Elections à l’Habitation Petit Morne : la CGTM remporte le scrutin
La Sarl exploitation agricole de Petit Morne, située au Lamentin, vient d’organiser les élections du CSE. A cette occasion, la centaine de travailleurs de l’exploitation a validé l’attribution de 8 sièges de délégués sur 10 à la liste présentée par la CGTM.
Petit Morne c’est une entreprise de production de bananière, qui fait partie de la constellation des exploitations bananières de Jean Michel Hayot, où se battent les travailleurs au quotidien pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
Des quatre exploitations bananières d’Hayot, « Bochet » « Trianon », « Petite Grenade », « Petit Morne » est sans aucun doute la plus importante en superficie (plus de 100 hectar), mais c’est aussi celle qui rapporte le plus de subventions européennes ( Féder, Féoga, Poséi), ces aides qui sont de vrais mines d’or à ciel ouvert qui enrichissent sans compter les latifundistes des terres agricoles.
Alors certes ce scrutin est un renouvellement de mandat, à des représentants qui à l’occasion rempilent, mais quoi de plus normal puisque dans ces proportions d’audience, le résultat en dit long sur la confiance que leurs font les salariés.
le 16-12-2018
La lutte des travailleurs agricoles de l’habitation ASSIER abouti à un accord
Après 11 jours de mobilisation, les ouvriers agricoles de l’habitation Assier ont conclu un protocole d’accord avec le représentant de l’employeur et cette conclusion, les salariés le doivent à leur mobilisation et à la solidarité qu’ils ont su construire.
Le protocole d’accord signé, adopte bon un nombre des 28 points de revendications de la plateforme déposée par les salariés sur le bureau du directeur le 15 novembre dernier.
C’est donc satisfait et soulagé que les ouvriers apprécient cet épilogue. Il était temps, disent-ils, de faire constater à ce patron, qu’il était hors la loi, puisque jusque-là il refusait d’appliquer la convention collective des exploitations bananières de Martinique. Et c’est cette situation qu’ils disent avoir corrigé grâce à leur dynamisme et à leur détermination.
Car cela n’a été possible, que grâce à leurs assemblées quotidiennes, à l’appel au regroupement des délégués des exploitations du nord-Atlantique, au soutien de plusieurs organisations politiques (Combat-Ouvrier, PKLS, GRS) et surtout grâce à la caravane constituée avec laquelle ils ont sillonné les plantations du nord pour expliquer leur mouvement.
le 31-11-2018
Les travailleurs agricoles de l’habitation ASSIER en colère
Jeudi 15 novembre, les travailleurs de l’habitation ASSIER, contestant l’organisation du travail mis en place par le directeur, ont arrêté le travail en exigeant qu’une réunion se tienne sur la question en présence de leur déléguée syndicale.
Le directeur mécontent de la réaction spontanée, mais justifiée des travailleurs, refusa d’exécuter leur demande et ne fit pas chercher la déléguée alors que les ouvriers en avaient fait la demande.
C’est cette réaction du directeur qui mit le feu aux poudres, car les travailleurs décidèrent alors que tant que leur volonté ne sera pas accomplie, le travail ne reprendra pas.
C’est que ce monsieur, qui s’imagine vivre encore avant 1848, trouve normal de mettre 4 ouvriers pour traiter3 tonnes d’engrais et plus de 4 parcelles de culture en supplément, ceci alors que sur les exploitations d’une manière générale un ouvrier ne traite que 500 kg d’engrais !.
C’est donc contre cette volonté d’exploiter à outrance et aussi contre le mépris manifesté par ce directeur arrogant que se sont révoltés les ouvriers. Aujourd’hui après 24h d’immobilisation ils exigent l’ouverture de négociation sur une vingtaine de points de revendications et ce en présence de l’inspection du travail.
Y chèchéy y touvéy !
le 17-11-2018
Les ouvriers agricoles se sont fait entendre
La journée intempérie du jeudi 13 a été régulièrement rémunérée aux ouvriers agricoles de la banane, contrairement aux journées perdues des catastrophes naturelles des années précédentes.
Mais si cela a été possible, c’est suite à la démarche que le syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles a engagée auprès des différents intervenants patronaux ainsi qu’auprès de la Dieccte.
En effet dès le 12 septembre un courrier a été envoyé à la FDSEA, à BANAMART et à la DIECCTE. La démarche a consisté à rappeler à ces différentes parties qu’au vue de la déclaration des autorités, aucune sanction pécuniaire ne pouvait être prise à l’encontre des ouvriers pour cause d’absence.
