Une solution provisoire pour les grévistes de l’habitation Thébaut
Les grévistes de l’habitation Thébaut en grève depuis le mois de septembre pour le paiement de leur rémunération, ont obtenu une solution mais qui reste partielle, quant à leur revendication.
Car, il faut savoir qu’ils n’ont pas reçu un salaire mais des indemnités du régime du chômage à temps partiel versées par la Dieccte.L’employeur restant toujours muré dans sa posture ne pas verser un centime aux salariés.
D’ailleurs si le paiement des indemnités a été possible, c’est bien parce que la ministre a reconnu la tempête tropicale Matthews comme catastrophe naturelle. Donc il ne faut voir là qu’une solution provisoire puisque leur rémunération ne sera assurée que jusqu’à la fin du mois de décembre par les services de l’état.
Et après ?
C’est là toute la question. Car il faut savoir que l’employeur qui se dit en difficulté ne veut pas non plus céder son exploitation à un repreneur qui disposerait de meilleures capacités financières et veut rester maitre de sa propriété même si sa décision devrait s’accompagner de la mise en chômage de tous les salariés qui gravitent autour de la production de l’exploitation.
Alors la question se pose, les travailleurs se laisseront-ils déposséder de leur emploi et avec autant de légèreté ?
29-10-2016
La grève repart à l’habitation Tijo
Les ouvriers de l’habitation Tijo du quartier Pain-de-Sucre à Sainte-Marie, repartent à la charge contre leur employeur. Ce dernier, malgré la signature d’un protocole d’accord au début du mois de septembre, n’a pas respecté sa parole de payer les salaires au 1er du mois d’octobre.
Pour manifester leur colère, les ouvriers ont érigé un barrage sur la route départemental, non loin de l’accès à l’exploitation bananière.
Les grévistes disent tous que cette situation ne peut plus durer. Ils dénoncent l’attitude de l’employeur qu’ils jugent méprisant à leur égard. Ils disent être déçu de ce patron qui s’était engagé vis-à-vis d’eux et pensaient qu’après les deux mois de grève que tout rentrerait dans l’ordre dès la reprise du travail.
Après une semaine de mobilisation, ils restent perplexes. Se demandant, comment interpréter le comportement de ce patron de l’habitation Tijo, qui fait le choix d’abandonner une exploitation bananière de plus de 50 hectares au vu et au su de tout le monde. Et ceci, au moment où Nicolas Marraud Des Grottes, le président de Banamart, présente la filière, comme l’une des principales ressources économiques de la Martinique.
50 hectares plantés en bananes, c’est donc 1615 tonnes de bananes perdues, soit plus de 6% des dégâts occasionnés par Matthews lors de son passage.
Quelle leçon tirer de ce choix du patron catastrophe de l’habitation Tijo ? Sinon qu’il n’a pas besoin de tempête tropicale pour anéantir sa production, et c’est un peu l’image d’un certain patronat en Martinique qu’il renvoi à ceux qui l’observent.
On peut penser que pour ces patrons, le résonnement consiste à dire pourquoi produire et payer des salaires, alors que c’est beaucoup plus simple d’obtenir des subventions, des aides et des exonérations d’un état généreux!
16-10-2016
Reprise du travail à l’Habitation THEBAULT, la lutte des ouvriers a payé !
En grève depuis le 12 aout dernier pour le paiement de leur salaire et pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail, les ouvriers de l’habitation Thébault ont repris le travail le lundi 12 septembre après la signature d’un protocole d’accord à la Direction Régionale du Travail.
Parti en grève pour le paiement de leur salaire du mois de juillet, les ouvriers devant l’attitude d’un employeur qui n’a jamais cherché à rencontrer leur délégation, ont rapidement décidé d’élargir leurs revendications aux problèmes des conditions de travail, à l’organisation des élections de délégués du personnel, à la mise en place d’un accord prévoyance et mutuelle santé, et pour en conclusion exiger le paiement des jours de grève.
Ce combat, ils l’ont mené ensemble dès le premier jour, sans se désunir, en discutant quotidiennement de l’action à mener et des initiatives à prendre. D’abord en installant un piquet de grève avec des drapeaux, en écrivant une lettre destinée à l’inspection du travail pour réclamer l’ouverture des négociations, en communiquant par l’intermédiaire de la presse en direction de l’opinion publique, en interpellant le Groupement Banamart où est affilié l’employeur de l’Habitation, en diffusant un tract en plusieurs centaines d’exemplaires aux salariés des habitations bananières environnantes et le 30 aout, en dressant un barrage filtrant à Pain de sucre entre la ville du Marigot et la ville de Trinité.
