Martinique Catering (ex-Servair), nouvelle désillusion de l’employeur
Dans notre édition précédente, nous expliquions que la situation de Jean Hugues Monphilé (délégué des travailleurs à Martinique Catering, responsable du syndicat du Commerce CGTM), menacé de licenciement, était désormais entre les mains de l’inspecteur du travail. Ce dernier, en effet, avait été saisi par l’employeur afin obtenir, de l’administration du travail, une autorisation administrative de licenciement.
La décision de l’inspecteur du travail est tombée: c’est NON !
Donc, la direction de Martinique Catering (ex-Servair) se trouve en échec dans cette deuxième procédure contre JH Monphilé. Cela illustre bien la preuve qu’il y a là un certain acharnement contre le représentant syndical puisque la direction de la société Martinique Catering, agi avec obstination et à contre sens, des textes qui régissent les règles du droit syndical.
Car les agissements de Jean Hugues Monphilé, présent depuis 30 ans dans cette entreprise, se font dans le cadre strict de la légalité de l’exercice du droit syndical et c’est bien ce que ne supporte pas la direction de Martinique Catering (ex-Servair).
$Jean Hugues Monphilé gène parce que il exige le respect du droit des salariés, parce qu’il exige le bon déroulement des négociations annuelles obligatoires, parce qu’il dénonce les mauvaises conditions de travail, parce qu’il exige l’application des règles de sécurité pour la défense de l’intégrité physique des salariés.
C’est parce que Jean Hugues Monphilé exerce son rôle avec sérieux qu’il est devenu un empêcheur de tourner en rond. Car voilà déjà plusieurs années que la direction lui cherche des motifs de culpabilité et à chaque fois, la DIECCTE ainsi que le ministère, rétorquent que les faits sont insuffisants en gravité pour justifier une mesure de licenciement.
D’ailleurs la répétition, par la direction, à vouloir demander le licenciement du représentant syndical, laisse poindre l’idée que ces demandes d’autorisation de licenciement ne sont pas sans rapport avec l’exercice actif des mandats de Jean Hugues Monphilé, ce dernier dénonçant le comportement antisocial des dirigeants de Martinique Catering.
Alors oui, aujourd’hui la section syndicale autour du délégué de la DUP, laisse entendre, qu’il est peut-être temps que les mouches changent d’âne. Il se dit de plus en plus, qu’il faut mettre un terme à ce répugnant manège de la direction de Martinique Catering (ex-Servair) en révélant les dessous sordides de cette politique d’intimidation.
le 31-11-2018
L’attaque de l’employeur Martinique Catering contre le syndicat CGTM
Les travailleurs de Martinique Catering continuent le combat
Puisque la situation de Jean Hugues MONPHILE perdure, et que la direction de l’entreprise Martinique Catering entend toujours le licencier le représentant de la CGTM, alors la mobilisation des salariés a repris sur le site aéroportuaire.
Cette manifestation des travailleurs traduit leur volonté de ne pas se laisser faire sans rien dire par cette direction scélérate. D’ailleurs ils ont reçu le soutien des travailleurs du Syndicat CGTM POMPIERS AEROPORT PERSONNEL (SAMAC). Lire le communiqué
La suite de ce feuilleton tordu, désormais se déroule dans les bureaux de l’inspecteur du travail à la Dieccte. En effet à la demande de l’employeur l’inspection du travail conduit une enquête administrative pour dire si OUI ou NON Jean Hugues MONPHILE aurait commis des fautes pouvant conduire jusqu’à son licenciement.
Cependant, l’entretien avec l’inspecteur du travail a déjà permis aux salariés de l’entreprise de dire qu’ils se trouvent confrontés à des tracasseries et à des comportements rédhibitoires, sans fondements et totalement manigancés par la direction de l’entreprise.
