Archive : Agriculture 2020

par | Oct 20, 2020 | Agriculture, Archive 2021/2009, Syndicats

La CGTM Ouvriers Agricoles, exige l’application des mesures légales de protection des salariés

Au-delà des promesses non tenues de tous les plans Chlordécone, reste que les dispositions légales sont loin de trouver une application sur les exploitations agricoles.

LES MESURES COMPLEMENTAIRES OU SPECIFIQUES QUE PROPOSE LA CGTM :

1/METTRE EN PLACE UN CIRCUIT DE L’INFORMATION
Sensibiliser et identifier les populations des entreprises les plus exposées et les plus à risque
Solliciter le réseau du service des DAM de la CGSSM pour sensibiliser le corps médical.
Solliciter le réseau de la DIECCTE service auprès des entreprises.
Solliciter le réseau de l’ARACT Martinique
Supports et publications des données connues sur les effets des pesticides et du chlordécone
Support informant les salariés sur les procédures de déclaration de maladie professionnelle
Support informant les salariés sur le maintien dans l’emploi
Production de supports spécifiques sous les formats: affiches, dépliants, clips etc…(Fonds Dieccte)

2/VEILLER A L’APPLICATION DES LOIS DANS LES ENTREPRISES AGRICOLES
Agir pour faire valoir le respect des lois, des conventions, des règlements et des accords
Veiller à l’application de la Convention (n° 184) sur la sécurité et la santé dans l’agriculture
Veiller à l’application de la Convention (n° 155) sur la sécurité et la santé des travailleurs
Veiller à l’application de la Convention (n° 161) sur les services de santé au travail
 
3/MISE EN ŒUVRE D’UNE POLITIQUE DE PRÉVENTION
Surveillance médicale spécifique, par le canal des associations de médecine du travail.
Mise en place d’un questionnaire d’évaluation des risques à diffuser
Mise en place d’une opération de dépistage précoce des maladies professionnelles
Sur les exploitations agricoles, s’assurer du respect des mesures pour éviter les surexpositions
Sur les exploitations agricoles mettre en place de mesures de réduction des facteurs de risque
Recensement des ouvriers en retraite ou en activité, avec l’aide des fichiers de la CGSSM
Permettre l’accès aux travailleurs, hors des entreprises, à un suivi médical post-professionnel renforcé.

4/RECONNAISSANCE DE LA MALADIE PROFESSIONNELLE
Elaboration d’un tableau de maladie professionnel qui établit le lien avec le cancer de la prostate
Dans ce même tableau de maladie professionnel, convenir du lien entre pesticides et cancer du sein
Sensibiliser les médecins praticiens aux problèmes de santé liés au travail
Sensibiliser les médecins praticiens aux problèmes de conditions de travail (les expositions)
Aider à repérer un lien possible entre maladie et métiers exercés (connaissances des pesticides))
Favoriser les échanges entre médecins praticiens et médecins du travail

5/PRISE EN CHARGE DES PROBLEMES DE SANTE ET INDEMNISATION
Dispositif pour améliorer la prise en charge des ouvriers, quel que soit leur état de santé.
Surveillance biologique et suivi médical des ouvriers agricoles pris en charge à 100%
Prise en charge et indemnisation des victimes environnementales (famille)
Prise en charge post-mortem et indemnisation des familles victimes
Prise en charge des personnes, hors tableau, mais dont la pathologie est reconnue par la CRRMP
Définir les critères, formulant des recommandations à la CRRMP pour la reconnaissance des M-P

6/REPARATION AUX VICTIMES DU CHLORDECONE ET DES PESTICIDES
Créer un fonds, Etat-CTM pour l’emploi, et faciliter les départs anticipés à la retraite
Créer un fonds pour l’indemnisation des victimes et de leurs familles, lié à la reconnaissance

le 20-12-2020

Dernière heure, Un accord a été trouvé à l’Habitation BAMARYL.