Après ces actions de terrain, les grévistes ont eu une rencontre avec le député-maire de Sainte-Marie qui les a reçus pour leurs proposer des aides matérielles. Mais ce dernier a également interpellé le Sous-Préfet de Trinité pour lui demander de saisir les services de l’état afin que ceux-ci aident à trouver une solution au problème.
Pour faire le point, c’est en assemblée générale de reprise du travail, que les ouvriers après lecture du protocole d’accord signé avec l’employeur à la Direction du Travail, ont saisi l’occasion, se sont félicités d’avoir obtenu ce qu’ils réclamaient et de rappeler que c’est grâce à leur lutte qu’ils ont trouvé une solution viable face à un employeur qui n’avait pour eux que du mépris avant la grève.
Tous ont repris le travail avec la conviction que grâce à leur lutte ils ont obtenu satisfaction, mais surtout que ce combat leur a montré qu’ils sont une force et qu’à l’avenir cette prise de conscience leur sera très utile dans leur relation avec leur employeur.
Protocole d’accord
https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/protocole-d_accord-hab-thebaut.pdf
Les dirigeants de Banamart (la banane Martiniquaise)se frottent les mains !
Cette année encore, lors de l’assemblée générale de Banamart qui s’est tenue à l’habitation Belfort, au Lamentin, les gros patrons du secteur bananier étaient aux anges, en effet tous s’accordaient à dire que l’année 2015 d’exploitation, est une bonne année porteuse d’excellent résultat concernant la production.
Mais on devra lire, une nouvelle bonne année puisque déjà en 2014 le groupement des producteurs de banane, avaient retenu que 2014 était une bonne année avec une production de 193 000 tonnes de bananes qui ont été écoulées sur les marchés européens générant un chiffre d’affaires de 169 millions d’euros (soit une progression de+17% du chiffre).
2015 c’est une année de « renouveau » pour la banane car disent-ils, la filière s’est montrée dynamique et performante et ce, malgré la baisse des droits de douane de leur concurrent : la banane-Dollar.
L’assemblée générale reconnait pour 2015 une production autour des 200.000 tonnes et un chiffre d’affaire qui va d’autant plus progresser par rapport à 2014 que le prix moyen à la tonne a lui progressé de plus de 5%.
D’ailleurs sans couper son souffle, Nicolas Marraud des Grottes (le président de Banamart) annonce que pour 2016, la filière prévoit une production de plus 204 000 tonnes, puisque fin juin, elle s’élève déjà à 107 000 tonnes, c’est dire que les affaires vont à merveille !
Et tout cela sans faire état des sommes faramineuses qui leurs sont versées au titre de subventions par le POSEI (Programme d’options spécifiques à l’éloignement et l’insularité).
Mais malgré cet enrichissement du patronat de l’agriculture, aux négociations annuelles avec les syndicats ouvriers, ces patrons continuent à faire la sourde oreille aux demandes de revalorisation de salaire ou autres demandes d’amélioration des textes de la convention collective.
Pourtant les ouvriers agricoles paient chère quant à leur dégradation de leur état de santé. Ceci du fait que les politiques à mettre en œuvre pour diminuer la pénibilité ne sont pas appliquées, et du fait que l’usage des produits phyto sanitaire polluant et cancérigène continu à servir au traitement des parasites bananier.
Et c’est donc sans aune contrepartie, sérieuse pour les ouvriers que les relations de travail suivent leur cours dans la production bananière, et cela ne semble pas gêner ces messieurs qui laissent pourtant entendre qu’ils s’engagent, « Banane Durable », à améliorer les conditions de travail.
Comment ne pas signaler l’augmentation du rendement de la production qui est passé de 25,2 t/ha en 2013 pour monter à 32,3 t/ha en 2014 et ce au détriment des conséquences liées au port de charge. De nombreux ouvriers sont aujourd’hui inapte au travail parce qu’ils ont subi ce contexte où les conditions de travail n’ont cessé de se dégrader et où la difficulté de la tache fait d’eux des travailleurs handicapés jusqu’à la fin de leurs jours.
D’ailleurs, de nombreux conflit ont éclaté en 2015 et 2016 sur les exploitations bananières du fait d’une gestion calamiteuse des services de ressources humaines de ces exploitations, ce fut vrai à : Mont-Vert, Petit-Galion, Petite Grenade, Leyritz-Senecourt, Moulin l’Etang, Assier, Sarl Leyritz, Le Verger, Bamaryl, Grand Sud, Trianon,Chalvet, sur la pénibilité mais aussi sur des questions touchant au respect du droit syndical ou des textes de la convention collective, sans compter les ripostes au comportements d’un autre âge des cadres qui sévissent sur les exploitations.
