15è Congrès de la CGTM, l’ambition d’un syndicalisme de lutte pour l’émancipation des travailleurs !

par | Oct 12, 2023 | Congrès, Syndicats

La période de ces années qui précède notre 15èCongrès, a été marqué par des évènements qui ont
imprégnés la société Martiniquaise ainsi que notre organisation.
La pandémie de Covid 19, avec son cortège de décès et de difficultés faites aux familles et aux
travailleurs des hôpitaux, des Ehpad et du Service A la Personne et la réforme des retraites, est le
lourd tribut payé à l’épidémie et au pouvoir qui a mis le malheur en scène.
La crise sanitaire, entre toutes ses révélations, a surtout mis en lumière la défaillance d’un
gouvernement empêtré dans le mensonge et les incohérences pour servir à tout prix, le profit
capitaliste, qui a vite fait de développer l’enrichissement privé au détriment du service public.
Face à cette crise où les salariés, les retraités, la population ont été contraints au confinement, le
mouvement syndical, a su trouver les ressorts nécessaires et s’est pourvu de moyens pour rester en
contact avec les salariés, et se défaire de l’isolement du télétravail.
Bien que les initiatives aux rassemblements aient été limitées, la CGTM a su tirer son épingle du jeu
et maintenir, un fonctionnement à minima de ses instances, pour donner de la voix face aux
attaques.
Des initiatives pour la protection du régime des retraites, pour la défense du service public, ont bien
été marquées dans cette période.
Aujourd’hui, face à une inflation galopante, qui atteint, selon l’INSEE, 9% en Martinique, plus que
jamais la lutte pour le maintien du pouvoir d’achat s’impose. Et nous devons agir.
Cependant, nous n’ignorons nullement, qu’exprimer ses besoins, n’est pas un acte naturel, ni
spontané, tant la société nous impose culpabilisation, résignation et privation. Alors ceignons-nous
la ceinture.
Aujourd’hui, après la réforme des retraites, qui a consacré que l’âge de départ à la retraite à taux
plein est décalé de deux ans, passant de 62 à 64 ans et celle de l’assurance-chômage qui réduit
notamment les droits à l’assurance chômage de 25 % pour les allocataires, le gouvernement
s’attaque au marché de l’emploi avec « France travail ». Slogan qui est un leurre, car derrière
l’objectif du « plein-emploi », le gouvernement s'attaque aux précaires plutôt qu'à la précarité.
En Martinique, ce sont près de 36.000 allocataires du RSA, (soit 22% de la population active) qui
sont concernées par les décisions votées par le gouvernement. Décisions qui consistent à livrer aux
capitalistes un travail gratuit de 15 heures mensuelles. Sous la menace faite aux allocataires de se
voir suspendre l’allocation, en cas de défaut d’exécution de ces heures de travail gratuites.
C’est bien tout ça, qui nous fait dire, que le combat continu, car la crise sociale et économique se
développe et nous menace. Chaque jour un peu plus, d’une paupérisation annoncée de la population.
Face à ces enjeux, le mouvement social, ne doit pas faiblir, au contraire, il devra se renforcer car il
est porteur de confiance et d’espoir et c’est à lui qu’il revient d’agir pour construire une société plus
juste et plus solidaire.