L’accord remet en cause la mise à pied sans salaire des 3 salariés, par un avertissement simple. D’autre part, dès le 24 novembre du mois, des négociations vont s’ouvrir sur la plate-forme revendicative en 10 points des salariés.

le 13-11-2020

Voici le Protocole de fin de conflit.

Grève des ouvriers agricoles de l’Habitation BAMARYL au François

Les ouvriers de l’habitation Bamaryl affiliés à la CGTM, sont entrés dans leur deuxième semaine de grève. Leur mobilisation est soutenue par le Syndicat CGTM, des ouvriers agricoles.

La grève est totale, car les ouvriers de l’exploitation bananière, qui est la propriété de Bernard Hayot, réunis en Assemblée générale, ont considéré que les sanctions disciplinaires, de mise à pied, infligées aux salariés étaient injustifiées.

Si bien que, ce mouvement de grève qui au départ réclamait l’annulation de sanctions disciplinaires, prise à l’encontre d’une déléguée syndicale et de deux ouvriers, a vu la revendication des ouvriers en grève s’élargir sur la base d’une plateforme en 10 points.

Désormais, ils exigent de discuter sur l’amélioration des conditions de travail le respect de l’application de la Convention Collective sur la question des congés et la revalorisation financière du travail.

Présente sur l’exploitation et ayant rencontré les deux parties, l’inspecteur du travail de la Dieccte a proposé la mise en place d’une média

tion, pour qu’une solution soit trouvée.

Bien que les ouvriers se disent ouvert à  la proposition de la Dieccte, ils confirment néanmoins  qu’il est hors de question, pour eux, d’accepter une quelconque mise en œuvre des sanctions scélérates envisagées par l’employeur.

A bon entendeur salut !

le 11-11-2020

Chlordécone : la CGTM continue son combat pour un suivi médical des ouvriers agricoles

Aujourd’hui, en Martinique, de nombreux « collectifs », s’organisent autour de la contamination du fait de l’épandage de la chlordécone durant plusieurs années dans les bananeraies de Martinique, et c’est très bien que l’idée de contestation de l’empoisonnement, ait fait ce chemin.

Pour sa part, la CGTM avait dès 2006 fait valoir dans le cadre d’un document intitulé « Contrat de Progrès Sociale Secteur Banane », qu’au-delà de la chlordécone l’empoisonnement des ouvriers, a consisté à être exposé à l’utilisation d’un cocktail de pesticides massivement utilisé dans les bananeraies, pour des raisons de productivité.

Et c’est cette démonstration qui a valu que l’organisation syndicale, avait réclamé en 2006 à l’Etat et aux employeurs propriétaires des plantations, d’engager une véritable enquête de santé publique auprès des travailleurs agricoles pour évaluer le risque et protéger leur santé.

Mais, était-il vraiment besoin de démontrer, qu’il fallait protéger, ceux qui se trouvaient au cœur des exploitations, manipulant, respirant, vivant avec ces produits dangereux, que sont les pesticides, alors qu’aucunes mesures particulières n’avaient été prises.

Un peu plus tard en 2008, sous l’impulsion de la CGTM, l’ARACT Martinique, a mis construit un document d’analyses des conditions de travail, pour faire comprendre et évaluer la pénibilité et prévenir les usures professionnelles et les accidents de travail dans le secteur de la production bananière.

Cette étude, a d’une part mise en exergue la question de l’usure professionnelle, afin que s’améliorent les conditions problématiques de réalisation du travail, et d’autre part, a révélé l’interaction qui créer ces dégradations importantes sur la santé des salariés et l’apparition des accidents de travail et des maladies professionnelles.

Ce qui reste surprenant dans tout cela, c’est la faiblesse de l’action publique, si prompte à répondre aux exigences, de ceux de la production agricoles, qui portent la responsabilité de ce désastre écologique et humain.

Pourtant c’est bien ce même Etat, qui nous affirme que le corpus réglementaire national et européen est applicable aux départements d’Outre-mer ?

