Nous sommes en mai 2025 et le plus vieux conflit de la planète a repris de l’ampleur depuis la mi-mars sous fond de nombreuses victimes dans la population civile arabe palestinienne depuis des tueries et prises d’otages perpétrés par une organisation paramilitaire, le Hamas le 7 octobre 2023. La Palestine est cette région géographique d’un peu plus de 27 000 km2, située en Asie Mineure, entre la Méditerranée, la mer morte et le fleuve Jourdain entourée de l’Egypte au Sud, la Jordanie à l’Est, la Syrie et le Liban plus au Nord. La Palestine historique comprend donc Israël, la bande de Gaza et la Cisjordanie.
Tout commence en 1905, lorsque le congrès sioniste décide de faire de ce territoire, le lieu d’installation d’un Etat juif. Les juifs d’Europe qui disposent de moyens financiers conséquents vont acheter des terres en négociant avec le pouvoir britannique qui contrôle ce territoire en 1922. Progressivement, les juifs vont conforter leur installation en Palestine, parfois de façon conflictuelle avec les populations arabes sur place. A la sortie de la seconde guerre mondiale, l’Europe culpabilisée par la persécution des juifs auxquelles les différents gouvernements sous occupation allemande ont amplement participé, accède à la volonté des juifs de fonder un Etat. Le 29 novembre 1947, l’ONU adopte la résolution 181 qui prévoit le partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe. Le refus des populations arabes de ce territoire déclenche une guerre par laquelle les juifs s’assurent le contrôle de 80% de la Palestine.
En 1948, l’Etat d’Israël est créé. De nombreux juifs d’Europe s’y installent, suivis plus tard de ceux d’URSS, d’Amérique et de quelques Ethiopiens. En juin 1967, Israël lance une guerre dite préventive contre la Syrie, la Jordanie et l’Egypte et annexe ainsi la Bande de Gaza, la péninsule du Sinaï, la Cisjordanie, le Plateau du Golan et Jérusalem Est, triplant ainsi son territoire. Les territoires occupés sont immédiatement voués à la colonisation, construction d’immeubles, installation de population juive, activités économiques. Dans le même temps, de nombreux arabes doivent quitter leurs terres et se réfugier dans les Etats voisins, dans l’espoir d’un retour. C’est la Nakba, nom donné à cet exode de palestiniens chassés de leur terre.
Aujourd’hui, la Cisjordanie, la bande de Gaza, le plateau du Golan et Jérusalem Est sont encore occupés par Israël. Le Sinaï a été rendu à l’Egypte par les accords d’Oslo en 1993. Les Palestiniens disposent d’un territoire en Cisjordanie 5 800 km2, et dans la bande de Gaza 360km2, toujours sous contrôle Israélien qui peut en interdire l’accès à sa guise. Les Palestiniens sont politiquement divisés entre le Hamas dans la bande de Gaza et le Fatah en Cisjordanie.
Le conflit actuel qui voit le massacre de populations civiles par des bombardements aveugles de l’aviation israélienne se déroule dans la bande de Gaza. Sur ce territoire de 360 km2, soit le tiers de la Martinique, vivent 1 million et demi de Palestiniens. En attaquant le Hamas à Gaza, Israël dit vouloir sécuriser sa population contre les tirs de roquettes sur son territoire. Ces roquettes sont régulièrement interceptées par Israël et font peu de dégâts. Du côté Palestinien, les dégâts sont importants et les victimes nombreuses. La réponse disproportionnée d’Israël assure au Hamas une popularité en montrant à son peuple sa combativité en refusant le diktat d’Israël. Mais dans le même temps il met en danger cette population contre un Etat fortement soutenu par les Etats Unis. En effet, quel que soit le président élu, la politique des USA, du fait du lobbying juif, a toujours été le soutien à Israël au détriment des résolutions de l’ONU qui prônent le retour au frontières d’avant 1967 et donc l’arrêt de la colonisation dans les territoires occupés. Ce non respect des résolutions de l’ONU contraint une population à vivre dans la prison à ciel ouvert qu’est la bande Gaza et on ne peut que comprendre son exaspération. En pénétrant dans la bande de Gaza avec son armée, en bombardant aveuglément ces populations, Israël s’arroge le droit au génocide, le droit de tout détruire, tout brûler. Etymologiquement, on appelle cela un holocauste.