Prenant à témoin la déclaration du Préfet qui a rappelé la veille que : « la population salariée par décision d’état est couverte par un dispositif qui permet que cette journée soit considérée comme acquise et non décomptée sur leur crédit de vacances »
D’ailleurs ça semble aller de soi, puisque les entreprises sont-elles indemnisées par les services de l’état de leurs pertes subies, il n’est que justice qu’il en soit ainsi pour les salariés.
le 10-10-2018
A lire :
Lettre à la DIECCTE
https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/intemperies_dieccte.pdf
Lettre à BANAMART
https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/intemperies_banamart.pdf
Lettre à la FDSEA
https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/intemperies_fdsea.pdf
La CGTM remporte les élections de représentants du personnel sur l’Habitation Trianon au François
La CGTM remporte les élections de représentants du personnel sur l’Habitation Trianon au François
La CGTM a remporté très largement les élections de représentants du personnel sur l’exploitation agricole Trianon au François, domaine de Jean Michel HAYOT, l’un des plus puissants patrons de la banane en Martinique.
Cette victoire est significative, car le score réalisé par la CGTM Agriculture est sans appel et a donc clairement envoyé aux affaires la liste conduite par notre camarade SURRELY Marie Hélène secrétaire générale du syndicat, et elle-même candidate à cette élection.
Cette légitimité admise par l’audience, ne peut que renforcer la détermination et l’engagement, des délégués élus, car rien n’est aussi gratifiant que d’être reconnue par les siens.
Alors au travail !
Le 11-09-218
Rencontre du syndicat CGTM de l’Agriculture avec le Représentant de l’Etat
Lors d’une rencontre voulu par le syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles qui s’est tenue il y a quelques semaines en Préfecture, le syndicat s’est donné l’occasion de dénoncer les problèmes engendrés non seulement par les effets du chlordécone mais également les effets, aussi dangereux, de l’usage du cocktail de pesticides dans la production agricole. Aussi, la CGTM a réclamé des solutions à l’Etat pour que soit préservée la santé des salariés.
La CGTM a démontré que compte tenu de l’impact des pesticides sur la santé humaine, elle jugeait opportun et judicieux que soit réalisé un biomonitoring ou biosurveillance sur une cohorte d’une centaine d’ouvriers agricoles qui subissent à la fois les effets de la pollution de l’environnement (sable du Sahara, Sargasses etc…) mais également celle du domaine agricole car ils travaillent quotidiennement dans un <<nuage>> de pesticides.
Il a été fait état que des produits utilisés ou qui ont été utilisés et qui sont les suivants :
NEORON,
ROUND-UP,
KARATE VERT,
REGLONE Z,
R.BIX,
BULLIT,
OURAGAN,
TEMIK,
CURLONE,
GESAPAX
AUTOSUSPENSIBLE,
MIRAL 109,
VYDATE L,
ROUND-UP BIO FORCE,
FUSILLADE XZ,
EXTRAVON,
TEXALO,
REGENT,
FUNGAFLOR.
MOCAP,
BASTA,
COUNTER.
L’analyse que fait la CGTM ne laisse aucun doute sur des effets délétères d’une intoxication chronique au long cours.
La CGTM a démontré que quand bien même que les pathologies cancéreuses et neurodégénératives soient multifactorielles, il ne demeure pas moins que les PESTICIDES sont particuliers, en ce sens, qu’ils ne sont pas seulement des facteurs de risque mais sont DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
D’où l’intérêt compte tenu de l’antériorité du chlordécone d’établir un score de risque chez les ouvriers agricoles subissant une double pollution.
le 10-08-218
CGTM et CGTG, naissance d’un front commun contre l’empoisonnement des ouvriers agricoles.
Le samedi 10 mars, se sont rencontrés à la maison des syndicats, à Fort de France, les dirigeants de l’intersyndicale des ouvriers agricoles de la banane CGTG et CGTM de Guadeloupe et de Martinique. La délégation de la CGTG était conduite par Jean Marie Nomertin et celle de la CGTM par Marie-Hélène Marthe dite Surélly.
Cette rencontre fait suite à un premier rendez-vous qui s’était tenu à Pointe-à Pitre avec les mêmes délégations, pour envisager une démarche concertée des ouvriers de la banane de Guadeloupe et de Martinique sur la question de l’empoisonnement à la Chlordécone.
Cette alliance, est un acte nouveau qui mérite d’être salué. Le fait que les deux syndicats se soient ligués dénote une forte intention d’aller plus loin sur la question rendue publique de la Chlordécone.
S’ils ont décidé de conjuguer leur force, c’est pour exiger de l’état et des patrons la prise en charge de la situation de santé des ouvriers, dont les intérêts particuliers sont franchement écartés dans le débat public.
