8 mars 2010, journee internationale de lutte des femmes

C’est dans un contexte de profond malaise social, du fait des lois antisociales de SARKOSY, d’un système capitaliste essoufflé sur fond de crise économique, que nous nous préparons à manifester le 8 mars 2010 ; la journée internationale de luttes des femmes.
Aujourd’hui plus que jamais il faut que cette journée soit un moment d’échange et de réflexion, pour dresser un bilan des progrès accomplis, identifier les difficultés et mesurer le chemin qui reste à parcourir.
En un siècle les femmes ont conquis l’égalité juridique et législative dans la plupart des pays du monde.
Mais la réalité est loin de se traduire dans les faits, malgré les textes de lois visant à promouvoir leur insertion sociale et professionnelle.
Les femmes sont de plus en plus nombreuses sur le marché du travail et représentent une part importante de la population active. Bien que les droits soient identiques, la réalité professionnelle n’est pas la même pour les femmes et pour les hommes. En effet ce sont elles qui subissent les écarts salariaux car leurs salaires restent en moyenne inférieurs de 20% à celui des hommes. Et à qualification égale, ils restent inférieurs de 12%.
Elles sont souvent cantonnées dans des secteurs à faible productivité, peu qualifiés et mal rémunérés. Elles sont victimes de discrimination à l’embauche, de pressions morales, de harcèlements sexuels, qui ont tendance à se généraliser.
Ajoutons à tout cela, la précarité étroitement liée à l’emploi à temps partiel qui accentue la fragilité des femmes sur le marché du travail. N’oublions surtout pas le chômage, plus de 50% des chômeurs sont des chômeuses.
Il est important de préciser que la précarité n’est pas une fatalité. Elle puise sa source de l’organisation économique. Le temps partiel doit être choisi et non subi.
La persistance et l’aggravation des inégalités montrent à quel point les mesures prises sont inefficaces.
Le 8 mars, c’est aussi l’occasion de dire qu’à travers le monde trop de femmes continuent d’être battues, violées, brulées, torturées, humiliées ou privées de droits les plus élémentaires.
La multiplicité des lois prouve qu’un changement passe nécessairement par une révolution des mentalités et un changement radical des valeurs de notre société.
Luttons pour une société plus équitable, ou chacune, chacun trouve sa véritable place.