Le vendredi 27 novembre 2009, les travailleurs de la section syndicale de la CGTM de l’entreprise de la métallurgie ARMAT à la Pointe des grives à Fort de France se sont réunis pour débattre de l’évolution de statut. Plus particulièrement de la prochaine consultation qui aura lieu le 10 janvier 2010 concernant l’article 74 de la constitution. Et si le NON l’emporte pour une deuxième consultation qui aura lieu, le 24 janvier 2010 sur l’article 73 de la constitution. Plusieurs interrogations se sont posées parmi l’ensemble des travailleurs : 1. Nous, travailleurs de ARMAT, nous sommes favorables à un changement, c’est-à-dire que nous souhaitons que notre situation sociale change. Mais nous sommes méfiants vis-à-vis des partisans du 73 et du 74. Parce que nous constatons que les partis qui font campagne pour le référendum se montrent incomplets dans leurs argumentations. Ils ne nous donnent aucune garantie favorable à nous travailleurs et à la population pauvre sur la politique qu’ils souhaitent mener dans une Martinique érigée en collectivité unique avec un nouveau statut. 2. Concernant la loi organique, nous voulons qu’ils nous disent, avant le vote, sur quoi vont porter les adaptations, les habilitations et les changements ? Dans quels domaines social, économique et politique ? 3. Qu’ils s’engagent devant toute la population à ne pas utiliser ni d’éventuelles lois organiques, ni les adaptations pour remettre en cause les droits sociaux, les lois sociales existantes qui sont favorables aux travailleurs. 4. De quel changement les partisans du 73 ou du 74 parlent-ils ? Est-ce un changement en faveur des travailleurs ou est-ce un changement en faveur du patronat, sous prétexte de développement du pays ? 5. Concernant le statut : Les partisans se réclamant de l’article 73 ou du 74 veulent disposer d’un statut qui leur permettra d’appliquer des lois ou d’adapter et modifier d’autres lois. Mais quelles lois, pour changer quoi, et dans quels domaines ? 6. Quel pouvoir local les partisans du 73 ou du 74 vont mettre en place ? Est-ce un pouvoir local en faveur des patrons ou un pouvoir local en faveur des travailleurs et de la population pauvre ? 7. Dans une future collectivité unique, comment les charges seront-elles réparties ? Sur quelle politique favorable aux travailleurs, ils s’engagent en termes de politique fiscale ? 8. Nous, travailleurs de l’entreprise ARMAT demandons aux partisans du 73 ou du 74, concernant le logement social, sur quoi ils s’engagent pour mener une politique en faveur des travailleurs, des chômeurs, des retraités et des masses laborieuses et pauvres ? 9. Dans le domaine de l’emploi : Est-ce que les partisans du 73 ou 74 s’engagent à ne pas utiliser les fonds publics pour subventionner les patrons sous prétexte de soutenir l’emploi. Mais de mener une politique de créations directes d’emplois ? 10. Dans le domaine des transports : Nous demandons à ce que les partis qui font campagne pour le référendum s’engagent à mettre en place, dans le cadre d’une collectivité unique, une politique des transports en commun gratuit pour permettre aux masses laborieuses pauvres et aux travailleurs de se déplacer correctement. Nous, travailleurs de ARMAT avons approuvé et voté à l’unanimité toutes ces questions et toutes ces interrogations que nous nous posons. Pour la section syndicale CGTM de ARMAT Raymond MARIE-LOUISE
EVOLUTION INSTITUTIONNELLE : POSITION DES TRAVAILLEURS DE LA METALLURGIE