Grève générale à l’appel du « Collectif du 5 février 2009 » ( K5F )

par | Oct 12, 2024 | Sonjé

Le 7 OCTOBRE 2008, RASSEMBLEMENT/DEBAT SUR LA CRISE FINANCIERE ET SES CONSEQUENCES : EMPLOI, SALAIRE…

La C.S.I., Confédération Syndicale internationale appelle les salariés de tous les pays à faire de ce jour, une grande journée d’action pour le travail décent.

Six Confédérations Syndicales en France appellent à une journée de mobilisation sur les problèmes de salaire, d’emploi, de protection sociale qui frappent les salariés, les chômeurs, et les retraités.

Ces problèmes ont tous la même source : l’offensive que mène le patronat contre le monde du travail, des attaques répétées et soutenues du gouvernement pour réduire les droits des travailleurs.

Pour toutes ces raisons, la CGTM est solidaire de l’ensemble de ces appels. D’autant que la crise financière et économique aigüe actuelle va aggraver les conditions de vie et de travail des masses laborieuses.

Alors que dans la période précédente les salariés dans leurs entreprises respectives ont créé des richesses importantes qui n’ont servi qu’à augmenter les dividendes des actionnaires et à spéculer pour faire de l’argent facile, la CGTM dit que le 7 Octobre est une occasion supplémentaire de montrer que nous les travailleurs en avons assez de payer les frais des différentes politiques menées qui soutirent le patronat et poussent les masses dans la misère.

Le 7 Octobre peut être les prémices d’une riposte plus ample de tous les travailleurs.

La CGTM convie les travailleurs les chômeurs et retraités à un Rassemblement/Débat MARDI 7 Octobre 2008 sur : « LA CRISE FINANCIERE ET SES CONSEQUENCES, QUELLES ATTITUDES, QUELLES REACTIONS »
 
« UNITE NATIONALE COMME LE PRETEND FILLON OU DEFENSE RESOLUE DE NOS SEULS INTERETS D’EXPLOITES »

TOUS A LA MAISON DES SYNDICATS MARDI 7 OCTOBRE
à 18 H 30.

Rentrée sociale octobre 2008 : interview de la secrétaire générale sur la diminution du pouvoir d’achat.

 

 

jeudi 30 octobre 2008 à 18h à la maison des syndicats

Intersyndicale des syndicats martiniquais
CGTM-CDMT-CFDT-CFTC-CGTM/FSM-CSTM-UGTM-UNSA

Baisser les prix, augmenter les salaires et les pensions de retraite
C’est urgent ! Discutons -en
Les prix flambent, la vie est de plus en plus chère !
L’euro, facteur d’accélération de la hausse du coût de la vie
La vie plus chère en Martinique : Pourquoi ?
Rassemblons-nous pour en débattre sérieusement et prendre les décisions pour faire avancer les choses en Martinique.
Toutes et tous pour exprimer votre volonté d’action à l’assemblée débat (forum) du jeudi 30 octobre 2008 à 18h à la maison des syndicats.

 

PREPARONS-NOUS A LA MOBILISATION !

Travayè Matinik, la vi-a vini tro rèd pou nou 
Annou mobilizé!

Nous vivons aujourd’hui une crise sans précédent qui n’est pas prête de s’arrêter.
Le chômage s’aggrave et de nombreux licenciements s’annoncent encore. Les prix des produits augmentent sans cesse, alors que nos salaires et nos retraites ne suivent pas. Les emplois deviennent de plus en plus précaires. SARKOZY et son gouvernement nous attaquent  de toutes parts. Ils réduisent notre protection sociale, ils démantèlent la fonction publique, ils viennent de supprimer les 35 heures, ils ont déjà allongé le nombre d’annuités pour la retraite, ils ont modifié le code du travail. Tout cela dans l’intérêt de leurs amis capitalistes.
Tout le monde est touché, y compris ceux qui se croyaient à l’abri.
Mais heureusement, dans de nombreux secteurs des travailleurs se mobilisent déjà et d’autres se préparent à le faire.
Dans l’éducation : plus de 250 postes supprimés à la prochaine rentrée, ce qui dégradera les conditions de travail des enseignants et les chances de réussite de nos enfants. La mobilisation se poursuivra dans ce secteur.
Dans l’agriculture : après les nombreuses fermetures d’exploitations bananières avec leurs cortèges de licenciements – après le refus des patrons de généraliser la prime exceptionnelle de 1.000 €, voilà qu’aujourd’hui ils refusent de signer un accord pour mettre en place la retraite complémentaire.
Dans le secteur de la santé : Le sous effectif permanent entraine des dysfonctionnements, les mauvaises conditions de travail affectent l’organisation des services mais aussi la qualité des soins. Et cela ne va pas s’arrêter avec le rapport LARCHER et les dispositions que prépare actuellement ce gouvernement, sous prétexte de bonne gestion des hôpitaux. Pour défendre le service public ainsi que leurs droits, les travailleurs préparent la riposte avec l’intersyndicale de la santé.

Dans le secteur des stations services : Malgré leurs engagements les patrons n’ont pas la volonté d’aboutir à la signature d’une convention collective spécifique aux stations services de Martinique. Les travailleurs pendant ce temps voient s’envoler le prix du carburant et les bénéfices des multinationales, sans pour autant voir leur salaires augmenter en conséquence. Pire, certains patrons n’appliquent pas l’accord sur la réduction du temps de travail et emploient des jeunes au noir. L’emploi des travailleurs de ce secteur est en danger avec les mauvaises intentions affichées par les gérants d’automatiser les pompes. Mais là aussi la mobilisation se prépare activement.

