27 AVRIL 1848 : Abolition de l’esclavage dans les colonies française par décret du Gouvernement provisoire de la IIème République sous la pression des abolitionnistes français dont Victor Schoelcher, sous-secrétaire d’Etat à la Marine et aux Colonies.
22 MAI 1848 : LA REVOLUTION ANTI-ESCLAVAGISTE. 22 mé negpété chenn ! les émeutes ont provoqué la proclamation de l’émancipation 11 jours avant l’arrivée du décret d’abolition . La révolte trouva son point culminant avec la lutte armée des esclaves du Prêcheur et de Saint-Pierre … En savoir plus
A partir de 1852 : Arrivée des premiers travailleurs immigrés en provenance de l’Inde, de la Chine, de l’Indochine et de l’Afrique, à la demande des patrons pour abaisser le coût du travail .
1864 : loi française qui dépénalise la grève : Les travailleurs grévistes ne peuvent plus être poursuivis devant les tribunaux s’ils ne portent pas «atteinte à la liberté du travail .
Septembre 1870 : l’INSURRECTION DU SUD à la MARTINIQUE ; à l’origine, en février 1870, un jeune homme noir, Léopold Lubin, est cravaché par un blanc parce qu’il ne l’avait pas salué et qu’il voulait lui « apprendre à respecter les blancs ». N’ayant pu trouver réparation auprès des tribunaux, Lubin décida de remettre au blanc arrogant sa correction. Arrêté aussitôt et emprisonné, il est condamné p ar la Cour d’Assises de Fort-de France – à la solde des békés – à 5 ans de bagne et à payer une forte somme à titre de dommages- intérêts . A partir du 20 septembre, le peuple du sud, indigné, se soulève : grèves, incendies d’habitations… Une révolte paysanne ,sous la direction de LACAILLE , de TELGARD , de LUMINA SOPHIE … La répression est féroce . Le 28 septembre, l’insurrection est écrasée … En savoir plus .
Du 18 mars au 21 mai 1871 : La COMMUNE DE PARIS .
Du 16 au 18 Janvier 1882 : PREMIERE GREVE MARCHANTE . Les travailleurs des habitations de Sainte-Marie et de Trinité arrêtent le travail . Ils revendiquent une augmentation de salaire (de 1f50 à 3f la tâche) . Certains patrons blessent des travailleurs à coups de fusil . Le mouvement est bloqué par un renfort de troupes installées au Vert-Pré . Cinq grévistes sont arrêtés et condamnés à des peines de prison malgré la loi d’avril 1864 .
21 MARS 1884 / Loi Waldeck-Rousseau : la légalité des syndicats est reconnue en France.
1erMAI 1890 : LA JOURNEE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS est instituée par la IIème internationale socialiste , comme journée de manifestations ouvrières revendicatives et internationales . Elle commémore les manifestations de travailleurs grévistes du 3 mai 1886 à Haymarket Square à Chicago ,au cours desquelles furent tués trois grévistes .
Aujourd’hui elle unit les travailleurs du monde entier toujours en lutte contre l’exploitation et la reconnaissance de leurs droits . Elle a été officialisée en France en 1947 comme « FETE DU TRAVAIL », journée fériée, chômée , payée…
Septembre 1886 : Création du premier syndicat ouvrier martiniquais : le
syndicat des tonneliers .
Du 05 au 13 février 1900 : Grande grève des travailleurs de la canne « Grève marchante « De Basse-Pointe à Trois Rivières Revendications: augmentation de salaire ( de 1f à 1.50f ou 2f)
07 février : Fusillade du François : 10 morts – 12 blessés graves .
La grève continue . Négociation : obtention de + 25% d’augmentation de salaire.
Ce qui est nouveau : une très forte mobilisation – l’action solidaire des ouvriers d’usine et des ouvriers agricoles – les travailleurs prennent en charge leur propre défense . L’ensemble de la classe ouvrière s’organise , de nouveaux syndicats sont crées . En face , la répression se renforce .
1902 Eruption de la Montagne Pelée
1914 – 1918 Première Guerre mondiale – La puissance économique des Békés s’accroit grâce à l’économie de guerre – Appauvrissement de la population – « Impôt du sang » – Assimilation renforcée et désirée .
1917-1924 : La REVOLUTION RUSSE
Décembre 1919 : création du « Groupe Jean Jaurès » – naissance du mouvement communiste (Monnerot, Del, Bissol, Aliker…) Objectif : créer de nouveaux syndicats .
8 mai 1920 : création du journal « Justice »
29 janvier 1923 : Grève des ouvriers agricoles
Grève marchante : Lorrain, Sainte-Marie, Basse-Pointe, Macouba, Trinité .
