L’habitation agricole Duhaumont au Marigot a été bloquée par une puissante grève des ouvriers
Les ouvriers de l’habitation agricole Duhaumont au Marigot se sont mobilisés durant plusieurs jours, dans les premières semaines du mois d’aout, dans un mouvement suivi à 100% par les salariés de l’exploitation.
Mobilisés, il s’agissait pour eux de dénoncer les dysfonctionnements dans l’organisation du travail, mais surtout les mauvaises conditions de travail qui les rendaient vulnérables à des accidents de travail pouvant être mortels.
Après avoir obtenu la réparation et la mise aux normes du matériel, ils bloquent sur le paiement des jours de grève.
Si dans un premier temps le directeur de l’exploitation, qui est la propriété de la famille De Meillac, a dû reconnaitre et ensuite céder aux réclamations des ouvriers et procéder à la réparation et la mise aux normes du matériel, il s’est ensuite opposé à la réclamation du paiement des jours de grève demandé par les grévistes.
Il a donc fallu maintenir le mouvement de grève pour qu’un accord soit trouvé sur le paiement des journées non travaillées et conclure à la reprise du travail.
Cette grève est de loin une grande satisfaction des ouvriers, car elle a permis de réaliser l’unité des travailleurs pour la défense de leurs intérêts,
Dehaumont protocole d’accord:
https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/dehaumont_protocole_d_accord.pdf
08-09-2017
Marie Hellen Marthe-dite-Surelly soutient les grévistes de Guadeloupe
En grève le 18 mai pour exiger l’application de leurs revendications, les travailleurs de la banane de Guadeloupe ont reçu le soutien direct de leurs camarades de Martinique par la visite sur le terrain de Marie Hellen Marthe-dite-Surelly.
La Secrétaire du syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles a tenu à saluer physiquement les ouvriers en lutte par sa présence, mais travers son geste a surtout voulu témoigner que les problèmes que rencontrent les ouvriers en Guadeloupe sont les mêmes que vivent ceux de Martinique.
La solidarité de classe dit-elle, c’est de montrer que bien que les ouvriers soient d’entreprises différentes et de pays différents, ils ont nécessairement en commun des intérêts de classe. Car ajoute-t-elle, les patrons ne disent-ils pas que c’est la banane de la Martinique et de la Guadeloupe et ce faisant n’expriment-ils pas des sentiments de classe ?
Alors oui leurs propos nous éclairent sur les sentiments que nous travailleurs de Guadeloupe et de Martinique, que nous devons entretenir et qui font que, nous aussi, puisque nous avons les mêmes patrons, nous avons donc les mêmes intérêts et ça fait qu’au final nous appartenons à la même classe sociale, la classe ouvrière.
Soutien aux ouvriers agricoles de la Guadeloupe
https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/soutien_a_la_guadeloupe.pdf
10-06-2017
Commission paritaire banane, les patrons lèvent le camp !
La Commission Paritaire de la branche banane, convoquée par le président de la FDSEA le vendredi 2 juin à la Chambre d’Agriculture de la Martinique ne s’est pas tenue, parce que le patronat de la banane l’a ainsi décidé.
C’est d’ailleurs de manière inattendue que les patrons ont annoncé que la composition de la délégation ouvrière ne respectait pas une décision antérieure qui aurait fixé les conditions de la représentation des syndicats à la Commission Paritaire.
Ils disent que la délégation ouvrière doit être composée dans la limite de deux représentants salariés pour une même entreprise. En affirmant cela, les patrons nous livrent une lecture particulière de la question puisque la Convention Collective donne une toute autre version.
Leur règle énoncée est non écrite et d’ailleurs la Convention Collective des Exploitations Bananières de la Martinique du 11 juin 1986 stipule que la commission paritaire est constituée par les représentants au nombre de deux par organisation ouvrière. Par conséquent, à aucun moment il n’est dit dans la Convention Collective des Exploitations Bananières que les organisations ouvrières ne peuvent constituer, ensemble, des délégations au-delà de 2 salariés.
Donc c’est bien la preuve, que les patrons au-delà de leurs entreprises, entendent dicter aux syndicats comment agir.
Bien entendu l’injonction du patronat a été jugée inacceptable par les organisations syndicales qui n’ont pas consenti à diminuer leurs délégations constituées et ont donc quitté la salle de la réunion promettant de saisir la direction du travail pour un arbitrage sur la question.
Mais d’évidence, ce comportement illustre bien l’attitude des patrons qui d’une manière générale, entendent dicter aux syndicats la conduite à tenir. Et dire que ce sont ces mêmes personnes qui viennent nous « causer » du dialogue social !
Lettre à madame GRIMALDI
https://cgt-martinique.fr/wp-content/uploads/2023/10/lettre_a_madame_monique_grimaldi.pdf
0-06-2017
La révision de la classification des emplois des exploitations bananières est lancée.
Depuis plusieurs semaines, une discussion s’est engagée au sein de la commission paritaire du secteur des exploitations bananières, entre patrons et syndicats, pour la refonte de la grille de classification.
Ces discussions ont permis la mise en place d’un accord de méthode qui déclare que la classification des emplois de la Convention Collective des exploitations bananières de Martinique, ne répond plus aux enjeux de la filière en matière de ressources humaines, de valorisation des métiers et de la reconnaissance des compétences.
Il fut ensuite mis en place un groupe de travail composé d’une délégation patronale et d ‘une représentation des syndicats. Si aujourd’hui au terme de plusieurs séances de travail, la commission envisage de présenter ses conclusions à la Commission Paritaire, il n’est pas moins vrai que les avis soient partagés au sein de cette Commission de travail.
La CGTM exige que soit reconnu dans la nouvelle grille des niveaux concernant l’encadrement intermédiaire, cette acceptation ayant comme intérêt la reconnaissance d’un déroulement de carrière des emplois d’exécution aux emplois d’encadrement.
La CGTM insiste également pour que soit reconnue pour chacun des métiers, une évolution transversale sous la forme d’échelons à l’intérieur de chaque niveau. Les échelons récompensant et reconnaissant la maitrise du métier par les apports en compétences.
La CGTM a insisté pour que la nouvelle grille de classification soit applicable dans toutes les entreprises agricoles sans discrimination.
En dernier ressort la CGTM, demande que la rémunération des emplois de la grille soit revue.
29-04-2017