Alors comment comprendre, bien que dès les premiers plans chlordécone : plan I : 2008-2010 ; plan II : 2011-2013, il eut été déjà question mettre en place de la surveillance médicale renforcée pour les travailleurs exposés aux produits phytopharmaceutiques, et que rien n’a été fait ?

D’ailleurs, ces mêmes recommandations d’époque, évoquaient l’élaboration de recommandations, pour le suivi médical des professionnels salariés exposés à la chlordécone ou à d’autres produits phytopharmaceutiques, par l’Institut national de médecine agricole (INMA), recommandations qui n’ont jamais vu le jour.

Et enfin, il a été question d’implanter un Centre Régional de Pathologies Professionnelles et Environnementales aux Antilles afin de renforcer l’expertise sur la chlordécone et autres produits phytopharmaceutiques dans le contexte d’expositions professionnelles. Centre qui n’est, à ce jour, toujours pas implanté.

Pourtant cette construction, aurait certainement déjà permis des réponses quant aux problèmes qui continuent d’être posés. Mais que sait-on de ces Centres qui existent en terre hexagonale ?

Les CRPPE existent depuis de nombreuses années dans les CHU. Ils constituent un outil essentiel pour la prévention des risques professionnels. Ce sont des structures expertes de recours pour la prise en charge de pathologies professionnelles complexes et l’accompagnement de patients pour leur maintien dans l’emploi. Certains centres assurent aussi la prise en charge de pathologies en lien supposé ou avéré avec l’environnement. Tous sont terrains de stage pour la formation des professionnels de santé au travail.

Douze années après ces belles résolutions, toujours rien à l’horizon.

C’est pour cela que la CGTM a décidé de faire appel par un courrier personnalisé au corps médical de Martinique, afin de voir comment, initier un recensement, grandeur nature des travailleurs en but aux questions de reconnaissances.

Il semble que cette démarche soit essentielle, tant il est vrai qu’il s’agit d’abord de recenser les personnes concernées, parce qu’ils ont été en contact de manière directe ou indirectes avec les produits phyto, les informer et ensuite les accompagner pour faire valoir leurs droits.

le 12/10/2020

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La lutte à payer sur l’habitation Case Paul à Macouba

C’est après un combat mené durant une semaine, que les ouvriers de l’Habitation Case Paul, au Macouba, ont obtenu gain de cause.

Pour rappel, c’est le mardi 10 août qu’une trentaine d’ouvriers  de la bananeraie Case Paul, se sont mis en grève, en soutien à l’un des délégués représentant le personnel. Ce dernier, n’avait pas reçu la totalité de son salaire à la fin du mois d’août, alors même que l’inspection du travail, avait invalidée l’autorisation de licencier que réclamait le patron.

Il faut dire que c’était sans doute là, l’essentiel de ce litige avec la direction, qui s’est toujours opposé à l’existence d’une section syndicale dans l’entreprise et au pouvoir de ses délégués.

Le patron Antoine Des MARRAUD GROTTES a d’abord utilisé l’intimidation pour faire reculer le délégué en prononçant à son encontre une mise à pied qui a duré 4 mois, il a ensuite fait venir sur l’exploitation des gendarmes pour que ces derniers profèrent des menaces à l’encontre du travailleur. Il faut savoir que durant cette période de 4 mois sans salaire, l’ouvrier a perdu tout crédit auprès de sa banque et quasiment la totalité de ses engagements contractuels : téléphone, internet, EDF etc……

Dans la panoplie des scélératesses, rien n’a été laissé au hasard par ce patron. Il faut  savoir d’où il vient, et ça aide un peu à comprendre son acharnement, à vouloir toujours l’ascendant sur le travailleur. C’est que, l’histoire même de cette propriété agricole (Case Paul) n’est pas anodine.