Revendications salariales : passer de 3f à 4.5f pour salaire du coupeur .
09 février : Fusillade de Bassignac : deux morts et trois blessés .
Continuation de la grève mais échec : les patrons refusent l’augmentation .
24 mai 1925 : Assassinat à Ducos de Charles Zizine , conseiller général socialiste, et de Louis des Etages , maire socialiste de Rivière Salée, par un gendarme, lors des élections municipales,.
Fusillade du Diamant : 12 morts, huit blessés .
1929 : Crise économique mondiale
1931 : Pacte de la Poterie nouveau « bout de chemin avec l’usine » coalition Lagrosillère et Fernand Clerc pour les législatives .
12 janvier 1934 : Assassinat d’André ALIKER, journaliste communiste, pour avoir dénoncé le « scandale Aubéry » . Son cadavre fut découvert sur la plage de Fonds Bourlet entre Case Pilote et Bellefontaine, déposé sur une feuille de tôle, les avant-bras ligotés et maintenus dans le dos . Malgré Les tueurs et leurs mandataires restèrent impunis
En 1935, René Ménil, Victor Portel, Victor Lamon et Thélus Léro sont les fondateurs du groupe « Front commun ». Ces derniers rejoindront plus tard ceux du « Groupe Jean Jaurès », Unifiés, les militants des deux groupes vont se retrouver à la tête de la vague de grèves que connaîtra la Martinique à partir de 1935.
Février 1935 : « La marche de la faim » des ouvriers de la canne . Contre la baisse de 20 % des salaires décidée par le gouverneur à la demande des usiniers .Arrestation de SURENA, fondateur du syndicat des employés d’usine. Licencié pour militantisme
Rassemblement des travailleurs de la canne à Fort-de-France le 11 février .
Charge des gendarmes à cheval : des blessés .
Négociation : salaire de 1934 maintenu pour les travailleurs effectuant 6 jours de travail , baisse de 15% pour les autres .
Mai 1936 : Front Populaire en France . .
Mobilisation des travailleurs martiniquais pour l’application des Accords Mati- gnon dans les colonies : courtes grèves et renforcement de la syndicalisation.
Création de l’UNION DES SYNDICATS CGT .
1939-1945 : Deuxième Guerre Mondiale . Tan Robè en Martinique –Certains jeunes Martiniquais partent en dissidence (comme Frantz Fanon , Marcel Manville…) -Le Comité Martiniquais de Libération Nationale se constitue . La Martinique libérée en juin 1943 .
1946-1954 : GUERRE DE LIBERATION DE L’INDOCHINE
19 mars 1946 : loi de départementalisation – La Martinique, la Guadeloupe, la Réunion et la Guyane « sont érigées en département français »
1946 – 1956 : Mouvement de grèves : dockers – personnel de la Transat – Electriciens – fonctionnaires – ouvriers boulangers – ouvriers metallurgistes .
Revendications : augmentation de salaires (primes) – alignement sur les travailleurs de France .
17 octobre 1947 : création de la CAISSE DE SECURITE SOCIALE DE LA MARTINIQUE
Décembre 1947 : création en France de la CGT-FO et de la CFTC .
Mars 1948 : Grève des ouvriers agricoles de l’habitation Lajus au Carbet. Le 02 mars les coupeurs de cannes demandent l’application des conventions de l’année précédente . Le patron refuse de parlementer.
04 mars : Fusillade du Carbet les forces de l’ordre, conduites par le béké Bally, tirent sur les grévistes – 2 morts (André JACQUES et Mathurin DALIN) et 2 blessés (Yvonne JACQUES et André BALMER).
Septembre 1948 : L’affaire des 16 de Basse-Pointe . Rassemblement d’ouvriers agricoles à la suite du licenciement et de l’expulsion de trois travailleurs casés de l’habitation Leyritz . Intervention de la gendarmerie . Guy de Fabrique, économe béké, tué à coups de coutelas . Arrestation de 16 travailleurs . Acquittés le 13 août 1951 .
Mars 1950 : Grève de 33 jours des fonctionnaires martiniquais pour l’extension de la prime
de vie chère . Loi du 3 avril 1950.
Mars 1951 : Grève des ouvriers des usines du François et du Robert , du Lamentin, de Basse- Pointe, de Rivière Salée .
7 mars : Habitation Chassin . Les gendarmes, accompagnés du béké Hayot, tire sur des grévistes : 2 blessés
12 mars : procès de 23 ouvriers accusés « d’entrave à la liberté du travail »
Prison ferme et sursis .