Accompagné dans leur démarche par le médecin, Jean-Michel Macni, ils exigent qu’une enquête médicale, pouvant diagnostiquer l’empoisonnement à la Chlordécone soit mise en place et prise en charge par la Sécurité sociale.
Vouloir aller au-delà de la simple dénonciation de la question de l’empoisonnement, c’est l’exigence de l’intersyndicale Guadeloupe Martinique. Déterminés à connaitre la vérité, les syndicats disent que s’il le faut, ils saisiront la justice par le dépôt d’une plainte, afin que ceux qui ont profité de l’importation et de la vente sans mesure des pesticides en Martinique et en Guadeloupe assurent la réparation des victimes.
le 17-03-2018
Le débat à propos du Chlordécone, révèle l’absence d’attention portée à la situation des ouvriers agricoles.
Aujourd’hui de toute évidence, l’empoisonnement par le Chlordécone est reconnu par l’ensemble des responsables : administratifs, politiques, médecins hospitaliers, ou associatifs de Martinique et les dénégations d’Agnès BUZYN n’y changeront rien.
Le préfet Franck Robine dans une interview à France-Antilles (F-A du 27 janvier 2018), concède que « quand vous êtes exposé au Chlordécone, vous avez plus de chances de développer un cancer de la prostate », une affirmation qui corrobore la statistique qui veut que la Martinique est la première région au monde pour le nombre de cancers de la prostate.
Cette affirmation du premier représentant de l’état en Martinique, est suivie de la déclaration de Christian Ursulet (Ex-ARS), qui aborde le problème (F-A du 02 février 2018) sous l’angle des « limites maximum autorisées ». Il n’empêche qu’à ce moment du débat, toutes ces annonces contribuent à rendre légitime les démarches engagées pour la dépollution des terres agricoles et l’exigence de vérité sur les risques qu’encourent le sous-sol, les rivières, les cultures et les élevages.
Cependant s’il parait normal que le monde politique : députés et sénateurs demandent : « la création d’un fonds d’indemnisation des victimes du chlordécone et du paraquat » (Proposition de loi enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 10 mai 2017). Cette démarche consistant à terme, à rendre crédible la demande de réparation des préjudices, qui bénéficiera en premier lieu à ceux qui possèdent des terres ou qui exploitent la mer.
Ces actions quoique louables, ne rendent pas pour autant acceptable, que de manière volontaire ou pas, les études sur cette pollution se soient arrêtées sur les aspects de la contamination de la terre, de l’eau, de l’alimentation, de l’élevage, de la mer, la pêche ou l’aquaculture ?
Partant du fait que l’on ne trouve que ce que l’on cherche, il y a lieu d’observer que pour ce qui concerne les ouvriers agricoles, rien n’est établi, aucune donnée, aucune recherche. Pourtant, pour les travailleurs des bananeraies, il faut ajouter les expositions par voie respiratoire et cutanée (produits manipulés sans réelle protection, et surtout largages de traitements par avion alors que les ouvriers travaillent au même moment sur les plantations !).
Ne faut-il pas rappeler aux autorités qu’à moult reprises dès les débuts des années 2000, le Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles a tiré la sonnette d’alarme ? la CGTM de sa propre initiative avait réclamé du Laboratoire Départemental d’Hygiène un examen de la qualité de l’eau sur certaines habitations du Nord. Le résultat était édifiant : le laboratoire avait révélé la non-conformité de l’eau potable et de l’eau de lavage.
Pour autant ce constat n’avait été suivi d’aucun effet ! Les autorités ont laissé faire, et les élus n’ont pas voulu savoir. Les patrons ont donc continué à intoxiquer les ouvriers dans l’indifférence générale
Des lettres ont été remises : au ministre de l’Agriculture (Bussereau en juillet 2006), au Président de Région, à la direction de la DSDS (Direction de la Santé et du Développement Social) et, à la direction de la Sécurité Sociale pour l’ouverture d’une enquête sanitaire, mais toutes ces initiatives sont restées sans suite.
Il a été demandé également qu’il soit fait gratuitement un suivi médical des salariés licenciés (COBAMAR). Ce suivi médical serait mis en place par les services concernés et pris en charge par l’Assurance Maladie, cette proposition est resté lettre morte.
La CGTM, afin de sensibiliser l’opinion, et répondre aux licenciements massifs dans le Nord-Caraïbes, le syndicat a proposé un document intitulé CONTRAT DE PROGRES SOCIAL SECTEUR DE LA BANANE, dans lequel il portait des réponses à la situation du trop grand nombre de salariés menacés et fragilisés. L’initiative eue droit à l’indifférence des élus locaux et des administrations.