Cette propriété de plus de 75 hectares de terres, qui se situe le long de la route départementale n°10, est la propriété de la famille MARRAUD depuis 1694, soit au tout début de la colonisation du pays par les békés. Ensuite les MARRAUD, anobli par Louis XVI, puisque de père en fils ils ont tous été des capitaines de milice, firent par des alliances prospérer l’exploitation.

D’abore qu’il a hérité du passé coloniale de ceux qui , dans sa famille, l’ont précédé.

le 14-09-2020

Mobilisation des ouvriers de l’Habitation Grand-Sud contre les licenciements

Les ouvriers agricoles de l’exploitation bananière Grand Sud du Vauclin, se sont tous mis en grève le jeudi 23 juillet, pour protester contre les licenciements mise en œuvre par le patron Jean Michel Hayot.

Déjà, à l’annonce des licenciements au Comité Social Economique, les délégués des salariés, avaient signalé à l’employeur qu’aucun de ses arguments n’avaient convaincu et que par conséquent, rien ne pouvait justifier les 9 licenciements programmés par l’entreprise.

Selon les délégués ouvriers du CSE, ont dénoncés ces licenciements comme étant abusif.

Et pour la simple raison que l’employeur a choisi de licencier des salariés qui ont été des accidentés du travail avec séquelles. Puisque ce sont les salariés qui présentent des inaptitudes partielles au travail qui sont dans la charrette des licenciés. D’ailleurs, l’une des salariées concernées par le licenciement collectif, a perdu un œil en travaillant, pour avoir pris dans l’oeil des projections d’eau de javel (utilisé dans les bacs du hangar).

Donc pour les salariés, c’est ni plus ni moins qu’une purge scélérate, pour les besoins de la productivité et de l’exploitation maximum de la force de travail des ouvriers de l’entreprise.

En tout cas, les ouvriers, ont tenu à se manifester, ce jeudi 23 juillet, jour de l’annonce par l’employeur des licenciements aux salariés, leur mécontentement et témoigner leur solidarité à l’égard de leurs camarades.

le 26-07-2020

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grand sud, lettre des delegues a l’employeur du 9 juillet 2020

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les entreprises de Jean Michel HAYOT

https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/les_entreprises_de_jean_michel_hayot.pdf

Sur les exploitations bananières, les patrons ont payé la prime exceptionnelle (Gilets Jaunes)

C’est une note (pièce jointe) datée du 6 avril 2020, de la Commission Sociale de Banamart (Banane Martiniquaise, organisme phare de la filière Banane en Martinique), qui a convenu que les exploitants agricoles affiliés (600 producteurs) verseraient aux salariés, sous certaines conditions une prime exceptionnelle pouvant aller de 200 à 600 euros en une ou plusieurs versements.

Le versement de cette prime, il faut s’en souvenir est le résultat de la mobilisation des Gilets Jaunes en 2018.

Cette prime bien qu’elle ait été intégrée dans la loi, et bien qu’elle ait été versée deux années à la suite, l’état Macron a voulu cette année, la conditionner à la sauce Covid 19, comme une forme d’incitation à venir travailler pour, en quelque sorte, être recomposé.

C’est ni plus ni moins, qu’un détournement de l’objet de cette prime, qui n’inscrivait, pour son attribution que la seule condition de ressource. Celle qui veut que pour bénéficier de la prime, le salaire mensuel se devait d’être inférieur ou égal à 3.600 euros nets.

D’après l’évaluation du syndicat CGTM, sur beaucoup de grandes exploitations cette prime a été versée, sans néanmoins que ça soit facile. Cependant, il reste encore à faire céder les patrons récalcitrants, qui font obstacle au versement, en imposant à tort et à travers, des conditions d’attribution aux salariés.

Bien que cela résulte des conditions de rapport de force, il est clair pour la CGTM Agriculture, qu’il va falloir rapidement faire le bilan de cette affaire pour que les droits de chacun soient respectés. Sur cette question, le syndicat dit vouloir s’engager à le faire le point le plus tôt que possible.

le 22 mai 2020

Prime Macron, la mobilisation des ouvriers de l’habitation Choisy a fait céder le patron.

