Le vendredi 17 novembre les ouvriers de l’usine du Galion, ont manifesté sur la RN 1 entre Trinité et le Carrefour Brasserie Lorraine au Lamentin en opération molokoï, afin de marquer les esprits et informer l’opinion publique sur leur situation.
Bien qu’il ne fût pas question pour eux de gêner les usagers de la route, néanmoins, leur imposant cortège qui démarré dès six heures du matin de Trinité, a généré un important blocage de la voie publique. Il est vrai que le convoi organisait des arrêts à chaque rond-point, afin que les ouvriers en grève fassent savoir que leur mobilisation exigeait des autorités (CTM notamment) des garanties sur la mise en route de l’usine, pour que soient préservés leurs emplois.
D’ailleurs, se faire entendre, les ouvriers ont engagé plusieurs discussions avec des autorités : le Président de Cap-Nord, le président de l’Assemblé de la CTM, le sous-préfet de Trinité ainsi qu’avec le maire de la ville de Trinité. Tous ont assuré aux salariés mobilisés de leur soutien quant au maintien de l’activité sucrière de l’usine du Galion pour la campagne à venir.
Cependant, l’inquiétude persiste du fait que Richard Barthéléry (élu du MIM)et président de la SAEM du Galion, affirmait le 16 novembre que la campagne sucrière aura lieu, pour ensuite se contredire en soutenant que la CTM n’a pas encore tranché sur le sort du Galion, quant au couplage de l’usine à la centrale biomasse Albioma ou encore à la décision de réparation des tubes défectueuses de la chaudière.
Le fait majeur semble être aujourd’hui, les atermoiements des élus du MIM à la CTM, qui sont coincés entre le choix du raccordement à Albioma et celui de la réparation de la chaudière.
Hors, plus ils hésitent, plus les jours passent et plus se rapproche la date prévisionnelle d’ouverture de la campagne sucrière qui devrait démarrer en février 2018.
Réparer la chaudière, selon l’expert de l’usine, impose un délai d’environ une année (démontage-montage, état des lieux, réparations etc…), acheter une chaudière neuve et l’installer ne propose pas mieux comme délai de (l’appel d’offre, la commande, la fabrication, la livraison), reste la solution du couplage avec l’usine d’Albioma comme fournisseur d’énergie, et là, plus de délai d’attente, tout sera semble-t-il prêt pour l’ouverture de la campagne.
Le seul choix qui apparemment s’impose serait celui du couplage, car c’est celui qui respecte la date d’ouverture de la campagne, et de cela, les élus doivent en tenir compte. Car si d’aventure, le Galion venait à connaître des difficultés pour « fumer » dès le mois de mars, le fragile équilibre entre : emploi ouvrier, les plantations, le marché local du sucre versus abandon de la récolte, la chute des prix de la canne face et le pouvoir des Rhumiers désormais seuls interlocuteurs… serait dès lors rompu.
Aujourd’hui, la Centrale du Galion doit démarrer, et pour cela, des solutions doivent être trouvées, sinon tout laisse penser que les responsables politiques, de tous bords, risquent naturellement de faire les frais de leur colère.
24/11/2017
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