Mai 1953 : Grève de 65 jours des fonctionnaires pour l’égalité des droits. 80% de grévistes .
Mouvement étendu à l’ensemble des DOM . Décret du 22 décembre 1953 : augmentation de 5% de la majoration de traitement – mais retenu sur salaire pour jours de grève .
Grève des employés de la Transat , des travailleurs de l’Electricité
1954 : Grève des ouvriers agricoles – Extension à partir de Basse-Pointe – 38 ouvriers arrêtéspour « entrave à la liberté du travail » – Arrestation de Cerland, conseiller général de Basse-Pointe.
Grève générale : appel des centrales syndicales et du Cartel des fonctionnaires .
Décret du 20 mars : SMIG pour les DOM .
1954-1962 : GUERRE DE LIBERATION DE L’ALGERIE
Début 1956 : Succès de la Grève des ouvriers agricoles pour augmentation de salaire et signature de la Convention collective des ouvriers agricoles . 48 jours de lutte . 41 arrestations et peines de prison .
1959 : La REVOLUTION CUBAINE
Décembre 1959 : Emeutes à Fort-de-France à la suite d’une altercation – intervention des CRS – affrontements jeunes/CRS pendant 3 jours – arrestations – des blessés et mort de 3 jeunes . Le gouvernement rappelle les CRS, annule le projet d’introduction de travailleurs étrangers pour la campagne sucrière, augmente le SMIG de 5% et prévoit une loi programme pour les DOM…
Février-mars 1961 : Grève marchante des ouvriers agricoles à travers le pays .
24 mars : les gendarmes tirent sur la foule rassemblée au Lamentin – 3 morts – 25 blessés . Poursuites à l’encontre du maire Georges Gratiant pour son discours « Sur trois tombes » lors de l’enterrement des victimes .
1961 : création du SMA .
1963 : Création du BUMIDOM – organisation de l’émigration des jeunes Martiniquais vers la France .
1963 : Affaire de l’OJAM – 18 arrestations – 25 novembre : procès pour atteinte à « l’intégrité du territoire national » . 13 acquittements . 5 condamnations avec sursis en appel .
1963 : L’Union départementale des Syndicats CGT devient la CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL DE LA MARTINIQUE
1965 : Affaire Marny –
1968 : Mouvement insurrectionnel en France – Grève générale .
Février 1974 : Mouvement social impliquant l’ensemble des travailleurs martiniquais .
– Grève des ouvriers agricoles qui s’étend de Grand Rivière à Rivière-Pilote, appuyée par l’UPSOA (Union Patriotique de Soutien aux Ouvriers Agricoles)
Revendications : salaire journalier de 50 F
– Grève générale à partir du 12 à l’appel de l’intersyndicale .
14 Février : intervention des gendarmes, à l’appel du béké Fabre , contre un groupe de grévistes, à CHALVET . 1 mort, Ilmany . Des blessés .
15 février : découverte du cadavre torturé à mort de Marie-Louise, 19 ans.
Négociations : augmentation de salaire (35.50 f) pas d’alignement sur le SMIC français .
8 MARS 1977 : La Journée internationale de la femme est instituée par une résolution de l’ONU .Elle est désignée comme « Journée de Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale » . Elle est une étape dans les luttes des femmes partout dans le monde pour la reconnaissance de leurs politiques, économiques et sociaux .
Juin 1983– Luttes paysannes : occupation de terres à divers lieux du territoire . L’occupation de PROVIDENCE au Morne Rouge durera 20 ans ; les agriculteurs ont obtenu un bail SAFER qui leur permet d’exploiter cette terre jusqu’à présent .
29-30 juin 1990 : VI ème congrès de la CGTM – scission en deux confédérations distinctes : la CGTM et la CGTM-FSM .
Novembre 1992 : Prise de l’aéroport par les gros et les petits planteurs de banane .
Du 15 avril au 6 juillet 1993 : POTERIE DES TROIS ILETS – 82 jours de grève – les travailleurs, organisés par la CGTM , revendiquent une augmentation de salaire refusée par l’employeur – entrée en grève – marches et barrages sur les routes . Devant le refus de conciliation et l’arrogance du patronat, la CGTM menace de déclencher une grève générale le 6 juillet . Le même jour la conciliation s’effectue à la préfecture . F de la grève .
Du 18 janvier au 14 mars 1995 : GREVE DES BANQUES – 56 jours de grève – Face à face : l’Association Française des Banques , le Crédit Martiniquais et la SGBA du côté patronal ; du côté des travailleurs l’intersyndicale qui regroupe SMBEF, CDMT, la FO, soutenue par les centrales CGTM, CSTM, FO – Revendications : rattrapage de salaire 2.5 % , plateforme revendicative de l’intersyndicale .