Les ouvriers agricoles de l’Habitation bananière Choisy, située au quartier du même nom dans la commune de Saint-Joseph ont arrêté le travail lundi dernier pour protester contre l’attitude de leur employeur. Ce dernier a en effet, volontairement, tergiversait, sur le montant et les conditions de versement de la prime Macron.

Pour rappel, la mise en place par Emmanuel MACRON de cette la prime exceptionnelle, en décembre 2018 était une réponse sur la question du pouvoir d’achat, soulevée par le mouvement des Gilets Jaunes. Rappelons au passage que c’est une prime totalement défiscalisée soit, exempte de charges et prélèvements sociaux, donc pas très douloureuse pour les patrons.

Cette prime dite Prime MACRON, a repris du service dans une version « spéciale Covid« . Pour ainsi la destinée aux salariés qui continuent de travailler, sans trop  grincer des dents.

Donc l’objectif, loin de vouloir satisfaire l’intérêt des salariés, avait pour but, de les encourager à se rendre sur leur lieu de travail durant la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus.

Aussi, tous les salariés du secteur privé se sont trouvés éligibles à cette prime exceptionnelle. La condition attenante étant qu’il fallait être soit en télétravail ou soit présent à son poste de travail habituel, pour pouvoir bénéficier de la prime. La question du montant a été résolue par l’ordonnance n°2020-385 du 1er avril 2020 modifiant la date limite et les conditions de versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat. Stipulant notamment que : « La limite de 1 000 euros est portée à 2 000 euros pour les employeurs mettant en œuvre un accord d’intéressement à la date de versement de cette prime ».

Mais de ces montants annoncés, les patrons de la production bananière d’une manière générale et celui de Saint-Joseph en particulier, n’en feront pas cas, leur choix sera de pratiquer du marchandage, pour céder aux ouvriers un minimum d’argent.

C’est la commission sociale de Banamart, présidé par Jean Michel HAYOT, l’agro-millionnaire, qui donnera le ton, en proposant que soit versé aux ouvriers un montant de 600 euros, pouvant être dégradé d’une part en fonction de la présence du salarié dans l’entreprise et versé au goutte à goutte autant que possible.

Sautant sur l’idée d’une prime dégradée, Axel ASSIER DE POMPIGNAN, le gérant de Choisy,  freinant des quatre fers a proposé la somme de 200 euros aux ouvriers.

Mais là, il se rendit très vite compte qu’il avait outrepassé une limite, car les 25 ouvriers organisèrent ce lundi matin un débrayage sur l’ensemble de l’exploitation et exigèrent que le montant de la prime soit de 500 euros net. Face à cette détermination qui se forma, De POMPIGNAN, prit de court par la mobilisation, entra en négociation et c’est après de long palabres qu’il jeta l’éponge en signant pour un montant de 350 euros ajoutant à cela le paiement de la journée de mobilisation.

Les ouvriers estimèrent qu’ils s’en tenaient là, car ils ont pu obtenir ce qui d’avance n’était pas gagné. Ils se congratulèrent pour avoir eu l’audace de cette action, qui, sans contestation possible, à débloquer plus rapidement que prévue  la situation.

le 29-04-2020

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Banamart prime covid

https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/banamart_prime_covid_mai_2020.pdf

Menace de sanction, contre un délégué, sur une exploitation bananière à Macouba

Un représentant du personnel, pour avoir joué son rôle de défense des intérêts du personnel, est aujourd’hui menacé par l’employeur de licenciement.

Les faits se déroulent, sur l’exploitation bananière CASE PAUL à Macouba, société agricole gérée par l’exploitant Antoine DESGROTTES. Le délégué, bien qu’en congé, mais prévenu par les salariés, s’est rendu tôt le matin sur l’exploitation.

