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Histoire de la CGTM

La CGT : les premières années

Après l’abolition de l’esclavage
Les premières organisations ont eu pour but de porter secours et assistance aux familles ouvrières:

  • Les sociétés de secours mutuel comme la corporation des charbonniers et charbonnières de la compagnie générale transatlantique créée en 1868.
    devise : union — solidarité — fraternité.
  • Les tontines ouvrières : Comme les « prévoyances martiniquaises ».
    La CGT : à la fin 19e siècle

    À la fin 19e siècle et après les grèves de 1900 émergent les organisations de lutte ouvrière.
    Syndicats :
    Dans le milieu rural :
    Syndicat des ouvriers agricoles de la canne
    Syndicat des ouvriers et des usines et distilleries etc.

    À la ville :

    • Syndicats du bâtiment.
    • Syndicat des ouvriers métallurgistes, ouvriers boulangers.
    La CGT dans les années 20

    L’ampleur des luttes exigent leur coordination.
    Les syndicats se fédèrent en bourse du travail.
    Le comité de la bourse du travail est composé de :

    DEL
    BISSOL : un employé du bâtiment
    ALIKER : un employé de commerce
    MONNEROT : un avocat membre du groupe Jean Jaurès.

    C’est la période du développement de la syndicalisation.
    Pour ces pionniers : « tous les producteurs salariés, hommes, femmes, mineurs de 16 ans, associés de fait dans le même labeur, s’unissent en syndicats ».

    Les militants voient la nécessité du travail d’information et d’éducation de la classe ouvrière autour de bulletins syndicaux, réunions d’information syndicale, conférences dans les communes, création de bibliothèques ouvrières… Etc.
    Grève exemplaire de la période : la grève des charbonniers et charbonnières de Fort-de-France en avril 1925.

    La CGT dans les années 30

    Les luttes ouvrières s’intensifient et la solidarité ouvrière s’exprime dans les grands mouvements de grève de 1935.
    Le dimanche 25 octobre1936 : 15 syndicats se regroupent pour constituer l’union des syndicats de la Martinique qui s’affiliait à la CGT : confédération générale du travail.
    L’union des syndicats CGT a donc été créé en octobre 1936, lors de la montée ouvrière consécutive à l’assassinat d’André ALIKER, à la période du Front populaire en France.
    De vieux militants politiques, membre du parti communiste comme Joseph DEL et Léopold BISSOL, relayés par plusieurs jeunes comme Victor Lamont, Lambert Sainte-Croix participent à, ou même impulsent, ce travail d’organisation de la classe ouvrière.
    Successivement sont créés les syndicats de Dockers, ceux de la CMDEE (ancêtre de la SPDEM, puis EDF) ou du commerce.
    Il y a aussi de grandes grèves, comme celle des dockers, des ouvriers agricoles ou des ouvriers boulangers.
    Comme suite à cela, l’union des syndicats CGT qui adhère à la CGT française sera créée par les représentants de 15 syndicats.
    Mais la guerre vient interrompre cet élan. Le parti communiste est interdit, et ses militants qui se sont investis dans le travail de création de la CGT sont surveillés. Par la suite avec la dictature de Pétain, les syndicats sont eux aussi interdits.
    Il faudra attendre la fin de la guerre pour voir le mouvement ouvrier et syndical repartir.
    Guitteaud est de la partie :
    « avec Bernabé (postier), Georges Mauvois, Henri Absalon, ils créent le syndicat des travailleurs des PTT.
    Ils reçoivent alors une documentation des camarades de Paris, et ils s’aperçoivent des discriminations qui avaient lieu entre les travailleurs martiniquais et travailleurs français.
    La poste est un reflet de la société martiniquaise :
    Les femmes aux guichets étaient bien souvent des femmes de fonctionnaires assez aisés.
    Les receveurs, en contact avec les chefs blancs sont souvent des flatteurs.
    Quant aux facteurs, ils étaient considérés comme des chiens à qui on pouvait imposer n’importe quelle tâche…
    Ils voient des choses qui font mal au coeur, comme le licenciement immédiat de postiers…..
    Alors il y a eu une protestation des postiers, pour appliquer les lois françaises concernant le statut des postiers; il faut aller en France. Guitteaud est élu par les postiers pour les représenter il n’a pas 30 ans.

