Archive : Transport aérien 2016

Pour le président du Directoire, la crainte de la grève conduit au commencement de la sagesse !

Les salariés de la SAMAC (Société par Actions Martinique Aimé Césaire) affiliés au syndicat CGTM viennent de conclure un accord, avec les gestionnaires de l’aéroport Aimé Césaire du Lamentin, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires.
Alors que pour les premiers moments de la négociation, sous la houlette de Frantz Thodiard, la direction de la SAMAC avait décidé de jouer la montre, elle dû très vite se résoudre à changer sa stratégie. Car ce faisant, elle ne fit que précipiter les choses, les salariés, pour montrer leur détermination, déposèrent un préavis de grève, montrant ainsi qu’ils n’avaient nullement envie de faire durer le plaisir.
Ainsi dès le 2 décembre, soit le lendemain du clash survenu lors de la NAO, le courrier du préavis de grève a atterrit sur le bureau du Président du directoire, annonçant qu’un mouvement grève à durée indéterminée sera déclenché le 8 décembre.
Thodiard se rendant compte qu’il ne lui restait pas beaucoup de temps pour se retourner, dès le lendemain, soit le 3 décembre il prit rapidement l’initiative d’inviter les travailleurs mobilisés à ouvrir les négociations sur leur plateforme revendicative.
Et c’est ainsi, que sans tergiverser le directoire consenti à satisfaire aux revendications : d’une augmentation de salaire à compter du 1er janvier 2016 de 40euros, d’une prime de 200 euros, et d’une majoration de salaire des jours tombant un dimanche,
Les salariés de l’aéroport se sont laissés dire que de cette mobilisation le Président du Directoire Thodiard, aurait gagné en jugement et qu’il laisse entendre à qui veut l’écouter qu’il a fait sienne la devise d’un penseur averti qui veut que : « la crainte de la grève est un chemin qui conduit au commencement de la sagesse » !
10-12-2016

 

La durée légale du temps de travail est mise à mal par French Blue, la filiale low cost d’Air Caraïbes.

Cela n’a pas échappé au syndicat CGT Transport, le nouveau régime de travail des PN (Personnel Navigant)  la compagnie French Blue  (filiale d’Air Caraïbes) remet en cause de la durée du travail des salariés.
Dans un courrier adressé à l’inspection du travail de la Ville de Créteil, la CGT Transport révèle que la référence à la durée légale (mensuelle et annuelle) de travail effectif prévue par les dispositions de l’article D422-4 ne figure pas dans le régime de travail du personnel navigant de French Blue.
Le syndicat CGT Transport dénonce également qu’aucune information n’a été communiquée aux organisations syndicales au niveau de la branche par la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile).
C’est là une belle illustration de l’attitude des patrons vis-à-vis du droit des travailleurs. La direction de la compagnie low cost French blue de monsieur DUBREUIL veut ainsi imposer un régime de temps de travail basé sur les règles européennes (FTL)  en lieu et place des règles du code de l’aviation civile (articles D422) plus favorables.
Dans le cadre du débat actuel, voici un bel exemple de remise en cause de la durée du travail. Ce choix de la direction de French Blue correspond parfaitement au cadre que fixe la politique actuelle de gouvernement de casse du code du travail et la remise en cause des 35H, c’est déjà la loi ELKOMRI, avant la lettre.
21/07/2016

 

