des indemnités élaborées en cas de licenciement abusif ou sans cause réelle et sérieuse et ne l’appliquent pas. Les 7 et 8 mars 2019, deux média révélaient que le gouvernement, par l’intermédiaire de la ministre de la … justice, a donné des instructions aux présidents de TGI pour contraindre les juges des CP à appliquer le barème favorable aux patrons. En procédant ainsi, le gouvernement Macron obtempère aux injonctions du patronat. Ce dernier a d’ailleurs rappelé aux juges prud’homaux employeurs qu’ils ont un mandat impératif : défendre coûte que coûte les intérêts de classe des patrons, y compris donc dans les instances où la justice est supposée être rendue de manière objective et impartiale. L’autre fait concerne de l’usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux. Les capitalistes états-uniens propriétaires de l’usine ont décidé de sa fermeture, avec à la clé 870 suppressions d’emplois. Pourtant, l’activité n’est nullement déficitaire. Les propriétaires ont refusé de vendre à une entreprise qui aurait pu garder la totalité ou une partie des salariés. Ils ont purement et simplement décidé de provoquer une catastrophe sociale, et d’aller s’implanter ailleurs pour exploiter encore plus d’autres travailleurs et faire donc plus de profits. Le gouvernement, cette fois par l’intermédiaire du ministre de … l’Economie, a fait semblant de crier à la trahison de ces patrons qui avaient précédemment perçu des dizaines de millions d’euros pour s’implanter dans cette région. De manière hypocrite, le ministre a fait semblant d’élever le ton pour donner l’impression que c’est lui qui commande, question de calmer la colère naissante des salariés. Mais ce n’était que pour mieux se coucher et capituler plus tard. En effet, en mettant en avant les indemnités que devraient percevoir les futurs licenciés, le gouvernement a cherché à faire croire que finalement, il avait défendu les intérêts des salariés victimes de la rapacité et du cynisme de ces capitalistes. Mais la réalité est tout autre : le gouvernement a dû se plier aux exigences des patrons qui seront à peine égratignés en indemnisant les travailleurs licenciés. Là encore, les faits ont montré qui est le maitre et qui s’exécute. Autre fait marquant, la prime de pouvoir d’achat Macron. Voulant désamorcer la crise des gilets jaunes, Macron avait annoncé l’annulation des hausse de taxes sur les carburants, ainsi que le versement d’une prime de 100 euros pour les bas salaires, dans la limite de 3 fois le smic, qui n’impacterait pas les entreprises. Il avait également émis le souhait que les entreprises qui le veulent bien versent une prime défiscalisée dans la limite de 1000 euros par salarié/e. Si certaines entreprises ont fait semblant de jouer le jeu, la très grande majorité des autres ont opposé un refus net, catégorique et définitif, alors même que les bénéfices qu’elles engrangent depuis des années se montent en dizaines de millions, voire des milliards d’euros. Telle est la position adoptée par ST Microelectronics, qui outre des subventions publiques pour s’installer dans une région, perçoit également le fameux CICE instauré par Hollande, à la demande du patronat. Bien que les salariés se soient mobilisés pour la réclamer, la direction est restée inflexible. En Martinique, le syndicat CGTM a adressé un courrier à la FDSEA, représentant des employeurs du secteur agricole pour réclamer une application de la prime-Macron aux ouvriers qui perçoivent tous des salaires très faibles. Il n’y a pas eu de réponse, preuve supplémentaire du mépris des employeurs. Là encore, le gouvernement s’est montré … tout dévoué à ses maîtres, les grands patrons, pour refuser de faire du versement de cette prime une obligation. Il a évité de prendre des mesures contraignantes pour imposer que les entreprises qui réalisent des profits colossaux reversent une partie aux salariés. Enfin dernier fait, la décision d’un tribunal administratif de refuser à une fonctionnaire martiniquaise le droit de bénéficier de ses congés bonifiés au motif que le « centre de ses intérêts matériels et moraux » (CIMM) n’était plus en Martinique, vu qu’elle est établie depuis longtemps en France. Usant de toutes les ruses, en lui réclamant notamment des pièces justificatives, l’administration a fini par trouver un prétexte pour la coincer et lui refuser l’autorisation de bénéficier de ses congés bonifiés. Outre le fait qu’elle pénalise un agent de … l’Etat, cette décision discriminatoireprésente un autre intérêt. Si elle devait devenir définitive, elle constituerait un coin enfoncé dans les conditions d’attribution de ces congés. Or, la volonté de gouvernement est d’en finir avec les congés bonifiés. Et s’il y parvenait, ce sont des dizaines de milliers d’originaires de Martinique, de Guadeloupe, Réunion, etc. qui se trouveraient pénalisés. Et pourquoi ? Afin que le gouvernement réalise des millions d’euros d’économies au profit du riche patronat. Mais il n’y a pas que les congés bonifiés à être dans le collimateur du gouvernement. Ce dernier a en ligne de mire la prime de vie chère. D’ailleurs, il y a quelques années, Jean-Pierre Philibert, le président de la FEDOM, réclamait qu’elle soit retirée aux fonctionnaires pour être versée directement aux entreprises pour soutenir les créations d’emplois. Ces exemples illustrent le positionnement et l’orientation du gouvernement. On pourrait encore citer ce qui ressort des débats animés par le gouvernement actuellement : l’idée de faire payer des impôts à tous les citoyens, « même un euro symbolique », les « contreparties » qu’il faudrait demander à ceux qui perçoivent le RSA, la réforme de l’indemnisation des chômeurs, ou encore la réforme à venir des régimes de retraite. Sa politique est dirigée ouvertement contre les travailleurs. Avec le patronat dont il est le serviteur de plus en plus zélé, il mène une guerre sans merci contre les travailleurs. Il mobilise tous les services de répression de l’Etat (police gendarmerie), les tribunaux (juridictions civiles, pénales, administratives) afin de garantir au patronat qu’il pourra mener sa guerre contre les salariés, sans aucune entrave. La conséquence est la transformation d’un nombre croissant de travailleurs en chômeurs réduits à la charité publique. C’est une catastrophe pour l’ensemble de la société. Le mouvement des gilets jaunes, dont la première manifestation publique a eu lieu le 17 novembre 2018, témoigne de la profondeur du mécontentement dans les couches populaires en France. Il montre aussi une bonne capacité de mobilisation des participants. Si ce mouvement n’entraine pas jusqu’ici le gros de la classe ouvrière, celle des entreprises, il bénéficie d’une large sympathie parmi les travailleurs. Comme j’ai eu l’occasion de le dire en janvier sur la radio publique, beaucoup sont « Gilet jaune » dans leur tête, en France, mais aussi en Martinique. Car le mouvement des gilets jaunes est l’expression nouvelle d’une réaction populaire due à la crise du capitalisme. Cette crise qui n’en finit pas produira toujours plus de soubresauts spontanés, inattendus, socialement disparates, en France, aux Antilles et ailleurs. Ne nous étonnons pas qu’il n’y ait pas ici en Martinique