    Les luttes pour l'égalité des droits

    La loi d’assimilation est votée en mars 1946. Les responsables du parti communiste en sont les promoteurs, Aimé Césaire étant rapporteur de la loi. Mais par assimilation, l’essentiel des martiniquais entendent l’égalité des droits. La jeune CGT poursuit donc le combat pour l’égalité des droits entre travailleurs français et travailleurs martiniquais.
    Cela prend plusieurs aspects, dont l’un des plus importants fut le combat pour l’application de la sécurité sociale.
    Il a fallu des combats énormes pour imposer la sécurité sociale en Martinique. Et le personnage important de cette lutte fut Victor Lamon. Lamon était un militant extrêmement dévoué, sérieux et méticuleux dans tout ce qu’il faisait. Il s’était particulièrement documenté sur la sécurité sociale, et il était à même de répondre à toutes les questions que l’on posait à cette période sur ce sujet.
    Il faut dire que lorsque les militants de la CGT parlaient de la sécurité sociale, on ne les croyait pas. On ne croyait pas que c’était possible d’appliquer cette loi.
    Les vieux travailleurs de l’époque étaient pour beaucoup réduits à la mendicité dès lors qu’il n’avait pas un parent pour s’occuper d’eux. On pensait que ce n’était pas possible de leur procurer un revenu.
    Puis lorsque les premières retraites ont été versées en 1949 on s’est rendu compte que la CGT avait raison. Alors, la réputation de la CGT a grandi et elle a commencé à être suivie, notamment dans les campagnes.

    L’autre aspect a été la lutte pour les 40 %. Beaucoup croient que ce sont les fonctionnaires martiniquais qui ont demandé 40 % de plus, parce que la vie était plus chère ici qu’en France. Ce n’était pas du tout cela.
    Les grèves des fonctionnaires pour les 40 % étaient avant tout des grèves contre les discriminations, contre le racisme et pour l’égalité.
    Un exemple : la Martinique était devenue département français. Les fonctionnaires martiniquais avant la départementalisation avaient droit à l’hospitalisation gratuite. Avec la départementalisation, on leur supprime ce droit sous prétexte que la sécurité sociale allait les prendre en charge. Mais la sécurité sociale est installée qu’avec lenteur, ce qui gêne les fonctionnaires.

    La première grande grève des fonctionnaires a duré 33 jours du 6 mars au 9 avril 1950, pour l’égalité avec les fonctionnaires français, le droit à l’hospitalisation et aux allocations familiales. Les fonctionnaires martiniquais obtiennent alors une augmentation de salaire de 25 %.
    Les chefs de service français sortent après cela un document intitulé « mémoire des 18 » parce qu’il est signé de 18 chefs de service. Ceux-ci justifient pour eux l’existence de salaires plus élevés. Ils emploient une argumentation ouvertement raciste.
    Après cette grève il y aura des tentatives de répression notamment aux PTT.
    Il y aura une deuxième grève encore plus dure qui va durer 65 jours en 1953.
    Toutes ces grèves ont un large soutien populaire. Sans ce soutien, les fonctionnaires n’auraient pas pu tenir. La Mutualité, où se réunissent les grévistes, est envahi par la foule à chaque réunion. Il faut installer des haut-parleurs à l’extérieur pour que tout le monde puisse suivre.
    C’est ce soutien populaire, la crainte des réactions qui expliquent que les gouvernements successifs ont dû céder face aux revendications des fonctionnaires.