Les ouvriers avaient été informés que malgré, l’existence d’un cas de Covid 19 sur l’exploitation, aucune consigne n’avait été communiquée aux ouvriers, pas de masques ni de gants ni d’alcool, aucune information liée aux gestes barrières, telle que recommandée par l’administration n’a été donnée et concernant le nettoyage scrupuleux des espaces communs, tel que le véhicule de transport au champ, aucun nettoyage n’avait été entrepris par l’employeur.

Face à cette situation, le délégué de l’entreprise dont c’est la mission, interpelle l’employeur et lui fait comprendre qu’il ne doit pas laisser partir au champ les salariés, sans que soit désinfecté le véhicule qui les achemine sur les parcelles.

L’employeur vexé, et pour toute réponse a fait venir les gendarmes sur l’exploitation, beuglant que ce salarié est en congé (autrement dit qu’il n’a rien à faire là) et ces derniers, usant à mauvais escient leur autorité, ont demandé, menace à l’appui, au délégué de quitter les lieux sur le champ.

Pourtant, l’ouvrier-délégué, fraichement élu était bien dans son rôle en exigeant que l’employeur prenne des mesures qu’exige le code du travail. Car en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie, ou en cas de force majeure, seule la mise en œuvre d’aménagement des postes de travail peut permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir ainsi la protection des salariés.

Mais chez les Des-Grottes dans cette lointaine commune de Macouba, il faut croire que les choses ne se passent pareil qu’ailleurs. Il existe chez ces gens-là, un droit dont l’application nous questionne. Il faut croire, qu’à Case Paul, perdure un système, dont les valeurs sociales semblent répondre à l’injonction d’un code, mais qui ne serait lui, du travail.

Banamart prime covid

https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/banamart_prime_covid_mai_2020.pdf

le 14-04-2020

Dénonciation auprès de la DIECCTE de la situation sur les exploitations agricoles

La Secrétaire du Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles Marie-Hellen Marthe dite Surelly, a alerté la DIECCTE sur la situation que vivent les ouvriers agricoles par rapport à la contamination du Covid-19.

Sur l’exploitation bananière CASE PAUL à Macouba, société agricole gérée par l’exploitant monsieur DESGROTTES, aucune consigne n’a été communiquée aux ouvriers, aucune information liée aux gestes barrières, telle que recommandée par l’administration n’a été donnée. Concernant les gants et masques, seuls les employeurs en disposent sur l’exploitation.

De surcroit, bien que l’employeur ait été informé qu’une salariée revenait de CROISIERES, l’employeur l’a laissée intégrer les équipes de travail, sans aucune information aux ouvriers et sans qu’aucune mesure ne soit mise en place.

Face à cette situation, les délégués du CSE de l’entreprise ont interpelé l’employeur lui faisant comprendre que cette situation ne peut pas perdurer.

Ce dernier pour toute réponse a demandé que tous les ouvriers de quittent l’entreprise, soit 19 personnes, sans consigne de retour, et laissant encore à la tâche, 5 ou 6 personnes.
Cela est inadmissible, aussi, nous vous demandons, en tant qu’administration du travail, d’agir là et sans doute ailleurs, afin que le simple droit humain soit respecté dans ce secteur de l’activité de production bananière et que la santé des travailleurs soit protégée !

Par ailleurs la CGTM a demandé à la Dieccte, d’informer l’employeur sur les conséquences de ce lock-out, et notamment sur le fait que durant la totalité de l’arrêt des activités, les salaires devront être payés.

LE 22-03-2020

lettre CGTM des Ouvriers Agricoles au Prefet de Martinique et aux parlementaires

A lire ci-dessous, la demande d’intervention sans délai pour barrer la route à l’épidémie dans le secteur de la production agricole.

Lettre CGTM des Ouvriers Agricoles au Pref de Martinique et aux parlementaires:

https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/lettre_cgtm_des_ouvriers_agricoles_au_prefet_de_martinique_et_aux_parlementaires.pdf

Plan chlordécone 4, les ouvriers agricoles exigent une prise en charge immédiate !

