Après le vote par le Sénat, le Parlement a voté à son tour pour la suppression des élections prud’homales et supprime ainsi le dernier vote démocratique universel de tous les salariés.
Jusqu’ici, les conseillers de prud’hommes étaient élus au suffrage universel par les salariés, mais désormais, ils seront choisis tous les quatre ans par simple désignation des organisations syndicales.
Cette mise à mort de la démocratie élective des juges prud’hommes n’est que « le premier étage du missile lancé contre l’institution prud’homale par le gouvernement », prévient le secteur Droits et Libertés de la CGT. En effet, si le projet est acté, les conseillers prud’hommes verraient leur statut de juge passer au statut d’assesseur d’un juge professionnel. En d’autres termes, le gouvernement veut professionnaliser les prud’hommes, alors qu’il s’agit d’une juridiction spécifique, paritaire, avec des juges non professionnels représentant les salariés et les employeurs.
C’est un sale coup qui vient d’être porté aux travailleurs, car depuis 200 ans, les prud’hommes représentent le dernier rempart pour les salariés face à l’arbitraire patronal.
La suppression des élections prud’homales, un sale coup porté aux travailleurs