    Les luttes dans le secteur agricole

    En 1950, après la grande grève des fonctionnaires, la CGT compte 2011 adhérents, dont 733 pour les seuls dockers. 11 syndicats sont représentés au moment du congrès de l’union départementale. Déjà quelques noms apparaissent à côté de Lamon, Guitteaud et Platon : Zéphir est l’un des représentants de l’électricité, de même que Vanin pour les PTT. On y voit les noms de Marie-Angelique, de Valbon ou de Brambant pour les dockers.
    L’agriculture constitue un domaine d’intervention essentielle pour la CGT de Martinique. Il y a en effet 26 000 ouvriers agricoles qui constituent le noyau d’une classe de salariés qui comptent moins de 100 000 personnes.
    La CGT avait une voiture type « bombe ». Elle chargeait celle-ci de militants qui faisaient la tournée des communes : elle les déposait par équipe de 2 dans chaque commune. Les réunions se tenaient chez les militants du coin.
    L’essentiel du travail était fait par des camarades venant de la ville. Les principaux militants du terrain étaient Guitteaud, Duféal, Marie-Angélique (militante des employés municipaux) qui aidaient efficacement Valbon et Blézès.
    De fait le prolétariat agricole était extrêmement écrasé par l’aristocratie des békés.
    Qu’on se rappelle :
    1948 — fusillade du Carbet : trois tués.
    1948 — affaire des 16 de Basse-Pointe sur laquelle nous reviendrons longuement.
    1951 — fusillade de la Chassin, à Ducos : plusieurs blésés, des dizaines d’arrestations
    1961 — fusillade du Lamentin : trois tués
    1974 — Chalvet, deux morts.
    Dans les faits, chaque récolte sucrière est le théâtre d’affrontements violents dans les campagnes entre les grévistes, pour l’essentiel encadrés par des militants de la CGT, du parti communiste, et les forces au service des békés : gendarmes, magistrats, élus locaux, tous se liguent contre les ouvriers agricoles et la CGT.
    Les grévistes ne sont ni passifs, ni inactifs : les militants pratiquent la grève marchante: ils vont d’habitation en habitation débaucher les non grévistes, faire pression sur les hommes des patrons, etc.
    L’affaire des 16 de Basse-Pointe est un exemple de l’intensité des luttes de classes à la campagne.
    Cela commence par une tentative du gérant des habitations de Despointe à Basse-Pointe « habitation Emma, Leyritz et Moulin l’Etang) d’augmenter les tâches. Les ouvriers refusent et c’est la grève. Au bout du compte, un accord est signé entre les grévistes le gérant, Guy de Fabrique. Mais ce dernier multiplie les provocations contre les militants de la CGT.
    Ainsi il demande au juge d’expulser trois militants cégétistes des cases de l’habitation qu’ils occupent. Puis à la reprise du travail il refuse d’embaucher les trois ouvriers en cause : les frères Moutoussamy et Surbon.
    Une vive discussion s’élève. Guy de Fabrique vient dans une jeep accompagné de trois gendarmes et menace le groupe de grévistes. Il sera mortellement blessé.
    Il y avait le groupe de 150 ouvriers agricoles rassemblés sur les lieux. La justice coloniale en arrête 18, et comme par hasard ce sont les militants syndicaux qui sont visés : le secrétaire du syndicat: Blézès, les frères Moutoussamy, Surbon et d’autres.
    Commence alors l’affaire des 16 de Basse-Pointe : emprisonnés dès octobre 1948, ils seront jugés aux assises de Bordeaux en 1951. Défendus par la CGT et le PCF ils seront relâchés après trois ans de détention.
    Leur participation à ces luttes donne une très grande popularité au responsable de la CGT, Lamon et Guitteaud.
    Ceux-ci sont systématiquement réclamés par les travailleurs du rang, dès lors qu’il s’agit de les représenter aux élections. Lamon sera élu à trinité et à Macouba. Guitteaud sera candidat à Rivière Salée et au Marin, sous l’étiquette du parti communiste. Mais dira-t-il, « c’est essentiellement parce qu’on nous connaissait Lamon et moi comme militants syndicaux ».

    De l'union départementale CGT à la CGTM

    À la fin des années 1950, la départementalisation s’est révélée une tromperie. Chacun constate que la fameuse égalité recherchée par tous, et contenue de la loi d’assimilation ne s’applique pas aux travailleurs martiniquais.