Dans l’hôtellerie : il s’agit d’un plan de démantèlement doublé d’une vaste escroquerie. En effet, les capitalistes font des montages administratifs et financiers pour faire fonctionner les hôtels. Ils saucissonnent un même hôtel en trois sociétés (les murs, la gestion administrative et financière et la gestion commerciale). Leur objectif étant de faire de superprofits, mais aussi et surtout d’empêcher l’organisation des travailleurs. Aujourd’hui, dans plusieurs hôtels, les salariés ne savent plus qui est leur patron.

Les agents de sécurité : après avoir mené une lutte très dure en début d’année, il existe un grand mécontentement, car de nombreux patrons refusent d’appliquer les accords signés. Ils feront là aussi parler d’eux dans les prochains jours

Nous, l’Intersyndicale organisations syndicales de Martinique, après les différentes réunions d’information que nous avons tenues depuis novembre 2007 sur tout le pays, pensons qu’il s’agit pour les travailleurs de se rassembler pour un puissant mouvement d’ensemble pour exiger une véritable amélioration de nos conditions de vie, en particulier :
Pour une augmentation substantielle des salaires, des pensions et des minimas sociaux.
Par l’embauche définitive et à durée indéterminé des « précaires », le remplacement des départs à la retraite, l’arrêt des heures supplémentaires et des créations d’emplois.
Nous appelons l’ensemble des travailleurs des entreprises privés comme publiques à se préparer pour cette action prochaine !

CGTM  – CDMT – CFDT – CFTC – CGTM/FSM – CSTM – UGTM – UNSA

Pour la baisse des prix sur l’ensemble des produits de première nécessité

19 décembre 2008

Le comité de suivi pour la baisse du prix du carburant, a tenu une conférence de presse le vendredi 19 décembre. L’objectif affiché est d’élargir le groupe pour la mobilisation en faisant appel à d’autres associations, aux syndicats de salariés, aux groupements des petits commerçants pour programmer une grande manifestation dans le courant du mois de janvier. L’objectif décidé par le Comité de suivi est en plus de la réduction des prix de carburant et produits pétroliers d’obtenir également une diminution des prix des produits de première nécessité. En effet le prix du pétrole brut a baissé de 70% en passant sous la barre de 40 euros pour le baril, et puisque les augmentations des prix de nombreux produits ont été justifiés par l’augmentation des matières premières, le comité réclame une baisse de 70% pour l’ensemble des produits de première nécessité.
Une rencontre est programmée pour le 5 janvier 2009 à 17 h00 à la Maison de syndicats

 

PARTOUT, PRÉPARONS NOUS A EXIGER UNE AUGMENTATION CONSÉQUENTE DES SALAIRES,
DES PENSIONS ET DES MINIMA SOCIAUX

19-01-2009

PARTOUT FAISONS LE RELEVÉ
DE NOS REVENDICATIONS CONCERNANT L’EMPLOI

La vie est chère et le devient encore plus. Le gouvernement au service du patronat n’arrête pas de prendre des mesures pour dépouiller les masses laborieuses et pour renflouer les caisses et les comptes des capitalistes les plus riches. (Dernier acte la baisse du livret A de 2 points).

Il y a la crise économique aigüe mais elle n’empêche pas les capitalistes de poursuivre leur spéculation.
Toutes les déclarations sur le contrôle des agissements de ces messieurs et des financiers, c’est de la poudre aux yeux pour faire croire aux masses que le gouvernement veut redresser les plus voyous des capitalistes.

Il n’en est rien. Tous les jours et bien souvent à la moitié du mois, il nous faut calculer pour ne pas être trop à découvert.
Pour se nourrir, il faut s’endetter tellement les produits de première nécessité ont augmenté.
Pour se soigner, cela devient problématique. Les remboursements se réduisent régulièrement pour ceux qui peuvent payer une Mutuelle, leur porte monnaie sera à nouveau mis à contribution.
Pour se loger, il faut mettre la moitié de nos revenus. L’Education Nationale, la Poste sont les autres secteurs où le gouvernement a décidé cyniquement de réduire les prestations, les services faits à la population.
Pour tous ces services et prestations, nos impôts directs et indirects devraient largement suffire.
Ce n’est pas le cas pour l’unique raison qu’une partie de cet argent est mis au service des exploiteurs, des capitalistes les plus riches.
C’est comme les ressources de la Sécurité Sociale qui sont détournées à tel point qu’elle affiche un « faux » déficit de 11 milliards que le gouvernement fait payer par la population et les travailleurs des hôpitaux.
Ce que nous subissons n’est pas une fatalité c’est le résultat de choix, de décisions politiques pris par les gouvernements qui se sont succédés.

Ce que nous subissons n’est pas une fatalité, c’est aussi le résultat de l’économie actuelle qui est une économie de marché où les dirigeants sélectionnent les activités en fonction du profit que cela leur rapporte (que des gens crèvent ou soient dans la misère, ils s’en moquent).

Il est temps de se mettre debout, il est temps pour nous travailleurs salariés, producteurs de biens et de services, Il est temps de réagir.
Il n’y a aucune fatalité.
Tous ces gens cyniques qui nous dirigent continuent leur sale besogne parce que nous ne sommes pas encore débout. Tous ces gens cyniques voudraient qu’on se taise et qu’on accepte.
La CGTM vous demande tous et toutes de préparer sur toutes les habitations, dans tous les bureaux, sur tous les chantiers, dans toutes les entreprises des réunions, des assemblées pour vous prononcer sur la grève revendicative à compter du 5 Février sur les salaires et l’emploi.

EXIGEONS : UNE AUGMENTATION
DE 300€ POUR TOUS ET INDEXÉE
SUR LA VARIATION DES PRIX.

lire le tract

 

PREPARONS ACTIVEMENT LA MOBILISATION GENERALE A COMPTER DU JEUDI 5 FEVRIER.

