Les soignants de l’unité de soins intensifs en psychiatrie (l’USIP) de Mangot Vulcin exercent leur droit de retrait.
Depuis mercredi, une partie des 24 soignants de l’USIP du CH Maurice Despinoy dénoncent leurs conditions de travail. Ils pointent du doigt le nombre importants de détenus qu’ils doivent gérer.
Insuffisance de sécurité et mise en danger du personnel. Voici ce qui provoque le droit de retrait d’une partie des soignants de l’USIP de Mangot Vulcin. Salon ces agents, le trop grand nombre de patients accueillis dans le service ne permet pas une prise en charge adéquate.
L’unité reçoit notamment des patients en provenance du centre pénitentiaire de Ducos. Ces derniers nécessitent une attention particulière. Un dispositif qu’il n’est pas possible de mettre en oeuvre totalement au regard du manque de moyen.
Un point majeur :
On reçoit des patients qui ont de graves troubles de Saint-Martin, de la Guadeloupe et de la Guyane. C’est la seule unité du genre dans la région. Depuis peu, nous recevons aussi des détenus qui ont des troubles psychiatriques. C’est un service fermé avec un personnel formé pour des patients en décompensation. Nous voulons un nombre limité de détenus. Le problème quand on en accueille trop, plus de 10 en ce moment, on ne peut pas faire face aux patients habituels. Nous ne sommes pas des matons, nous sommes des soignants
Une réunion s’est tenue jeudi 14h avec les différentes institutions engagées dans ce dossier. Stéphane Berniac, directeur du centre hospitalier Maurice Despinoy, développe les premiers éléments de réponse qui ont été apportés :
En termes de dimensionnement des effectifs pour qu’ils soient en nombre suffisant pour prendre en charge les patients, on a pu avancer. Des réponses seront apportées la semaine prochaine. Sur les conditions matérielles, des éléments et des dates ont été fournies sur des déplacements de portes, sécurisation de porte, sur la climatisation. Sur le sujet des détenus, c’est un sujet partenarial avec l’ARS, la préfecture, l’administration pénitentiaire. L’ensemble des partenaires se sont rencontrés vendredi 19 sous le contrôle de l’ARS.