Fin de la grève à l’usine de Valorisation des déchets, un accord a été trouvé.

Le conflit social qui a opposé les salariés de l’Usine de Valorisation des déchets à leur direction a été mené avec fermeté par le syndicat CGTM, et par conséquent a produit des résultats.
La grève a débuté le 29 juin et s’est achevée le 2 juillet par la conclusion, à la Dieccte, d’un protocole de fin de conflit qui accorde une augmentation de salaire de 1,6% à compter de janvier 2015 une prime exceptionnelle de 300 euros et des engagements de l’employeur à résorber les problèmes liés à la sécurité des ouvriers.
C’est suite à l’échec des NAO, l’employeur refusant aux ouvriers certaines concessions, que ces derniers ont décidé en assemblée générale de partir en grève. Le syndicat CGTM qui sortait largement majoritaire de l’élection des délégués du personnel, avec une audience de 24 voix sur 30 inscrits, n’a pas laissé trainer les choses, rapidement la décision fut prise par le syndicat et le personnel de bloquer tous les accès à l’usine afin d’empêcher le déchargement des camions poubelle.
Mais il fallait également que les salariés grévistes fassent front aux difficultés. Notamment avec l’employeur, car ce dernier n’a rien voulu entendre lorsqu’il s’est agit de discuter. Son opposition aux revendications des ouvriers fut systématique. Montrant ainsi ouvertement qu’il n’avait rien à « foutre » ni des réclamations des ouvriers, ni de leur mouvement de grève ! Mais également à l’attitude hostile du syndicat CFDT (cadres) qui pour la circonstance a montré son vrai visage. Celui d’un syndicat qui a vendu son âme à l’employeur.
Mais voilà, à peine le mouvement lancé, les conséquences de la mobilisation étaient là. La grève se prolongeant, le centre de décharge de Céron à Sainte-Luce, sollicité par les 300 tonnes de déchets par jour, laissait entrevoir qu’il serait rapidement mis en difficulté. D’ailleurs la décharge à montré très vite des signes inquiétants avec des départs de feu à répétitions créant ainsi un mécontentement grandissant des riverains.
Cette grève était aussi la traduction d’un « ras le bol » des ouvriers, révélateur d’une absence totale de dialogue et de volonté de négocier dans l’entreprise. Le patron, un envoyé de Veolia Environnement, préférant mettre en avant ses aptitudes à la tracasserie qu’à la discussion. Il faut dire, que face à ce potentat, le syndicat CGTM n’a cessé de dénoncer la dégradation des conditions de travail dans l’usine. Des gaz ou des poussières toxiques qui se dégagent régulièrement, et des accidents devenus trop fréquents à cause d’un matériel vieillissant.
C’est quasiment chaque jour, que les salariés révèlent des anomalies ou incidents qui se sont déroulés dans l’usine. Ils sont encore à ce jour inquiet du manque d’intérêt du directeur de l’usine sur les conséquences que peuvent engendrées sur leur santé et leur sécurité les mauvaises conditions de travail.
Bien qu’un bon nombre d’alertes aient été lancées concernant ces conditions de travail, la direction reste sans aucune réponse : absence d’une pompe à incendie, présence des résidus d’épuration des fumées et de toutes sortes de matières cancérigènes (CMR) comme la dioxine, le furane et autres métaux lourds toxiques comme le nickel, le béryllium ou le cadmium.
Le cauchemar qui se vit dans l’usine voit chaque jour s’exprimer un peu plus d’indignation et de colère des travailleurs, alors quant aux suites, il ne faut pas être grand grec pour imaginer les effets, car comme dit l’adage tant va la cruche à l’eau….