comme en Guadeloupe de mouvement similaire à celui des gilets jeunes en France. Certains le déplorent. Mais ils ont tort. Car aux Antilles il y a deux ou trois fois plus de grèves, et de grèves dures, que dans l’hexagone. Ainsi, depuis le mois de novembre 2018, des employés de SOTRAVOM, une entreprise de transport, sont mobilisés, non pour des questions salariales, mais de conditions de travail, et de sécurité et de confort des passagers. Quant aux agents de la Direction de l’Action Sociale qui dépendent de la CTM, ils sont mobilisés depuis janvier, là encore pour exiger des conditions de travail dignes. Dans un cas comme dans l’autre, il y a une volonté manifeste des employeurs de laisser pourrir la situation pour contraindre les salariés à accepter leur situation ou les solutions qu’on veut leur imposer. Enfin, après la dénonciation de la convention collective du commerce il y a plus de 20 ans, le patronat local poursuit son offensive en s’attaquant à d’autres dispositions favorables aux salariés. C’est le cas de la société FISER qui a informé qu’elle dénonçait toute une série d’accords, ou encore la remise en cause des jours de fêtes locales, qui avaient l’objet il y a plus de 30 ans d’une décision de justice (Renault Martinique). Ici, cette agitation ouvrière plus importante est due à une situation de type coloniale qui vient s’ajouter à l’exploitation capitaliste. Notre pays est issu d’une histoire esclavagiste et coloniale qui engendre une instabilité sociale permanente et une crise plus aigue qu’en France. C’est la France qui nous rejoint, c’est la France qui se sous développe maintenant et dont la situation sociale aura de plus en plus tendance à ressembler à celle que nous connaissons en Martinique, et cela en raison de l’aggravation des conséquences de la crise systémique du capitalisme mondial. Pour l’heure, le mouvement des gilets jaunes ne connait pas ou plus la même participation ou la même ferveur qu’au début. Mais ce qui est remarquable, c’est qu’il dure quand même et qu’il y a toujours quelques dizaines de milliers de manifestants chaque week-end dans toute la France. Et ceux qui manifestent représentent bien plus de gens encore. Le seul point négatif pour le moment dans cette affaire, c’est que les travailleurs ne se soient pas mobilisés dans les entreprises, c’est qu’il n’y ait pas eu de grève générale. L’étape supérieure arrivera lorsque les travailleurs feront comme les gilets jaunes, mais dans les entreprises contre le patronat. Le problème n’est pas de clamer « Macron démission ». Une démission de Macron ne changera rien de fondamental. Ce qu’il faut, c’est mettre directement en cause la dictature du grand capital. Il faut s’en prendre aux capitalistes, au grand patronat, ce sont eux qui dirigent véritablement. Lors de notre dernière CE le 8 janvier, j’avais dit que le climat actuel n'est pas aux luttes offensives des travailleurs. Deux mois après, la situation n’a pas changé. On ne déclenche pas une mobilisation, une grève en claquant des doigts, même si les raisons existent. Mais tôt ou tard, les travailleurs reprendront l’offensive, comme en 36, comme en 46, comme en 68, comme en 2009. Notre rôle à nous, responsables de la CGTM, militants de la classe ouvrière, c’est d’expliquer, c'est de discuter, c’est de susciter le débat avec les travailleurs dans nos syndicats et dans les entreprises pour qu’ils perçoivent « la raison de leur malheur ». Notre rôle en permanence, c’est d’élever le niveau de conscience de classe des travailleurs. Le rapport de force contre le patronat exploiteur commence d’abord à se construire dans les têtes. Ensuite, comme dit Marx, c’est dans la rue et dans les entreprises que la prise de conscience de classe se transforme en force matérielle, c’està-dire en force capable de faire céder le patronat et l’Etat-patron. Les faits que j’ai évoqués choquent, mais peuvent constituer des situations pour susciter les débats et préparer de futures luttes.
Les commémorations ne suffisent pas, il nous faut retrouver le chemin de l’action revendicative
Nombre des débats qui se sont tenus tout au long du mois de février, sont venus nous rappeler les luttes de février 1900, février 1974 et plus près de nous, février 2009.
De multiples manifestations ont soulevées les clameurs dans les villes du François, de Basse-Pointe, de Fort de France, avec la même intention, raviver la mémoire au son des tambours, des défilés ou encore des textes des manifestations théâtrales.
Cependant, ces communions de population n’ont pas fait oublier pour autant: la question du pouvoir d’achat donc des salaires, de la pauvreté, du chômage, de l’injustice fiscale (TVA, CSG), ou encore de la difficulté d’accéder aux soins pour les retraités et les personnes âgées, car ces préoccupations restent à l’ordre du jour.
Il a été observé, qu’au cours de ces débats, pour faire tache, des patrons se sont succédés sur les ondes des radios et sur les plateaux télé. Les Lecurieux-Durival, Pierre Marie Joseph; Marc Ampigny ont, avec le toupet qui les caractérise, à tour de rôle pleurniché sur les conséquences mortifères du mouvement social. Ainsi, ils ont repris, dix ans après, leur grossier mensonge sur les pseudo-difficultés économiques suite au mouvement de grève. Foutaises et balivernes, car les affaires des capitalistes de Martinique, n’ont jamais aussi bien marché. Leur capital n’a jamais eu un rendement aussi important. A tel enseigne, que selon l’Iédom (la Banque de France) de 2011 à 2017 la part de l’épargne en Martinique (entreprises et ménages) a connu une progression constante passant d’un rendement de capital de 3 à 7 points. L’Iédom révèle (Rapport annuel édition 2018) que le montant des actifs financiers collectés en Martinique pour cette période, s’établit à 8,0 milliards d’euros. C’est considérable ! D’autre part, « Challenge » (magazine économique qui établit le palmarès des 500 plus grosses fortunes de France) cite à titre d’exemple pour la Martinique, les groupes GBH de Bernard Hayot et SAFO de Jean Hugues Despointes. « Challenge » nous dit que ces groupes ont vu ces dernières années, leurs fortunes se bonifier et leurs chiffres d’affaires de plus 3 milliards chacun, prendre le large. Dans son palmarès « Challenge », indique que non seulement ces groupes de Martinique ont évolué dans le classement des meilleures entreprises de France, mais ils surclassent ainsi de grandes familles bien établit. Cerise sur le gâteau du capital, leurs fortunes a également augmenté. A ce titre, les actifs professionnels du groupe Safo de JH-Despointes sont passés d’une année à l’autre (2017-2018) de 190 millions à 210 millions, masse financière qui ne prend pas en compte les biens personnels (biens immobiliers, voitures, œuvres d’art…) du riche béké ! En contrepartie que nous disent les statistiques concernant les travailleurs ? Avec un smic horaire qui n’augmente que de 3 ou 4 centimes par an depuis 2011, absorbé par le rythme de l’augmentation des prix, avant même qu’elle soit encaissée par le salarié, c’est bien entendu le constat d’un encéphalogramme plat ! Et cette situation n’est pas due au hasard, mais bien de la responsabilité des patrons. Car une bonne partie de leur fortune accumulée correspond à ce qu'ils nous volent, aux augmentations de salaires qu’ils nous refusent, à la souffrance au travail que nous subissons, à notre empoisonnement à petit feu qu’ils nous imposent en clair à la dégradation de nos conditions de travail et de vie ! Alors les choses doivent bouger, l’amélioration de notre existence, ne sera pas le fruit du hasard, il nous appartient de faire entendre notre colère. Car il faut, d’urgence, une augmentation du Smic à 1 800 € brut, des négociations salariales dans les branches, les entreprises et les administrations pour que les salaires augmentent, la reconnaissance de nos qualifications, diplômes et expérience professionnelle, l’amélioration de nos conditions de travail. Exigeons de vivre de notre travail décemment, pour cela, mobilisons-nous et préparons-nous aux actions dans les entreprises et dans la rue ! le 26-02-2019