Air Caraïbes : Les salariés se font respecter oui mais…

La mobilisation des salariés d’Air Caraïbes a payé, la direction de la compagnie aérienne, au terme des discussions avec la délégation des syndicats de salariés a proposé un document d’arrêté de décision en 8 points qui a obtenu le consentement des assemblées générales, et un terme a été mis au mouvement de grève.
Quels sont les engagements d’ACA (Air Caraïbes Atlantique)?
Dans ce document signé par Yves Rochet, Président du Conseil de Surveillance et bras droit du PDG du Groupe Dubreuil, il est convenu que le Groupe Dubreuil maintient son projet low cost French Blue tout en  affirmant vouloir laisser en vie et vouloir programmer le développement d’Air Caraïbes Atlantique.
Il n’empêche que malgré ces affirmations, les salariés du groupe doivent considérer qui si pour Dubreuil cet accord c’est le choix du jour, et du fait de la pression du conflit, ce n’est certainement pas, pour ce dernier, un choix pour toujours par conséquent les salariés se doivent de garder les yeux grands ouverts.
Les salariés doivent maintenir leurs craintes de voir s’opérer le démantèlement d’Air Caraïbes Atlantique au profit de French Blue, compagnie aux conditions sociales beaucoup plus défavorables. Parce cette vision correspond à une logique économique actuelle du capitalisme : produire à meilleurs coûts pour gagner plus. Peu importe que cela engendre des conséquences défavorables aux salariés en termes d’emplois, de salaires et de conditions de travail.
Tout n’a pas été dit car il est clair que Dubreuil ne compte pas enterrer ses projets d’expansion. Il faut se rappeler ses intentions en 2015 avec le projet de rachat de Corsair. Le but de ce rachat était sans aucun doute de consolider sa position sur les Antilles et dans la Caraïbes.
Le rachat de Corsair, s’il avait été réalisé, permettait à ACA de proposer jusqu’à 3 vols par jour vers les Antilles en haute saison et par la suite de proposer plus de vols vers Haïti et les destinations touristiques comme Cuba et la République Dominicaine.
Cela ne s’étant pas fait, mais il n’empêche qu’avec les commandes passées des Air Bus 350 par ACA, il faut garder la crainte d’un « vidage » de la compagnie Air Caraïbes Atlantique au profit de la nouvelle compagnie French Blue.
Dans cette situation, tant que tout n’est pas dit par la direction d’Air caraïbes, (quid du deal avec Air France ?) les salariés doivent maintenir en veille leur vigilance, rester mobilisés sur les sites de Martinique, Guadeloupe, Guyane, ainsi qu’à Paris c’est la seule attitude qui leur évitera des surprises à venir.

 

Air Caraïbes : la grève a démarré !

Cinq syndicats de la compagnie Air Caraïbes : le SNPL, l’UNAC, le SNPNAC, le SNPNC, et la CGT-Martinique ont déposé des préavis de grèves pour trois périodes de trois jours soit du 15 au 17 avril, du 22 au 24 avril et du 29 avril au 1er mai,  soit trois weekends consécutifs. Ils se sont mobilisés pour dire  leurs craintes que les choix stratégiques du Groupe Dubreuil ne conduisent à une fragilisation de la société et par voie de conséquence à la disparition de leurs garanties collectives et à terme de leurs emplois.
Le mouvement de grève a démarré tambour battant. Le  vendredi 15 comme prévu sur l’ensemble des bases de la société, Fort de France, Pointe à Pitre, Cayenne et Paris, la mobilisation était complète.
Les salariés d’Air Caraïbes dans toutes les manifestations organisées, avec leurs pancartes, tracts et portes voix ont tenu à dénoncer le « déclin programmé » de la compagnie par DUBREUIL. L’intersyndicale explique la nécessité d’avoir « plus de lisibilité sur leur avenir et plus de cohérence opérationnelle » au sein du Groupe Dubreuil. D’autant que ce dernier  vient d’annoncer le lancement de French Blue sa compagnie low cost long-courrier un projet  « sans cohérence opérationnelle, commerciale ou sociale » selon les salariés.
Il est clair que si la volonté du Groupe Dubreuil c’est de conquérir de nouvelles parts de marché et de nouveaux territoires pour faire du fric et développer son patrimoine, il va de soi que cette logique fait craindre, et avec raison, aux salariés un avenir compliqué au sein de la société. Ils disent que ce lancement de French Blue « risque de se faire au détriment de la compagnie Air Caraïbes Atlantique et mette en péril leur avenir et ses emplois ».
Les syndicats expliquent que l’augmentation de la flotte, initialement prévue pour la croissance d’Air Caraïbes Atlantique, est désormais « réorientée vers un développement accéléré et bien trop rapide de French Blue ». Ce développement, qui se fera dans un premier temps sur le secteur Caraïbes, « obligera Air Caraïbes Atlantique à réduire son activité et à transférer vers la nouvelle structure une partie de ses lignes et de ses parts de marché ». C’est un déclin programméd’Air Caraïbes Atlantique donc, l’intersyndicale estime que « les coûts supplémentaires induits et les risques pris seront sans commune mesure avec les gains hypothétiques espérés ».
Bien que la grève soit bien suivi, Dubreuil avec sa morgue habituelle, au lieu de répondre à la demande de négociation des salariés, envoi aux avant-postes son pompier Marc Rochet pour tenter encore de semer le trouble. C’était le cas avec son courrier au personnel (joint à lire) et encore ce samedi matin à Orly, lors de la manifestation des salariés devant le siège d’Air Caraïbes.
En tout cas des manifestations ont eu lieu sur l’ensemble des bases de la société :à Fort de France aéroport du Lamentin, Pointe à Pitre, Cayenne et Paris, c’est dire que les salariés ne se contenteront pas des salades de la direction pour lâcher l’affaire !