Depuis plusieurs mois déjà, l’intersyndicale des centrales : CGTM, CDMT, CSTM, UGTM, UNSA, CFTC, CFDT, CGTM-FSM a mis en préparation un mouvement de riposte pour l’amélioration du pouvoir d’achat mais également contre la dégradation des conditions de vie des travailleurs des chômeurs et des retraités.

Les travailleurs, la population, en ont assez de se faire prendre pour des vaches à lait, ou des moutons ! Les salaires, les pensions, les allocations n’ont même pas été réévaluées au niveau de l’inflation. Chaque jour le pouvoir d’achat est amputé et se réduit comme une peau de chagrin, alors que les grands groupes commerciaux annoncent ici des bénéfices records.

Et c’est pour changer cette situation qu’une mobilisation s’engage dès le jeudi 5 février 2009, par un grand rassemblement à la Maison des syndicats.

Elle est appelée sous la forme d’un mouvement revendicatif dont la reconduction sera décidée chaque jour en assemblée générale plénière par les grévistes eux mêmes.
D’ailleurs c’était pour faire le point sur l’état de préparation du mouvement, qu’une rencontre des élus de base des centrales s’est tenue le jeudi 15 janvier à la Maison de la culture du Lamentin. Et là, on a pu vérifier que l’organisation du mouvement battait son plein dans les entreprises, mais qu’il fallait encore poursuivre l’action de sensibilisation afin d’entraîner un maximum de travailleur dans la lutte.

Le moment de se mettre debout a sonné pour tous ceux qui en ont assez, c’est pour eux le moment de dire à ces messieurs qui nous contraignent à des conditions de vie désastreuse que ça doit s’arrêter !
Par notre action, Refusons désormais de faire les frais de leur politique !

 

 

Les accords signés en 2009

Consultez ci-dessous les différents accords déjà signés.

Salaires

 

protocole_accord_signe sur les revendications du collectif du 05 février 2009 K5F

 

Accord cadre de suspension du conflit signé le 14 mars 2009 K5F

 

Accord salarial du privé accord_régional_interprofessionnel_972 K5F 2009

 

Accord salarial fonction publique térritoriale salaires_fpt_et_prive K5F 2009

 

Accord salarial fonction publique d’état et hospitalière santé social K5F 2009

 

Baisse des prix des articles de première nécessité

 

grande distribution 1 K5F 2009

 

grande distribution 2 K5F 2009

 

cora K5F 2009

 

champion K5F 2009

 

carrefour dillon et genipa K5F 2009

 

leader price K5F 2009

 

hyper_u_gall_rdpt K5F 2009

 

match K5F 2009

 

carrefour_place_d_arm_ K5F 2009

 

geant casino K5F 2009

 

 

Autres accords

 

protocole d’accord interprofessionnel Droit Syndical, Dialogue Social, Conditions de Travail K5F 2009

 

protocole d’accord assurance K5F 2009

 

protocole d’accord transport aérien des personnes K5F 2009

 

protocole d’accord agriculture-intrants K5F 2009

 

protocole d’accord education K5F 2009

 

protocole d’accord eau K5F 2009

 

protocole d’accord banques accords K5F 2009

 

protocole d’accord electricite K5F 2009

 

protocole_d_accord_stations-service K5F 2009 protocole_de_fin_de_conflit STATION SERVICE 08-2009

 

 

Cadres de travail sur discussions en cours

 

pièces détachées K5F 2009

 

logement K5F 2009

 

matériaux de construction K5F 2009

 

Rapport d’enquête de la mission sur le prix des carburants de la SARA K5F 2009

 

Arrêté d’extension de l’accord salarial K5F 2009

 

Droit syndical Dialogue social Conditions de travail
ACCORD INTERPROFESSIONNEL du 03 avril 2009

 

5 réunions de la  Commission Paritaire de Conciliation,d’Interprétationet deSuivi (CP CIS) se sont tenues depuis l’installation officielle le 25 septembre 2009, sous la présidence de Louis MAUGEE.

Des avancées ont été obtenues sur un certain nombre de dispositions de l’accord.
elles concernent:

  • Les conditions de travail
  • Le dialogue social
  • Le fait syndical Martiniquais

 

Bilan Commission Paritaire de Conciliation, d’Interprétation et de Suivi – CP CIS 03-04-2009

 

ACCORD INTERPROFESSIONNEL 03-04-2009

 

Arrêté du 29 mars 2010 portant extension de l’accord régional interprofessionnel version initiale_

 

 

 

Application de l’accord régional interprofessionnel sur les rémunérations des salariés du secteur privé de la Martinique.

Des employeurs essayent de torpiller l’accord sur les salaires en jouant sur plusieurs tableaux par exemple sur la CSG ou la CRDS, ou en diminuant la prime par rapport aux absences…. Soyons vigilants.

 

 

4 août 2009: 1ère Réunion en préfecture du comité de suivi du « collectif du 5 février »

Parmi les sujets débattus : l’accord sur la prime de vie chère, l’application du RSTA, le prix des carburants, l’application de la baisse des prix dans les grandes surfaces…ainsi que les points n’ayant fait l’objet d’aucun accord.