Le 8 mars une journée de lutte la CGTM appelle à manifester
C’est en août 1910, lors de la Seconde Conférence internationale des femmes socialistes, que Clara Zetkin, militante du Parti social-démocrate allemand, proposa d’organiser chaque année une journée de lutte pour les droits des femmes, notamment pour le droit de vote pour lequel les suffragettes menaient des combats acharnés en Angleterre mais aussi pour les droits des femmes au travail et l’égalité des salaires. L’année suivante, en mars 1911, un million de femmes et d’hommes manifestèrent pour l’égalité des droits au travail dans plusieurs pays européens. En Russie, en 1913 et 1914, alors que le prolétariat féminin s’était éveillé à la lutte, des grèves et manifestations d’ouvrières eurent lieu en particulier contre les intoxications dues aux produits chimiques dont elles étaient victimes depuis des années. La déclaration de guerre mit un coup d’arrêt à cette mobilisation des femmes ouvrières. Mais le 8 mars 1917, alors qu’elles formaient plus de 50 % du prolétariat du fait de la mobilisation des hommes sur le front, les ouvrières russes de Petrograd décidèrent de faire grève et de manifester pour « le pain et la paix », donnant le coup d’envoi de la révolution russe. C’est pour commémorer cette lutte des ouvrières que la Journée internationale des femmes fut fixée le 8 mars par le gouvernement soviétique en 1921. Aujourd’hui, en France, des organisations féministes, syndicales et associatives appellent à se rassembler jeudi 8 mars dès 15 h 40 car, selon leur terme « ce 8 mars à 15 h 40, comme tous les jours, c’est l’heure à laquelle les femmes ne sont plus rémunérées par rapport à leurs collègues masculins ». L’appel à manifester dénonce aussi les violences sexistes, sexuelles et conjugales contre les filles et les femmes, qu’elles s’exercent dans la famille, au travail ou dans les espaces publics.
La CGTM appelle à une grande marche pour lutter contre : Les discriminations faites aux femmes, La précarité, le temps partiel imposé, Les bas salaires et des pensions de misère, Les violences sexuelles et sexistes.
« Pour reprendre les chemins des luttes », c’est le slogan de la CGTM pour rappeler les 10 ans du mouvement de grève de février 2009. Dans son appel à la mobilisation, la CGTM pointe plusieurs revendications : revalorisation des salaires, des pensions et des minima sociaux à hauteur minimale de 1800 euros nets par mois, le maintien de l’emploi dans les organismes sociaux. A ces revendications d’ordre générales, se sont ralliés plusieurs secteurs d'activité, qui ont ajouté leurs doléances pour leur appel à descendre sur Fort de France: la Territoriale (CTM), la Territoriale (Municipaux), les Organismes sociaux, la Santé, les Ouvriers agricoles les Retraités et l’Éducation nationale. Après que les manifestants se soient regroupés dans la cour de la maison des syndicats, un groupe de « tambouyés » s’est chargé de mettre l’ambiance en rappelant les chants populaires qui ont accompagné la mobilisation de 2009 pendant 38 jours. C’est ensuite, qu’environ un millier de salariés, mais aussi des retraités qui se sont regroupés à la Maison des syndicats, ont décidé de lancer la manifestation. Et là, au lieu de défilée dans les rues de Fort de France, les manifestants ont occupé le boulevard du Général de Gaulle empêchant toute circulation dans l’artère principale de la ville tout au long de la matinée. Une délégation composée de responsables des syndicats : de l’agriculture, de la poste, de la santé, du commerce, des retraités et des municipaux, s’est rendue en Préfecture, pour remettre la Plateforme revendicative au représentant de l’état et exiger du même coup l’ouverture de négociation dans le secteur public et dans le secteur privé. Pour clore cette journée de manifestation, le soir à 18h, à l’appel de cinq syndicats (CDMT, CGTM, CSTM, UNSA et USAM), un meeting s’est tenu à la maison des syndicats et a réuni 200 participants. C’était l’occasion pour divers orateurs de rappeler que l’heure était à la préparation d’une remobilisation et qu’il fallait s’y mettre sans plus tarder. le 11-02-2019
La CGTM sort renforcée de l’élection à la Chambre d’Agriculture
L’élection à la Chambre d’Agriculture, c’est le scrutin qui détermine la capacité des organisations syndicales de salariés de la production agricole de Martinique, de signer des accords ou des conventions dans la branche professionnelle que fixent les dispositions du Code du travail et du Code rural et de la pêche maritime. C’est l’issue de cette élection qui a livré son verdict. Voici les résultats retenus par les urnes: sur les 4126 ouvriers inscrits, il a été dénombré 792 suffrages exprimés en pourcentage d’audience, la CGTM recueille 66,41% de voix, l’UGTM 26,04% et FO 7,55% des voix. Il a été relevé que lors de l’élection en 2013, que la CGTM avait obtenu 54,12% des suffrages exprimés, ce qui était déjà un signal fort adressé au patronat. La lecture de ce score évocateur, nous invite à retenir, que les travailleurs ont utilisé le bulletin de vote pour exprimer leur mécontentement d’être à longueur de journée méprisés, négligés, sous-payés quant à la richesse qu’ils permettent aux patrons de la banane, notamment, d’accumuler. Alors oui c’est sans doute un vote qui traduit bien un contexte où la colère ne tardera pas à se faire entendre et en cela, la CGTM devra sans doute se ceindre les reins, pour aider les travailleurs à mieux à s’organiser pour la défense de leurs intérêts. le 11-02-2019
Février 2009 – Février 2019 : Retrouvons l’esprit de lutte
Tous au rassemblement du mardi 5 Février 18H Maison des Syndicats- Fort de France
Macron et son gouvernement poursuivent et accentuent les attaques contre les travailleurs: allocation chômage, statuts, suppressions de postes et dégradation des services publics, taxes, impôts, gel des salaires, recul de l'âge de la retraite, diminution de l'APL, prélèvement sur les pensions des retraités, etc. Le résultat est que pauvreté et précarité se répandent et s’amplifient tandis que le grand patronat engrange aides, subventions, exonérations. Il profite du démantèlement du code du travail pour augmenter la pression sur les salariés : augmentation des cadences, bas salaires, licenciements, harcèlement… Le 28-01-2019 Lire le tract……………………………….