    La CGT s’est renforcée au cours des années 50, et le nombre d’adhérents approche les 5000, regroupés dans une vingtaine d’organisations syndicales. Aux élections à sécurité sociale, la CGT a remporté 20 000 voix soit les deux tiers des votants, l’autre tiers étant partagé entre la CFTC et Force Ouvrière de Agasta.
    Aussi, les militants de la CGT décident de transformer l’union départementale en centrale indépendante, qui adhère à la fédération syndicale mondiale. Une telle décision implique un effort supplémentaire d’organisation : le journal de la CGTM le peuple, sort chaque fois que c’est possible, et bien souvent une fois par an. Il faut collecter les timbres, faire payer les cartes, assurer le fonctionnement de la maison des syndicats, qui retombe sur les épaules de la seule CGTM.
    Les tâches militantes ne sont pas moins grandes. Les békés cherchent par tous les moyens à liquider la production de sucre, faute d’avoir pu peser sur les salaires.

    La tentative de faire entrer 2000 travailleurs anglais (en fait originaire de la caraïbe anglophone) pour la récolte de la canne en Martinique entraîne des vives protestations en 1959 : c’était une tentative ouverte de faire pression sur les salaires.
    La CGTM est présente par ses militants aussi bien lors des émeutes de décembre 1959, que lors des émeutes consécutives à l’arrestation de Marny en 1965.

    Ces années sont donc des années durant lesquelles il faut se cramponner aux acquis de l’organisation, alors que les luttes se multiplient.
    De plus, la classe ouvrière elle-même change de composition. En une dizaine d’années, la culture de la canne est pratiquement liquidée. La banane devient la principale culture.
    Nombre d’ouvriers agricoles se reconvertissent dans les métiers du bâtiment. Le syndicat des bâtiments devient alors pendant plus de 15 ans le nouveau fer de lance de la CGTM. Les luttes ne cessent pas.
    L’une des grèves importantes fut la grève générale d’une semaine de février 1974, avec la répression brutale qui s’ensuivit.
    Sur l’habitation Chalvet à Basse-Pointe, un cortège de grévistes est assailli par des gardes mobiles : l’adjudant chef Frappier commande le feu, Renor Ilmany est tué. On découvrira plusieurs jours après le cadavre de Marie-Louise. Personne ne l’avait revu après la fusillade.
    La CGTM prouve cependant sa représentativité que ce soit aux élections professionnelles, ou à la direction des luttes de toute cette période.
    La direction se rajeunit tout en conservant un certain nombre de cadres anciens : Lamon, Guitteaud, Duféal. Les militants du bâtiment apparaissent au premier rang de la confédération. L’une des figures marquantes du syndicat du bâtiment fut le secrétaire Timothée Tanger.
    Pratiquement jusqu’en 1978, les luttes n’ont pas cessé : Grève des hospitaliers, dont l’une des plus importantes que celles de 1976, grève de l’EDF, nombreuses grèves du bâtiment pour l’augmentation des salaires, grève dans le commerce, etc..

    La CGTM dans les années 1980

    Dans les années 1980, la classe ouvrière se trouve confrontée à des problèmes extrêmement graves. Ces problèmes auront leur répercussion au sein des organisations syndicales, et donc de la principale d’entre elles, la CGTM.

    Au cours des décennies précédentes, la CGT de Martinique s’était construite en luttant sans relâche pour l’amélioration de la situation des travailleurs, pour l’égalité des droits sociaux, contre la répression coloniale.
    Dans cette période des années 80, les attaques se multiplient contre les travailleurs. Partout le patronat cherche à revenir sur les acquis.
    Ainsi, à deux reprises sous deux gouvernements différents un giscardien et un soi-disant socialiste, on a tenté de diminuer le salaire des fonctionnaires (suppression des 40 %).
    Les patrons du privé reçoivent toutes les facilités pour exploiter la main-d’oeuvre ouvrière; en 1990 on n’ a plus besoin de faire venir des Anglais pour faire pression sur les salaires : le SMIC est remplacé par une multitude de contrats qui généralise le travail précaire et mal payé :SIVP, contrats de qualification, exo-jeunes, TUC et CES etc.