Air Caraïbes les salariés déposent leur préavis de grève.

Dans un communiqué de presse rendu public le 2 avril 2016,  les syndicats du personnel : SNPL, UNAC, CGTM, SNPNC et SNPNAC, rappellent leurs craintes que les choix stratégiques du Groupe Dubreuil ne conduisent à une fragilisation de leur compagnie, les salariés d’Air Caraïbes Atlantique, voir à menacer à terme l’existence même de la compagnie.
La nouvelle compagnie French Blue, du Groupe Dubreuil, la première compagnie low cost long-courrier française est la menace. En effet les syndicats craignent que ce lancement ne se fasse au détriment de la compagnie ACA et ne mette en péril son avenir et ses emplois.
Ils font la démonstration que l’augmentation de la flotte, initialement prévue pour la croissance d’Air Caraïbes Atlantique, est désormais réorientée vers un développement accéléré et bien trop rapide de French Blue. Ce qui dans un premier temps imposera à Air Caraïbes Atlantique à réduire son activité.
Aussi, les salariés réunis en intersyndicale, dénoncent cette dangereuse initiative du Groupe Dubreuil et exigent d’Air Caraïbes Atlantique qu’il garantisse  leur un avenir professionnel qui leur préserve tous leurs droits.
Des dates de préavis ont été fixées pour réparer l’action des travailleurs. Quant à Dubreuil avec sa morgue habituelle, au lieu de répondre à la demande de négociation des salariés, il se lance dans des imprécations comme à son habitude, fustigeant les salariés de n’avoir rien compris de la voie qu’il a choisi.
En tout cas si la mobilisation se consolide, il ne perdra pas de temps à comprendre qu’il a été ballot de servir aux salariés son paternalisme managérial en lieu et place d’une bonne négociation respectueuse de leurs droits.
02-04-2016

 

Air Caraïbes : les salariés se mobilisent !

A la demande des syndicats de salariés, une  réunion extraordinaire du Comité d’entreprise d’Air caraïbes s’est tenue la semaine dernière à l’hôtel Hilton Orly en présence de Jean Paul Dubreuil PDG d’Air Caraïbes, Marc Rochet, Virginie De Luca et Catherine Gobert tous des dirigeants de la société.
Cette rencontre était l’occasion pour les représentants des salariés d’exposer au PDG Monsieur Dubreuil, leurs craintes quant à sa vision sur l’avenir du groupe aérien Air Caraïbes.
Au cours des discussions, ils ont évoqué chacun dans leur prise de position, leurs inquiétudes  sur  la  stratégie  et  la  politique liées à  la  création  de  la  holding  Groupe Dubreuil Aéro.
Leurs craintes ont porté sur l’hétérogénéité de la flotte Air Caraïbes Atlantique et la création de la compagnie SUNLINE. A ce jour, ils disent ne disposer d’aucune information sur les données économiques et stratégiques concernant le développement de SUNLINE, ni sur le  positionnement  commercial,  stratégique  et géographique d’Air  Caraïbes  Atlantique par rapport à SUNLINE.
Ils dénoncent par ailleurs, le silence entretenu sur la conduite  du  positionnement  d’Air  Caraïbes,  secteur  régional,  par  rapport  à  la concurrence (Air Antilles, Liat, Air France, Norwegian).
Ils disent en clair, leur dégoût quant à l’abandon du secteur régional d’Air Caraïbes et quant aux éventuelles conséquences sur les emplois qui sont d’ores et déjà menacés. Les patrons d’Air caraïbes,  en confirmant au cours de la réunion la création de la Low-cost French Blue, ont largement alimenté ces appréhensions des salariés sur l’avenir de leurs emplois dans cette compagnie aérienne.