Elections à la chambre d’agriculture ; les salariés de l’ONF ont gagné leur procès
Ces élections à la Chambre d’agriculture qui se déroule du 14 janvier au 31, cette fois encore a livré son bouquet de mauvaises surprises. Cette année, comme il y 6 ans personne ne s’étonnera, au moment du bilan, de constater la faible participation des ouvriers agricoles à cette élection. Il faut plutôt analyser cette défection à l’aune de la défaillance de la préparation et de l’organisation du vote dont la charge était confiée aux acteurs que sont la Chambre d’Agriculture et la Préfecture de la Martinique. Ainsi, aucune publicité n’a été faite sur l’avis annonçant la révision des listes électorales provisoires, De même qu’en Mairie, où parfois ce fut le black-out total. Il s’est trouvé des collectivités où aucunes informations n’étaient disponibles. Sur le média public, si les chefs d’exploitation, ainsi que les propriétaires fonciers ont été reçus, ce ne fut pas le cas des ouvriers agricoles qui n’ont pas été invités à s’exprimer sur les conditions de déroulement de cette élection. Quant à l’inscription sur les listes électorales, qui est une étape primordiale, c’est une petite calamité au moment où nous écrivons ces ligne. Nous avons constaté que les salariés de plusieurs exploitations n’ont pas reçus leur matériel de vote. Ce fut également la situation vécue par l’ensemble des ouvriers de l’ONF. Et il a fallu pour garantir le vote de ces salariés que la CGTM saisisse un juge pour contraindre les pouvoirs publics à inscrire ces travailleurs sur la liste électorale. C’est donc par jugement du 18 janvier 2019, que le tribunal d'instance de Fort de France a ordonné l'inscription sur la liste électorale (3ème collège salariés) des personnels de droit privé de l'O.N.F Martinique. Alors nous posons la question avec quel sérieux tout cela a été mise en œuvre par la commission d’établissement des listes électorales qui avait pour mission de dresser les listes électorales par commune et par collège, à partir des informations fournies par la CGSSM ? Aussi, au vue des trop nombreux couacs qui émaillent ces élections à la Chambre d’agriculture de Martinique, on ne pourra dire sans faire rire, que la représentation qui sortira des urnes le 31 janvier prochain soit couverte d’une légitimité indiscutable. le 28-01-2019
La CGTM souhaite à tous une bonne année 2019, rendez-vous au cœur des luttes !
Les vœux du Nouvel An ont un sens bien particulier quand la CGTM les adresse aux travailleurs de Martinique. Il ne s’agit pas d’évoquer le hasard ou la chance. Nous souhaiter une bonne année, c’est dire que malgré l’exploitation capitaliste, nous sommes le cœur même de la société martiniquaise. Nos luttes victorieuses pour son contrôle ont pour but de la conduire vers plus d’égalité et de liberté. Nous souhaiter une bonne année, c’est dire de ne jamais oublier que c’est nous, les travailleurs qui créons la richesse du pays Martinique. Sans l’engagement de nos bras et de nos intelligences dans nos activités professionnelles, que seraient l’agriculture, l’industrie, le commerce, les écoles, les hôpitaux, les entreprises privées, les services publics…. ? Enfin, nous souhaiter une bonne année, c’est nous rappeler l’importance du « TOUS ENSEMBLE » dans la conquête de nos droits. Se souvenir de Février 2009 comme de toutes nos luttes quotidiennes, c’est renouveler notre conscience de la solidarité de tous ceux qui défendent des intérêts convergents et luttent pour imposer des revendications communes. C’est lutter contre les adversaires communs : le grand patronat qui en Martinique représente les grands groupes multinationaux et l’Etat français qui poursuit une politique au profit des riches. L’année 2018 a été jalonnée de nombreuses luttes longues et dures menées par la CGTM. La détermination des travailleurs a été manifeste et dans de nombreux cas ils ont obtenu satisfaction. 2019 s’annonce dès aujourd’hui particulièrement chargée. Ces jours-ci, les salariés d’ALBIOMA sont mobilisés pour obtenir de la direction l’application d’accords nationaux dont ils doivent bénéficier. Les ouvriers agricoles des exploitations bananières du Nord protestent contre des conditions de travail de plus en plus difficiles. Les enseignants se trouvent face à des décisions ministérielles de suppression de postes aussi bien dans le public que dans le privé ce qui provoquera une dégradation de leurs conditions de travail. Les lycéens protestaient en décembre 2018 contre les nouveaux programmes scolaires, les réformes du bac et l’élitisme de la plateforme Parcoursup. Aidés par les associations de parents d’élèves et les syndicats d’enseignants, ils pourraient reprendre leur mobilisation dans les mois qui viennent … Alors oui, notre année 2019, nous la voulons belle et bonne, pleine de luttes pour une société toujours plus égalitaire, toujours plus juste, accordant à chacun le véritable bénéfice de son travail . Nous nous encourageons à tenir bon, à ne pas baisser les bras, là où nous forgeons nos luttes .
Déclaration du Secrétaire général de la CGTM
CE du 8 janvier 2019 Rapport introductif du secrétaire général de la CGTM
Chers camarades Je commence par vous souhaiter à tous une très bonne année nouvelle. Mais le vœu le plus important que je formule pour cette année, c'est surtout la reprise des luttes des travailleurs dans les entreprises. Et j'espère que c'est un vœu commun à nous tous. Car, ne l'oublions pas camarades, les luttes contre l'exploitation capitaliste sont la raison d'être de notre syndicat. Cela parait peut être évident, mais il y a des évidences à rappeler. L'administration et le minimum de bureaucratie nécessaires d'une organisation syndicale comme la nôtre ne doivent pas remplacer les luttes. Je dis aussi que les élections professionnelles et les représentations en tout genre dans de multiples organismes, ne remplacent pas les luttes. Et même si cela est nécessaire et important, ne nous laissons pas engluer dans l'administration et les représentations officielles. Il est important de rappeler que l'un de nos buts c'est la suppression de l'exploitation capitaliste, comme le disent nos statuts, car nous traversons une période où les luttes de la classe ouvrière sont en recul. Et pas seulement en Martinique, mais en France et dans le monde entier. Ce n'est pas le fait qu'il n'y ait pas de luttes ! Des luttes populaires, il y en a partout et toujours. Mais des luttes spécifiques de notre lasse, la classe ouvrière, il n'y en a pas, ou très peu. Même quand elles existent, elles sont limitées, et défensives. En France par exemple, le mouvement des « Gilets Jaunes » est une lutte populaire assez vaste. Mais il n'est pas un mouvement de la classe ouvrière en tant que tel, même s'il y a de nombreux salariés avec les gilets jaunes. Ce n'est pas non plus un mouvement exclusivement contrôlé par l'extrême droite, même si une petite fraction d'extrême droite tente d'y jouer sa partition. C'est un mouvement populaire disparate dans lequel il y a aussi de nombreux ouvriers, de petits salariés. Cela dit, au