Nouveau protocole d’accord pour les ouvriers du bâtiment
Les syndicats du BTP ont enfin signé un protocole d’accord sur les salaires avec les organisations patronales qui, comme à l’accoutumé, ont tout fait pour accorder une infime augmentation et ceci le plus tard possible. La CGTM-BTP s’est aussi mobilisée récemment, pour dénoncer l’attribution du marché d’extension de l’aéroport Aimé CESAIRE à une entreprise extérieure qui envisage de faire venir des travailleurs détachés…Ecoutons les explications de Raymond GRANVILLE (Secrétaire Général de la CGTM-BTP) en page CGTM WEB TV
Le protocole du 26 juillet 2017
BTP : Entrée en vigueur de la carte d’identification professionnelle des salariés
Le décret n° 2016-175 du 22 février 2016 relatif à la carte d’identification professionnelle des salariés du bâtiment et des travaux publics entre en vigueur à compter de maintenant. L’objectif de cette carte, selon son concepteur, est d’identifier l’ensemble des salariés du secteur du BTP afin de lutter contre le travail illégal et la concurrence sociale illégale, mais il faut convenir que cela est loin d’être suffisant.
De plus, la gestion unilatérale par les employeurs et l’auto contrôle de la CIP via la Caisse Nationale de Congés Payés de la branche, régulièrement dénoncée par la Cour des Comptes sur son opacité dans la tenue de ses fonds financiers, ne présente en rien un gage d’efficacité et de probité.
Il faudra donc décider de donner :
– aux organisations syndicales la possibilité à pouvoir intervenir ou encore à être entendu à temps dans les cas d’abus pour défendre efficacement les intérêts des salariés ;
– un renforcement significatif des contrôles en donnant les moyens humains et financiers aux corps de contrôle ;
– mieux et plus vérifier, tant la durée de travail journalière qu’hebdomadaire effective des salariés concernés et le nombre de jours liés à l’opération ;
– la transparence pour les organisations syndicales sur les informations mentionnées sur la carte et son port obligatoire individuellement sur chaque site ;
– un renforcement de l’arsenal juridique avec une responsabilisation solidaire et judiciaire plus marquée s’agissant des donneurs d’ordres et autres maîtres d’ouvrages qui définissent les conditions de réalisation d’ouvrages (délais, travaux de nuit ou pas, moins disance systématique des appels d’offre, etc.) ;
– une participation active à la refonte de la directive détachement de 1996 en garantissant l’égalité de traitement des salariés.
07-01-2017