Voilà le constat qu’il y a lieu de faire.
Pourtant durant de longues années, les ouvriers agricoles ont été exposés par la technique de pulvérisation à dos ou par l’épandage aérien à ces produits organophosphorés ou organochlorés que sont les insecticides, les fongicides, les nématicides, les défoliants, les herbicides commercialisés sous le nom de : Nemacur, Mocap, Roundup, Mistral, Vydate l, Curlone, Neoron, Gesapax autosuspensible, Miral 109, Karate Vert, Vydate, Reglone z , R.bix, Fusillade xz, Bullit, Extravon, Ouragan, Texalo, Temik, Regent g 10, Fungaflor.
Alors :
-Compte tenu que les équipements réglementaires pour une pulvérisation adéquate n’ont pas toujours existé sur les exploitations bananières et du fait que tous ces agents chimiques dangereux, considérés pour la plupart comme rémanent neurotoxique et CMR (Cancérogènes, Mutagènes ou Reprotoxiques),
-Compte tenu que pendant des années ces agents chimiques dangereux ont été dispersés et cohabitent en constituant des mélanges jusqu’ici pas recensés,
-Compte tenu que les effets combinés de ces produits n’ont pas été envisagés, et qu’il devient impératif d’effectuer des recherches sur ces « cocktails » de pesticides et de ses effets sur l’ouvrier agricole,
La CGTM réclame :
-la mise en place d’une commission d’enquête sanitaire, afin que soit confirmées les présomptions de contamination des ouvriers agricoles.
-que soient rendu publics tous les examens qui ont été réalisés, à la demande de la CGTM, par le Laboratoire Départemental d’Hygiène ou tout autre centre médical.
-que soit mis en place par les services concernés un suivi médical des salariés licenciés ou encore en activité et pris en charge par l’Assurance Maladie afin d’établir un diagnostic
-la mise en place d’un fond Fonds d’indemnisation aux victimes salariés agricoles ou retraités du régime général ainsi qu’à leurs épouses contaminées en lavant les bleus de travail de leur mari.
Aujourd’hui, il est grand temps de mettre un terme au « laissez faire sans dire ». La collusion entre le politique et le patronat propriétaire d’exploitations bananières, est clairement dénoncé par l’opinion publique.
Alors si demain la situation n’évolue pas dans le bon sens, il appartiendra à ceux qui souffrent de se faire entendre. Il est peut être venu le temps pour eux de se rappeler du slogan qui les exhortent à prendre en main leurs propres affaires « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ! »
Ecoutons Marie-Hélène MARTHE dite SURRELY (Secrétaire Générale du syndicat des ouvriers agricoles) en page CGTM WEB TV
Lire aussi: le contrat de progrès et la lettre au ministre de l’agriculture
Le contrat de progrès
https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/contrat_de_progres_banane.pdf
Lettre au minitre de l’agriculture
https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/courrier_au_ministere_de_l_agriculture.pdf
La CGTM remporte les élections à l’habitation Bochet
L’entreprise HABITATION BOCHET située au Lamentin est une exploitation agricole qui existe depuis 1998 dont le patron est Jean-Michel HAYOT
C’est une exploitation bananière qui embauche près de 50 salariés de manière permanente. Et comme toutes les entreprises d’exploitation de bananes en Martinique, elle est très rentable et rapporte chaque année à son propriétaire, sans comptabiliser les aides les subventions et les exonérations en tout genre, un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros.
Cependant les conditions de travail se dégradent de jour en jour et les sanctions dissimulées sont le quotidien des salariés.
Dans l’entreprise, des élections de représentants du personnel viennent d’y avoir lieu et bien le syndicat installé de longue date y défendait son bilan, le résultat des urnes fut spectaculaire car la CGTM pour sa première participation à une élection dans cette entreprise, remporta la totalité des 4 sièges prévu pour le collège unique.
Ce résultat, les salariés ont voulu qu’il traduise leur volonté de voir un changement manifeste dans les relations sociales avec le patron qui a tendance à vouloir faire selon son bon plaisir. Les choses devront changer et pour cela, les nouveaux élus entendent mettre toute leur volonté au service de l’intérêt général…
A propos des conditions de travail des ouvriers agricoles en MARTINIQUE
Valéry BERTRAND délégué du personnel décrit les conditions de travail exécrables des ouvriers agricoles en MARTINIQUE, (accidents de travail, hygiène, salaire, harcèlements, démissions…),face à cette situation il dénonce l’immobilisme des organismes publics (sécurité sociale, inspection du travail medecine du travail…)
Ecoutons le en page CGTM WEB-TV