sein des entreprises, en France, il n'y a pas, chez les travailleurs, de lutte comparable à celui des gilets jaunes. Il n'y a pas d'état d'esprit comparable à celui des gilets jaunes à l'intérieur des entreprises. Or, ce qu'il faudrait, aussi bien en France qu'en Martinique, c'est que les travailleurs aient le même état d'esprit que les gilets jaunes, mais dans les entreprises contre le patronat exploiteur, c'est à dire un état d'esprit de lutte, de détermination. C'est ce que je souhaite aux travailleurs pour 2019. Bientôt, ce sera l'anniversaire, il y a 10 ans, de la grève générale de 2009 et du Comité du 5 février ! Même si l'histoire ne se répète jamais de la même manière, je souhaite que nous retrouvions le même état d'esprit de février 2009 dans un avenir le plus proche possible. (Et d'ailleurs, j'en profite pour dire que la CGTM devrait prendre l'initiative d'appeler l'ensemble des organisations syndicales pour décider ensemble d'une commémoration de cette lutte historique des travailleurs et du K5F il y a 10 ans. Je souhaite qu'on en discute et qu'on prenne une décision dans cette CE à ce sujet. Pour l'instant, fermons la parenthèse. Nous la rouvrirons plus tard en séance.) Alors, Oui, camarades, renouer avec les luttes, et encore plus avec les luttes offensives, larges, les luttes d'ensemble est non seulement nécessaire, mais vital pour les travailleurs et la classe ouvrière en général. Oui, vital, car l'époque historique que nous vivons est marquée par la crise, la putréfaction du système capitaliste qui domine le monde. Le système réduit la production et financiarise de plus en plus l'économie. La richesse que les capitalistes tirent de notre travail est distribuée aux actionnaires et jouée en bourse comme dans casino. La bourgeoisie fait toujours courir le risque à l'humanité entière d'une crise financière systémique comme en 2008. A cela s'ajoute une crise de la survie même de la planète avec le réchauffement climatique et la pollution généralisée. Chez nous, tout cela se manifeste par la montée des eaux, des cyclones de plus en plus violents, les sargasses, les dégâts humains et matériels considérables dus au chlordécone, dont l'augmentation du nombre de cancers, et j'en passe. Les capitalistes obligent les gouvernements à pressurer encore plus les travailleurs. La tendance à la baisse du pouvoir d'achat des classes populaires s'accroit toujours plus, pendant que les profits énormes sont amassés par les capitalistes. Les milliards de subventions, de dégrèvements d’impôts, la suppression de l'impôt sur la fortune, servent à assurer les profits des capitalistes, pas les emplois ou les salaires des travailleurs. L'argent public est drainé dans sa grande majorité vers les classes riches ! Taxes, impôts, gel des salaires, recul de l'âge de la retraite, diminution de l'APL, licenciements, chômage tout cela est générateur de richesses pour les capitalistes et de pauvreté pour les classes populaires. En un mot, on puise dans nos poches pour gonfler les coffres forts des capitalistes. Pour terminer camarades, je dirai que oui, le climat actuel n'est pas aux luttes offensives des travailleurs. On ne déclenche pas une grève en appuyant sur un bouton. Alors, face à cela quel doit être notre rôle à nous, dirigeants et cadre syndicaux ? Eh bien, c'est de discuter, de débattre avec les travailleurs dans nos syndicats et dans les entreprises et de susciter ces discussions en permanence. Il faut déjà que nous mêmes soyons pénétrés moralement de la nécessité de la lutte contre le patronat. Notre rôle, c'est de favoriser une vie syndicale dans l'entreprise une vie syndicale riche, faite de réunions de discussion, de culture, de fraternité et surtout de débats. Et toujours en incitant à la lutte collective, en parlant de sa nécessité, même si ce n'est pas imminent. Car les idées font leur chemin, en silence dans la conscience des travailleurs. A nous de les émettre. C'est notre rôle, c'est notre tâche. Le syndicat n'est pas une assurance tous risques pour les travailleurs, mais un élément de la lutte des travailleurs. L'élément le plus important étant ce qui sortira de la conscience des travailleurs eux mêmes. A nous, dirigeants syndicaux de solliciter cette conscience. La conscience ouvrière; la conscience de classe restera inerte et mourante si elle n'est pas travaillée. Par contre, elle se muscle par les débats, les discussions d'où sortent les idées. Comme disait Marx : «les idées deviennent une « force matérielle » quand elles s’emparent des masses ». Nous ne sommes pas encore à ce stade là, certes. Mais nous, notre tâche est de préparer les lutes, de la plus petite, à la lutte d'ensemble et d'avoir toujours en tête que là est notre tâche première. En conclusion j'ajoute que notre bon fonctionnement interne, notre bonne administration ne doivent être vus qu'au travers du prisme de la lutte de classe, donc vus comme des éléments pouvant faciliter les luttes prochaines et futures. Voilà camarades ce que j'avais à vous dire en introduction lors de cette première Commission Exécutive de l'année 2019. Merci.
Le 14 décembre, la CGTM a appelé à la mobilisation des travailleurs
Donnant écho à un mouvement lancé par la CGT dans l’hexagone, la CGTM a appelé ses organisations à mettre en place une mobilisation pour contrer la politique de Macron. Les syndicats ont déposé leurs préavis de grève tel que la CGTM SOEM, ce qui a largement contribué à la propagande pour la réussite du mouvement. Conséquences, un grand défilé a été organisé dans les rues de Fort de France. De nombreuses entreprises ont été perturbées dans leur fonctionnement. Les services municipaux des villes, les écoles, les crèches ainsi que la restauration scolaire ont été à l’arrêt. D’autres secteurs tels que les hôpitaux, le commerce, l’agriculture étaient, eux aussi représentés, par des délégations de salariés. Point d’orgue de la manifestation, le cortège des salariés rejoint, devant la Préfecture de la ville, par celui des élèves des lycées et des collèges qui manifestaient eux aussi. Une belle manifestation ouvrière pour dire que rien ne va plus et que la seule réponse pour contrer la politique anti sociale, anti-jeunes, de vie chère du gouvernement et des patrons c’est la mobilisation pour exiger : de meilleurs salaires, de meilleures pensions et des emplois décents. le 15-12-2018
Augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations ! (lu dans Combat-Ouvrier )