Alors oui, le patronat bananier s’enorgueillit de gagner beaucoup d’argent mais c’est au prix du sacrifice des ouvriers et d’une exploitation éhontée du travail humain.
01/07/2016
Les ouvriers agricoles des Habitations Mont-Vert et Petit-Galion se font respecter !
Sur les exploitations bananières de Mont-Vert et de Petit-Galion qui se situent sur la Route du Vert-Pré et au lieu-dit Galion à Trinité, les ouvriers ont arrêtés le travail cette semaine pour dire à leurs employeurs, qu’il n’est pas question qu’ils se laissent, ni sanctionner, ni intimider par quiconque.
A Mont-Vert c’est le directeur de l’exploitation qui a pris la décision de sanctionner un salarié sous le fallacieux prétexte que ce dernier aurait « abimer », a-t-il dit, le tracteur dont il est le conducteur Ainsi pour le punir il décida de l’envoyer au champs.
Cet excès d’autorité passa très mal auprès de ouvriers du hangar, qui sitôt informés, décidèrent d’arrêter le travail en solidarité avec leur camarade et exigèrent du directeur que l’ouvrier sanctionné, retourne au volant de son tracteur, ce qui fut fait.
A l’Habitation Petit Galion, c’est une des responsables de champs, sans doute adapte aux combats de rue, qui provoqua un des délégués du personnel le menaçant de le frapper avec un bout de chaine qu’elle tenait en main.
Là aussi, même scénario, les ouvriers des champs cessèrent immédiatement le travail et exigèrent du directeur de l’exploitation, que Wonder Woman soit renvoyée, pourquoi pas à ses albums favoris de dessins animés, en tout cas loin d’eux. L’employeur face aux ouvriers rassemblés acquiesça, et envisagea rapidement une rencontre avec les délégués pour trouver une solution.
Cependant, ces deux cas, illustre bien une certaine ambiance voulue par les employeurs, sur les exploitations agricoles. Ces cas sont l’illustration d’une violence quotidienne autour du travail. Cela traduit la volonté des employeurs de banaliser une forme de barbarie, pour asseoir et faire accepter les contraintes d’un travail pénible, usant et destructeur d’ouvrier.
Mais la réponse immédiate des ouvriers face à ces agressions, est comme un vent de fraicheur, car elle témoigne de leur vigilance et de profonde connaissance de la nature des relations voulues par les patrons. Leur réaction spontanée est le gage qu’ils n’acceptent pas ces pratiques d’intimidation, et que s’il le faut, ils s’y opposeront à chaque fois par la mobilisation collective!
28-05-2016
Mouvement de grève des travailleurs à Petite Grenade.
Les travailleurs de l’Habitation Petite Grenade, située au quartier Belle Etoile dans la commune du VAUCLIN ont arrêté le travail le jeudi 10 mars pour protester contre l’attitude irresponsable de leur employeur. Ce dernier a en effet, sans ménagement, prélevé sur la paie du mois de février des montants, mettant en difficulté le pouvoir d’achat de certains ouvriers.
Ces sommes concernant les heures complémentaires ou encore la mutuelle d’entreprise se sont conjuguées et ont été retenues au même moment sur la paie du salarié. De plus concernant la mutuelle, le salarié s’est trouvé à payer d’un seul coup, deux prélèvements à la fois celui de l’entreprise et celui habituel de la mutuelle du salarié.
Le mouvement de grève a concerné également une demande d’amélioration des conditions de travail. En effet le syndicat a réclamé que le poste de découpe en mini-pattes réservé à un seul travailleur peut être cause de pénibilité. Aussi il a été demandé au DRH représentant la direction que cette tache soit répartie de manière à éviter que le salarié soit préservé des maladies professionnelles récurrentes.
L’employeur, tout en prenant rendez-vous avec les représentants des salariés, ne s’est jusqu’ici guère employé à résoudre les problèmes posés. Mais il faut se rappeler que l’exploiteur Jean-Michel HAYOT n’est pas le premier venu.
Le propriétaire de l’exploitation Jean-Michel HAYOT, un des plus puissants producteurs martiniquais. Ce dernier cumule les exploitations : « Petit-Morne » ; « Bochet » ; « Bois Quarré » ; « Cocotte » ; « Trianon » ; « Petite Grenade ».
