Après trois semaines de mobilisation un accord a été signé le lundi 29 février 2016, entre, Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique Alfred Marie-Jeanne et les syndicats des Sapeurs-Pompiers de Martinique.
Il faut remonter aux origines du mouvement et rappeler les raisons de la grève. Depuis le 11 février les sapeurs-pompiers sont en lutte pour exiger le paiement immédiat des salaires du mois de janvier, réclamer de meilleures conditions de travail avec des embauches et aussi montrer leur détresse face au manque de moyens crucial au SDIS.
Après de nombreuses manifestations tant dans la capitale que dans les communes, le mouvement de ces travailleurs du feu, confronté au mépris des hommes politiques qui se renvoient la balle, s’est au fil des semaines malgré tout renforcé. En effet les pompiers ont rappelé que l’an dernier ils s’étaient trouvé devant une situation identique, et que malgré leur mobilisation, malgré les promesses de la présidente du Conseil Général de l’époque, rien n’avait été mise en œuvre.
C’était donc décidé il fallait se faire entendre cette fois-ci et pas d’entourloupette disaient-ils !
Le lundi 15 février, jour de rentrée scolaire après les vacances de Carnaval, ils ont organisé une opération «môlôkoy» sur l’autoroute. Malgré les embouteillages ils ont eu en général le soutien des automobilistes.
Le mardi 16 les pompiers s’invitaient à la commission plénière de la CTM (Collectivité territoriale de la Martinique), mais les échanges n’ont rien donné de satisfaisant disaient-ils.
Le 17, ils se sont présentés face à l’association des maires de Martinique, car beaucoup de mairies, confrontées à la baisse des dotations de l’État ont réduit ou suspendu leur contribution au SDIS. Mais là encore, toujours aucun accord.
Par conséquent, ils étaient déterminés à aller le plus loin que possible dans leurs actions pour obtenir des réponses concrètes à leurs revendications. C’est ainsi qu’a été décidé la mobilisation d’envergure du lundi 22 février.
Une marche jusqu’à la CTM est enclenchée. Et c’est grâce à ce mouvement puissant que les pompiers vont obtenir gain de cause et signer un accord avec Alfred Marie-Jeanne, président du Conseil Exécutif de la CTM.
Ainsi donc, il aura fallu près de trois semaines de mobilisation et de dénonciation pour qu’aboutisse la négociation, après une séance de plus de quatre heures d’échanges avec le président du Conseil Exécutif. Les pompiers ont obtenu deux millions d’avance de trésorerie sur le budget 2016. Le budget annuel du SDIS (Service d’Incendie et de Secours), qui jusque-là, était à hauteur de 15 millions d’euros sera augmenté de trois millions supplémentaires.
La leçon à tirer de ces évènements, est qu’il n’y a que la lutte qui paie !
Lire le protocole d’accord…
06-03-2016 |