Toute la semaine dernière, en France, de nombreux travailleurs, retraités, chômeurs se sont retrouvés dans les rassemblements et barrages des gilets jaunes. Samedi, des milliers de manifestants ont manifesté sur les Champs Elysées, bravant l’interdiction du gouvernement. Une nouvelle preuve de leur détermination. Une autre manifestation est prévue sur les Champs Elysées, samedi 1er décembre. Du jeune salarié d’une fromagerie industrielle contraint de dépenser 400 euros de carburant sur une paie de 1700 pour aller travailler, à l’auxiliaire de vie payée 900 euros, en passant par la retraitée dont la pension n’atteint pas les 1000 euros mensuels et le couple au chômage dont la famille ne finit pas le mois sans les Restos du cœur, tous disent la même chose : ils n’en peuvent plus de se contenter de survivre. Ils ont décidé de se battre et ils ont raison ! Et que leur répond Macron ? Après avoir fait la leçon aux manifestants, il parle de mesures d’accompagnement et de la mise en place d’un Haut conseil pour le climat. « Ils nous parlent de fin du monde quand on leur parle de fin de mois », disait un manifestant samedi, résumant le décalage entre les discours du gouvernement et les revendications des manifestants. A la Réunion c’est l’explosion sociale. Mercredi 28, 300 barrages étaient dressés dans toute l’ile et la ministre Girardin a été reçue sous les huées. Tous les secteurs d’activité sont ralentis ou à l’arrêt. L’intersyndicale du BTP appelle les travailleurs, qui ne peuvent se rendre sur les chantiers, à venir renforcer les Gilets Jaunes. Il est plus que légitime à La Réunion que parmi la floraison de revendications, celles des travailleurs ne soient pas étouffées. Au contraire. La vie chère est la source principale de toute la colère accumulée. Contre l’appauvrissement qui résulte des politiques du grand patronat et des gouvernants à leur service, il est vital que les travailleurs exigent une augmentation générale des salaires, des retraites et des allocations et leur alignement automatique sur le coût réel de la vie. C’est une mesure de sauvegarde pour l’ensemble des classes populaires. Les Gilets Jaunes durcissent leur mouvement. Ils avaient annoncé un lundi noir sur les routes, ils ont tenu promesse. Près de 36 barrages sont en place sur les routes nationales et départementales de l’île. En Martinique et en Guadeloupe, la contagion-gilets jaunes n’a pas encore pris. Mais les travailleurs et tous ceux qui souffrent sont nombreux à éprouver une grande sympathie pour le mouvement social des gilets jaunes en France et à La Réunion. Pour l’instant, ceux qui donnent l’exemple de la lutte, par la grève, dans les entreprises ce sont les travailleurs agricoles d’Assier, en Martinique et ceux de Carrefour Milenis-Promocash-Sofroi en Guadeloupe. Ils se battent contre l’oppression patronale et contre la baisse de leur niveau de vie. Ce serait le bon moment pour que l’ensemble des travailleurs de Guadeloupe et de Martinique s’engouffrent dans la brèche ouverte par les gilets jaunes en France et à La Réunion pour exiger l’augmentation générale des salaires, des pensions, des allocations et leur indexation régulière sur le cout réel de la vie. Le gouvernement est en train de subir la pression et s’apprête déjà à faire des concessions. C’est le bon moment pour lui serrer la gorge encore plus fort et déclencher un nouveau front social aux Antilles. Car de l’argent, il y en a par milliards dans les coffres forts, des Bernard Arnault, des Bettencourt, des Mulliez, des Dassault, des Apavou, Châteauvieux de La Réunion, des Hayot, Despointes, Fabre, Ho Hio Hen des Antilles, etc. C’est pour eux que le gouvernement et ses serviteurs politiques prennent dans la poche des travailleurs et des classes populaires. Ces serviteurs sont au gouvernement mais aussi au parlement, à la direction des assemblées locales aux Antilles, à la CTM en Martinique, aux Conseil régional et assemblée départementale en Guadeloupe. Il faut faire éclater notre colère et leur faire peur. Ils ne cèderont que de cette façon. le 31-11-2018
Le combat continue pour le renouvellement des contrats par la CTM
Les agents techniques de la CTM, affiliés à la CGTM et à l'Unsa territoriaux, poursuivent leur mobilisation contre le non-renouvellement de 40 contrats d'agents contractuels, en poste depuis trois ans ou plus. Ils sont depuis ce matin devant le siège de la CTM, à plateau Roy, où doit se tenir une plénière. . Mobilisés depuis la semaine dernière, les agents techniques de la Collectivité Territoriale de Martinique, ont durci leur mouvement ce jeudi (20 septembre). Outre le blocage des établissements scolaires, une délégation d'agents grévistes (CGTM et Unsa territoriaux), sont depuis ce matin devant l'hôtel de Plateau Roy à Cluny. Ils comptent s'inviter à la plénière de la Collectivité Territoriale de Martinique, prévue ce jeudi et ce vendredi. Les agents techniques de la CTM, affiliés aux deux syndicats, protestent contre le non-renouvellement de 40 contrats d'agents contractuels, en poste depuis trois ans ou plus, alors qu'ils bénéficiaient d'avis favorables de la part des chefs d'établissement. Hier, dans un communiqué, Alfred Marie-Jeanne, le président Alfred Marie-Jeanne, leur a répondu 53 postes créés selon Alfred Marie-Jeanne « Dans le cadre des responsabilités qui incombent à notre collectivité, tout a été mis en oeuvre pour une rentrée sereine dans les établissements du secondaire comme l'affectation de personnels sur les postes proposés par les chefs d'établissement » . Alfred Marie-Jeanne précise sur ce point que certains contractuels non-reconduits dans un premier temps ont été rappelés pour répondre aux besoins supplémentaires indiqués par les chefs d'établissement, et que 53 postes ont été créés pour couvrir ces nouveaux besoins. « Ce sont donc 53 familles qui, cette année, sortiront de la précarité » , conclut-il.
28/10/2018
Lire les tracts: Le combat continue…… Acte de décès du dialogue social…Assignation Re-quisition commandé
Emmanuel Macron qui est arrivé le mercredi 26 septembre au soir en Martinique, ne s’y attendait certainement pas, car dès le lendemain, une manifestation était organisée pour lui dire qu’il n’était pas bienvenu. Appelée par plusieurs associations de retraités, anti sargasses et anti chlordécone ainsi que les organisations syndicales, dont la CGTM, cette manifestation annoncée contre sa politique anti-ouvrière et a rassemblé plus de 300 personnes dans les rues de Fort de France, et ce, malgré toutes les annonces répétées du mauvais temps qui menaçait la Martinique.
Pour l’ambiance, une banderole ouvrait la marche :" Léta ka pran anlè nou pou ba sa kija ni ". Tout au long du parcours, la politique de Macron et Philippe contre les travailleurs et les plus faibles a été fermement dénoncée. Les nombreux slogans repris par les manifestant concernaient le montant des pensions, le pouvoir d'achat de retraités, des moyens pour le CHU de Martinique et pour faire face au chlordécone ou au scandale des sargasses.
Ce même jour, la CGTM-Santé a appelé les agents hospitaliers à un rassemblement dans le hall de l’hôpital Pierre Zobda Quitman, puisque la ministre de la santé devait visiter un service, de même que les licenciés de la CTM se rassemblaient à la Maison des syndicats pour dire que leur combat continuait.
10-10-2018
Macron dit vouloir reconnaitre la contamination au chlordécone comme maladie professionnelle
Le président français Emmanuel Macron, en visite en Martinique sur une exploitation agricole polluée au chlordécone, a déclaré au Morne-Rouge que : « L'Etat doit prendre sa part de responsabilité dans cette pollution et doit avancer dans le chemin de la réparation ».