Fermeture des agences et non approvisionnement des distributeurs . Manifestations et fermeture des magasins en ville . Blocage des zones industrielles –échauffourées . L’intersyndicale appelle à la grève générale . La CGTM et la CSTM réclament des négociations par branche dans tous les secteurs .
14 mars : accord de fin de conflit , signature de 10 des 12 points de la plateforme revendicative .
Du 23 novembre au 12 janvier 1999 : GREVE DE LA BANANE . du côté patronal : la FDSEA , les groupements de planteurs de banane . Du côté des salariés : l’Intersyndicale des ouvriers de la banane et l’intersyndicale des centrales comprenant la CGTM, la CGTM-FSM, la CSTM et l’UGTM . A l’origine, l’échec des NAO à propos de la hausse du salaire horaire de 3 francs, la prime de fin d’année forfaitaire représentant un mois de salaire , la prime d’ancienneté de 3% après 3 ans de présence puis de 1% par année , cinq jours de fêtes martiniquaises , chômés et payés .
Après deux ruptures des NAO, déclenchement de la grève des ouvriers de la banane ; les grévistes envahissent la plénière du Conseil Régional et reçoivent l’appui d’Alfred Marie-Jeanne, le président de région . Manifestations, opérations molokoy et blocage du port .
Les planteurs manifestent contre le blocage du port et font appel aux forces de l’ordre qui font évacuer le port par les grévistes malgré la solidarité active des dockers et des portiqueurs , le 6 décembre . Le port reste paralysé et l’intersyndicale appelle à la grève générale . Blocage de zones industrielles . Du côté patronal, manifestations, occupations de RFO, de l’hôtel de Région, mises à sac des bureaux . Nouveau déblocage d’une entrée du port par la police .
Création par le préfet d’une commission technique restreinte le 5 janvier.
Protocole d’accord de fin de conflit signé le 12 janvier : – augmentation de salaire horaire de 1,80 francs étalée sur 6 mois – prime de fin d’année de 525 francs par contenair .
Pour les patrons une aide exceptionnelle de 9 millions accordée par la Région .
Du 26 mai au 10 novembre 1999 : GREVE A CCIE-TOYOTA . 169 jours de grève . L’ intersyndicale CGTM, CSTM, CDMT s’oppose au CCIE – qui a fait échoué les NAO bien qu’il affiche 5.5 Millions de francs de bénéfices . Elle réclame une augmentation de salaire de 1000francs, le remboursement des frais réels de transport, la révision du fixe des magasiniers, le changement d’échelon des réparateurs et un échéancier de discussion des 35 heures . Des barrages sont érigés aux Mangles – 22 grévistes de la CGTM sont assignés en référé . Lock-out décidé par le CCIE, déclaré illégal par le tribunal . Levée des barrages par les forces de l’ordre . Incidents à Toyota . Le 5 octobre : grève générale . 15 octobre : blocage partiel du port accompagné d’affrontement entre jeunes de Volga et forces de l’ordre . Le 18 octobre un médiateur est nommé, Antoine Lyon-Caen . Malgré le retrait de la CSTM de l’intersyndicale, la lutte se renforce : séquestration du PDG du CCIE, manifestations des travailleurs, contre-manifestation de chefs d’entreprise et d’élus, instruction judiciaire, procédure de licenciements de grévistes dont quatre délégués du personnel… Le 10 novembre : protocole de fin de conflit : 250 francs de hausse de salaire, définition du statut des réparateurs . Le 20 janvier 2000 sept syndicalistes de la CGTM et de la CDMT sont mis en examen dans l’affaire de la séquestration du PDG .
Début 2000 . CONFLIT DE LA SOCOMOR . La direction de l’usine d’ananas annonce un plan de restructuration qui comprend la suppression de 226 emplois qualifiés exercés par des salariés en place depuis plus de 20 ans. Avec l’aide de syndicats – dont la CGTM , les travailleurs forment « un comité de lutte contre la suppression de 205 emplois à la SOCOMOR » qui réclame la réembauche ; nuit et jour, pendant un mois, les travailleurs campent devant l’entrée de l’usine et empêchent l’approvisionnement en ananas . Le 7 mai 2000 accord de fin de conflit : il n’y aura pas de réembauche mais des dédommagements – 3 mois de travail payés au SMIC ,congés de conversion indemnisés pendant 10 mois . Une décision du Conseil des Prudhommes requalifie les contrats de travail saisonniers en CDI ce qui rend obligatoire le paiement d’indemnités de licenciement.