 

 

MOBILISONS NOUS MASSIVEMENT POUR LA MANIFESTATION
Samedi 3 Octobre – 9 Heures – Maison des Syndicats

La prime n’est pas versée selon l’accord
Les articles BCba sont rares dans les grandes surfaces
Un marché et une consommation sous contrôle des profiteurs
Six mois après, l’essence recommence à augmenter excessivement
Le compte n’y est pas !
Salarié(e)s, du privé comme du public, jeunes, chômeurs, chômeuses, retraité(e)s !
La CGTM appelle tous ses membres à assurer massivement le succès de cette manifestation

 

 

Marie-Hélene SURRELLY évoque les raisons de sa participation à la grève

octobre 2009

Marie-Hélene SURRELLY évoque les raisons de sa participation au mouvement de grève du 3 octobre à l’appel du K5F (Collectif du 5 février) en Martinique

 

 

1500 manifestant dans les rues du Lamentin pour réclamer la reprise des négociations et l’application intégrale des accords déjà signés

L’appel à la grève générale lancé par le K5F et l’intersyndicale a rassemblé 1500 manifestants au Lamentin. A partir du point de ralliement face au palais des sports, les grévistes ont défilé dans les rues de la ville sur un parcours de 3 km et se sont réunis ensuite dans le hall des sports. De nombreux témoignages ont été portés par ceux qui n’ont pas obtenu l’application des accords signés ou alors une application partielle. Des membres de la population ont dit leurs déterminations à reprendre la lutte si les négociations ne se tiennent pas rapidement sur les retraites, les minimas sociaux, le versement de la part des collectivités ou de certains patrons pour la prime de vie chère, les prix des carburants, le prix des pièces détachés auto….
En conclusion des réunions sont programmés pour arrêter les prochaines actions à mener.
Dans l’immédiat 2 opérations sont prévues cette semaine : par le comité de contrôle des prix ce vendredi 12/02 dans un supermarché et une mobilisation du collectif retraites.
Les transporteurs des produits pétroliers ont eux aussi manifesté en bloquant la sortie des camions de la SARA et la zone industrielle de Californie.

12-02-2010

 

 

 

COMITE DE CONTROLE ET DE BAISSE DES PRIX

24-02-2010

Un an après notre mouvement du 05 Février nous constatons que les prix sont toujours aussi élevés. Au moment de régler nos courses à la caisse nous sommes toujours aussi étonnés du montant et pourtant notre caddie ne déborde pas.Les prix sont libres dit- on. Mais cela peut il tout expliquer …
Et certains d’ajouter que ce n’est pas le rôle des syndicats de contrôler les prix…
Nous disons qu’en en effectuant ces contrôles nous veillons au respect des accords signés.
Lors de notre dernier contrôle à Géant Océanis nous avons constaté des ruptures sur une dizaine d’articles,  des prix plus élevés sur une cinquantaine d’articles ,  plus d’une vingtaine d’ articles qui n’existent pas  et des étiquettes BC BA souvent absentes.
Nous disons que les articles BC BA ne doivent pas disparaitre dans notre indifférence la plus totale.
D’autant  que la baisse de l’octroi de mer n’a pas été répercutée sur les prix des  d’articles que nous utilisons quotidiennement. Et pourtant la grande distribution en profite sur des milliers d’articles.
Nous devons ne rien laisser passer sur les prix des articles négociés et nous mobiliser davantage pour obtenir une baisse conséquente sur les autres articles.

lire le document

 

Obligeons les dirigeants de la grande distribution à respecter les accords sur les prix BCba

février 2010

La population se plaint du fait que les dirigeants de la grande distribution ne respectent pas les accords passés avec le K5F sur la baisse des prix sur 400 articles. Cependant le travail de contrôle se poursuit par les comités de contrôle, mais il importe aussi que la population dans son ensemble se mobilise pour obtenir le respect de leurs engagements par ces gens là et une véritable amélioration de la situation.

Ecoutons les explications de la secrétaire générale : Ghislaine JOACHIM-ARNAUD

lecture de

 

 

Vie chère : Un an après, toujours autant d’écart.
Dossier réalisé par Cécile Everard franceantilles.fr

2010

(Résultat d’une enquète publiée par France-Antilles avec le concours de l’Association des consommateurs du François, dans quatre grandes surfaces de l’île (dont un discount) et par une équipe de journalistes à Paris et en région parisienne).

Même si un mieux est à noter sur les produits locaux, l’écart de prix entre les paniers achetés en Martinique et dans l’Hexagone n’a guère fluctué sur une année.

On aurait bien voulu écrire que les différences de prix entre la Martinique et l’Hexagone se sont formidablement amoindries depuis un an, après 38 jours de grève. Hélas, il n’en est rien!
Notre panier France-Antilles fête aujourd’hui son anniversaire : un an d’existence et cinquième relevé. Nous comparons toujours les mêmes 45 produits (et même une centaine de produits au total). Certains d’entre eux sont estampillés BCBA, mais notre liste a été créée avant l’existence des prix BCBA.
Résultat : après avoir atteint des sommets (39%), puis être redescendue un peu (31%), la différence qui s’affiche aujourd’hui entre l’Hexagone et la Martinique est toujours la même : 34% le 4 février 2009 et 34% le 4 février 2010!
Soyons positifs, de légères améliorations sont visibles sur la durée : les produits de l’industrie locale (PIL), les fruits et légumes, la viande fraîche (qui partait de très haut), le discount.
Soyons négatifs et sortons un carton rouge pour les marques de distributeurs, l’épicerie sucrée ou encore la charcuterie, simplement inabordable.
Mais que faut-il donc faire pour que les prix baissent ?
(1) Avis du 8 septembre 2009 relatif aux mécanismes d’importation et de distribution des produits de grande consommation dans les DOM

Marques de distributeurs : 72% de différence!