Si en terme de réparation Macron n’a évoqué aucune indemnisation pour la population en générale ni pour les terres contaminées, il a cependant déclaré qu’il envisage de donner des suites, pour ceux qui ont travaillé au plus près de ce produit dangereux. En s’exprimant ainsi, il faisait, sans nul doute, allusion à l’exposition vécu par les ouvriers agricoles de Martinique des années durant. Pour cela, il dit vouloir saisir les « partenaires sociaux » du COCT (Conseil d’orientation des conditions de travail). La procédure est semble-t-il engagée via la commission spécialisée n°4 sur les Pathologies professionnelles du COCT. Il faut rappeler que cette commission est constituée de partenaires sociaux, de représentants des ministères, des organismes de sécurité sociale et d’experts. Pour la suite c’est l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui sera saisi pour rendre un avis, sans doute après une expertise scientifique qui permettrait de formaliser les conditions de reconnaissance de la maladie professionnelle, courant du 1er semestre 2019 sur l’exposition des travailleurs au chlordécone. Mais la question est comment l’ANSES, dont les études (étude Kannari, étude Sapotille) ont porté principalement sur l'exposition alimentaire et l'évaluation du risque alimentaire lié au chlordécone, pourra déontologiquement, sans avoir fait d’étude scientifique, donner un avis la question de l’exposition au chlordécone des salariés en milieu de travail ?10-10-2018
Document
JEUDI 27 SEPTEMBRE 2018 FAISONS ENTENDRE NOS COLÈRES ! DÉFENDONS NOS REVENDICATIONS!
C'est le moment de dire avec force: NOU BON EPI SA Les retraités, déjà grugés avec l'augmentation de la CSG, sont face à de nouvelles menaces ! L'hôpital change de gouvernance, mais les problèmes de manque moyens(...) On bavarde sur le chlordécone (...) L’École subit les suppressions d'emplois (...) NOU NI REZON LEVE !
Les organisations soussignées appellent à la mobilisation le 27 septembre 2018 à 8h à la Maison des Syndicats pour protester ensemble !
le 24-09-2018
tract Taille : 93 ko - Dernières modifications : 28/10/2018
Faisons échec à Martinique Catering: interdisons le licenciement de Jean Hugues MONPHILE !
A l’entreprise Martinique Catering (Ex-Servair), chaque année alors que se déroule les NAO, pour précipiter la fin de ces négociations sans rien concéder aux salariés, l’employeur met un place un scénario qu’il va contrôler d’un bout à l’autre. Et comme à chaque fois, il agira, avec la complicité de quelques hommes sans foi ni loi, salariés de l’entreprise manipulés à sa guise. Son objectif, trouver les voies et moyens de licencier le représentant syndical CGTM de l’entreprise Hugues Momphilé. Pour agir, l’employeur constituera un projet d’accusation de toutes pièces contre notre camarade. La charge de l’employeur, un fourre-tout de mensonges, d’affabulations, de provocations, crée de toute pièce pour tenter de donner du crédit à ses propos. Mais la ficelle est si grosse que même les élus de la DUP, consulté sur le projet, ne l’ont pas voté, laissant ainsi l’employeur sans voix ! Une chose est certaine, l’employeur a déjà compris que son projet ne passerait pas comme une lettre à la poste. Le jour même de l’entretien de consultation des élus de la DUP (délégation unique du personnel) plusieurs dirigeants de la CGTM étaient présents devant l’entreprise, micro et sono, à fond pour dire à l’employeur qu’il valait mieux qu’il arrête son cinéma et qu’il « oubli » son projet. Alors au moment où nous écrivons nous ignorons ce qui se trame dans les couloirs de la direction de l’entreprise. De toute façon la résolution est prise, si l’employeur entend poursuivre notre camarade, nous le poursuivrons également et ce sera coup pour coup. A bon entendeur salut ! le 11-09-2018
8 mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes
C’est en août 1910, lors de la Seconde Conférence internationale des femmes socialistes, que Clara Zetkin, militante du Parti social-démocrate allemand, proposa d’organiser chaque année une journée de lutte pour les droits des femmes, notamment pour le droit de vote pour lequel les suffragettes menaient des combats acharnés en Angleterre mais aussi pour les droits des femmes au travail et l’égalité des salaires.
L’année suivante, en mars 1911, un million de femmes et d’hommes manifestèrent pour l’égalité des droits au travail dans plusieurs pays européens. En Russie, en 1913 et 1914, alors que le prolétariat féminin s’était éveillé à la lutte, des grèves et manifestations d’ouvrières eurent lieu en particulier contre les intoxications dues aux produits chimiques dont elles étaient victimes depuis des années. La déclaration de guerre mit un coup d’arrêt à cette mobilisation des femmes ouvrières. Mais le 8 mars 1917, alors qu’elles formaient plus de 50 % du prolétariat du fait de la mobilisation des hommes sur le front, les ouvrières russes de Petrograd décidèrent de faire grève et de manifester pour « le pain et la paix », donnant le coup d’envoi de la révolution russe. C’est pour commémorer cette lutte des ouvrières que la Journée internationale des femmes fut fixée le 8 mars par le gouvernement soviétique en 1921. Pour commémorer cette date, la CGTM appelle : - à se rassembler ce jeudi 8 mars de 8h00 à 13h00 à la Maison des Syndicats. - à manifester dans les rues de Fort de France au rythme du groupe « Racines » - à suivre la prestation de l’Atelier théâtre de la CGTM dirigé par José ALPHA. Et pour clôturer cette journée de mobilisation, les participants pourront s’exprimer après la projection d’un film vidéo qui sera suivi d’un débat. le 07-03-2018
La CGTM fait route vers son 14è Congrès
Le XIVe Congrès Confédéral de la CGTM se déroulera au début du mois de juin 2018. Ce Congrès sera, à ne pas douter, un moment privilégié où les principaux sujets concernant la vie et l’orientation des activités de la CGTM seront débattus. A titre d’exemples, le rajeunissement des cadres, la construction des luttes, les moyens d'action pour un avenir pour la jeunesse, le rapport aux autres organisations syndicales, la place de la CGTM dans le syndicalisme Caribéen et Mondial. Ce sera également l’occasion, pour les quelques 300 intervenants, de se rencontrer, d’échanger et d’aborder les sujets d’actualités qui touchent de près ou de loin la société Martiniquaise. Pour orienter son action de façon juste, il est indispensable à l’Organisation syndicale de bien comprendre la situation sur le terrain où elle agit, celui de Martinique, et il est tout aussi nécessaire à la CGTM de regarder vers l’extérieur. C’est pourquoi, le contexte international, Français, et Martiniquais dans lequel se prépare ce 14me Congrès de la CGTM guidera ses débats pour ensuite déterminer quelle orientation qui devra marquer ses pas pour la période à venir. D’ores et déjà, tous les Syndicats Confédérés sont invités à s’approprier ce moment phare et à tout mettre en œuvre dans le cadre de leurs débats préparatoires, pour la réussite de ce 14è Congrès. le 23-02-2018
Le scandale du Chlordécone au niveau de la santé humaine
Il est admis aujourd’hui, afin de protéger les populations, de mettre en œuvre la surveillance des lieux contaminées (cartographie des terres, élevages agricoles, espaces maritimes etc…) afin d’une part d’analyser et d’évaluer les cas de dépassement des valeurs recommandées, et d’autre part d’ouvrir l’information à la population et sans doute à terme, procéder à l’indemnisation des professionnels quant à leur manque à gagner. Cependant, le partie pris de limiter le périmètre de cet empoisonnement à la terre, aux légumes et aux poissons, devient de plus en plus insupportable. Car c’est à souhait que les propos dans ce débat public: pétition, rapport BRGM, conférence de presse, déclarations officielle, intervention de députéetc………cherchent à tenirà l’écart la question de l’empoisonnement présumé au Chlordécone, dont seraient également victimes les ouvriers agricoles. Pourtant, l’exposition des ouvriers agricoles qui ont pratiqué ou qui pratiquent encore l’épandage, ces produits ne se limitent pas qu’au seul Chlordécone. L’association permanente de produits : insecticide, fongicide, nématicides, défoliant, et d’herbicide font l’effet d’un cocktail de produits phytosanitaires, rendant encore plus dangereux les conséquences d’une contamination. Alors sans plus attendre, il y a lieu d’engager une étude sérieuse dans le cadre du Nouveau Plan d’Action Chlordécone, afin d’éclairer, sur l’état de santé des ouvriers, ceux qui ont été en relation avec le cocktail de produits phyto, (Nemacur, Mocap, Roundup, Mistral, Vydate l, Curlone, Neoron, Gesapax autosuspensible, Miral 109, Karate Vert, Vydate, Reglone z , R.bix, Fusillade xz, Bullit, Extravon, Ouragan, Texalo, Temik, Regent g 10, Fungaflor), et ce, même à faibles doses !