Ils ont démontré que c’est ainsi chaque année, les clashs de l’employeur ayant pour seul objectif de perturber les NAO dans l’entreprise. Ceci doit être constaté, d’autant que les jurisprudences relatives à la sanction de la déloyauté à propos de la conduite des NAO), concernent toutes, des comportements d’employeurs, qui refusent d’engager des discussions sérieuses avec l’organisation syndicale au moment des NAO.
D’ailleurs, un courrier qui dénonce ce comportement des patrons de Martinique Catering daté du 30 aout 2018 a été remis à l’inspection du travail, pour faire en sorte qu’une enquête soit conduite pour révéler l’infraction de ces patrons.
Quant au moral des travailleurs, il reste au beau fixe déterminés qu’ils sont à ne pas subir ces menaces ultimes de diabolisation qui ne visent qu’à la disparition de leur organisation syndicale ancienne et majoritaire depuis plus de 30 ans dans l’entreprise.
le 17-11-2018
Entreprise Sécuritest, les leçons d’une grève victorieuse !
C’est la fin du mouvement de grève à Sécuritest où 19 jours durant, les salariés de trois centres de contrôle technique automobile du réseau Sécuritest se sont mis debout pour exiger : l’application des textes du Code du travail sur la sécurité et l’hygiène, l’application de la Convention Collective nationale de l’Automobile ainsi qu’une augmentation uniforme de salaire de 300 euros.
C’est d’abord au comportement plein d’arrogance de l’employeur que les travailleurs e grève se sont d’abord trouvés confrontés et sans trop comprendre pourquoi cela se jouait. En effet, l’épisode des négociations, montrait sous un jour nouveau, leur « patron ». Celui qu’ils appelaient au quotidien, dans l’atelier, par son prénom n’était visiblement pas le même à ce moment précis où se discutait une nouvelle répartition des gains du travail.
L’employeur n’a eu de cesse de s’exprimer, à la limite de l’insulte, en s’adressant aux travailleurs qui réclamaient le respect de leurs droits. Eux qui depuis 15 ans, pour certains, travaillaient en s’investissant corps et âme dans cette entreprise, découvraient pour la première fois la dureté des propos d’un employeur, droit dans ses bottes et poussant au maximum le bouchon par des propos vexatoires ou infantilisants, cherchant par-là à briser la volonté des salariés qui lui faisaient face.
Devant la presse, il n’hésitait pas à accuser les salariés, à mots couverts, de saboter son entreprise : « Parmi les huit salariés nous en avons qui cassent des éléments de véhicules et des éléments du matériel de contrôle (pont élévateur…) ».
Ou colportant encore : « Si on leur accorde 476 euros brut par mois, on ne tient pas six mois, » avise-t-il, laissant entendre que « les salariés ne comprenaient rien aux chiffres »!
Mais il faut croire que tout cela n’a pas suffi à démobiliser les salariés, bien décidé à obtenir satisfaction à leurs revendications. Convaincu de leurs bons droits, ils n’ont cessé de répéter : « En tant que salariés, nous savons très bien ce que nous rapportons à l’entreprise. Nous travaillons plus qu’il n’en faut. Ce n’est pas acceptable d’être encore au SMIC après dix ans. Dans d’autres centres de contrôle, ils n’effectuent pas la moitié de notre travail et pourtant ils touchent 2 000 et quelques euros ».
Au final, la mobilisation n’a pas failli, les centres situés à Fort-de-France, Ducos et Lamentin sont restés fermés durant toute la grève avec la même détermination. A Ducos où l’employeur a tenté une ouverture avec la présence des gendarmes, la mobilisation a reçu ce jour-là, la présence militante des camarades du syndicat des municipaux, venu renforcer physiquement le piquet de grève.
Et la leçon de ce mouvement de grève, c’est qu’il a fallu tout cela à la fois, pour que la grève triomphe, que l’employeur abandonne ses prétentions de résistances et signe un protocole de fin de conflit, reprenant la quasi-totalité des demandes des salariés.
Vive la lutte !
le 14-04-2018