Le 23 janvier, la CGTM a été invitée à participer au COPIL qui a en charge la mise en œuvre du calendrier pour la construction du plan chlordécone IV.

A cette réunion du Comité de Pilotage, c’est dans le groupe de travail Santé qui émet les propositions concernant la démarche vers le zéro chlordécone.

Les premières orientations conviennent :

1/que soit prise en compte les études disponibles sur les facteurs de risques de certaines maladies par rapport à l’exposition au chlordécone,

2/de configurer dans le contexte, l’ensemble des pesticides mis en usage dans l’agriculture en Martinique,

3/de mettre en place un dispositif pour réaliser l’analyse localement,

4/de la prise en charge des personnes,

5/ de poursuivre l’analyse permettant de s’orienter vers des programmes de santé,

6/de garantir la lisibilité des actions et l’exploitation des données d’activité et épidémiologiques.

A cette occasion, la CGTM représentée par Marie Hélène Marthe dite Surelly à rappeler que si dans l’urgence tout n’a pas été dit, il y lieu de ne pas enterrer la question de la réparation, qui ne figure pas dans le plan, mais que la CGTM entend défendre, pour que soit respectée la plateforme revendicative des ouvriers agricoles victimes de l’empoisonnement aux pesticides !

le 17/02/2020

A l’Habitation Bochet un accident qui aurait pu virer au drame.

A l’habitation BOCHET du Lamentin, propriété de Jean Michel HAYOT, un accident s’est produit : la flèche qui lie le chariot au tracteur a cédé et le chariot s’est renversé et par chance, aucune victime n’est à déplorer.
Mais ce jour-là, sur la route qui mène au Rond-Point de Brasserie Lorraine c’était la panique des grands jours.

Le même jour un autre accident s’est produit, cette fois, c’est la roue du chariot remorqué qui s’est détachée de l’engin et les circonstances ont voulu que l’accident ait lieu sur l’exploitation même et non sur la route départemental, ce qui aurait, pu causer des dégâts humains.

Néanmoins, cette succession d’accident, est sans aucun doute révélatrice du mauvais état général du matériel agricole dans cette entreprise.
Ceci, malgré l’existence d’une réglementation abondante, dans les annexes de la Convention Collectives des Exploitations Bananières de Martinique, traitant des mesures de sécurité concernant l’entretien des tracteurs du matériel roulant et des engins de manutention.
Alors que faut-il penser, sans doute que la vie des travailleurs ne vaut pas mieux que les profits des exploitants des grandes surfaces agricoles, car ne faut-il pas relever que le chauffeur du tracteur n’a eu la vie sauve, que parce que le chariot qui s’est renversé ne convoyait aucun chargement ?

le 03-02-2020

La CGTM interpelle le COPIL

Nul n’ignore qu’aujourd’hui la question des pesticides correspond à une préoccupation majeure pour les salariés de l’agriculture en particulier et pour la population en générale

Ce qui saute aux yeux, c’est l’absence de prise en compte de la question par l’administration. Et ceci, bien qu’à de nombreuses reprises, la CGTM a alerté l’administration (MINISTERE DE L’AGRICULTURE, ARS, DIECCTE) les hommes politiques (REGION) ainsi que les organismes chargés de la protection de la santé des salariés (MEDECINE DU TRAVAIL) et bien entendu les propriétaires des exploitations bananières (FDSEA, BANAMART).

Par ailleurs, de nombreux documents exprimant les préoccupations des travailleurs ont été communiqués notamment le CONTRAT DE PROGRES SOCIAL SECTEUR DE LA BANANE en 2005, au moment où le groupe FABRE (COBAMAR) envoyait plusieurs centaines de salariés pointer au chômage.