La CGTM réclame que soit entreprise une enquête de santé publique pour les populations ouvrières (ouvriers et familles) également une démarche grandeur nature, d’évaluation des risques dans les entreprises agricoles. Et sans attendre les résultats de cette étude, il importe de dépister les jeunes enfants de ces familles ouvrières afin de les faire traiter. La CGTM rappelle la défaillance des employeurs sur l’obligation d’information de l’Article R4141-2 du Code du travail mais également le non-respect des exigences du livre 4 du même Code et principalement des Articles L.4121-1 ; L.4121-2 et demande que l’Etat se porte garant d’une véritable enquête au niveau des entreprises agricoles. Les pollueurs doivent être les payeurs. Il appartient, aujourd’hui, à ceux qui ont profité de la mise en œuvre de cette pollution massive, d’en assumer les conséquences. Pour cela, il y a lieu de mettre en place un fond Fonds d’indemnisation, à l’aune de ce qui a été fait pour l’amiante, au bénéfice des victimes salariés agricoles ou retraités du régime général ainsi qu’à leurs familles. le 23-02-2018
L’usine du Galion sera finalement raccordée à Albioma
Tout ça pour ça, pourrait-on dire ! En effet, suite à la plénière de la CTM dont le débat promettait de conclure sur une alternative autre que le raccordement de l’usine à Albioma, la querelle entre pro et anti Albioma a rapidement tourné court. Finalement, entre les deux propositions soumises à l’assemblée, aucune ne remporta la mise. La confrontation se termina par un match nul servi par des palabres sans importances. Ceci, alors qu’il était attendu des échanges fondateurs d’un nouveau projet pour l’alimentation en énergie de l’Usine du Galion. Les ouvriers du Galion, dans un communiqué ne sont pas allés par quatre chemins. Ils ont rappelé que : « l’option de la réparationde la chaudière proposée par les élus à la plénière du 14 novembre dernier n'a fait l'objet d'aucun échange avec le Conseil d'Administration et les Instances du personnel de l'Usine du Galion. Les coûts (aucun devis) et les délais annoncés pour cette réparation sont irréalistes et ne permettent pas d'assurer le fonctionnement fiable et durable de la chaudière ». Ils ont confirmé que pour eux : « L'option couplage attendue à la centrale thermique en proximité est la seule solution viable et durable permettant d'assurer la campagne 2018 et les autres à venir à des coûts maîtrisés et raisonnables, permettant de résoudre les problèmes sanitaire, sécuritaire, économique et écologique. Ceci avec la mise en oeuvre du plan de modernisation de la sucrerie, avec des fonds européens (FEDER et FEADER), acté par son conseil d'administration et en cours d'instruction à la CTM dont nous sommes toujours en attente de validation. Le coût de modernisation sera bien moindre que le coût de la réparation et la mise aux normes de la chaudière. Cette modernisation rendra le Galion plus performant et fiable » Les politiques de l’assemblée ont franchement déçu tous ceux qui suivaient les débats. Ils n’ont rien fait d’autre que « blablater » une journée entière avec des argumentations sans aucun intérêts pour en fin de compte conclure, « Circulez il n’y a rien à voir le Conseil d’administration du Galion a déjà pris sa décision le Galion sera donc raccordé à Albioma » ! Il leurs a sans doute échappé que le spectacle qu’ils ont proposé dans la plénière était non seulement décevant mais également propre à attirer non seulement l’ironie mais le mépris de ceux qui écoutaient ce jours-là !
L’Apa, comment ça fonctionne ?
L’allocation personnalisée d'autonomie (Apa) permet de financer une partie des dépenses nécessaires au maintien à domicile des personnes âgées dépendantes. Pour qui ? L’Apa est destinée aux personnes âgées d’au moins 60 ans. Pour pouvoir y prétendre, elles doivent : • être rattachées à la grille Aggir (autonomie gérontologique groupes iso-ressources) qui définit un degré de dépendance de 1 à 4 ; • résider soit à domicile, soit chez un proche, soit chez un accueillant familial, soit dans un établissement dont la capacité d’accueil est inférieure à 25 places, soit dans une résidence autonomie (anciennement « foyer-logement ») ; • habiter en France de manière stable et régulière. Pour quoi ? Aux personnes classées dans l’un des groupes 1 à 4 de la grille Aggir, un plan d’aide est proposé, qui recense les besoins et l’ensemble des dépenses nécessaires au maintien à domicile. Par exemple : • rémunération d’une aide à domicile ; • aides concernant le transport ou la livraison de repas ; • aides techniques et mesures d’adaptation du logement ; • recours à un ou plusieurs dispositifs de répit : accueil temporaire (en établissement ou famille d’accueil), relais à domicile, etc. Le dossier Il est à retirer auprès de la mairie (Ccas) de la commune où réside le bénéficiaire, du département, ou d’un point d’information local dédié aux personnes âgées. Après réception, une équipe médico-sociale se charge d’évaluer le degré de perte d’autonomie, ainsi que le besoin de répit des proches aidants. Elle effectue une visite à domicile. Le montant de l’aide Le montant mensuel de l’Apa dépend du degré de dépendance du bénéficiaire : Selon ses revenus, une partie peut rester à sa charge. Le versement L’Apa est versée directement au bénéficiaire. Des exceptions sont possibles : • une partie peut être versée au service d’aide à domicile ou à l’organisme qui fournit l’aide technique, réalise l’aménagement du logement ou assure l’accueil temporaire ou le répit à domicile. Après décès du bénéficiaire, l’Apa n’est pas récupérable sur la succession.