Après la réunion, les salariés disent n’avoir entendu aucune réponse de l’employeur pouvant satisfaire leurs demandes de sécurisation d’emploi, alors que 35 millions de bénéfices ont été  réalisés en 2015.

Aussi, prenant le taureau par les cornes ils ont décidé de s’organiser. Une assemblée générale d’information se tiendra le lundi 21 Mars à Orly pour ceux qui seront à Paris ainsi qu’à Fort-de-France et à Pointe-à-Pitre. A partir de là, des dispositions seront certainement prises pour qu’une fois pour toute le PDG Dubreuil soit contraint d’abattre ses cartes tout en garantissant aux salariés qu’ils n’auront pas à regretter tous les efforts qu’ils ont eu à fournir des années durant.
18-03-2016

Un accord est signé à la SAMAC Aéroport Aimé Césaire

La négociation annuelle obligatoire à l’Aéroport Aimé Césaire du Lamentin s’est conclue par un accord entre la SAMAC et la CGTM /UNSA
L’accord est favorable aux intérêts des travailleurs, et comme nous l’annoncions dans un article précédent, c’est grâce à un changement de ton de la délégation salariée que la direction de la SAMAC a consentie à se déciller les yeux.
On peut donc parler d’un succès des travailleurs. Ces négociations ont été engagées sur 6 points de revendications 1/augmentation de salaire, 2/ attribution d’une prime de risque, 3/ uniformisation des jours fériés, 4/ attribution d’une prime exceptionnelle liée aux travaux du TCSP, 5/ revalorisation du ticket restaurant, 6/ attribution d’une prime de vêtement chaud. Et les discussions sont allées jusqu’au bout.
Mais, il n’était pas gagné d’avance que les travailleurs s’en sortiraient à si bon compte, tant la direction se faisait tirer l’oreille lors des échanges.
Mais la CGTM, représentatif à 90% dans l’entreprise, est passée à « autre chose » en faisant intervenir les salariés et c’est sans aucun doute parce que la négociation s’est déroulée sur fond de mobilisation que le ciel ombrageux voulu par la SAMAC s’est rapidement éclairci au bout du 4è round de discussion.
Lire l’accord

 

Les travailleurs ont monté le ton, et voilà qu’on se rapproche d’un accord.

Si l’Aéroport Aimé Césaire fait parler de lui, quant au succès de sa fréquentation, les échos sont moins bavards sur l’agitation en coulisse où se déroulent les négociations annuelles obligatoires de l’entreprise.
Ces négociations ont été engagées sur 6 points de revendications 1/augmentation de salaire, 2/ attribution d’une prime de risque, 3/ uniformisation des jours fériés, 4/ attribution d’une prime exceptionnelle liée aux travaux du TCSP, 5/ revalorisation du ticket restaurant, 6/ attribution d’une prime de vêtement chaud.
Bien que la nature de ces questions soit habituelle, il a fallu attendre le 3è round des NAO, pour voir la situation se décanter, car depuis l’ouverture des discussions, la direction s’est constamment fait tirer l’oreille.
Mais la CGTM a estimé que la situation ne pouvant demeurer ainsi, car habituée aux atermoiements de la direction de la SAMAC, pour elle il fallait passer à autre chose et faire intervenir les salariés.
Ce qui fut dit fut fait, et c’est ainsi qu’à chaque interruption des discussions avec la direction de la SAMAC, la délégation CGTM rassemblait le personnel pour prendre son avis sur l’avancé des débats. De mémoire d’agent aéroportuaire, c’est bien la première fois que les négociations se déroulaient sur fond de mobilisation du personnel et il n’en fallait pas plus pour que tout s’éclaircissent.
Sans doute inquiet par cette nouvelle stratégie du syndicat, la direction a donc décidé de répondre aux revendications. Ainsi d’ores et déjà, une augmentation de salaire de 55 euros est obtenue sur le salaire brut à compter du 1er janvier 2015 et sur les 5 autres points des avancées, quasiment conclues, permettront que dès mercredi (prochain round) l’accord soit signé.
Pour la CGTM, l’organisation syndicale majoritaire dans l’entreprise, cette conclusion est satisfaisante d’autant que ce sont là, les premières négociations globales depuis la création de la SAMAC. Ainsi après les 11 sièges raflés sur un total 12 à l’occasion des récentes élections des IRP, la CGTM confirme que les dirigeants de la SAMAC devront à l’avenir compter avec elle.