    La CGTM a donc dû se battre dans ces conditions difficiles et nouvelles. Elle a dû trouver en son sein des militants qui s’adaptent à cette situation et qui soient à même de lutter pour maintenir l’existant et empêcher que les attaques du gouvernement et des patrons ne restent sans réponses.
    C’est dans ce contexte que s’est formée et à militer la nouvelle génération qui se trouve à la direction actuelle de la CGTM.
    Cette période a été traversée par de très larges discussions, qui ont duré plus d’un an à l’issue desquelles s’est tenu le sixième congrès à la salle Mahault (juin 1990). Ce congrès, c’est celui au cours duquel la direction actuelle a été élue en accord avec la décision de redresser la CGTM.

    Nous avons eu malheureusement à déplorer de départ de certains camarades qui n’ont pas voulu se plier à la décision du congrès. Aujourd’hui ils persistent à faire bande à part dans une fraction syndicale isolée qui persiste à se faire passer pour la CGTM.
    Un congrès extraordinaire a été tenu en 1992 en vue de permettre le retour de ses camarades. Peine perdue! Autant il faut dire qu’aujourd’hui un nombre très important parmi les syndiqués qui au début de leur scission les avaient suivis sont revenus à la CGTM.

    La CGTM aujourd'hui : un espoir est une arme pour la classe ouvrière et le peuple martiniquais

    La vieille CGTM a beaucoup changé, tout en continuant: de vieux lutteurs ont disparu, d’autres ne sont plus actifs comme par le passé. Mais l’un des acquis essentiels, c’est l’existence d’une culture ouvrière, d’une culture cégétiste, basé sur cet élément : existence de la lutte de classes, nécessité pour les travailleurs de se battre ou améliorer leur sort, confiance dans les luttes.
    Les élections professionnelles le prouvent tous les jours, comme viennent de le prouver les élections prud’homales : la CGTM demeure la principale organisation syndicale de la Martinique.

    Les ennemis des travailleurs, les patrons et l’administration coloniale ne s’y trompe pas. Chaque fois qu’ils le jugent possible, ils essaient de mettre des bâtons dans les roues de la CGTM: contestation de la CGTM, procès devant les tribunaux, contestation des délégués syndicaux régulièrement désignés.
    Les ennemis des travailleurs tentent de mettre à profit les difficultés internes de la CGTM pour empêcher la classe ouvrière de s’organiser. Nul doute qu’ils en seront pour leurs frais.

    Car, la CGTM au bout de 56 ans d’existence dont 30 ans de manière indépendante est devenu un acquis de la classe ouvrière et du peuple martiniquais. C’est un outil pour sa libération. Au moment où avec l’intégration à l’Europe, l’histoire de la formation du peuple martiniquais traverse une période capitale, la division des travailleurs martiniquais est la question la plus préoccupante.
    Cet outil servira d’autant mieux et plus que la CGTM est une organisation réellement pluraliste, rassemblant effectivement tous les courants de pensée présents dans la classe ouvrière.

    C’est cela qui fait l’originalité de la CGTM dans la vie syndicale d’aujourd’hui.

    Et la confédération, alliant tous les courants de pensée, demeure ferme sur les principes qui ont été à sa naissance : c’est un syndicat de classes, un syndicat qui vise à éduquer les travailleurs dans la perspective de leur émancipation, dans la perspective du remplacement de cette société injuste par une société démocratique, humaine et fraternelle, où l’exploitation de l’homme par l’homme sera supprimée ou le colonialisme et de capitalisme auront disparu.

     

    La CGTM

    La CGTM, après 56 ans d’existence et 30 ans d’indépendance, a évolué mais conserve son essence, servant de pilier à la culture ouvrière en Martinique, fondée sur les principes de la lutte des classes et la nécessité de l’amélioration du sort des travailleurs.