Il faut se souvenir que Jean-Michel Hayot c’est le planteur qui a été le mieux subventionné en Martinique en 2012 avec près de 9 millions d’euros. Et par ailleurs, c’est aussi Jean-Michel HAYOT, qui est le premier Administrateur Général la société «BANACI» société domicilié à Abidjan en Côte d’Ivoire dont le capital social est fixé à 60 000 000 FCFA et dont l’objet est bien entendu…la production agricole de banane.
Le Leyritz reprend du service, d’un grand propriétaire à un autre!
L’Habitation Leyritz-Senecourt, l’exploitation bananière de la commune du Lorrain, placé en redressement judiciaire par le Tribunal de Commerce depuis le 28 juin 2005, vient tout juste de trouver un repreneur en la personne du Groupe Bernard Hayot (GBH). L’habitation se nommera désormais « habitation des héritiers Crassous de Médeuil ».
Tout est bien qui finit bien dira-t-on, mais demeurera le mystère des dits « difficultés de l’entreprise », quand on sait qu’il y a peu, Joseph De Laguarrigue de Meillac avait reçu de l’Europe pour les bons soins de l’habitation, la coquette somme 643 449,85€. Une somme qui aurait dû normalement lui permettre de redresser définitivement la situation de son entreprise. Ce qui ne fut point le cas, puisqu’au total 22 emplois ont été liquidés.
Mais il faut se rappeler que c’est la totalité des emplois qui étaient voués à disparaitre selon le plan qu’avait envisagé les héritiers de Joseph De Meillac le propriétaire décédé, et que s’il y a aujourd’hui 10 de sauvés cela est le résultat de la ténacité des ouvriers qui sont restés mobilisés et qui ont permis à ceux qui ne voulaient pas se laisser faire de préserver leurs postes de travail.
21-02-2016
Le profit et l’exploitation du travail à l’habitation Moulin l’Etang
L’habitation Moulin l’Etang à Basse-Pointe est l’une des propriétés de Bertrand AUBERY, cette « habitation » fait partie d’un ensemble de 7 exploitations bananières du « Groupe AUBERY ». Et là, l’exemple nous est donné d’apprécier comment se créer le profit à partir du travail humain.
Dans la production bananière, l’outil de profit principal n’est pas l’infrastructure industrielle mais la main d’œuvre humaine, et c’est cette production manuelle qui va générer du profit sur l’ensemble des activités de la plantation.
L’entreprise c’est sa structure foncière, c’est la propriété privée des terres cultivables d’où l’importance de la spéculation foncière en Martinique ou encore la location des terres laissées volontairement en friches et destinées à ce commerce.
Le groupe AUBERY à Basse-Pointe c’est 7 exploitations pour la production bananière: Capote, Jardin Clément, Dupotiche, Moulin l’Etang, Eyma, Gradis, et Verger. Ces exploitations du groupe AUBERY de 60 hect en moyenne sont le résultat d’un morcellement volontaire pour ne pas atteindre un seuil d’effectif salarié rendant obligatoire pour l’entreprise des instances représentatives du personnel.
Mais on peut considérer que la propriété du groupe AUBERY s’évalue à environ 420 hectares de terres pour un effectif salarié d’environ 500 ouvriers.
Deuxième élément du chiffre d’affaire, les subventions de l’Europe pour la banane antillaise qui augmentent chaque année. La publication par le ministère de l’agriculture, des montants accordés aux agriculteurs démontre que les gros planteurs de banane sont des agri-millionnaires. La politique de soutien public au secteur agricole y mobilise des moyens financiers substantiels sous la forme d’aides à la fois européennes et nationales. Les aides européennes relèvent d’un programme européen spécifique dont le volet concernant les régions dites ultrapériphériques, intitulé POSEI (programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité). Le montant des aides agricoles versées à l’outre-mer a crû de 40 % entre 2008 et 2010, passant de 370 M€ à 520 M€.
Mais les agriculteurs émargent également au titre du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA), et au Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) et à titre d’exemple, pour la période allant de 2009 à 2010 Bertrand Aubéry a obtenu près de 6 millions d’euros (5 876 381,87€). Pour l’habitation « Le Verger », 1 469 558,85 €. « La Capote » 1 573 411,66 €. L’Habitation « Gradis », 1 351 199,63 €. La SARL « Moulin l’Etang » 1 482 211,73 €.
Mais l’économie bananière c’est surtout la main d’œuvre rentable pour la plantation et la récolte. Jugez-en, l’employeur en a fait récemment la démonstration en manipulant à sa discrétion les équipements de travail, il multiplie sa production du simple au double.