Elles portent le nom de leur distributeur (U, Carrefour, Casino, etc.). Les marques de distributeurs, appelées couramment MDD dans la profession, sont généralement bien moins chères que les marques nationales. Exclues par définition des prix BCBA (puisqu’ils ne concernent que des articles identiques à toutes les grandes surfaces), elles semblent bien profité de l’engouement qu’elles suscitent.
Dans notre panier, nous avons quelques produits, alimentaires ou non, que nous relevons sous trois formes différentes : grandes marques, marques de distributeurs et produits de l’industrie locale.
Presque à chaque fois, effectivement, la marque de distributeur est moins chère que la grande marque, ce n’est pas un scoop.
Mais, sur les six produits concernés (jambon, pâtes, riz, papier toilettes, mouchoirs, liquide vaisselle), les marques de distributeurs relevées en Martinique sont plus chères que celles relevées dans l’Hexagone de 72%!
Pour les grandes marques, la différence, déjà énorme, s’élève à 50%. La tendance à la cherté des marques de distributeurs a déjà été dénoncée plusieurs fois par des associations de consommateurs dans l’Hexagone.
Chez nous, elle serait donc encore plus flagrante ?
Une des hypothèses est peut-être à chercher dans le rapport de l’Autorité de la concurrence (1). « En métropole, la proportion de produits sous marques de distributeurs dans les rayons des magasins implantés en métropole se situerait entre 25 et 30%. […] Or, le taux d’implantation des MDD serait de l’ordre de 14% du chiffre d’affaires pour le distributeur le plus important des Antilles » . L’Autorité de la concurrence ajoute que les distributeurs réaliseraient sur ces produits « des marges équivalentes, sinon plus élevées que lors de la vente de produits de marque nationale » .

Notre méthode de relevé des prix

Les relevés ont été effectués entre le 27 et le 28 janvier 2010, de manière anonyme, par l’Association des consommateurs du François, notre partenaire dynamique et toujours disponible, dans quatre grandes surfaces de l’île (dont un discount) et par notre équipe de journalistes à Paris et en région parisienne, dans quatre grandes surfaces (dont un discount).
En ce qui concerne la comparaison des fruits, des légumes et de la viande fraîche, nous utilisons le Service des nouvelles des marchés (SNM), un service du ministère de l’Agriculture, qui nous permet de comparer les prix relevés en Martinique avec 150 grandes et moyennes surfaces de l’Hexagone.
Nos paniers contiennent des fruits et légumes, des produits frais (viande, charcuterie, laitages), de l’épicerie sucrée et salée, des boissons, quelques produits d’entretien et d’hygiène. Tous les paniers sont confidentiels afin de pouvoir les suivre dans le temps.
Outre les 45 produits qui nous servent de référence, nous en relevons au moins le double pour alimenter l’ensemble des rubriques de la page (produits PIL, marques de distributeurs, etc.).
Au total, c’est une centaine de produits que nous relevons par grande surface.

 

 

 

Le 15 décembre prochain, les békés veulent un procès colonial pour faire payer le mouvement de février et mars 2009

une interview de Ghislaine JOACHIM-ARNAUD,
secrétaire générale de la CGTM par Chronique Ouvrière
novembre-2010


Chronique Ouvrière : Tu as été convoquée à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Fort de France ? Pourrais-tu nous dire ce qui t’est reproché ?


Ghislaine JOACHIM-ARNAUD : Les faits sont simples.
A la fin de l’émission Le Club, diffusée le 22 Mars 2009 par la chaine ATV, reprenant le refrain entonné par de dizaines de milliers de manifestants mobilisés durant 38 jours en février et mars 2009, j’ai inscrit sur le livre d’or : « Matinik sé ta nou, Matinik sé pa ta yo, an bann bétché profitè volè, nou ké fouté yo déwo. Komba ta la fok nou kontinié ».
Suite à cette émission, un certain Jean-François Hayot président d’une association dénommée « Respect DOM » – (Rassemblement pour l’Essor de la Solidarité, de la Paix, de l’Entreprise et des Communautés Territoriales) – a déposé une plainte. Après une première convocation le 16 septembre 2009 devant les policiers du SRPJ, le procureur m’a assignée à comparaitre devant le tribunal correctionnel pour provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence, à l’égard d’un groupe de personnes…… ».
Cette émission se déroulait quelques jours après la fin du mouvement de grève qui a vu des dizaines de milliers de travailleurs, petits producteurs, chômeurs, femmes, jeunes, retraités, se dresser contre toute sorte d’abus, ce que nous appelions la « pwofitasyon », et particulièrement contre la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité, des produits alimentaires, de l’essence. Cette population excédée, manifestait aussi contre le chômage, les bas salaires, les maigres retraites etc.
Tout au long des jours de manifestations, les gros possédants, les békés, qui détiennent une part importante de l’économie, de la grande distribution ou de l’import-export, étaient pointés dans les chansons reprises et notamment le refrain : « Matinik sé ta nou, Matinik sé pa ta yo, an bann pwofitè –volè nou ké fouté yo dewo, Matinik sé ta nou, Matinik sé pa ta yo, an bann bétché volè, nou ké fouté yo dewo ». Pour moi et très certainement pour une partie importante de la population, c’est invraisemblable, grotesque et anachronique que cela soit nous, représentants des travailleurs, qui nous trouvions trainés devant les tribunaux, accusés de racisme précisément dans un pays où la minorité béké a historiquement été liée jusqu’à il y a quelques dizaines d’années encore, à l’oppression raciale et sociale, à l’esclavage d’abord, à la répression et à l’exploitation ensuite. Il s’agit d’un pur procès colonial.


Chronique Ouvrière : Comment cette convocation devant le Tribunal a-t-elle été ressentie par les travailleurs et les militants qui ont participé au mouvement de février-mars 2009 ? Qu’est-ce que la CGTM leur propose comme initiative pour le 15 décembre, jour de l’audience du Tribunal correctionnel ?


