La dégradation de la situation sanitaire après plusieurs semaines d’amélioration des indicateurs épidémiologiques, préfigure l’arrivée d’une 4ème vague.
C’est ce prétexte que Macron a choisi pour tenter d’imposer par la loi, d’une part la vaccination obligatoire des personnels de santé, et d’autre part des mesures coercitives contre celles et ceux qui refuseraient de se faire vacciner.
Considérant que les résultats des essais cliniques des vaccins actuels ne seront connus que fin 2022, début 2023 ; qu’une partie des nouveaux contaminés sont pourtant vaccinés ; qu’il n’y a aucune possibilité de se retourner contre les fabricants de vaccin ou l’état en cas d’effets secondaires incontrôlables, que la zone d’effet des vaccins actuels est limitée face à la multiplication des variants … pour ne citer que ces aspects ; mais également de la logique de profit des laboratoires et de l’industrie pharmaceutique, de l’incurie du gouvernement face aux interrogations des professionnels de santé, de l’absence de moyens humains et matériels exigés pour une prise en charge correcte des patients covid 19 ou non, du mépris de ce gouvernement pour les professionnels, déniant les droits des salariés du privé comme du public pour « protéger » l’argent des actionnaires …
Face à tout cela, de nombreux professionnels de santé se sentent acculés, et expriment çà et là, leur volonté de se faire entendre.
Car s’il y en a qui prennent des risques, ce sont bien ceux de la santé, ainsi que les salariés des autres secteurs auxquels on impose de travailler sans aucun respect des fameux « gestes barrières ». Comme si le virus était capable de rester à la porte des transports en commun, à la porte des entreprises, à la porte des grandes surfaces commerciales …
Non, le gouvernement, en prévoyant de sanctionner celles et ceux qui ne se vaccineraient pas, allant jusqu’à envisager de leur faire perdre leur emploi, a franchi une marche de trop dans sa politique au service des plus riches.
Il ne s’agit nullement de nous opposer à la vaccination en général. Pour la plupart d’entre nous, nous l’avons été, ce qui nous a protégés de certaines maladies.
Cependant, dans ce cas d’espèce, notons que la politique de Macron et Véran, consiste à dire et répéter que face à la 4ème vague, seule la vaccination pourra nous sauver. D’où cette campagne forcenée visant à contraindre l’ensemble de la population à se faire vacciner, (sans même chercher à répondre aux doutes de la population en général, et encore moins à ceux des professionnels de santé).
Ainsi tout en accréditant l’idée que notre seule protection consiste à nous faire vacciner, ils facilitent l’accumulation de profits des capitalistes de l’industrie pharmaceutique. Au 29 juin dernier, ce sont 3 milliards de doses qui ont été administrées dans le monde !
Si AstraZeneca et Johnson & Johnson assurent ne pas faire de profit à court terme avec la pandémie, les deux groupes ayant déclaré qu’ils commercialisaient actuellement leurs doses « à prix coûtant »; Selon The Guardian, Moderna devrait être l’entreprise qui réalisera le plus gros chiffre d’affaires grâce à son vaccin contre le Covid-19, soit plus de 35 milliards d’euros entre 2021 et 2023 (environ 43 milliards de dollars), alors que le montant des ventes de Pfizer sur cette période est quant à lui estimé à près de 20 milliards d’euros.
Après analyse de l’ensemble de ces éléments, la direction de la CGTM-SANTE s’est réunie le 8 juillet et a décidé d’exprimer sa position :
« Laisser le libre choix aux professionnels, de se faire vacciner ou non ! »
Considérant qu’il serait envisagé de prendre des mesures de coercition allant jusqu’au licenciement en cas de refus, le comité santé a donc décidé :
– de demander aux équipes militantes de toutes les sections de tenir des réunions dans les services,
– D’engager le plus grand nombre de discussions avec les hospitaliers, et collègues de la santé et du médico-social,
– et d’appeler à la suite à une assemblée des personnels de chaque établissement où nous sommes organisés.
Voilà où nous en sommes pour notre organisation. Sans l’avis, l’implication et la volonté d’agir des travailleurs et travailleuses de la santé en général et du médico-social, nous serons inefficaces.
Alors mettons-nous au travail camarades, le gouvernement profite souvent de cette période dite des « grandes vacances » pour faire ces mauvais coups. Si la volonté d’agir se confirme au niveau du plus grand nombre, mettons en avant également nos autres revendications, concernant nos salaires et le manque d’effectif. Ces temps derniers, différentes catégories professionnelles se sont organisées, et ont fait grève un jour pour exiger une revalorisation de leur salaire et la prise en compte de leurs conditions de travail.
C’est donc le moment pour ceux de la santé de se faire respecter, de montrer que nous ne sommes pas des pions, d’exiger que le pouvoir politique tienne compte de nos intérêts, de notre rôle dans la société.
Nous pouvons imposer cela par notre détermination, et notre capacité à prendre, en tant que salariés syndiqués ou non, nos affaires en main.
Alors, En avant !
– pour exiger le libre choix de chacun de se faire vacciner ou non sans mesures coercitives !
– pour une revalorisation des salaires tous métiers et toutes catégories confondues – pour des emplois et une nette diminution de la durée du temps de travail hebdomadaire, sans perte de salaire !
Le 12/07/2021
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