L’employeur va faire évoluer l’organisation de l’équipement en utilisant 3 modèles différents et en limitant l’équipe à de 4 ouvriers
Premier scénario :
1 coupeur
4 tireurs
Un chariot de 64 régimes
4 rotations
Soit un total de 256 régimestransportés
Second scénario :
1 coupeur
3 tireurs
Un chariot de 56
7 rotations
Soit un total de 392 régimestransportés
Troisième scénario :
1 coupeur
4 tireurs
Un chariot de 56 régimes
9 rotations
Soit un total de 504 régimes transportés
Ainsi par le simple ajustement de ses équipements mais gardant l’équipe avec le même nombre d’ouvriers, le patron gagne deux fois plus en rendement, il usera deux fois plus le salarié et ce dernier lui est toujours payé au même tarif.
Ainsi va l’exploitation des ouvriers dans les entreprises de la production bananière.
20-02-2016
Une procédure vouée à l’échec.
Sur l’habitation ASSIER au lorrain, c’est le branle-bas de combat. Dans cette entreprise spécialisée dans la production bananière, l’employeur envisage de sanctionner un représentant du personnel, qu’il considère trop contestataire à son gout.
Le directeur de l’exploitation, malgré les explications qui lui ont été fournies, a décidé de se lancer de manière aveugle dans une procédure disciplinaire contre un des représentants du personnel. Cette dernière a donc été convoquée à un entretien qui s’est déroulée le 17 février et c’est là qu’elle s’est entendue dire qu’elle était accusée d’avoir « jeté volontairement un tray de banane ». Le directeur qui n’était pas témoin direct de la scène insista pour dire que la précision lui a été portée par un stagiaire….. en management. Rien que ça !
Suite à cette procédure bâtarde, les délégués ont réuni en assemblée générale les 48 salariés de l’exploitation pour les informés de la situation. Sans hésiter, tous les salariés ont dit qu’il s’agit là d’une attaque du patron contre l’un de leurs représentants. Et de conclure qu’ils n’accepteront aucune sanction de la part du patron puisque pour ce qu’ils savent de l’incident, aucune faute n’a été commise.
En somme la direction de l’entreprise a décidé de frapper la tête du syndicat CGTM, la direction de l’habitation veut faire un exemple, pour mettre la pression aux ouvriers et les tenter de les intimider, le principe de cette démarche est simple: « si vous vous défendez, si vous vous battez pour vos droits, voilà ce qui vous arrivera. »
Mais il est dit par tous sur l’exploitation, que Thierry ARNAUD (le directeur de l’exploitation) se garde, de mettre à exécution ses menaces, car il est clair que s’il s’exécute, il ne sera pas déçu de la riposte qui lui sera infligée.
20-02-2016
Les délégués CGTM du Leyritz réintégrés.
Chacun se souvient que suite au décès de l’employeur de l’exploitation bananière SARL Leyritz situé à BASSE POINTE, les travailleurs ont tous été menacés de licenciement, puisqu’il était question pour les héritiers de l’exploitation de liquider l’entreprise.
Cette situation, l’employeur l’a volontairement voulu. Il est clair que sa volonté n’a jamais été de mettre la clef sous le paillasson, d’autant que, bien placé, l’exploitation attise les convoitises.
Sans doute il a voulu dans un premier temps liquidé pour négocier son patrimoine au plus offrant, ou encore a-t-il cherché d’autre forme de commercialisation de son bien. En tout cas, il avait un boulet au pied et il tenait à s’en débarrasser.
Ce boulet, ce sont les 30 salariés qui sont resté pendant plusieurs semaines, en proie au doute. En effet l’employeur à laisse s’installer dans la tête des travailleurs que sa décision de fermer était sans appel et qu’il entendait licencier tout le monde.
Mais c’était sans compter sur la vigilance de délégués du personnel de la CGTM, qui ont rapidement saisi l’inspection du travail en dénonçant la manœuvre de l’employeur.
Le résultat ne se fit pas attendre car l’administration fit savoir aux héritiers de Joseph De Meillac qu’il était hors de question qu’ils se débarrassent ainsi des représentants des salariés sans qu’il y ait les enquêtes préliminaires légales.
L’entreprise fit donc machine arrière en réintégrant les délégués du personnel, c’est une victoire de la vigilance des salariés contre le « droit divin » des employeurs, mais là aussi, il a fallu se mobiliser pour se faire entendre.
23-01-2016