Ghislaine JOACHIM-ARNAUD : En allant sur les marchés lors de prises de paroles et diffusions de tracts pour la grève générale du 26 octobre, plusieurs personnes, le plus souvent de milieu populaire, m’ont dit spontanément qu’elles me soutenaient, qu’il me fallait avoir du courage et ne pas changer de langage.
De nombreux militants, ceux du mouvement social, des organisations syndicales et politiques, ont pratiquement tous qualifié cette convocation au tribunal correctionnel de provocation d’une justice coloniale. Ils dénoncent ce « pouvoir colonial » qui « a osé s’attaquer à une dirigeante syndicaliste qui n’a fait que reprendre ce que disaient des dizaines de milliers de gens mobilisés contre la vie chère, le chômage, les injustices en février et mars 2009 ».
Les agents municipaux réunis en congrès du 20 au 23 octobre derniers, ont voté une motion de « soutien total », affirmant que « G. Joachim-Arnaud ne sera pas toute seule face aux juges, et que toute la CGTM était attaquée ». Ils ont affirmé qu’ils seront tous devant le tribunal le 15 décembre.
Par ailleurs, des militants et responsables de la CGTM ont décidé de créer un comité de soutien pour faire une campagne d’information sur le procès, et appeler les militants et adhérents, les organisations syndicales et politiques, les membres de la population à exprimer leur solidarité, leur volonté de continuer la lutte contre « les exploiteurs-voleurs » et leur soutien lors du procès.
Chronique Ouvrière : Pourrais-tu nous donner quelques informations sur l’état de la situation sociale en Martinique et sur les luttes qui sont actuellement menées ?
Ghislaine JOACHIM-ARNAUD : En Martinique, la tension sociale reste palpable car malgré un certain répit suite aux revendications arrachées après le mouvement de février-mars 2009 (200 euros de prime de vie chère pour les bas salaires, baisse significative du prix de l’essence et de 400 articles de 1ère nécessité), les problèmes de fond ne connaissent aucune amélioration, au contraire.
Dans de nombreux secteurs, les patrons prenant prétexte des dernières luttes sociales et aussi du ralentissement des affaires venant de la crise mondiale, ont licencié. C’est le cas dans le bâtiment ou encore récemment dans l’hôtellerie avec des licenciements programmés dans certains hôtels du groupe Karibea. Mais il y a aussi l’aggravation des conditions de travail, le harcèlement au travail, notamment parmi les ouvriers agricoles. Le blocage de fait des salaires, des retraites, des revenus sociaux ne permet pas à la population laborieuse de faire face à l’augmentation des prix constatée sur de nombreux produits, à celle de la bonbonne de gaz qui vient de passer de 19 à 20€, pour licencier. Il y a aussi la dégradation des services publics, qui frappent d’abord les salariés de ces secteurs, celui des hôpitaux carrément asphyxiés, celui de l’Education nationale avec la diminution des postes, mais aussi de la Poste ou des impôts pour n’en citer que certains. Mais la dégradation de ces services touche aussi la population qui en a le plus besoin et qui souffre.
Pour autant, on n’assiste pas en ce moment à de grandes luttes comme en février-Mars 2009. Les travailleurs se défendent néanmoins pied à pied et n’acceptent pas de voir aggraver leur situation ou celle de la population. C’est le cas par exemple ces jours derniers de travailleurs de l’hôtel Amyris à Ste Luce, de ceux de l’hôpital du Lamentin qui luttent contre la fermeture de la maternité de leur établissement. Mais aussi des chauffeurs de bus affrétés de la compagnie de transport urbain de la région urbaine de Fort de France qui n’acceptent plus les discriminations qu’ils subissent sur les salaires.
Alors, il est sûr que face à cette situation qui continue de s’aggraver, les salariés reprendront confiance dans leurs luttes pour faire reculer les « exploiteurs-voleurs » et améliorer leur sort.

novembre-2010

Procès de Ghislaine JOACHIM-ARNAUD (le procès des exploiteurs, des oppresseurs békés et autres).
Les supporters de la syndicaliste face aux flash-balls des forces de répressions

Plusieurs centaines de manifestants martiniquais, répondant à l’appel du comité de soutien, ainsi que des guadeloupéens du LKP, des représentants de la CGT française ont accompagnée G. JOACHIM-ARNAUD au tribunal ce mercredi 15 décembre. Les manifestants trouvent en face d’eux des policiers particulièrement zélés qui tentent de démolir les barrages à coups de gaz lacrymogène.
A l’entrée du tribunal les supporters scandant: « Matinik sé ta nou matinik sé pas ta yo,… » se retrouvent nez à nez avec des fash-balls des forces de répressions.
Le procès prévu le mercredi matin 8h été reporté à 14h30 ; c’est près de 10h après que G. Joachim Arnaud et ses 4 avocats sont ressortis du palais de justice. Une centaine de militants encore présents à minuit passé, leur a fait une fervente ovation.
La requête du procureur est une condamnation à 1500 € d’amende, celle du collectif DOM est de 1€ symbolique.
Le délibéré est prévu pour le 2 mars 2011

déclaration procès GJA_15_dec_2010 6h50

 

Une première condamnation qui en appelle d’autres ? (Paru dans France-Antilles)

Quatre commerces, Carrefour Long Pré, Match à Ducos, Ed au Marin et Huit à Huit à Schoelcher ont été jugés hier pour non-respect des accords de mars 2009 et publicité mensongère. Seul le dossier du Huit à Huit a été retenu, les autres ont été renvoyés à la semaine prochaine.

PRIX BCBA. Un premier round avec la grande explication la semaine prochaine ? Hier matin, le tribunal correctionnel de Fort-de-France devait juger quatre membres de la grande distribution pour « publicité mensongère » suite aux accords sur les prix nés de la grève de février 2009. À la demande de leur avocat respectif, trois d’entre eux – Carrefour Long Pré, Match à Ducos, Ed au Marin – ont obtenu un renvoi à la semaine prochaine.