    // Équipe CGTM

    Le Bureau Confédéral

    Des réflexions profondes et des perspectives éclairantes sur les enjeux actuels de la classe ouvrière martiniquaise, directement depuis la plume de nos leaders.

    // Statuts de la CGTM

    Naissance de la CGTM

    Découvrez les principes fondateurs, les règles de fonctionnement et les valeurs qui guident chaque action de la CGTM. Nos statuts sont le reflet de notre engagement indéfectible envers les droits des travailleurs et la justice sociale.

    PREAMBULE

    Considérant que l’émancipation des travailleurs ne peut être que l’œuvre des travailleurs eux-mêmes,

    Considérant le droit établi, et la nécessité pour les syndicats de salariés de s’organiser librement pour l’étude et la défense de leurs intérêts communs, de coordonner leurs actions pour formuler et faire aboutir leurs revendications générales et respectives,

    Considérant que le syndicat qui se cantonnerait dans un isolement regrettable, commettrait la même erreur que le travailleur isolé, il y a donc nécessité que les syndicats de l’île s’unissent dans une puissante organisation pour lutter efficacement contre les inégalités, toutes les oppressions, contre les injustices de tous ordres.

    Pour ces raisons,
    Les syndicats de la Martinique qui adhèrent aux statuts suivants déclarent constituer une association ayant pour titre CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL DE LA MARTINIQUE dont le siège est à Fort-de-France.

    CHAPITRE I – CONSTITUTION - AFFILIATION

    Article 1er
    Les organisations syndicales de salariés de la Martinique qui adhèrent aux présents statuts déclarent former une association ayant pour titre :
    CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL DE LA MARTINIQUE dont le siège est à Fort-de-France.

    BUT

    La Confédération a pour but :

    -De défendre les intérêts généraux du mouvement syndical de la Martinique et les intérêts particuliers de chaque corporation.

    -De resserrer les liens de solidarité entre les organisations syndicales.

    -De nouer entre elles  des relations permanentes afin d’étudier toutes les questions économique et sociale.

    -D’impulser le mouvement syndical de manière à ce que tous les efforts soient tendus vers un même but : l’affranchissement des travailleurs de la Martinique.

    -D’élever le niveau intellectuel et moral de tous les travailleurs, d’en faire des hommes conscients, responsables de leurs devoirs et de leurs droits.

    -De créer par tous les moyens des rapports entre nos syndicats et le reste de la population, afin de rallier l’opinion publique à l’heure des revendications ouvrières et surtout en cas de grève.

    -De lutter pour :
    ●      La suppression de l’exploitation capitaliste
    ●      La suppression de toutes les formes de colonialismes, néocolonialismes et impérialismes.
    ●      L’accession de la Martinique à un statut permettant aux travailleurs et aux masses populaires de diriger réellement les affaires de leur pays.
    ●      La construction du socialisme dans la démocratie.

    Article 2
     La Confédération ne reconnaît par corporation qu’un syndicat ou chambre syndicale et par secteur géographique qu’une union locale.

    LA CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL DE  LA MARTINIQUE adhère  à une ou plusieurs organisations syndicales internationales.

    La CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL DE LA MARTINIQUE s’affilie à la CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL de France, selon les modalités précisées dans l’annexe aux statuts.

    CHAPITRE II – ADMISSIONS- RADIATIONS

    Article 3
    Seules seront admises les organisations syndicales régulièrement constituées.

    Article 4
    Toute organisation se mettant en contradiction avec les principes constitutifs de la Confédération, sera invitée à s’exprimer devant la Commission Exécutive.

    Article 5
    La Carte confédérale et les timbres sont obligatoires et doivent être délivrés par tous les syndicats à leurs adhérents.  Les cotisations sont payées chaque trimestre à la CGTM.

    Article 6
    Se placent en dehors de la CGTM, les organisations qui donnent leur adhésion à des groupements fonctionnant en opposition avec les organismes réguliers de la CGTM.

    A l’effet de reconstituer le syndicat ou la chambre syndicale en cause, la Commission Exécutive convoque un Congrès de sections désireuses de rester confédérées.

