Non aux tentatives d’intimidation patronale ȧ l’entreprise « ENA » du bassin radoub

par | Mar 20, 2019 | Métallurgie

La Chambre syndicale CGTM de la Métallurgie dénonce énergiquement les mesures prises par Nicolas BRUNI le gérant de l’entreprise Entreprise Nouvelle Antillaise (ENA –NAUTECH) au Bassin Radoub et sa direction.

Cette entreprise a pour activité la réparation, la maintenance navale, de peindre la coque des bateaux, mais aussi faire de la chaudronnerie. Avant d’effectuer la peinture d’un bateau les peintres doivent décaper la coque à l’aide de matériel à haute pression avec un mélange d’air et de sable.
Mais voilà, il s’est avéré que le sable utilisé depuis bien longtemps, contenait de l’amiante. Suite à l’information qui circulait, le gérant de l’entreprise Nicolas BRUNI a lui-même fait effectuer des analyses sur ce sable. Elles ont été effectuées le 07/11/2017 par l’entreprise ITGA spécialisée dans les recherches d’amiante dans les matériaux. Les résultats ont été clairs. Les sacs de sable stockés au dépôt et les déchets du sable non utilisé qui avaient été analysés, contenaient du Chrysotyle. Il s’agit d’un « type d’amiante, dangereux pour la santé, avec risque de cancer des poumons lorsque ce produit est inhalé durant son utilisation ».
Face à cette situation, les salariés se sont toujours inquiétés pour leur santé, leur vie, en relation avec le travail effectué dans l’entreprise des années durant. Le gérant lui, a voulu faire en sorte que cette information ne soit pas reprise et discutée librement par les salariés pour que ceux-ci ne relèvent pas la tête et ne cherchent pas à défendre leurs droits en termes d’hygiène et de sécurité. Mais les choses ne se sont pas passé ainsi, car il y a bien des salariés qui ne sont pas dupes et continuent d’être préoccupés par la présence de ce sable contaminé …ou par la disparition de preuves de son existence.

Aujourd’hui, ce patron voudrait faire taire cette affaire et toute contestation.

C’est ainsi que le mardi 18 mars, il a décidé de passer à une vitesse supérieure en convoquant pour le mardi 26 mars, le collègue chargé de sécurité, notre camarade Serge ROSINE pour lui signifier une sanction.

Ce patron chercherait-il à se venger contre ce chargé de sécurité pour avoir pris contact avec l’inspectrice du travail le vendredi 1er mars 2019 ? Mais, n’est-ce pas le même patron qui se montre irresponsable vis à vis des travailleurs en ne participant même pas aux exercices dans le cadre de Caraïbe Wave 2019, sur le risque de tsunami, alors que la majorité des ouvriers du bassin travaille à moins 10 mètres du niveau de la mer ?

En effet, le collègue avait constaté que le jeudi 28 février 2019 deux ouvriers de l’entreprise ENA avaient été missionnés par la responsable des ressources humaines de l’entreprise pour faire sortir des sacs de sable contaminé par du Chrysotyle d’un dépôt. Ces sacs devaient être déversés sur un tas de sable situé sur une plateforme du site et récemment encore protégé par une bâche car lui aussi contaminé. Cette bâche avait été déchirée depuis une année et le dépôt de sable contaminé se trouvait au grand air. Les ouvriers avaient été ainsi missionnés sans qu’aucune information n’ait été faite au chargé de sécurité, aux délégués ou aux salariés. La responsable des ressources humaines a été jusqu’à avancer à l’inspectrice que : « ni le dépôt de sable ni les sacs de sable ne contiennent de l’amiante ».

Alors, qu’a donc cherché à faire la direction ? Ȧ débarrasser sournoisement et sans contrôle le sable contaminé du site ?
Est – ce la raison pour laquelle, elle cherche aujourd’hui, à intimider le chargé sécurité qui a fait son travail dans le cadre du respect des règles d’hygiène et de sécurité.
 
Nous la Chambre syndicale CGTM de la Métallurgie de Martinique, nous dénonçons fermement
la mesure arbitraire prise par la direction à l’encontre de notre camarade.
Aucune sanction ne doit être prise contre le collègue Rosine.
NON AUX TENTATIVES D’INTIMIDATION, NON Ȧ l’Arbitraire DE LA DIRECTION