Seul le Huit à Huit à Schoelcher, « le petit poucet de cette procédure » , souligne le procureur, a été jugé hier. Comme les autres, il est reproché à ce petit commerce de proximité de ne pas avoir respecté ses engagements sur les prix BCba, malgré la campagne d’information qui avait suivi les accords. Les contrôles menés dans un deuxième temps ont permis aux enquêteurs de la Direction Régionale de la Consommation de la Concurrence et de la Répression des Fraudes de relever 15 produits manquants sur les 49 censés figurer dans les rayons de cette enseigne franchisée, tels que mentionnés dans sa publicité. Les prix de quatre produits étaient également largement supérieurs à ce qu’ils auraient dû être.

« Il y a une tolérance » , précise Eric Avril, cadre à la DRCCRF. « Un produit peut manquer mais le distributeur doit en informer ses clients soit à l’entrée du magasin, soit par voie de presse. Il peut aussi proposer un produit de substitution ou a la possibilité de prendre une commande. Mais dans cette affaire, aucune des possibilités offertes au professionnel n’a été mise en oeuvre » , insiste-t-il.

70 points de vente contrôlés
Quant aux prix, eux, fixés pour 3 ans, ils ne peuvent changer « sauf si le professionnel apporte la preuve que ses fournisseurs ont augmenté leurs prix » , souligne encore l’administration. Là encore, rien n’aurait été fait en ce sens. Pour Gérard Algier, le substitut du procureur, il s’agit d’une « infraction quasi matérielle » . Il rappelle que 70 points de vente ont été contrôlés tous azimuts en fin novembre 2009 et début 2010 et que la plupart ont répondu « de façon satisfaisante » mais que quelques-uns, « par négligence ou surcharge de travail n’ont pas veillé suffisamment à l’approvisionnement ou aux prix pratiqués » . Il demande 1500 euros d’amende et 3000 euros pour la personne morale poursuivie.

L’avocat de la défense, Me Charles-Edouard Fenot, regrette que « l’on cherche la responsabilité d’un petit commerce » et l’absence, au dossier, d’un deuxième procès-verbal de la Répression des Fraudes, alors que l’exploitant avait un délai de 7 jours pour se mettre en règle. Il rappelle aussi que son client, « en rognant sur des marges et en investissant sur des stocks » a connu des pertes d’exploitation importantes en 2009.

Le tribunal prononce une condamnation pour la forme : 1000 euros avec sursis pour l’exploitant et 1500 avec sursis pour la personne morale. « À condition, bien sûr, de ne plus y revenir » , souligne quand même la juge.

 

Pétition en ligne : c’est succès qui nous encourage à continuer.

Notre pétition de soutien à Ghislaine Joachim-Arnaud mis en ligne le 26 novembre dernier, a recueilli à ce jour 1014 signatures.

Cette démarche, nouvelle pour la CGTM, nous a permit d’externaliser la campagne de soutien que nous avons mis en marche en Martinique. Cela nous a permis de faire la démonstration que malgré l’éloignement, Ghislaine Joachim-Arnaud, bénéficiait au-delà de la Martinique de la reconnaissance d’un public bien au-delà du soutien des travailleurs en Martinique.
Savoir que notre pétition a été signée en France bien sur largement, mais également en Angleterre, en Belgique, au Maroc, où à Cuba, cela doit être connu, car en quelque part c’est la démonstration que nous ne menons pas un combat isolé (même si nous vivons sur une ile) et que nos idées sont également partagées par d’autres en d’autres lieux.
C’est un appui, qui, manifestement nous encourage à continuer le combat que nous menons contre les exploiteurs et les profiteurs sans craindre d’être confronté aux embuches et à l’adversité.

 

Mobilisons-nous à l’appel du Comité de soutien à Ghislaine Joachim-Arnaud

Le Jeudi 29 mars la Cour d’Appel de Fort de France jugera en Appel notre camarade Ghislaine Joachim-Arnaud, secrétaire générale de la CGTM et dirigeante de Combat Ouvrier.

Notre camarade a été condamnée le mercredi 1er mars 2011 en première instance, par le tribunal correctionnel de Fort de France à 3000 euros d’amende, une publication de la décision dans la presse et obligée à verser 1 euro de dommage et intérêts à l’association Collectif Dom, partie civile dans ce dossier ainsi que 2000 euros pour les frais d’avocat.

Notre camarade et ses avocats ont bien sûr fait appel de cette décision inique, car le procès du 15 décembre 2010 n’a été rien d’autre qu’une forme de répression judiciaire et d’intimidation directes contre l’un des principaux dirigeants de la grève de 2009. Et à travers Ghislaine, c’est l’ensemble des travailleurs qui manifestaient en 2009 qu’on voulait atteindre.

Ghislaine JOACHIM-ARNAUD et tous ceux qui la soutiennent veulent faire de ce procès en appel, le procès des exploiteurs békés et autres, c’est pourquoi le comité de soutien souhaite que l’information soit la plus large sur ce nouveau procès et a organisé une conférence de presse le vendredi 16 mars 2012 à la Bourse du travail à Paris. Plusieurs organisations ont manifesté leur volonté d’être présents à cette conférence de presse.

En Martinique : mobilisons-nous : Soyons nombreux à soutenir le jeudi 29 mars 2012 devant la Cour d’Appel de Tartenson à 8H

17-03-2012

 

Relaxe pour la secrétaire générale de la CGTM

 

C’est avec joie et soulagement que la CGT a accueilli le verdict de la cour d’appel de Fort de France déboutant le « collectif dom » présidé par Jean François Hayot, membre de l’une des familles de colons les plus riches de l’ile.