    Article 7
    Pour tous les cas non prévus aux présents statuts, la radiation ne peut être prononcée que par un congrès.

    Toutefois, en cas d’urgence, la Commission Exécutive peut prononcer la suspension de l’organisation incriminée jusqu’au congrès suivant qui statuera définitivement.

    Les cotisations versées par les organisations radiées resteront acquises à la Confédération.

    CHAPITRE III – FONCTIONNEMENT

    A-CONGRES

    Article 8
    L’instance suprême de la Confédération est un congrès qui aura lieu tous les 3 ans sous convocation  de la Commission Exécutive. Il peut être convoqué extraordinairement par la Commission Exécutive ou de la demande de la majorité des syndicats adhérents à la Confédération.

    Les  syndicats ayant moins de un an de présence à la Confédération seront invités à y assister sans voix délibérative.

    L’ordre du jour du congrès est établi par la Commission Exécutive. Les rapports d’orientation moral, financier sont adressés au moins trois mois à l’avance aux organisations confédérées.

    Article 9
    Chaque organisation syndicale est représentée au  congrès par 03 délégués plus 01 délégué supplémentaire pour 25 cotisants ou fraction de 25 qu’ils désigneront librement en assemblée générale. L’effectif d’un syndicat est égal au nombre de cartes payées à la Confédération dans l’année précédant le congrès.

    Article 10-LE CONGRES
    –         Arrête et fixe les objectifs revendicatifs,
    –         Arrête la liste des commissions confédérales,
    –         Elit le Bureau Confédéral,
    –         Elit  les membres de la Commission de Contrôle Financier,
    –         Fixe le montant de la cotisation confédérale.

    Article 11
    Les décisions du congrès  sont applicables toutes les organisations syndicales adhérentes.
     

     B-LA COMMISSION EXECUTIVE (C.E.)

    Article 12
    Entre deux congrès de direction de la Confédération est assurée par la Commission Exécutive.

    Elle se compose :
    –         Du Bureau Confédéral élu par le congrès,
    –         Des secrétaires généraux des syndicats ou chambre syndicale,
    –         D’un représentant par syndicat,
    –         D’un représentant supplémentaire des syndicats à raison de 01 pour 100 membres ou fraction de 100.

    Tous les membres de la Commission Exécutive ont droit de vote. Les décisions se prennent à la majorité. La Commission Exécutive ne délibère valablement que si la majorité de ses syndicats sont présents.
     
    Article 13
    Les membres de la Commission Exécutive sont désignés  en priorité parmi les membres les plus responsables des organismes de direction des syndicats. Ces membres peuvent être remplacés en cours de mandat par leur syndicat.

    La Commission Exécutive se réunit une fois tous les deux mois et aussi souvent que nécessaire. Elle est responsable devant le congrès et prend toute initiative pour faire aboutir les revendications et réaliser les objectifs fixés par le congrès ainsi que ceux qu’imposent les événements.
    Devant l’importance des questions à résoudre, la Commission Exécutive peut décider de convoquer un congrès extraordinaire.

    Article 14
    Les Commissions Confédérales, dont la liste est arrêtée à chaque congrès ordinaire, sont  composées de membres de la Commission Exécutive et de syndiqués présentés par leur organisation.

    Chaque commission, à l’exception de Commission de Contrôle Financier, est placée sous la responsabilité d’un membre du bureau confédéral, assisté de un ou plusieurs secrétaires adjoints.

    La liste et le rôle de ces commissions seront annexés aux présents. Le responsable de chaque commission doit rendre compte à la Commission Exécutive des activités de sa commission.
     

     C-LE BUREAU CONFEDERAL

    Article15
    Les membres du bureau confédéral sont élus par le congrès confédéral ordinaire pour 03 ans. Ils sont rééligibles. Le congrès fixe le nombre des membres composant le bureau.