Malgré toutes ces interventions, rien ne s’est passé !
Pourtant l’action qui aurait été mise en œuvre, aurait permis de résoudre bon nombre de problème qui éclatent au grand jour. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) dispose de grands moyens, mais qui n’ont jamais été mobilisés pour évaluer notre situation aux Antilles.

Pour trouver trace d’une évaluation des risques dans le domaine du travail à cette échelle, il faut remonter à 2010, soit 10 ans déjà. C’est le résultat des travaux de la Commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (Cosmap) qui ont débouché sur l’établissement du tableau n°58 reconnaissant le lien entre l’exposition professionnelle aux pesticides et la maladie de Parkinson (décret n°2012-665 du 4 mai 2012) et du tableau 59 sur les hémopathies malignes provoquées par les pesticides (décret n° 2015-636 du 5 juin 2015).

En Martinique, Les données relatives aux expositions aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture sont lacunaires et aucune organisation n’est en charge de les produire, et cette négligence rend insondables les conséquences de la bioaccumulation.
Aujourd’hui, il y a donc lieu de mettre en évidence, d’une part le cas très particulier de l’effet « cocktail » des pesticides, et d’autre part la bioaccumulation et ses conséquences. Le problème est d’autant plus sérieux, que nombre de molécules sont soupçonnées d’avoir un effet sans seuil de déclenchement, donc même avec une exposition très faible.

Il faut agir maintenant
,

-nous demandons que soit mis en place par les services concernés un dépistage des salariés licenciés ou encore en activité et pris en charge par l’Assurance Maladie afin d’établir un diagnostic.

-établir une bio surveillance des ouvriers agricoles avec demande d’extension du tableau de maladies professionnelles réservée s aux leucémies et à la maladie de parkinson , a d’autres pathologies tels  le cancer de la prostate , les handicaps d’enfants d’ouvrières agricoles et le cancer du sein ainsi que le myélome.

-mettre en place un fond Fonds d’indemnisation aux victimes salariés agricoles ou retraités du régime général ainsi qu’à leurs épouses contaminées en lavant les bleus de travail de leur mari.
Au moment où nous parlons, nous pouvons affirmer que l’Etat n’a que trop attendu pour agir !

le 20-01-2020

Sur les exploitations bananières, les patrons ont payé la prime exceptionnelle (Gilets Jaunes)

C’est une note (pièce jointe) datée du 6 avril 2020, de la Commission Sociale de Banamart (Banane Martiniquaise, organisme phare de la filière Banane en Martinique), qui a convenu que les exploitants agricoles affiliés (600 producteurs) verseraient aux salariés, sous certaines conditions une prime exceptionnelle pouvant aller de 200 à 600 euros en une ou plusieurs versements.
Le versement de cette prime, il faut s’en souvenir est le résultat de la mobilisation des Gilets Jaunes en 2018.
Cette prime bien qu’elle ait été intégrée dans la loi, et bien qu’elle ait été versée deux années à la suite, l’état Macron a voulu cette année, la conditionner à la sauce Covid 19, comme une forme d’incitation à venir travailler pour, en quelque sorte, être recomposé.
C’est ni plus ni moins, qu’un détournement de l’objet de cette prime, qui n’inscrivait, pour son attribution que la seule condition de ressource. Celle qui veut que pour bénéficier de la prime, le salaire mensuel se devait d’être inférieur ou égal à 3.600 euros nets.
D’après l’évaluation du syndicat CGTM, sur beaucoup de grandes exploitations cette prime a été versée, sans néanmoins que ça soit facile. Cependant, il reste encore à faire céder les patrons récalcitrants, qui font obstacle au versement, en imposant à tort et à travers, des conditions d’attribution aux salariés.

Bien que cela résulte des conditions de rapport de force, il est clair pour la CGTM Agriculture, qu’il va falloir rapidement faire le bilan de cette affaire pour que les droits de chacun soient respectés. Sur cette question, le syndicat dit vouloir s’engager à le faire le point le plus tôt que possible.

le 22-05-2020