En effet, il était reproché à Ghislaine JOACHIM-ARNAUD, secrétaire générale de la CGTM, d’avoir écrit sur le livre d’or d’une chaine de télévision le slogan scandé durant trente-huit jours par les manifestants du mouvement de février-mars 2009 « La Martinique est à nous, la Martinique ce n’est pas à eux. Une bande de békés voleurs, profiteurs ; nous allons les foutre dehors ». Elle fut condamnée en première instance pour « incitation à la haine raciale ».

Porteuse d’un message de soutien de Bernard Thibault et présente lors du procès en appel, la délégation de la CGT a témoigné à la barre pour rappeler que CGT et CGTM, leurs militant-e-s et dirigeant-e-es portent des valeurs et des combats communs depuis des décennies : la lutte en faveur de la justice sociale, la défense collective des salariés, la lutte contre l’exploitation , contre les discriminations – et en premier lieu contre le racisme -, la lutte contre le colonialisme. Message, parmi d’autres, entendu par le tribunal : assurément le verdict représente une belle victoire pour le monde du travail et le syndicalisme martiniquais.

Montreuil, le 10 mai 2012

 

 

Ghislaine est relaxée elle avait le droit d’écrire et de dire : « An band béké profité, volé, Nou ké fouté yo deho ! »

Les circonstances dans lesquelles Ghislaine JOACHIM-ARNAUD, secrétaire générale de la CGTM, a été convoquée à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Fort- de-France pour « provocation à la discrimination, à la haine, à la violence à l’égard d’un groupe de personnes, en l’occurrence les békés à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation ou une race déterminée » ont déjà été commentées sur le site de Chronique Ouvrière.

Ensuite, dans un commentaire de Marie-Laure DUFRESNE-CASTETS et de Pascal MOUSSY, mis en ligne le 8 mars 2011, « Actualités coloniales. Aujourd’hui, à Fort-de-France, ne pas se laisser exploiter en silence coûte 5001 € ».

Depuis lors, une nouvelle péripétie est intervenue dans l’affaire de Ghislaine. Le 3 mai 2012, la Cour d’appel de Fort-de-France a infirmé en toutes ses dispositions le jugement colonial qui avait été prononcé par le Tribunal correctionnel de Fort-de-France.

Pour entrer en voie de condamnation, les premiers juges s’étaient (un peu laborieusement) employés à expliquer pourquoi ils retenaient comme fondée l’accusation de provocation à la discrimination raciale.

Les conclusions d’appel, ainsi que les plaidoiries des quatre défenseurs de Ghislaine, ont fait ressortir que les propos incriminés ne mettaient aucunement en cause une personne ou un groupe de personnes à raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, mais un groupe social économiquement dominant, constitué à la Martinique par les békés ou les grands patrons de la région.

Les magistrats de première instance ont été critiqués en ce qu’ils n’ont pas voulu entendre les explications de la dirigeante syndicale qui a précisé que lorsque les manifestants chantent « dewo », cela signifie « hors du pouvoir économique » et non pas « hors de la Martinique ».

Il a été souligné, dans les conclusions d’appel, que l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales, qui affirme le droit à la liberté d’expression, ne laisse guère de place pour les restrictions à cette liberté dans le domaine du discours politique. Il a été relevé que la phrase incriminée fait désormais partie « des symboles de la lutte contre l’exploitation ». « Ghislaine JOACHIM-ARNAUD était invitée dans le cadre d’une émission politique pour s’exprimer en sa qualité de personnalité syndicale et politique, elle était donc parfaitement légitime à prononcer cette phrase symbolique faisant désormais partie du libre jeu du débat politique » (p. 10 des conclusions d’appel).

La Cour d’appel a accueilli les critiques formulées à l’encontre de la condamnation prononcée par les premiers juges et a relacé Ghislaine, après avoir considéré que « le texte écrit par la prévenue ne dépasse pas les limites du droit à la libre expression ».

Les juges d’appel ont relevé que le texte incriminé « incite à faire expulser du département de La Martinique avec violence (« foutre dehors »… « combat ») un groupe de personnes déterminées, les « békés », c’est-à-dire les créoles martiniquais qui descendent d’immigrés blancs et donc appartiennent à une race déterminée » et que « l’ensemble de la communauté des békés n’est cependant pas concernée, seule une « bande » de békés étant visée, à savoir celle réunissant les chefs des principales entreprises martiniquaises, les « patrons » -comme l’a précisé la prévenue aux audiences correctionnelles- qui sont tous des « profiteurs » et des « voleurs » » .

Ils en ont déduit que « le propos incriminé a eu principalement pour cible un groupe de personnes déterminé à raison de son statut social et de son activité professionnelle (une bande de patrons békés, profiteurs et voleurs) et que la volonté de la prévenue, secrétaire générale d’un important syndicat, était de stigmatiser une caste privilégiée en Martinique, quelle que soit sa race ».

L’arrêt rendu par la Cour d’appel de Fort-de-France n’a pas fait l’objet d’un pourvoi en cassation.

Il est donc acquis que crier et écrire que nous allons « foutre dehors » les patrons relève de la liberté d’expression.

IL ne reste plus aux travailleurs de toutes les îles et de tous les continents qu’à s’emparer de ce propos pour le mettre à exécution.

(Lu dans Chronique Ouvrière par Pascal MOUSSY, Marie Laure DUFRESNE-CASTETS)
26-05-2012

 

rappel_des_elements_du_proces_de_mars_2011

 

decision_du_tgi_fort-de-france_2_mars_2011

 

decision_de_la_ca_fort_de_france_3_mai_2012