    Le bureau comprend obligatoirement :
    –         Un Secrétaire Général (permanent si possible)
    –         Un Secrétaire Général Adjoint
    –         Un Secrétaire à l’Organisation
    –         Un Secrétaire à la Propagande
    –         Un Secrétaire à l’Education
    –         Un Trésorier
    –         Un Trésorier Adjoint
    –         Un Membre pour chacun des 10 syndicats les plus représentatifs.

    –         Les membres du bureau peuvent être suspendus par la Commission Exécutive. Ils ont la possibilité de faire appel au prochain congrès. Ils représentent la CGTM et de ce fait l’engagent.

    –         Les candidats au bureau confédéral doivent obligatoirement faire partie de l’organisme de direction de leur syndicat et être présentés par leur syndicat.

    Article 16
    Le  bureau organise son travail, répartit les tâches  entre ses membre et soumet ses propositions d’organisation à la ratification de la Commission Exécutive.

    Le  bureau confédéral avise les organisations adhérentes au moins trois mois avant son renouvellement afin que les syndicats puissent proposer  des candidats.

    Les noms des candidats doivent parvenir au bureau de la confédération au plus tard un mois après l’avis. Les candidatures sont communiquées aux syndicats au plus tard un mois avant le congrès.
     
     
     D- COMMISSION DE CONTRÔLE

    Article17
    Elle a pour but de veiller à la bonne gestion financière des diverses organisations de la CGTM.

    Pour cela elle vérifiera au moins une fois par semestre les comptes du trésorier et fournira obligatoirement un rapport à la Commission Exécutive, sur le résultat de sa vérification.

    Pour chaque congrès ordinaire, elle rédige un rapport d’ensemble qui sera envoyé à chaque syndicat par les soins de la Commission Exécutive en même temps que les autres rapports du congrès.
     
    Article 18
    Elle est composée de cinq membres élus par le congrès et pris en dehors des membres de la Commission Exécutive.

    Elle se réunit après le Congrès sur convocation bureau confédérale pour nommer son Secrétaire qui est chargé de la convoquer et de rédiger les rapports.

    Les candidats sont présentés par leur syndicat et suivant le même délai que le bureau confédéral (Art.16).

     E – COTISATION

    Article 19
    Le trésorier présente un compte de trésorerie tous les 6 mois à la Commission Exécutive. Cette dernière prend toutes les mesures qu’elle juge utiles pour la rentrée des fonds, afin d’assurer le bon fonctionnement de la confédération.
     

     F- ACTION CONFEDERALE

    Article 20
    Les syndicats ou chambres syndicales ont leur pleine autonomie administrative. Ils fixent le montant de leurs cotisations. De même ils conservent leur entière liberté d’action.

    Ils peuvent décider toute action corporative qu’ils jugeront utiles, cependant autant que possible, ils avisent le bureau afin qu’il soit à même d’organiser l’appui et la solidarité de l’ensemble du mouvement syndical s’il y a lieu.
     
      G- GREVE

    Article 21
    Si la Commission Exécutive considère qu’une grève générale est nécessaire pour certaines revendications, elle décide de consulter  les assemblées générales  des syndicats ou chambre syndicale intéressées.

    Article 22
    A l’effet d’appuyer leur mouvement de grève générale étendue à l’ensemble d’une corporation, les syndicats ou chambres syndicales peuvent saisir la Commission Exécutive de toute proposition de grève générale à plusieurs ou à l’ensemble des corporations.
     
     
    Article 23
    Seule la Commission Exécutive à pourvoir d’examiner et de décider sur toutes propositions de grève générale englobant toutes les corporations.
     

    H-SIEGE MODIFICATIONS
     
    Article 24
    Le siège de la Confédération Générale du Travail de la Martinique est fixée à Fort-de-France, Maison des Syndicats, Jardin Desclieux.

    Article 25
    Les présents statuts ne peuvent être modifiés que par un congrès.

    Article 26

     La Commission Exécutive est habilitée à modifier ou compléter l’annexe aux statuts qui sera soumis à la ratification du plus prochain congrès.

    Article 27
    Les présents statuts entrent en vigueur, dès leur adoption par le congrès et doivent être déposés obligatoirement auprès des autorités légales.

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