Fin du conflit au Casino Batelière-Plazza
Après 15 jours de grève, un accord a finalement été trouvé entre la direction du Casino Batelière appartenant au Groupe COGIT (Compagnie Générale d’Investissements Touristiques) et le syndicat CGTM des travailleurs du Commerce.
Tous les salariés qui se sont mobilisés à l’occasion ce mouvement le disent, la lutte fut difficile mais elle était nécessaire. Elle fut difficile parce la préparation le fut (débrayage, heure d’information, discussion avec les salariés etc…), et parce qu’il fallait tous les jours maintenir la pression, tenir le piquet, rassurer les travailleurs, remonter le moral des défaillants. Il fallait également populariser le mouvement, en diffusant quotidiennement des tracts d’information, aller en direction des autres salariés, recevoir la presse et accepter également le risque d’être confronté aux forces de l’ordre chaque fois qu’il fallait descendre dans la rue pour des opérations de propagande.
Mais ce combat était nécessaire parce malgré son produit brut de jeux de plus de 80 millions d’euros, si tous les jours c’est le jackpot pour les actionnaires békés bien connus de la place, en retour rien n’est accordé aux salariés par le groupe COGIT.
Et ceci, bien que c’est en Martinique que le GROUPE COGIT a fait ses premiers pas en 1990 avec son 1er casino au Trois-Ilets. Aujourd’hui, COGIT, 26 ans après c’est 9 Casinos dans les Antilles françaises en Aquitaine et en Bretagne. C’est donc à la sueur du front des 160 salariés de Martinique, entre autres, que s’est accumulé son fabuleux capital.
La grève a donc tenu 15 jours et c’est avec satisfaction que les salariés grévistes analysent le résultat de leur mouvement. Globalement ils arrachent une augmentation de leur pouvoir d’achat autour de 6% et garde de cette expérience une satisfaction particulière pour avoir obtenu entre autres avantages, la journée du 22 mai comme jour férié où le casino restera fermé.
Pour bien mesurer le terrain gagné par les salariés lors de cette grève, il faut se souvenir qu’au départ du mouvement, la direction du Casino refusait de discuter au-delà d’une augmentation de 17 euros en tout et pour tout. Alors oui, le pas franchi (un gain global autour de 63 euros) par le mouvement collectif de cessation de travail a porté ses fruits. Avec en prime la satisfaction des salariés de s’être battus ensemble car ils sont conscient que c’est cette unité retrouvée qui ouvre pour demain d’autres perspectives pour d’autres combats.
26-11-2016
Le personnel du casino Batelière-Plazza en colère, réclame une réelle revalorisation des salaires
Depuis le jeudi 11 novembre les salariés du casino Batelière-Plazza à Schœlcher sont en grève avec une plate-forme revendicative qui comprend 6 points. Les négociations avant le départ de la grève a permis une réponse sur quelques points, mais sur la question des salaires et des primes, la direction ne propose qu’une augmentation de 17€ net par mois soit quelques centimes par jour…Ecoutons les explications de Guy Albert BURGO délégué syndical en page CGTM WEB-TV.
Le conflit à Martinique Catering
Bien qu’une étape vient d’être franchie par la signature d’un accord sur l’intégration de la prime de vie chère au salaire, selon un échéancier entre les parties, syndicat CGTM Commerce et la Direction Régionale de Martinique Catering, pour autant tout n’est pas réglé !,
Cette question d’intégration de la prime, n’était qu’un point de passage obligatoire pour la négociation annuelle et sa conclusion ne scelle pas la fin des négociations, ce qui crée un malentendu aujourd’hui entre le syndicat CGTM et la Direction de Martinique Catering.
En effet la direction de Martinique Catering a laissé entendre qu’elle ne reviendrait pas à la table de négociation alors que pour le syndicat les autres points sont encore à discuter. Si la direction s’entête et refuse de poursuivre la négociation, les salariés évoquent la probabilité de repartir en lutte à Martinique Catering!
Que dit la loi ?
La loi fait contrainte à l’employeurs à mener des négociations sur les salaires (Article L2241-2), lorsqu’ils y sont assujettis, c’est-à-dire dans les entreprises où sont désignés un ou plusieurs délégués syndicaux, à savoir celles de 50 salariés et plus disposant d’une section syndicale.
Les objets de la négociation
Le Code du travail impose 6 thèmes de négociation annuelle, qui peuvent être abordés conjointement ou séparément :
•les salaires effectifs (art. L. 2242-8), qui sont « les salaires bruts par catégories, y compris les primes et avantages en nature le cas échéant, lorsque ces primes et avantages résultent de l’application de la convention ou d’un accord » ;
•la durée effective du travail et l’organisation du temps de travail, qui concernent notamment le temps de travail, les congés payés, les astreintes, l’aménagement des horaires, l’annualisation, les heures supplémentaires, etc. Doit notamment être abordée la question de la mise en place du travail à temps partiel ou de l’augmentation de la durée du travail à la demande des salariés ;
•les objectifs en matière d’égalité professionnelle femme/homme et les mesures permettant de les atteindre (art. L. 2242-5) ;
•les mesures relatives à l’insertion professionnelle et au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés (conditions d’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelles, conditions de travail et d’emploi, actions de sensibilisation au handicap de l’ensemble du personnel, etc.), sur la base d’un rapport établi par l’employeur présentant la situation au regard de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (art. L. 2242-14) ;
•le régime de prévoyance maladie, dès lors que les salariés ne sont pas couverts par un accord de branche ou d’entreprise définissant les modalités d’un tel régime (art. L. 2242-11)
•l’intéressement, la participation et l’épargne salariale en l’absence de tout dispositif au niveau de la branche ou de l’entreprise (art. L. 2242-12).
Dans le cas où ces différentes questions ne seraient pas abordées, et notamment si la direction de l’entreprise ne négocie pas sur les thèmes prévus, des sanctions sont prévues. L’entreprise peut être condamnée à une amende de 3.750 euros et/ou à une peine d’emprisonnement d’un an au titre du délit d’entrave.
21/07/2016